Monsieur le Président de l'Assemblée nationale,
Honorables Députés,
Je rends grâce à Dieu, qui m'accorde aujourd'hui Je privilège de m'adresser aux Représentants du Peuple, pour vous apporter, avant toute chose, le salut bien républicain de mon Gouvernement et de prendre date avec l'ensemble de mes compatriotes.
Le 25 février 2007, le peuple sénégalais, satisfait des réalisations et du bilan du septennat, a renouvelé sa confiance à Son Excellence, Monsieur le Président de la République, Maître Abdoulaye WADE.
A mi-parcours de son second mandat, Son Excellence, Monsieur le Président de la République, m'a confié la difficile mais exaltante mission de poursuivre son ambitieux programme pour le Sénégal. Difficile, parce que le contexte global l'est, exaltante parce qu'il nous incombe d'apporter aux sénégalaises et aux sénégalais les changements attendus.
Je renouvelle, ici à Son Excellence, Monsieur le Président de la République, ma très profonde gratitude ainsi que l'assurance de ma détermination à l'accompagner dans l'accomplissement de sa généreuse ambition pour notre pays et notre continent.
C'est donc investi de sa confiance, avec certes de la fierté, de l'émotion, mais surtout une grande humilité que je vous présente aujourd'hui, le programme du Gouvernement que j'ai l'insigne honneur de diriger.
Cette confiance, je la perçois comme un grand honneur, en ce qu'elle m'offre l'opportunité de contribuer modestement, à l'œuvre de cet Homme d'État émérite, au leadership international incontestable.
Je peux d'ores et déjà vous affirmer que j'ai pris l'exacte mesure des attentes de nos compatriotes et de l'ampleur des charges qui sont les miennes.
Je prends l'engagement, avec l'ensemble du Gouvernement, de les assumer pleinement, en mettant en avant, les principes de base qui fondent l'éthique et la bonne gouvernance.
A mes prédécesseurs, je rends hommage, pour avoir contribué, chacun en ce qui le concerne, à asseoir les fondamentaux d'un Sénégal émergent.
Monsieur le Président,
Honorables Députés,
Le contexte politique actuel est assez inhabituel pour justifier de nouveaux comportements, de nouveaux discours, de nouvelles initiatives.
Les élections locales du 22 mars dernier ont démontré la vitalité de notre démocratie.
Le Peuple sénégalais a exprimé, dans la paix, la liberté, la transparence, et en toute responsabilité, ses choix pour la gestion des collectivités locales.
Comme en février 2007, chaque bulletin de vote a été porteur de message.
Le Gouvernement, à la suite du Chef de l'État, s'engage à accompagner les nouveaux élus dans la gestion des compétences qui leur sont transférées.
Prendre en compte les demandes prioritaires des populations dans la conduite des politiques publiques sera donc notre credo.
Monsieur le Premier Ministre,
Mesdames, Me sieurs les membres du Gouvernement,
Chers Collègues,
Chers Invités,
Aujourd'hui c'est, un jour spécial.
Monsieur le Président vous me permettrez de féliciter Monsieur le Premier Ministre, mon cher cousin Souleymane Ndéné NDIAYE qui, je l'espère, répondra aux attentes et du Chef de l'Etat, et du peuple sénégalais, il en a les moyens, il en a les compétences, il en a la naissance et par conséquent, je pense sincèrement qu'il réussira sa mission.
[Applaudissements nourris].
Monsieur le Premier Ministre, mon prédécesseur l'a dit, les Sénégalais ont faim, ils ont soif. Les Sénégalais sont fatigués. Mais aujourd'hui, le Chef de l'Etat vous a fait confiance, prenez votre courage entre vos mains ! Soyez lucide ! N'écoutez pas les laudateurs! Ecoutez votre peuple, écoutez la voix de la raison ! Vous avez décrit vos ambitions, votre feuille de route pour un Sénégal émergent, nous vous attendons, le peuple Sénégalais vous attend donc, nous vous souhaitons beaucoup de bonheur, beaucoup de succès pour le plus grand bonheur du Sénégal... (Passage en Wolof)...
Ceci étant dit, pour le sport, il .faut refuser la tyrannie des « navétanes », je vous vois donner trop d'importance aux« navétanes », il faut réformer ce mouvement des navétanes parce que vous ne voyez pas les« navétanes » en France, en Belgique, au Brésil, en Allemagne. Il faut regrouper ces clubs de quartiers pour constituer de grands clubs de ville pour aller vers les batailles africaines, pour gagner en Afrique et avoir des coupes, parce e que ce sont les quartiers qui se mobilisent derrière les « navétanes» qui pourront se mobiliser derrière les grands clubs de ville pour en faire de véritables forces pour gagner en Afrique. Et, avec les « navétanes » nous ne gagnerons rien du tout. C'est une joie momentanée d’un soir avec les « khoumbeul ».
Sur les droits de l'homme, Monsieur le Premier Ministre, nous attendons toujours Farba SENGHOR devant l'Assemblée nationale. Les journalistes ont été victimes de saccages, de violence. Des nervis ont été arrêtés, on a dît qu'il y a un ancien Ministre qui doit comparaître mais jusqu'à présent les Sénégalais attendent; est-ce qu'il y a aussi l'impunité ? Votre Gouvernement doit réviser l'impunité. Vous êtes un grand avocat, un grand juriste. Votre Ministre d'État, Ministre de la Justice est un grand juriste, donc que justice se fasse. Vive la justice de mon pays!
Je vous remercie.
REPONSE DU PREMIER MINISTRE :
L'honorable député, mon cousin et ami Maître El Hadj DIOUF est revenu sur le football « navétane ». Vous le savez le football « navétanes » est une réalité au Sénégal. Aucun Gouvernement ne peut prendre l'engagement de supprimer les« navétanes ». D'abord, c'est un moment fort d'occupation pour les jeunes du Sénégal en général surtout pour les élèves, pour les étudiants. Nous, notre souci sera de mieux encadrer le mouvement « navétane », d'en faire un secteur économique à part pour que le football ne soit plus la seule activité qui mobilise au moment de ces « navétanes: »-là. Aujourd'hui d'ailleurs, il y ‘a des projets au niveau du Ministère de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs qui vont dans le sens de l'encadrement des « navétanes » pour que ceux qui adhèrent aux associations sportives et culturelles puissent, au même moment où ils font du football, à côté des activités de football et des autres sports avoir des activités économiques qui pourraient leur permettre de se réaliser. Et, je pense que ce projet est en place et est mis en œuvre. Maître El Hadj DIOUF, nous pourrons toujours aussi utiliser le« navétane » pour les talents qui sont là-bas, parce que la plupart de nos grands joueurs ont toujours passés par les « navétanes » et c'est pendant les matchs « navétanes » que les sélectionneurs et tous ceux qui s'intéressent au football ont pu les voir, les remarquer pour les mettre dans d'autres écoles. Donc, il s'agit plutôt de réorganiser le mouvement « navétane », de mieux l'encadrer pour en obtenir les résultats que nous voulons.
S'agissant de la question sur Monsieur Farba SENGHOR, je pense que la procédure suit son cours. Il s'agit d'attendre le moment venu pour savoir quelle est la décision qui a été prise parce que c'est une affaire qui est pendante. Je ne pourrais malheureusement pas en parler.
QUESTION 1 :
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Monsieur le Premier Ministre ne critiquez pas si nous critiquons ! Si vous méritez d'être critiqué, vous méritez d'être considéré. Ne perdons pas notre temps à enlever la peau d'une pomme pourrie. Tout le Sine Saloum, à commencer .par moi, vous estime et rend hommage à vos qualités. Tout le monde se réjouit de ce qui vous arrive. Dès votre nomination vous vous êtes investis dans le règlement, avec bonheur, de nombreux conflits sociaux dans les secteurs clés comme l'éducation, la santé, la justice. Votre déclaration aujourd'hui est de haute portée stratégique et est un modèle du genre... (Passage en ouolof)...
Cent quarante mille hectares sont envahis par le tifa. Cette plante envahissante le, Ministre d'Etat Djibo KA disait qu'elle est en phase de tuer l'agriculture, la pêche, l'élevage. Semble-t-il, vous avez trouvé deux milliards avec lai Banque Africaine de Développement, pour lutter contre ce fléau ; que préconisez-vous pour lutter contre l'envahissement de nos terres de culture par le sel ? Les Tanns s'étendent de Tataguine à Ngathie Naoudé plus d'un million d'hectares fusent du bassin arachidier. Sauvez l'arachide par la désalinisation des terres! Octroyez des semences sélectionnées, d'intrants suffisants, de matériels agricoles !
Mais surtout, Monsieur le Premier Ministre achetez à tant ou faites acheter à tant la production de nos paysans à des prix rémunérateurs !
Je ne peux pas comprendre que vous puissiez faire ce grand discours sans parler du1 port de Kaolack, sans parler de ce tronçon de route Kaolack- Fatick qui tue, qui crée partout des veuves, des veufs. Je ne sais pas qui est l'entrepreneur, qui est le ministre chargé de ce secteur... [Elévation de voix dans la salle]... Vous dites que l'entrepreneur, c'est Bara Tall. Justement, je crois qu'un patriote devrait comprendre que cette route qui tue ne devrait pas être un problème de conflit à régler entre un Gouvernement pour laisser les gens mourir. Heureusement que nous n'avons pas d'avocats américains, sinon l'Etat serait à genoux et Bara Tall fermerait boutique depuis longtemps parce qu'il y a tellement de morts... [Applaudissements]...
Quand on vous, a nommé, j'ai rencontré quelques universitaires qui me disaient : « C'est Souleymane qui est Premier Ministre ? » Je leur répondais oui et ils ajoutaient ceci : « J'espère qu'il va faire notre route Fatick-Kaolack ... [suite Intervention en wolof]...
REPONSE DU PREMIER MINISTRE :
L'honorable député Ameth Saloum BOYE est revenu sur le Tifa qui envahit 148 000 hectares des terres. Je pense que le ministère de l'environnement a déjà commencé ce travail-là et il le poursuivra pour que cette plante ne puisse plus envahir nos terres. S'agissant de la salinisation des terres depuis presque Fatick jusqu'à NGathie Naoudé ou Mbirkilane, en passant aussi de l'autre côté entre Kaolack, Passy, Foundiougne, Fatick et même dans la région de Casamance, le Gouvernement est en train, avec ses partenaires au développement de chercher une solution à ce phénomène qui est en train de réduire, de façon drastique, les périmètres cultivables dans ces localités-là.
Sur le port de Kaolack, c'est vrai je n'en ai pas parlé dans ma déclaration de politique générale ; mais, le Gouvernement a un programme de réhabilitation du port de Kaolack depuis l'embouchure du fleuve Saloum avec l'océan atlantique jusqu'au port de Kaolack. Car comme vous le savez, depuis quelques années, nous avons enregistré un ensablement naturel de l'embouchure et l'ouverture d'une nouvelle passe, de sorte que le Gouvernement a été obligé de baliser à nouveau cette nouvelle passe-là et d'envisager de draguer le fleuve Saloum depuis son embouchure avec l'océan atlantique jusqu'au port de Kaolack, parce que le port de Kaolack aussi connaît un ensablement. Comme vous le savez les ports sont gérés par les chambres de commerce suivant une convention de concession que leur signe l'Etat mais, force est de constater et de regretter que les chambres de commerce ne s'occupent pas des ports qu'on leur confie ; du moins la chambre de commerce de Kaolack ne s'est pas occupé du port de Kaolack. Il y a des magasins au port de Kaolack qui sont loués à d'autres sociétés ; à la fin du mois, la chambre de commerce se contente d'aller percevoir son loyer, de mettre cet argent dans ses caisses et de laisser le port mourir en se disant que, de toute façon, un jour arrivera où l'Etat essayera de réparer. Donc aujourd’hui, la politique du Gouvernement c'est d'envisager de retirer ces ports-là des chambres de commerce pour les gérer lui-même ou les faire gérer par un opérateur de sorte que cette gestion apporte quelque chose à la Nation, parce que aujourd'hui l'argent est mis dans la caisse des chambres de commerce et le citoyen lambda n'en ressent rien du tout. C'est cela la vérité. Pour la région de Kaffrine et le département de Malem Hodar, je pense que Kaffrine est une nouvelle région. Le Gouvernement envisage de doter ces nouvelles régions-là de moyens supplémentaires pour les permettre de se mettre à niveau et ce sera le cas aussi pour le département de Malem Hodar qui est un nouveau département et je sais que c'est un département qui vous est très cher. Sur les mesures concrètes prises en faveur des femmes ; je pense qu'il y en a beaucoup. Beaucoup de mesures ont été prises et il reste encore beaucoup d'autres mesures à prendre au profit des femmes, ne serait-ce que l'idée de respecter la parité sur les listes, de permettre que les femmes puissent, au niveau de toutes les assemblées, au niveau de toutes les institutions où les hommes siègent, siéger à côté d'eux, et je pense que la disposition constitutionnelle qui a été aménagée, pour que les femmes soient mises dans des possibilités de se présenter au même titre que les hommes, est une ouverture qui est faite pour permettre que les femmes soient prises en compte dans notre démocratie et je pense que depuis l'arrivée du Président Abdoulaye Wade, beaucoup de choses ont été faites au profit des femmes, je pense qu'il y a beaucoup plus de femmes aujourd'hui dans certaines instances de décision qu'il y en avait sous l'ancien régime, et il y a beaucoup plus de femmes qui occupent des fonctions importantes aujourd'hui, qu'il y en avait avant. Comme vous le savez, il y a des femmes dans l'armée, dans la police, dans la gendarmerie et au niveau le plus élevé ; tout cela n'existait pas dans les mêmes proportions que cela existe aujourd'hui.
QUESTION 2 :
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Monsieur le Président, je félicite le Premier Ministre pour les réponses apportées...(Passage en Wolof)...
Ceci étant dit, Monsieur le Premier Ministre, concernant la Santé, vous avez donné des explications. Il faut qu'il y ait une réforme du système de la santé au Sénégal. Ensuite, Monsieur le Ministre d'Etat, Ministre de l'Economie et de Finances a beaucoup fait régler le problème de la dette intérieure mais, il y a des problèmes de dettes et il faut poser les problèmes pour payer les bons impayés des paysans, les factures des transporteurs qui transportaient les semences, les intrants, les vivres de soudures et qui ont en instance, ce sont des problèmes qui doivent trouver solutions auprès de vous. Il y a le problème du transport aérien et de la diplomatie .Notre diplomatie, on s'en félicite. Véritablement, j'ai posé le problème parce que d'abord pour Air Sénégal International,... (Passage en Wolof)...
REPONSE 2 DU PREMIER MINISTRE :
L'honorable député Ameth Saloum Boye est revenu aussi sur la fermeture de l'agence de Saoudia-air. Comme vous le savez un détournement assez important s'est produit à la compagnie Saoudia, ils ont fermé boutique et sont partis. Mais dernièrement, ils nous ont demandé la possibilité de faire un vol Djeddah-Tunis-Dakar et le ministère des transports aériens a autorisé cela. Je pense que les avions de la Saoudia vont revenir à Dakar. Pour le problème de salaires des agents du Soleil, on va voir. Pour la baisse du prix du riz, nous allons étudier la possibilité. Si c'est possible on le fera mais comme vous le savez, on a de bonnes perspectives. En tout cas, avec cette GOANA 2 si nous avons une bonne production pour le riz local, il est évident que le prix du riz va baisser surtout que le prix du riz est fixé en fonction justement de l'offre et de la demande sur le marché.
Je vous remercie, Monsieur le Premier Ministre.
Monsieur le Premier Ministre,
Madame, Messieurs les Ministres d'Etat,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs et Représentants du Corps diplomatique,
Mes Chers Collègues,
Deux institutions de la République, le Gouvernement et l'Assemblée nationale viennent de se conformer à l'article 55 de la Constitution qui prévoit la Déclaration de Politique Générale, séquence importante de notre vie démocratique.
Cette obligation constitutionnelle a permis au Gouvernement de faire connaître à la Représentation nationale son programme dans les principaux domaines de la vie politique, économique et sociale.
En l'examinant, notre Assemblée a exercé un contrôle a priori de l'action gouvernementale.
Monsieur le Premier Ministre,
Votre exposé donne une indication claire de la situation du Sénégal aux plans économique et social en même temps qu'il précise les stratégies mises en œuvre afin de répondre aux attentes légitimes de nos compatriotes.
Personne ne peut sérieusement en douter, vous avez tenu à restituer la vision de Son Excellence, Monsieur le République, Maître Abdoulaye WADE.
En juriste averti, vous savez qu'une lecture correcte de nos règles et pratiques républicaines consacre la primauté institutionnelle du Chef de l'Etat dont la vision innerve l'ensemble des actions du Gouvernement.
Les premiers signaux de votre démarche propre révèlent que vous prenez l'exacte mesure de vos responsabilités d'homme d'Etat, tout en maintenant un contact privilégié avec les populations.
C'est le trait dominant de votre style, irrigué par la franchise et le pragmatisme.
Monsieur le Premier Ministre,
J'encourage et je félicite chacun des membres de votre Gouvernement, une équipe qui rassemble l'expérience et le talent.
Par ma voix, l'Assemblée nationale leur souhaite une réussite à la hauteur de l’ambition nous qu'ils nourrissent pour notre pays.
Mes Chers Collègues,
Les exigences du moment, au demeurant communes à tous les pays, appellent des sénégalais un engagement conséquent et lucide.
Pour cette raison, la qualité de votre écoute et la conviction qui a animé vos interventions constituent une nouvelle preuve de votre vigilance patriotique par rapport aux préoccupations de nos compatriotes.
Je vous adresse mes vives félicitations pour la belle image de l'Assemblée que vous envoyez à tous nos concitoyens qui nous ont accordé leur bienveillante attention.
Dans sa mission traditionnelle de contrôle des politiques publiques, les débats de ce jour me confortent dans l'idée que la Représentation nationale est en parfaite adéquation avec cette nécessité impérieuse.
Nous la traduirons encore en actes, lors des visites de terrain que nous effectuerons pendant cette période d'intersession.
Le Bureau a déjà examiné ce dossier : les zones et les sites sont identifiés, les responsables et les rapporteurs des missions seront incessamment désignés.
Monsieur le Premier Ministre,
Dans les meilleurs délais, ce programme vous sera communiqué.
Nous attendrons de vos Représentants et de vos services dans les régions un appui pour sa correcte exécution.
Dès maintenant, nous vous exprimons notre gratitude pour les instructions qu'il vous plaira de leur donner à cette fin.
Mes chers Collègues,
Je vous remercie et vous félicite pour la disponibilité dont vous aurez à faire montre afin d'bien conduire ces missions.
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Monsieur le Premier Ministre ne critiquez pas si nous critiquons ! Si vous méritez d'être critiqué, vous méritez d'être considéré. Ne perdons pas notre temps à enlever la peau d'une pomme pourrie. Tout le Sine Saloum, à commencer .par moi, vous estime et rend hommage à vos qualités. Tout le monde se réjouit de ce qui vous arrive. Dès votre nomination vous vous êtes investis dans le règlement, avec bonheur, de nombreux conflits sociaux dans les secteurs clés comme l'éducation, la santé, la justice. Votre déclaration aujourd'hui est de haute portée stratégique et est un modèle du genre... (Passage en ouolof)...
Cent quarante mille hectares sont envahis par le tifa. Cette plante envahissante le, Ministre d'Etat Djibo KA disait qu'elle est en phase de tuer l'agriculture, la pêche, l'élevage. Semble-t-il, vous avez trouvé deux milliards avec lai Banque Africaine de Développement, pour lutter contre ce fléau ; que préconisez-vous pour lutter contre l'envahissement de nos terres de culture par le sel ? Les Tanns s'étendent de Tataguine à Ngathie Naoudé plus d'un million d'hectares fusent du bassin arachidier. Sauvez l'arachide par la désalinisation des terres! Octroyez des semences sélectionnées, d'intrants suffisants, de matériels agricoles !
Mais surtout, Monsieur le Premier Ministre achetez à tant ou faites acheter à tant la production de nos paysans à des prix rémunérateurs !
Je ne peux pas comprendre que vous puissiez faire ce grand discours sans parler du1 port de Kaolack, sans parler de ce tronçon de route Kaolack- Fatick qui tue, qui crée partout des veuves, des veufs. Je ne sais pas qui est l'entrepreneur, qui est le ministre chargé de ce secteur... [Elévation de voix dans la salle]... Vous dites que l'entrepreneur, c'est Bara Tall. Justement, je crois qu'un patriote devrait comprendre que cette route qui tue ne devrait pas être un problème de conflit à régler entre un Gouvernement pour laisser les gens mourir. Heureusement que nous n'avons pas d'avocats américains, sinon l'Etat serait à genoux et Bara Tall fermerait boutique depuis longtemps parce qu'il y a tellement de morts... [Applaudissements]...
Quand on vous, a nommé, j'ai rencontré quelques universitaires qui me disaient : « C'est Souleymane qui est Premier Ministre ? » Je leur répondais oui et ils ajoutaient ceci : « J'espère qu'il va faire notre route Fatick-Kaolack ... [suite Intervention en wolof]..
REPONSE DU PREMIER MINISTRE :
L'honorable député Ameth Saloum BOYE est revenu sur le Tifa qui envahit 148 000 hectares des terres. Je pense que le ministère de l'environnement a déjà commencé ce travail-là et il le poursuivra pour que cette plante ne puisse plus envahir nos terres. S'agissant de la salinisation des terres depuis presque Fatick jusqu'à NGathie Naoudé ou Mbirkilane, en passant aussi de l'autre côté entre Kaolack, Passy, Foundiougne, Fatick et même dans la région de Casamance, le Gouvernement est en train, avec ses partenaires au développement de chercher une solution à ce phénomène qui est en train de réduire, de façon drastique, les périmètres cultivables dans ces localités-là.
Sur le port de Kaolack, c'est vrai je n'en ai pas parlé dans ma déclaration de politique générale ; mais, le Gouvernement a un programme de réhabilitation du port de Kaolack depuis l'embouchure du fleuve Saloum avec l'océan atlantique jusqu'au port de Kaolack. Car comme vous le savez, depuis quelques années, nous avons enregistré un ensablement naturel de l'embouchure et l'ouverture d'une nouvelle passe, de sorte que le Gouvernement a été obligé de baliser à nouveau cette nouvelle passe-là et d'envisager de draguer le fleuve Saloum depuis son embouchure avec l'océan atlantique jusqu'au port de Kaolack, parce que le port de Kaolack aussi connaît un ensablement. Comme vous le savez les ports sont gérés par les chambres de commerce suivant une convention de concession que leur signe l'Etat mais, force est de constater et de regretter que les chambres de commerce ne s'occupent pas des ports qu'on leur confie ; du moins la chambre de commerce de Kaolack ne s'est pas occupé du port de Kaolack. Il y a des magasins au port de Kaolack qui sont loués à d'autres sociétés ; à la fin du mois, la chambre de commerce se contente d'aller percevoir son loyer, de mettre cet argent dans ses caisses et de laisser le port mourir en se disant que, de toute façon, un jour arrivera où l'Etat essayera de réparer. Donc aujourd’hui, la politique du Gouvernement c'est d'envisager de retirer ces ports-là des chambres de commerce pour les gérer lui-même ou les faire gérer par un opérateur de sorte que cette gestion apporte quelque chose à la Nation, parce que aujourd'hui l'argent est mis dans la caisse des chambres de commerce et le citoyen lambda n'en ressent rien du tout. C'est cela la vérité. Pour la région de Kaffrine et le département de Malem Hodar, je pense que Kaffrine est une nouvelle région. Le Gouvernement envisage de doter ces nouvelles régions-là de moyens supplémentaires pour les permettre de se mettre à niveau et ce sera le cas aussi pour le département de Malem Hodar qui est un nouveau département et je sais que c'est un département qui vous est très cher. Sur les mesures concrètes prises en faveur des femmes ; je pense qu'il y en a beaucoup. Beaucoup de mesures ont été prises et il reste encore beaucoup d'autres mesures à prendre au profit des femmes, ne serait-ce que l'idée de respecter la parité sur les listes, de permettre que les femmes puissent, au niveau de toutes les assemblées, au niveau de toutes les institutions où les hommes siègent, siéger à côté d'eux, et je pense que la disposition constitutionnelle qui a été aménagée, pour que les femmes soient mises dans des possibilités de se présenter au même titre que les hommes, est une ouverture qui est faite pour permettre que les femmes soient prises en compte dans notre démocratie et je pense que depuis l'arrivée du Président Abdoulaye Wade, beaucoup de choses ont été faites au profit des femmes, je pense qu'il y a beaucoup plus de femmes aujourd'hui dans certaines instances de décision qu'il y en avait sous l'ancien régime, et il y a beaucoup plus de femmes qui occupent des fonctions importantes aujourd'hui, qu'il y en avait avant. Comme vous le savez, il y a des femmes dans l'armée, dans la police, dans la gendarmerie et au niveau le plus élevé ; tout cela n'existait pas dans les mêmes proportions que cela existe aujourd'hui.
LA SECONDE QUESTION :
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Monsieur le Président, je félicite le Premier Ministre pour les réponses apportées...(Passage en Wolof)...
Ceci étant dit, Monsieur le Premier Ministre, concernant la Santé, vous avez donné des explications. Il faut qu'il y ait une réforme du système de la santé au Sénégal. Ensuite, Monsieur le Ministre d'Etat, Ministre de l'Economie et de Finances a beaucoup fait régler le problème de la dette intérieure mais, il y a des problèmes de dettes et il faut poser les problèmes pour payer les bons impayés des paysans, les factures des transporteurs qui transportaient les semences, les intrants, les vivres de soudures et qui ont en instance, ce sont des problèmes qui doivent trouver solutions auprès de vous. Il y a le problème du transport aérien et de la diplomatie .Notre diplomatie, on s'en félicite. Véritablement, j'ai posé le problème parce que d'abord pour Air Sénégal International,... (Passage en Wolof)...
LA SECONDE REPONSE DU PREMIER MINISTRE :
L'honorable député Ameth Saloum Boye est revenu aussi sur la fermeture de l'agence de Saoudia-air. Comme vous le savez un détournement assez important s'est produit à la compagnie Saoudia, ils ont fermé boutique et sont partis. Mais dernièrement, ils nous ont demandé la possibilité de faire un vol Djeddah-Tunis-Dakar et le ministère des transports aériens a autorisé cela. Je pense que les avions de la Saoudia vont revenir à Dakar. Pour le problème de salaires des agents du Soleil, on va voir. Pour la baisse du prix du riz, nous allons étudier la possibilité. Si c'est possible on le fera mais comme vous le savez, on a de bonnes perspectives. En tout cas, avec cette GOANA 2 si nous avons une bonne production pour le riz local, il est évident que le prix du riz va baisser surtout que le prix du riz est fixé en fonction justement de l'offre et de la demande sur le marché.
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Monsieur le Premier Ministre,
Mesdames, Messieurs les membres du Gouvernement,
Honorables Députés,
« Assalamoualeykoum»!
Monsieur le Premier Ministre, je crois qu'on l'a dit tantôt, il est clair aujourd'hui que vous avez entre vos mains une partie de la destinée du pays et quelque part il serait un peu illusoire pour quelqu'un qui s'inscrit dans une dynamique du développement du Sénégal de ne pas vous souhaiter la réussite. Votre réussite ne sera pas la vôtre seulement, ce sera celui de tout le pays, de chaque Sénégalais et en tant que contributeurs, nous avons l'obligation de vous accompagner par notre sincérité, de façon dynamique et par le fait aussi d'être les relais efficaces de la politique définie par le Gouvernement. Cela s'entend, il faudrait nécessairement que nous puissions être dans cette dynamique • à nous poser les bonnes questions.
J'ai été très ravi de constater le discours simple que vous nous avez tenu, qui a été quelque part très critique par rapport à la réalité du pays et je crois que, dans cette perspective, c'est déjà une très bonne chose. Avant d'avancer, il faut que nous sachions exactement quelle est notre situation et que nous la regardions froidement pour que, ensemble et tous unis, nous puissions lui donner les solutions nécessaires. Notre pays, vous l'avez dit, cette année-ci aura une croissance de 1,5. Durant les 9 années on a eu une croissance moyenne de 5% et il est effectivement vrai que quelque part beaucoup de problèmes restent à résoudre dans le pays. Que dire donc si la croissance chute drastiquement et que le taux de croissance de notre population dégresse en s'accroissant ? La vérité, vous l'avez dit dans votre discours... (Passage en wolof)... et c'est une réalité, mais ce sont des millions de Sénégalais qui en souffrent au quotidien. Alors la bonne question ... (Passage en wolof)... Est-ce que après un discours de politique générale aussi cohérent, est-il en ce moment-là sérieux, en phase avec les réalités. (Passage en wolof)... Pour que ce discours puisse être véritablement à la hauteur des attentes des Sénégalais, il faut qu'on sente le Premier Ministre. Face aux jeunes qui, aujourd'hui qu'on le veuille ou non, auront la destinée de ce pays entre leurs mains, la bonne question est : n us qui sommes déjà une génération sacrifiée, qu'est-ce que nous laisserons en héritage aux Sénégalais de demain ? Sommes nous dans la borne dynamique pour relever ce pays et le mettre dans une situation de concurrence par rapport aux autres pays, vous avez dit que l'année dernière, nous avons eu 1.500.000 tonnes de céréales; au Mali, au Burkina Faso, ils sont à 4.8 ou 5 millions, c'est cela la bonne dynamique. Réveillez le pays dans ces questions-là! Mettez le pays, les Sénégalais en marche dans la bonne direction pour que tous ensemble, du point de vu de la justice, de la démocratie, de l'effectivité des élections, de la transparence, de la bonne gouvernance et du soucis que nous avons, nous fassions en sorte que ce pays soit un pays de droit, il faut que nous le sentons d'abord avec nos gouvernants et le premier d'entre eux et avec vous le Premier Ministre, ce n'est que dans cette direction-là que, die mon point de vue, nous allons réveiller ce pays et le mettre en marche... (Passage en wolof)... et déjà depuis 2000, vous êtes le se Premier Ministre, et je vous connais et je vois que sur d'autres dossiers, hors même de vos fonctions, vous êtes un très grand humaniste... (Passage en wolof)... Alors, faites et soyez vrai, tel que vous êtes! En ce moment-là nous pourront aller de l'avant parce que de toutes les manières si nous sommes de l'opposition, nous ne pouvons pas attendre chaque année et de reculade en reculade. Si demain une nouvelle classe politique se met au pouvoir, ils auront à refaire du travail qui aurait pu être déjà fait et par conséquent, je vous supporte sur le fait, que nous ayons notre vie entre vos mains et que si ce pays-là marche, c'est tout le monde qui en gagnerai mais nous ne nous accorderons pas de la même manière que d'autres le veulent, moi j'aurais un discours très simple et très franc... (Passage en wolof). .
Je vous remercie.
[Applaudissements nourris].
REPONSE DU PREMIER MINISTRE :
Je voudrais aussi remercier l'honorable député Cheikh Mamadou Abiboulaye DIEYE et lui dire que c'est vrai qu'il y a beaucoup de problèmes mais, je pense que si de temps en temps le chef de l'Etat change de Premier Ministre ou de Ministre, c'est pour impulser un nouvel élan à sa vision. La vision est la même ; si vous regardez les documents écrits par Maître Abdoulaye WADE en 1974, vous vous rendrez compte de sa cohérence, il dit exactement la même chose. Si vous regardez le programme qu'il /a distribué en 1999 pour demander aux Sénégalais de voter pour lui, c' est exactement la feuille de route qu'il est en train de dérouler depuis ! Moustapha NIASSE jusqu'à Souleymane Ndéné NDlAYE, donc je pense qu'entre les différents Premiers Ministres, il n'y a pas une trop grosse différence, il y a surtout une volonté de travailler dans le sens d mandé par Maître Abdoulaye WADE. Donc, je pense aujourd'hui que notre feuille de route est très claire, nous avons été très précis sur les objectifs à atteindre et sur les moyens à mettre en œuvre pour atteindre ces objectifs-là et s'il plaît à Dieu nous y arriverons.
Il a fait une petite comparaison entre nos performances agricoles par rapport aux performances du Mali et du Burkina Faso, je suis sûr que s'il n'y avait pas eu a GOANA, cette requête adressée par le Président de la République à nous les Sénégalais de s'intéresser à l'agriculture, il n'y aurait pas eu ces performances que nous avons connues parce qu'il y a eu beaucoup plis de terres emblavées, il y a eu beaucoup plus de moyens mis à la disposition des paysans et par la grâce de Dieu, il y a eu aussi beaucoup plus de pluies et le résultat nous le connaissons tous. Aujourd'hui, il n'y a pas de famine, personne ne parle de famine en milieu rural. Donc, nous essayerons d'atteindre les performances du Mali et du Burkina Faso. même si le Mali n'est pas le Burkina Faso et n'est pas non plus le Sénégal, parce que comparaison n'est pas raison.
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Monsieur le Premier Ministre,
Mesdames, Messieurs les Membres du Gouvernement,
Chers Collègues,
Monsieur le Premier Ministre, permettez-moi tout d'abord de vous souhaiter plein succès dans la mission que le Chef de l'Etat vous a confiée. Vous arrivez au moment où le monde entier est en crise, mais vous avez votre dignité. Toutefois, je voudrais, Monsieur le Premier Ministre, attirer .votre attention sur la situation particulière du département de Vélingara, surtout en ce qui concerne les volets éducation, santé , sécurité, sport et jeunesse.
Sur le plan éducatif, le Département de Vélingara a beaucoup d'abris provisoires et même des C.E.M. et dans la commune aussi. Le lycée de Vélingara n'est pas encore achevé, cela a des conséquences négatives sur la qualité de l'enseignement et sur les résultats scolaires. Les Cases des Tout- petits n'ont jamais vu le jour dans le département de Vélingara.
Sur le plan de 1a santé, Monsieur le Premier Ministre, le bloc opératoire du département de Vélingara ne voit pas le jour depuis plus de cinq ans. Médina Gounas, centre religieux de première importance, ne dispose ni de médecin, encore moins de sage femme, ce qui se traduit par une forte mortalité maternelle et infantile. En ce qui concerne le volet sportif, les travaux du stade départemental ont débuté il y a cinq ans et la clôture est déjà même le sol.
La jeunesse dans le département de Vélingara, qui constitue 98 % de la population, ne trouve pas d'emploi, voilà pourquoi il y a plus de « barsakh >> dans le Fouladou que dans les autres régions.
REPONSE DU PREMIER MINISTRE :
L'honorable député Hamady DIALLO est revenu sur les problèmes d'infrastructures dans la ville de Vélingara. Je pense que nous avons pris bonne note de toutes les informations qu'il nous a fournies parce que je considère que ce sont des informations qu'il a portées à ma connaissance et je me chargerai de les transmettre à tous les ministres compétents. Il a parlé des abris provisoires, du lycée inachevé, il regrette qu'il n'y ait pas , de Cases des Tout-petits dans Je département de Vélingara, qu'il n'y ait pas de bloc opératoire à l'hôpital, qu'il n'y ait pas de médecin à Médina Gounass ni de sage femme, que le mur du stade de Vélingara est tombé, je pense qu'on va trouver une solution à tous ces problèmes qu'il a soulevés.
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Monsieur le Premier Ministre, vous avez présenté avec talent, compétence et éloquence un programme complet, volontariste, je dirais même fondateur, qui ne laisse aucun secteur d'activités de côté, qui n'oublie aucune catégorie sociale, qui ne fait l'impasse sur aucune demande sociale, qui ne nie aucune urgence et qui n'a exclu aucun dysfonctionnement , un discours dont le crédo est la prise en charge de la demande sociale, l'amélioration constante des conditions de vie des ménagés et des catégories vulnérables, celle du pouvoir d'achat des populations mais aussi un programme qui se caractérise par l'écoute constante quel vous avez annoncée pour tout ce qui concerne la jeunesse, l'intérêt porté au monde du travail, des propositions hardies extrêmement osées concernant les opérateurs économiques ainsi que les artisans. Je voudrais pour tout cela vous féliciter très chaleureusement. Vous avez ensuite dit que vous souhaitez bâtir une société sans exclusion aucune, cette proclamation très forte rencontre mon adhésion pleine et entière. Dans ce sens, je voudrais vous faire une dizaine de propositions qui vous permettront de mieux atteindre votre objectif.
La première concerne le coût des loyers, j'ai proposé une baisse de 25%. Je souhaiterais que le Gouvernement l'examine et prenne une décision. La deuxième a trait aux« Daaras », il faut les recenser, dresser la liste des grandes « Daaras » pour les subventionner comme on subventionne les autres écoles confessionnelles. Elles exercent une fonction d'éduction aussi respectable que toute autre. La troisième c'est la mise sur pie d'une commission de suivie pour le paiement à temps des indemnités de déplacement, d'examens ou autres motivations des fonctionnaires,' source on le sait de tant de grèves et de conflits sociaux. La quatrième concerne l'universalisation de la couverture médicale. Il faut en faire un choix prioritaire à atteindre le plus vite car les pauvres en ont besoin. La Cinquième concerne l'intérêt accru qu'il convient de porter aux handicapés et les mesures permettant leur intégration sociale et leur mobilité totale. La sixième concerne une politique généreuse de prise en charge des malades des reins, épaulée par une politique hardie de multiplication des postes de dialyse et l'autorisation des greffes rénales dans notre pays. La septième concerne le statut de l'opposition. Je propose au Gouvernement de préparer un texte permettant de mettre en application ces dispositions constitutionnelles. La huitième mesure concerne l'aide à la presse. A présent que le CORED est né, il faut augmenter l’aide, à la presse de 150 millions par an et se fixer l'objectif d'atteindre le milliard avant l'an 2015. La neuvième mesure a trait aux financements des partis et des syndicats les plus représentatifs. Je souhaite que vous engagiez la réflexion sur ces thématiques et que vous mettiez sur fa table vos propositions. J'y ajoute la nécessité d'une protection accrue des prévenus pendant la garde à vue qui compléterait harmonieusement les excellentes mesures que vous avez annoncées dans l'ordre carcéral. La dixième mesure concerne le monde rural. Dans le manifeste du 26 janvier 2003, ce segment de la société demande au Gouvernement trais choses importantes qui n'ont pas encore reçues de réponses. La première c'est une rencontre annuelle avec le Président de la République, la deuxième une rencontre tous les quatre mois avec le Premier Ministre, la troisième une rencontre tous les deux mois avec le Ministre chargé de ce secteur. Que répondez-vous à cela ?
Je voudrais dire que vous avez ensuite, en plus de cela, annoncé des mesures novatrices concernant les infrastructures, concernant les projets culturels du Chef de l'Etat, la condition des artistes et vous avez évoqué le FESMA. Vous avez aussi évoqué la relance du secteur industriel, la situation des femmes, des jeunes, l'emploi des jeunes, le sport, vous avez mis l'accent sur l'éducation, la santé, le logement social et le logement salubre. Vous avez évoqué les problèmes touchant l'armée et la sécurité, les forces de sécurité, mais aussi la diplomatie, la presse, la décentralisation, la Casamance, les finances, la dette.
Je salue tout la. Je salue votre courage au sens où l'entendait Jean Jaurès pour q i le courage c'est de rechercher la vérité et de la dire. Pour tout cela je vous dis vous êtes sur la bonne voie. Vous avez aujourd'hui séduit cette assistance. Ce n'est pas toujours que des Premiers Ministres se présentant ici obtiennent presque l'assentiment de toute l'Assemblée nationale.
Merci du fond du cœur et félicitations!
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
Faut-il nommer un médiateur institutionnel ? Non ! L'honorable député lbra DIOUF l'a rappelé. Il y a un conseil national du dialogue social, peut- être qui n'est pas souvent bien utilisé, qui aurait pu servir de cadre pour régler les différends entre l'Etat et certains syndicats.
LA SECONDE QUESTION
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Monsieur le Président.
Monsieur le Premier Ministre,
Mesdames, Messieurs les Députés,
Beaucoup d'orateurs qui sont passés ici ont évoqué la question des assises pour toujours tenir un discours qui malheureusement est en déphasage par rapport à la réalité. Certains de ceux qui ont parlé n'ont pas suivi l'évolution du Sénégal au cours de ces dernières années parce qu'ils auraient autrement développés des arguments différents.
Le Sénégal n'a pas commencé à réfléchir sur la crise qui sévit dans le pays et sur les perspectives de sortie de crise avec l'avènement des assises. Il y a eu au cours des années passées pour ceux qui sont restés dans le pas, qui ont suivi ces réalités qu'ils n'ont jamais quittées et qui, indubitablement, ont participé à toutes les luttes qu'on y a menées, un certain nombre de repaire extrêmement important qu'il me semble important de rappeler. Déjà dès 1984 Pathé DIAGNE avait fait une publication dans les éditions Sankoré qui s'appelait « le Sénégal dans la crise économique et devenir démocratique», il abordait aussi les problèmes de la régionalisation. Ce document, il l'avait fait avec un certain nombre de cadres sénégalais parmi lesquels, il y avait les Majmouth DIOP, etc..
Dans les années qui ont suivies, tout le monde sait l'action qu'on a développée ici d ns ce pays pour organiser la réflexion sur le plan politique quand n us étions dans la phase de conquête du pouvoir. Ce que la C.A. 200p, à l'époque, avait élaboré comme document et incontestablement beaucoup plus avancé que les conclusions des assises.
Le candidat Abdoulaye WADE en 1999, précisément au mois de mai, a élaboré un document qui, en réalité, a été conçu par un groupement qui se trouve être basé en France, avec son aide pour définir sa politique ainsi que sa vi ion qui, au plan de la réflexion et de l'analyse, allait beaucoup plus 1oin que les assises. L'U.R.D-FAL a lancé un appel à la concertation nationale assorti d'un document de référence pour indiquer les axes vers le quels la réflexion devrait être organisée, ce document était beaucoup p us loin que les assises. Il y a eu ensuite le candidat de 1a CDP-Garabgi qui, à l'occasion des élections de 1993, a élaboré un programme de Gouvernement infiniment plus avancé que les assises. Il s'y ajoute que n us avons eu au Sénégal à mener un certain nombre d'activités de la plus haute importance, c'est le cas par exemple de la réflexion qui a été organisée autour du document stratégique pour la lutte contre la pauvreté et qui a donné l'occasion à tous les secteurs du pays, à la société civile et à tous les segments du mouvement associatif de se réunir, de se concerter et d'agir en commun pour élaborer un document qui ne laisse de côté rien, absolument rien.
Si on met bout à bout ces différents éléments et si on les compare à ce qu'on appelle la charte de bonne gouvernance, il est sûr et certain que les assises marquent un recul par rapport à tous ces documents que je viens d'indiquer.
[Applaudissements].
Je n'en veux pour preuve que le fait que dans un document de bonne gouvernance où il n'existe même pas la mention du statut de l'opposition, acune mention sur le droit de manifestation, aucune mention sur l'aide à la presse, aucune mention sur la dimension genre, aucune mention sur les syndicats, aucune mention sur les financements de la presse, au une mention sur l'éthique journaliste, on parle de la déontologie mais on laisse de côté l'éthique, aucune mention sur le NEPAD, aucune mention sur les nouvelles technologies de l'information et de la communication, aucune mention sur les infrastructures, on parle à peine de la politique de l'eau presque rien sur le monde paysan, presque rien sur le domaine maraîcher, on ignore les eaux et forêts, on ne dit rien sur la 1obilité urbaine, les états généraux de l'éducation et de la formation ne sont même pas mentionnés, on ne dit rien sur l'habitat, on ne dit rien sur le dialogue inter-religieux et le dialogue interculturel, on ne dit rien sur la paix, la compréhension internationale, on ne dit rien sur la tolérance, on e dit rien sur la place de l'Afrique dans la gouvernance mondiale, on ne dit rien sur les USA d'Afrique, quelle nouveauté, un tel document peut-il présenté ?
Certes, parmi les noms qu'on a évoqués, des gens qui ont travaillé dans ce document, on connaît de grandes personnalités mais, que s'est-il passé pour qu'ils n'aient pas tenu compte de la complexité du problème et nous sortir un document qui fasse référence ? Car celui-là ne fait pas référence, il ne 1 fait pas et je dis que, si nous devions nous articuler à ce document pour définir les perspectives d'avenir du Sénégal, dans le court et le moyen terme, nous aurions reculé au lieu d'avancer; aujourd'hui, nous avons des ambitions plus importantes. Pour le FESMAN qui vient d'être renvoyé, le Président WADE s'est assigné des objectifs qui dépassent de loin ce que les assises sont en train de faire. On est en train de recentrer l'homme Africain dans ces préoccupations essentielles en mettant en avant la notion de permanence, la résistance en Afrique. Le Président WADE décomplexe l'homme africain en prouvant qu'il a de tout le temps était debout et qu'il ne s'est jamais couché et comme il a été tout le temps debout, c'est un individu qui doit avoir la possibilité/ de discuter à part entière avec tout le reste du monde, en le regardant de face et sans baisser la tête. Cela n'a pas de prix. En essayant de réfléchir sur l'apport de l'Afrique à la science et à la technologie, il va nous prouver que notre continent est à la base de la création dans tous les domaines. Toutes les populations du monde qui, aujourd'hui, sont apparues, qu' elles soient jeunes, qu'elles viennent de Chine, du Japon qu'elles soient en Inde, à Angkor, en Asie, en Amérique, elles viennent toutes d'Afrique et étaient originellement noires ; c'est cela que l'ADN permet de mettre en exergue comme nouvelle donnée scientifique qui porte que c'est nous les noirs qui sommes à la bas , n'est-ce-pas, de l'humanité et que c'est à travers nous que les autres races se sont constituées par un phénomène de mutation qui s'est opéré à la suite des changements climatiques et environnementaux Que, également, on nous demande de réfléchir sur le rôle que les Africains ont joué dans l'avènement du monde libre en participant à la défaite du nazisme, à celle du fascisme, à celle du militarisme et en participant à toutes les batailles qui ont eu pour finalité l'homme, la défaite de l'apartheid, la défaite du colonialisme, c'est une façon de nous donner une place dans le monde qui représente beaucoup plus que ce que j'ai lu dans le document des assises.
Voilà les véritables enjeux du 21e siècle. Voilà les questions fondamentales qui vont permettre aux nouvelles générations africaines de se doter d'un viatique qui les armera pour qu'ils puissent participer à part entière à la marche du monde. Ce n'est pas une activité de vengeance, on ne cherche à faire du mal à personne, on ne cherche à culpabiliser personne mais nous avons joué un rôle dans l'histoire et nous voulons que ce rôle soit connu et reconnu, qu'il soit enseigné et que partout dans le monde on sache que nous sommes ceux sans qui la terre ne serait pas la terre comme disait Césaire.
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Monsieur le Premier Ministre, félicitation pour la feuille de route que vous venez de décliner, nous pensons que, vous connaissant un tout petit ce sont de fortes convictions que vous venez d'exprimer.
Monsieur le Premier Ministre, je voudrais évoquer avec vous, un certain nombre de problème, l'école sénégalaise, le problème du Dialogue social, la sécurité nationale et sous régionale, le cadre macro économique et le vécu quotidien des Sénégalais, et disons de façon globale en matière de sécurité, toutes les formes de sécurité y compris bien entendu 'j' droit de la propriété intellectuelle, la protection des artistes, etc.
Monsieur le Premier Ministre, l'école, vous l'avez dit c'est une conviction du Chef de l'Et t. Nous avons une richesse, celle de nos ressources humaines. Il fa t construire un consensus fort au tour de cette école. C'est pourquoi e souscris à l'idée du chef de l'Etat que vous avez rappelée: concertation sur le statut de l'enseignant Mais Monsieur le Premier Ministre, je voudrais vous dire que la question aujourd'hui dépasse largement le statut de l'enseignant car notre système est un système déséquilibré depuis très longtemps entre les filières littéraires, les filières scientifiques, entre l'enseignement technique et la formation professionnelle, entre les régions, etc., etc., donc ce n'est pas une question uniquement du statut surtout si on veut réduire la problématique au niveau de... ( Inaudible]... Cela ne règle pas le problème, il faut une concertation globalisante depuis la Case des Tout-petits jusqu'au niveau supérieur, parce que le système peut-être perturbé par les enseignements, mais les... [Inaudible]...
Les personnels administratifs et techniques peuvent bloquer le système c'est un problème global donc, il faut une ouverture. Et, quelle est-la place des collectivités locales dans ce cadre-là, puisque l'éducation est une compétence transférée ? Il faudrait, lors de cette concertation qu'on puisse également inviter les collectivités locales à s'impliquer davantage dans ce cadre-là. Sur la question du dialogue social, oui ! Je dirais à mon collègue qui m'a précédé qu'on n'a pas besoin de médiateur au niveau des deux ministères qui posent problème selon lui, parce que nous avons un instrument que nous avons façonné, accepté par tous les partis depuis 2003, il s'agit du comité national pour le dialogue social, qui a pour rôle d'assister aux négociations,... [Inaudible]... de toutes les revendications pour harmonier les positions des uns et des autres.
Mais, Monsieur le Premier Ministre, je ne vous ai pas beaucoup entendu sur les questions d'intégration, vous avez évoqué quelques routes c'est très bien mais a point de vue du sport, il y a une charte qui nous lie aux autres pays, sur la question de la jeunesse, il y a une charte qui nous lie aux autres Etat de la C.E.D.E.A.O ; sur la question de l'enfant, quelle est votre feuille de route par rapport à ces questions-là ? Puisque nous ne pouvons pas ; évoluer tout seul, donc sur cette affaire-là, également, il faudra qu'on essaie de revisiter ce que nous avons signé avec les autres.
Sur la question de la sécurité beaucoup de collègues l'ont dit, Monsieur le Premier Ministre, les Sénégalais aujourd'hui ont peur de l'insécurité, la mise en œuvre toutes nos aspirations que vous venez de décliner, nous sommes l'accord, mais cela passe par un Etat, si je peux m'exprimer ainsi, où il est sûr de pouvoir vivre sans pour autant être l'objet d'attaque' incessantes comme par exemple la question des pharmaciens, je vous remercie.
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
L'honorable député lbra DIOUF a rappelé effectivement le rôle qu'on doit imprimer au cons il national du dialogue social. Je pense qu'on vous a bien entendu, nous allons engager des concertations avec tous les acteurs, parce que... (Passage en wolof)... On ne peut travailler que dans la paix. C'est à cela que nous appelons les syndicats de l'enseignement, de la santé, qu'on puisse discuter de tous leurs problèmes. Je pense que les syndicats de l'enseignement ont quand même fait preuve de beaucoup de bonne volonté et que le dialogue sera permanent, on mettra donc en place ce cadre-là pour permettre d'évaluer à chaque fois et de ne pas rompre le fil du dialogue.
S'agissant de l'insécurité, je pense aussi que, ne disposant pas de statistiques je ne peux pas dire qu'il y a aujourd'hui beaucoup plus d'insécurité qu'il y en a avait avant parce que quand même dès que vous sortez de la ville, vous verrez toujours bien positionné les agents de sécurité. Si vous voyagez la nuit, de Dakar jusqu'à Kaolack ou dans l'autre sens, Sain -Louis-Thiès, il y a toujours des gendarmes et des policiers qui jalonnent à travers la ville, il ya toujours des cars qui tournent, il faut reconnaître aujourd'hui qu'il y a beaucoup plus de radios, de journaux, donc les incidents, les problèmes sont beaucoup plus relayés qu'ils ne l',étaient avant. Moi, avocat, j'ai plaidé pour combien de cas de viol ? Maître El Hadj Diouf en a plaidé combien ? Maître Ndèye Fatou Touré, Maître Madické Niang, Maître Ousmane Ngom, etc. en ont plaidé combien ? Mais, il faut reconnaître que le Gouvernement va renforcer la sécurité des citoyens. On a créé des polices, des brigades et des postes de police de proximité, pour permettre aux populations de dormir, de bien dormir en paix et de ne pas être perturbés par les voyous et les bandits.
LA SECONDE QUESTION
Je vous remercie Monsieur le Président.
Monsieur le Président, je voudrais tout d'abord féliciter Monsieur le Premier Ministre d s réponses pertinentes qu'il a fournies aux différentes interpellations, réponses teintées également de courage inébranlable.
Monsieur le Premier Ministre n'a pas esquivé les questions et les réponses non plu , quelle que soit la vérité, nous avons admiré le ton et nous nous félicitons de l'engagement. Monsieur le Premier Ministre, soyez en félicité ! Je voudrais dire encore une fois, par rapport aux problèmes qui as aillaient le monde de l'éducation, que quelque part nous avons eu des difficultés avec l'harmonisation du système indemnitaire dans la fonction publique, dans sa globalité. Quand on accorde 1'indemnité de recherche au moyen secondaire, est-ce que le moyen secondaire général fait de la recherche ? Pourquoi on n'accorderait pas la même indemnité aux enseignants de l'élémentaire? Je dois avouer toute honnêteté aujourd'hui que, de tous les sous secteurs qui travaillent réellement, si on visite, revisite tous le système au premier plan, on trouvera les instituteurs parce que l'encadrement est un encadrement de proximité. Il y a le directeur qui est là, qui veille sur tout ce que doit faire l'enseignant pendant la journée, est-ce qu'il a corrigé ? Est- ce qu'il n'a pas corrigé ? Cela ne se fait pas au niveau du moyen secondaire général, donc il faut rendre à César ce qui appartient à César, vous allez commencer à donner dès lundi de fortes indemnités aux enseignants du supérieur, vous les avez données aux inspecteurs, ce corps d'élite, nous vous en félicitons, vous les avez aussi accordées aux enseignants du moyen secondaire général, il faut également que nous acceptions que c'était une revendication légitime et juste, et nous vous félicitons d'avoir dénoué cette crise-là en accordant effectivement cette indemnité aux enseignants de l'élémentaire.
Monsieur le Premier Ministre, j'ai évoqué la question de la sécurité, mais la sécurité c'est dans tous les domaines. Vous avez évoqué le problème des pharmaciens, malheureusement demain il parait qu'ils vont fermer boutique et c'est très grave, nous sommes en insécurité, quand les pharmaciens arrivent, compte-tenu des agressions multiples dont ils font l'objet, à fermer boutique, c'est très grave. Monsieur le Premier Ministre, renforcez le dispositif de la sécurité ! Qu'est-ce qui se passe? Est- ce que nos forces de sécurité n'ont plus de personnels adéquats ou ne sont-elles pas dotées de suffisamment de moyens pour veiller sur la sécurité des personnes et des biens ? Voilà le sens de mon intervention par rapport à la sécurité. Mais, la sécurité aussi est sous-régionale, le Sénégal est pris aujourd'hui entre plusieurs cercles ou ceintures de feu pour parler comme les géologues: au sud, des narcotrafiquants ; au nord, nous somme menacés par Al Qaïda même si on n'en parle pas, le nord du Mali etc., mais c'est pourquoi je dis qu'il faut donner suffisamment de moyens à nos forces de sécurité pour veiller sur les personnes et égal ment garantir l'intelligibilité de nos frontières.
Nous avons confiance en vous, Monsieur le Premier Ministre, sur la question du dialogue social également. Je transmettrai à mon ami, le Ministre d'Etat chargé de la Fonction publique et des Organisations professionnelles, une lettre que les travailleurs d'Africamer m'ont adressé ce matin même parce qu'ils vivent une situation dramatique, 49 mois sans salaire , c'est difficile, ce sont des familles éclatées, des enfants qui quitte t les établissements, il faut faire quelque chose, même si vous dites que c'est une société privée, nous sommes d'accord mais, le rôle d'un Etat e t au-delà de la simple fonction publique, vous le savez mieux que moi, i faut aider ces travailleurs-là, il faut les secourir, les sécuriser. C'est cela également le sens de mon intervention et je le transmettrais aussi à Monsieur le Ministre d'Etat.
LA SECONDE REPONSE DU PREMIER MINISTRE
Monsieur le Président de l'Assemblée nationale, je vous remercie.
L'honorable député lbra DIOUF est revenu sur le problème de I'IRD. Je dois quand même lui dire que dans le moyen secondaire il n'y a pas d'IRD ; dans le moyen secondaire le gouvernement ne paie pas d'IRD, encore que le moyen secondaire n'est pas l'élémentaire parce que pour devenir professeurs d'enseignement moyen, il faut un bac+3 au moins, pour enseigner dans le secondaire il faut un bac+4 ou parfois + 5, par contre pour être dans l'élémentaire, il suffit d'avoir le bac+1an ou parfois le BFEM et aller suivre une formation à I'EFI. Je n'ai rien contre les instituteurs mais l'administration est ainsi structurée. On a des cadres, des cadres moyens et puis on a des travailleurs qui sont à d'autres échelles et de ce point de vue-là, ce n'est pas parce qu'on paye à un inspecteur 150 000 frs qu'on doit payer à un autre fonctionnaire le même montant ou faire la comparaison entre ce qui est perçu par un inspecteur, par un professeur et par un instituteur. Ce n'est pas la même chose. Vous savez, si vous allez à I'ENAM, il y a une formation de cycle A et une formation de cycle B, ils n'ont ni le même statut ni les mêmes revenus à la sortie. Donc, nous savons bien tous les efforts fournis par les enseignants pour transmettre des connaissances à nos enfants mais, que chacun reste dans son rôle. Le Gouvernement est là pour tous les travailleurs mais chacun doit percevoir les indemnités à la mesure de sa formation. Je pense que vous avez raison, il conviendra d'accroître les moyens mis à la disposition des forces de police et de gendarmerie pour davantage sécuriser les personnes et les biens. C'est vrai, il y a une recrudescence ou en tout cas la presse nous rend compte de violences exercées sur les personnes et sur les biens, donc le Gouvernement va désormais activer beaucoup plus les services de police et de gendarmerie dans le cadre de la prévention. Comme vous le savez de temps en temps il arrive que la police et la gendarmerie dans une action conjointe organise des rafles et le résultat est toujours impressionnant. Nous allons les multiplier pour sécuriser davantage les Sénégalais.
S'agissant des travailleurs d'Africamer : Africamer n'est pas encore déclarée en faillite, au contraire, Africamer a un régime assez hybride. Les travailleurs, du point de vue de la loi ne sont pas licenciés mais, ils n'accèdent pas dans les locaux d'Africamer qui sont fermés parce qu'il n'y a plus d'activités. Il y a quelques mois, devant les difficultés récurrentes et aussi les revendications récurrentes des travailleurs, nous avions estimé qu'on pouvait, en accord avec l'employeur, faire vendre de la ferraille qui se trouvait à l'intérieur de l'usine. C'était pour régler un problème ponctuel. Il y a un dock flottant qui est là-bas, en accord avec l'employeur, nous avions aussi pu obtenir de lui qu'il accepte de laisser à la disposition des travailleurs ce dock qui travaille tous les jours et les produits qui sont tirés de l'exploitation sont affectés à ces travailleurs.
Moi, je leur ai proposé une solution radicale, je leur ai demandé d'aller chercher un avocat pour obtenir la mise en liquidation de la société, pourquoi pas ? Pourquoi ils sont là à côté d'autres créancier ? Certainement, pour obtenir que toute vente éventuelle de l'entreprise puisse produire comme effet le paiement de l'intégralité de ce qui leur est dû. On leur a rappelé cela 1 000 fois. J'ai obtenu qu'ils soient en face de Monsieur Gabrieli. Chaque fois, on leur fait croire à un lendemain enchanteur alors qu'ils sont toujours là en attente de ce lendemain qui n'arrive pas et qui n'arrivera certainement pas. Donc, je pense, en tant à la fois qu'honorable député et responsable syndical, vous pouvez donner des conseils dans ce sens-là pour qu'on trouve une solution définitive à Africamer. Ils sont dans l'attente d'un mécène, d'un bailleur de fonds qui va mettre son argent dans un puits sans fond. Essayez de mettre votre argent dans un puits sans fond et vous verrez !
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Monsieur le Premier Ministre,
Nous vous saluons et vous souhaitons la bienvenue dans cet hémicycle chargé d'histoire. Pour ma part, je salue en vous le combattant qui a fini de mettre de l'ordre dans l'industrie de !a pêche et de donner de bonnes actions sur la pisciculture, de... [Inaudible]... où le travailleur sénégalais peut espérer ti er son épingle du jeu.
Si l'arachide a perdu son état des années 70, un million de tonne, il faut dire que la pisciculture à qui vous avez donné des lettres de noblesse peut exalter l'industrie maritime avec beaucoup de potentialités. Je voudrais croire que, après votre brillant passage au ministère de l'Economie maritime, vos idées sur le transport par mer était programmé pour améliorer la circulation terrestre, la mobilité urbaine, nous avons trouvé en tout as des raisons de nous contenter de vos actions, votre détermination résulte d'une humilité toute musulmane et d'une fierté patriotique.
Je voudrais, après votre discours, retenir quelques idées, d'abord le vol des pharmacie , c'est vraiment des brigandages qui se passent en ce moment et il faudrait que l'action conjuguée des forces de l'ordre, de la police et du Ministre de l'Intérieur puisse y mettre fin. Je voudrais dénoncer également le viol des enfants de bas âge, cela devient inadmissible et même contraire à toute civilisation.
Enfin, le viol des mœurs politiques où les débats sont tronqués et les gens se permettent des actions de mauvaises volontés, etc., il y a également les questions des syndicalistes autour de la santé, et celui de l'enseignement bien sûr on en a trop parlé, trop de grèves, c'est vrai mais on ne peut pas quand même minimiser les résultats qu'on a obtenus. Je voudrais également parler des malaises politiques actuelles, les malades se soignent mal, ils sont mal soignés au niveau de l'hôpital et on leur prescrit souvent des ordonnances, j'étais surpris de voir qu'on prescrit tout de suite une ordonnance aux malades alors que je pensais que, dans certaines conditions, cela doit être pris en charge. C'est dire que le problème de la santé est un problème primordial ; cela devient la primauté. Quand on n'a pas la santé, on ne peut rien faire, on ne peut pas étudier, on ne peut pas travailler, on ne peut pas gagner de l'argent. On ne peut même pas prier Dieu, parce qu'on n'est pas en mesure de le faire. Donc, il faudrait à la santé vraiment qu'elle mérite des privilèges et qu'on pense un peu aux propos du professeur François... [Inaudible]...qui disait que la santé c'est l'une des mamelles du développement. Un développement d'ailleurs réserve beaucoup.
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
L'honorable député Magatte KAMARA est revenu sur les vols perpétrés dans les pharmacies. Je crois qu'on va y veiller encore plus. Et sur la vente des médicaments à Keur Serigne-bi, là on va prendre vraiment nos dispositions pour éliminer, supprimer ce marché-là Mais, comme vous savez, un clandestin c'est un clandestin. Un clandestin vendra toujours sous la manche, sous le kaftan ou dissimulera ses produits parce qu'il y a deux ou trois de mes cousins pulaar qui préfèrent acheter leur médicament 1a-bas plutôt que d'aller à la pharmacie.
LA SECONDE QUESTION
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Monsieur le Premier Ministre,
J'ai apprécie vos réponses, elles sont justes et assez précises. Je voudrais donc poser ici une question simplement. Notre maternité africaine de l'hôpital Le Dantec est fermée depuis belle lurette. A l'époque, quand elle marchait, elle accueillait entre 30 et 40 accouchements par jour. Depuis qu'elle est fermée, il y a le désordre, c'est le premier point.
Deuxième point : je voulais simplement proposer qu'il y ait des assises de la santé. On a parlé des assises du Football, des assises de l'Education nationale, on a parlé même des assises de l'Economie. Il faudrait peut-être que, au niveau de la santé, l'on puisse faire venir tout le monde, réfléchir et essayer de trouver des solutions aux problèmes qui se posent pour qu'il n'y ait plus de grèves.
LA SECONDE REPONSE DU PREMIER MINISTRE
L'honorable député Pape Magatte KAMARA propose l'organisation d'une concertation sur la santé ; je pense que le secteur de la Santé, avec les problèmes qu'il connaît en ce moment, nécessite que tous les acteurs se mettent ensemble pour réfléchir sur les voies et moyens de sortir de cette crise par ce qu'il y a une crise des hôpitaux. Il y a beaucoup de moyens qui sont mis dans les hôpitaux mais personnes ne sait où passe ces moyens-là parce qu'il y a encore des malades, des réclamations. L'hôpital de Kaolack par exemple n'a pas de scanner, l'hôpital de Tambacounda n'en a pas. Il n'y a que 5 scanners au Sénégal installés à Dakar (précis ment à l'hôpital Principal, à le Dantec, au CTO), à Ziguinchor, à Thiès ; il n'y en a pas d'autres à travers le Sénégal.
Récemment, v:ous avez vu à Tambacounda qu'il y a eu des bébés siamois, je suis sûr que s'il y avait un scanner à Tambacounda les médecins auraient découvert dès le départ que ces bébés-là étaient des siamois et auraient pris les dispositions qu'il fallait. Donc, nous travaillons à doter toutes les structures sanitaires de moyens mais auparavant, il fut évaluer et il faut des concertations à mon avis.
Je vous remercie Monsieur le Président.
Monsieur le Premier Ministre,
Mesdames, Messieurs les membres du Gouvernement,Kolda et Matam, avec des infrastructures de qualité. Ne faudrait-il pas faire une discrimination positive en faveur de ces régions ?
C'est le lieu de nous interpeller, Monsieur Je Premier Ministre, sur l'état défectueux de la route Fatick-Kaolack et le contentieux État du Sénégal et l'entreprise qui a réalisée cette route. Que faire, en termes d'infrastructures pour les nouvelles collectivités locales ?
Je vous remercie
REPONSE DU PREMIER MINISTRE :
L'honorable député Mamadou DIALLO n° 1 est revenu sur l'état défectueux de la route Fatick-Kaolack. Comme vous le savez et comme ceux qui empruntent souvent cette route-là le constatent, la durée de vie de cette route n'a même pas fait deux ans. Je vais vous dire, Monsieur le Président de l’Assemblée nationale ici présent était Ministre de l'Equipement. A l’ occasion d'une visite du Président de la République, à peine cette route réceptionnée, c'est moi-même qui l'ai appelé, parce que je prenais cette route toutes les semaines, pour lui dire que entre Keur Alpha et Fatick, il y avait déjà de gros trous sur la route. Je l'ai prévenu et je pense que le lendemain, il a envoyé ses services boucher ces trous alors que la route n'était même pas réceptionnée. Aujourd'hui que la route a é réceptionnée, vous avez vu le résultat. Maintenant, quand il y a un contentieux entre 2 contractants, il y a des tribunaux pour arbitrer le litige. Ce qui s'est passé c'est que le Gouvernement du Sénégal estime que son co-contractant, J'entreprise Jean Lefèvre, n'avait pas bien exécute le contrat. Le Gouvernement a saisi le juge des référés près le tribunal régional de Kaolack pour obtenir une expertise de la route et ce travail est en train d'être fait. Malgré tout, le Gouvernement a lancé un appel d'offre pour la réhabilitation de cette route, je pense qu'une entrepris a été sélectionnée et les travaux ne tarderont pas à démarrer. Voilà donc ce que je peux vous dire sur la route Fatick Kaolack.
Monsieur le Président,
Monsieur le Premier Ministre,
Mesdames, Messieurs les membres du Gouvernement,
Je pense que ce ne serait pas sérieux de ne pas constater que Monsieur le Premier Ministre a fait aujourd'hui un discours très modeste et depuis
que nous recevons des Premiers Ministres, il a fait le plus court discours, un discours modeste qui a su aller à l'essentiel mais en tenant compte du réel, le réel eut aujourd'hui qu'on ne puisse plus réinventer la roue. Il s'est beaucoup inspiré du BCI et de la LFR donc il n'a pas pu prendre des engagements autres que ceux que nous avons constatés depuis Hadjibou Soumaré. Je pense déjà que c'est de l'humilité parce qu'il sait que, au-delà des mots, il y a une réalité et cette réalité aujourd'hui c'est que nous allons atteindre difficilement un taux de croissance de 1% par rapport à la crise internationale mais aussi par rapport aux difficultés financières que nous avons et qui nous ont amené à recevoir Monsieur le Ministre des Finances par deux fois pour effectivement nous apporter une L.F.R, c'est modeste mais on ne peut pas ne pas donner quelques pistes de réflexion ou de suggestion. Beaucoup de mes collègues ont eu à prendre en charge l'essentiel de mes préoccupations ou du moins quelques unes de mes préoccupations. Maître El Hadji DIOUF est revenu sur le port, sur cette nécessité d'aller aujourd'hui plus loin, d'essayer de nous appuyer sur les « navétanes » pour constituer des clubs forts. Je pense que c'est important. On en a parlé tout à l'heure. Il y a aujourd'hui, Monsieur le Premier Ministre, deux ministères qui posent problème suite à la récurrence des conflits sociaux. C'est le ministère de l'éducation et le ministère de la santé. J'avais eu à suggérer à votre prédécesseur la nécessité, au niveau de ces ministères, de créer ou de nommer des médiateurs institutionnels pour parer aux conflits mais aussi de respecter le engagements sur les accords que les autorités prennent général ment avec les syndicats. On a parlé aussi du ministère de la santé avec les difficultés que connaissent certains hôpitaux. Mais, ces difficultés au niveau des hôpitaux n'ont de sens que par rapport à des problèmes et des pratiques qui se passent au niveau de ces hôpitaux. Il y a un silence coupable des autorités et des dirigeants de ces hôpitaux. Vous n'êtes pas sans ignorer aujourd'hui que pour la médecine spécialisée des professeurs font des consultations dans ces hôpitaux à qua ante mille ou soixante mille FCFA. Je ne sais pas s'il paie des impôts, mais la logique veut aujourd'hui que, sur ces quarante mille ou soixante mille, les hôpitaux puissent avoir au moins la moitié. C'est peut-être une des pistes pour nous permettre de résoudre un peu les difficultés que nous connaissons dans ce secteur. Essayez aussi autant que faire ce peu d'encourager le plan sésame qui est très révolutionnaire ! C'est la raison pour laquelle quelque part les gens peinent à reconnaître au Président de la République son penchant libéral. Mêmes il est libéral, il pose des actes de gauche qui nous donne satisfaction quelque part. Je ne peux pas ne pas vous féliciter sur l'hôtel Indépendance, ne crise du privé avec des dettes certes publiques mais aussi essentiellement privées. Vous avez su régler avec brio cette affaire. Je souhaite qu'on puisse préserver aussi bien le droit des travailleurs que des anciens propriétaires en l'occurrence Monsieur R. Ndiaye. L'autre problème, c'est au niveau de l'électricité. C'est un problème, mais je pense quand même que le Sénégal peut s'enorgueillir sur une chose. C'est que, aujourd'hui, l'ASER pose des actes extrêmement forts. C'est une des meilleures trouvailles ou un point positif de l'alternance, parce que je pense qu'en dehors du Maroc nous n'avons pas rougir au niveau de la sous-région en matière d'électrification rurale. Nous avons fait des avancées significatives qu'il faudra soutenir, en même temps que l'hydraulique rurale, c'est une nécessité. Mais dans le secteur de l'agriculture,...
REPONSE DU PREMIER MINISTRE :
Je remercie beaucoup l'honorable député Mamour CISSE. C'est vrai, il faut s'appuyer sur les « Navétanes » parce que l'équipe « Navétane » a ceci de particulier : elle est toujours une équipe de proximité, c'est le quartier. Et, dans la ville, dans toutes les villes du Sénégal, il y a plusieurs quartiers et même dans le quartier parfois, quand ils ont une certaine taille, il y a plusieurs équipes comme à la Médina. Et, le danger c'est de concentrer ou d'arriver à une seule équipe pour la ville. Certains vont se sentir exclus, ils vont donc créer leurs activités qu'ils peuvent ne pas appeler « Navétane », ils l'appelleront comme ils voudront, d'ailleurs c'est le cas aujourd'hui dans le « Navétane » où il y a encore une organisation contestataire qui est en marge des activités de I'ONCAV parce que simplement ses dirigeants se sont sentis exclus à l'occasion d'une assemblée générale qui s'est tenue à Tambacounda et je pense que la mission du Ministre des Sports consistera à ramener ces pratiquants, ces adeptes du sport-là dans la grande troupe.
Oui ! Les deux secteurs qui posent problème, c'est l'Education et la Santé, nous en convenons parce qu'il y a beaucoup trop de grèves là bas. Il y a beaucoup trop de grèves dans la santé, dans l'Education. Dans la Santé, on est en train d'auditer les hôpitaux, toute la dette des hôpitaux. Elle est chiffrée à près de dix milliards, même un peu plus parce que simplement, il y a eu un laxisme dans la gestion de l'argent des hôpitaux. Savez-vous que dans les établissements publics de santé, la santé est payante, c'est vrai, les gens payent, achètent des tickets, et l'argent qui est collecté sert à la fois à payer des primes de motivations, on paye des primes de motivation sur l'argent qui est collecté et il arrive que les sommes qui sont payées, qui auraient pu servir à équiper à nouveau ou à réinvestir dans le matériel médical ou dans les médicaments, aillent malheureusement dans les poches des agents de santé et cela pose problème. Donc, je pense qu'il est urgent aujourd'hui de la même façon qu'on pense à organiser des concertations dans le domaine de l'éducation qu'on organise des concertations dans le domaine de la santé pour arriver à rationaliser les moyens que l'Etat dégage et à les mettre exclusivement dans les soins qui sont destinés aux malades.
Je crois que je 1uis d'accord avec vous, honorable député Mamour CISSE, pour dire qu'il faut restructurer le plan sésame. La vocation du plan sésame était de prendre en charge toutes les personnes âgées de plus de soixante ans et qui se présentent devant des hôpitaux. Mais la vocation a été dévoyée et aujourd'hui, nous nous retrouvons avec un déficit et même une perturbation dans le fonctionnement de ce plan. Je pense que le Ministère de la Santé devra restructurer ce plan sésame pour lui donner sa vocation initiale et originelle.
Le Président est bien un libéral mais c'est un libéral qui pose des actes qu'on peut qualifier. Les Sénégalais apprécient beaucoup ce qu'il fait même si parmi eux il y a une petite minorité qui n'est pas d'accord mais, c'est la démocratie qui veut qu'il ait une majorité qui gouverne et une opposition qui s'oppose et qui critique. Nous, nous acceptons la critique.
LA SECONDE QUESTION :
Je vous remercie, cher Collègue.
Monsieur le Premier Ministre, (Intervention en wolof).
LA SECONDE REPONSE DU PREMIER MINISTRE :
L'honorable député El Hadji Mamour CISSE est revenu sur la relance économique en mettant au centre de l'activité l'entreprise. Je pense que la morosité économique qu'on connaît aujourd'hui, nous vient des chocs exogènes que notre économie subit de plein fouet. C'est vrai, nous ne maîtrisons pas tous les facteurs. Aujourd'hui, chaque fois que le prix du baril de pétrole augmente, cela a un impact sur ce qu'il faut dépenser pour acheter cette quantité-là, parce qu'en général les quantités sont statiques, on importe les mêmes quantités parce que les besoins nationaux en général ne bouge pas beaucoup. Mais quand le prix du baril passe de 50 à 100 dollars, figurez-vous un peu l'impact que cela produit sur ce que nous pouvons dépenser. Il en est de même aussi du prix des céréales, malheureusement. C'est progressivement qu'on arrivera à réduire les quantités de céréales que nous importons mais pour l'instant on est obligé de supporter et même de soutenir ces importations-là, ne serait ce que pour éviter que cela impacte sur le budget des ménages. C'est vrai, je suis tout à fait d'accord avec vous qu'il faut ajouter de la valeur à nos produits agricoles pour accroître leur propre valeur par ce que l'arachide transformée produite a beaucoup plus de valeur que l' arachide vendue en coque ou simplement en graine. Donc, le Gouvernement y travaille, ce n'est pas pour rien qu'on a mis l'accent, lors de la mise en place de ce Gouvernement-là, sur la transformation les produits agricoles parce que nous voulons effectivement donner plus de valeurs aux produits agricoles en y adjoignant une valeur ajoutée. Qu'est-ce qu'il faut faire pour reconstituer le capital semencier ? Je pense que le capital semencier est en train d'être reconstitué: Il faut d'abord que la recherche fasse sortir d'autres espèces qui pour ont accroître les rendements mais il faut aussi, comme on le fait chaque' année, diversifier les variétés et la somme totale de toutes ces variétés créées nous aidera à mettre en place un capital semencier constitué de bonnes graines parce qu'il ne s'agit pas seulement de mettre n'importe quelle graine. Il s'agit de sélectionner les graines qui doivent composer le capital semencier. L'Etat participe à hauteur de 40.000 tonnes, nous avons évalués ce capital à 120.000 tonnes l'Etat maintenant, la différence est apportée par les privés.
Monsieur le Premier Ministre,
Messieurs les Ministres,
Mesdames, Messieurs les Collaborateurs du Premier Ministre,
Monsieur le Président de l'Assemblée nationale,
chers Collègues .
(Intervention er wolof).
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
Je vais revenir sur la question de l'Imam Mbaye NIANG. Je pense, honorable député, que tous les Sénégalais qui nous observent aujourd'hui savent que ce que vous appelez assises nationales n'en sont pas. Vous avez participé à des assises de l'opposition, c'est votre droit. On est dans une démocratie. Vous savez bien que les composantes de ces assises, que ceux qui ont animé ces assises ne sont pas plus experts que nous. Ils ne connaissent pas le pays mieux que nous, au contraire nous connaissons le pays mieux qu'eux, parce que nous n'avons jamais quitté le Sénégal des profondeurs. Vous avez le droit de vous réunir et d'appeler votre regroupement comme vous vous voulez, de faire les conclusions que vous voulez, mais quand même attendez que le peuple souverain vous mette à la tête de ce pays pour appliquer ce programme que vous appelez charte de la bonne gouvernance ! Pour l'instant nous sommes au pouvoir, nous avons lu votre document, c'est une simple profession de foi qui ne vaut même pas la profession de foi du candidat Abdoulaye Wade en l'an 2000, donc, s'il vous plaît, nous n'avons pas de leçon à recevoir de vous, on était là, avant. Vous savez, nous tous nous connaissons l'histoire du Sénégal, vous êtes entré en politique cela ne fait pas longtemps, vous êtes plus âgé que moi, mais j'ai beaucoup plus d'expérience politique que vous, vous êtes à Dakar, vous ne connaissez pas le pays. Vous vous adressez à des gens qui font la politique comme vous, vous n'avez pas en face de vous un Premier ministre qui ne fait pas de politique, qui ne sait pas faire la politique, c'est par la politique que nous sommes là. Aujourd'hui, donc s'il vous plait, vous êtes libre d'organiser n'est-ce pas les assises que vous voulez ; même si vous les appelez assises nationales, ces rencontres n'ont pas un caractère national. Quand même, laissez-nous aussi la liberté de choisir nos experts et de choisir la politique que nous voulons mettre en œuvre au Sénégal, dans l'intérêt des Sénégalais et dont les résultats sont visibles, je l'ai annoncé ici, il n y a pas un domaine où il n y a pas eu plus de performance aujourd'hui qu'il n'y en avait avant l'alternance ! Allons-y s'agissant de la création d'un office national des céréales, nous allons étudier la faisabilité et vous en saurez quelque chose.
Sur la réforme foncière, comme vous le savez, il y a au Sénégal une loi qui date de 1964 qui s'appelle la loi sur le domaine national, parce qu'en 1964, il y avait ici des propriétaires terriens, on les appelait les « Lamaan » ceux qui sont peut être plus âgés que moi se souviennent de Senghor qui aimait rappeler que son père lui-même était un propriétaire terrien...(Passage en wolof)...Mais en 1964, on a voulu harmoniser le régime de la propriété foncière en mettant en place la loi 64/46 portant code sur le domaine national et beaucoup d'autres lois et décrets ont été pris sur la base de cette loi 64/46 et aujourd'hui, force est de reconnaître que cette loi est désuète et depuis quelques années le Président de la République a mis en place une commission avec pour mission de réviser cette loi-là et de revenir sur la question foncière parce que, aujourd’hui, tout le monde sait que pour accéder à la terre en milieu rural, il faut déposer une demande en bonne et due forme. La demande est adressée au' conseil rural qui se réunit en toute souveraineté en appréciant la régularité de la demande et qui prend la décision d'affecter ou de désaffecter des terres. Donc, cette loi-là doit être révisée, la commission va poursuivre ses travaux et dans les prochains mois, vous verrez les résultats de cette commission parce qu'il est nécessaire aujourd'hui d'avoir un régime clair de la propriété foncière au Sénégal.
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Monsieur le Président,
Monsieur le Premier Ministre,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Chers Collègues,
Je voudrais vous féliciter très sincèrement, Monsieur le Premier Ministre, ainsi que votre nouvelle équipe et vous souhaiter, ce que j'ai fait également pour vos prédécesseurs, une longévité. On ne peut rien faire de durable, de concret s'il y a l'instabilité constante. Mes souhaits n'ont pas été exhaussés puisque, à chaque fois, c'est un renouvellement d'équipe.
Les départements les mieux tenus, tout le monde peut le constater, ce sont ceux qui o t eu des ministères qui sont restés le plus longtemps possible. Si, à chaque fois, on doit changer de premier Ministre, de ministres, eh bien, je crois que le travail en compatit, c'est cela ma conviction. Donc , je renouvelle mes souhaits pour que l'on ait des Gouvernements stables, des textes stables, une Constitution qui puisse ne pas être modifiée à chaque fois. Ceci dit en ce qui concerne le discours, le sixième, on ne saurait tenter de penser que c'est un discours de plus. Depuis l'alternance, c'est 6 fois qu'on nous présente une déclaration de politique générale. Il y a une constante, c'est la politique définie par le Président de la République.
On aurait compris si on travaillait sur la base d'un texte et que le nouveau Ministre puisse reconduire pratiquement le même texte accompagné de son prédécesseur pour faire le bilan devant nous, ce serait plus intéressant. Ceci dit, qu'on le veuille ou non, il y a un malaise à l'intérieur du pays. Maintenant les solutions ! On ne règle pas les problèmes une fois que le discours est fait, non ! Ce sont les actes qui peuvent régler les problèmes du quotidien. Je ne reviens pas sur les détails, mais je sais que tous les clignotants sont pratiquement rouges. Vous avez du travail, Monsieur le Premier Ministre. Vous avez fait un excellent discours, vous avez touché tous les secteurs et vous avez - dégagé une feuille de route sur l'ensemble des problèmes que vous avez posés. Je vais intervenir sur deux qui sont d'une importance capitale. Je ne parlerais pas des infrastructures, mais de l'énergie. Il faut comprendre que nous devons nous orienter résolument vers l'énergie solaire, c'est l'avenir. Concernant l'agriculture c'est là où cela ne va pas. On était à 6%, maintenant les ambitions descendent à 1%. Le secteur rural ne marche pas parce que le pilier de notre économie c'est l'arachide. Les variétés qu'on avait solutionnées pour chaque zone écologique sont en train de disparaître. Quand on pense reconstituer le capital semencier cela signifie qu'il y a déjà destructions. Or, vous l'avez dit, Monsieur le Premier Ministre, l'agriculture c'est le fondement, aucun pays ne peut se développer sans son agriculture et au Sénégal cela va de mal en pis. Il f ut qu'on se dise la vérité. Ce n'est pas parce qu'on a créé le plan REVA, la GOANA qu'on a réglé le problème. L'agriculture est une science difficile. Je parle sous le contrôle de mes collègues, Madame le Ministre et également d'autres qui sont là, agronomes. L'agriculture c'est une science de localité et puis c'est une industrie biologique péris able et fragile qui obéit à la loi de tout ou rien. Au Sénégal, vous avez 7 zones agricoles. Quand on dit qu'on va développer le manioc ou le maïs, dès fois un agronome peut rire. Vous avez 7 zones agro-écologique et dans les Niayes vous allez faire J'arachide, non! Vous avez l'autre zone dans le nord, il y a autre chose qui prospère mieux. La zone sylve-pastorale, pas d'arachide! Vous pouvez la faire dans la zone de Sénégal oriental, en partie en Casamance, dans le bassin arachide nord et sud, voilà les 7 régions. Chaque région constitue un cas. Quand on parle de GOANA ou autre, on doit dire dans telle région, voilà ce que je veux planter avec précision. Il y a des idées, il y a la volonté mais, l'exécution pose problème. Je crois que c'est le professeur lba Der THIAM qui a toujours l'habitude de citer ... [Inaudible]... pour faire une bonne action, il faut savoir, vouloir et pouvoir. Quand ce qui ne font pas ne savent pas, ce qui savent pas ne font pas, ce qui font ne veulent pas, rien ne marche. Avant de lancer le plan REVA, la GOANA, vous avez des hommes d'élite dans ce pays, ...
Je vous remercie, Monsieur le Président.
REPONSE DU PREMIER MINISTRE :
L'Honorable Député Oumar Khassimou DIA ingénieur agronome a fait quand même ici des affirmations très graves, excuse moi! Honorable Député je pense que chiffres à l'appui, vous aurez pu nous convaincre que nous avons mal géré l'agriculture, je ne crois pas. Vous avez été Directeur Général de la SAED, vous êtes resté neuf ans directeur de cabinet d'un Prem er Ministre quand même nous étions tout jeunes mais, nous suivons l'actualité économique et politique du Sénégal. Moi, mon père n'était pas un paysan mais, j'habite dans un village, je sais aujourd'hui qu'on cultive beaucoup plus d'arachide, de mil, de manioc, de maïs que naguère, c'est cela reculer?... (Passage en wolof)...il faut appeler un chat par un chat. Il y a des difficultés de commercialisation de l'arachide mais d puis l'alternance, on cultive des choses que l'on ne connaissait même pas ici, «le niébé » était juste cultivé dans la région de Louga aujourd'hui à travers tout le Sénégal on le cultive ... (Passage en wolof)...Et aujourd'hui, on peut venir dire péremptoirement que les choses marchent moins bien qu'elles ne marchaient avant, s'il vous plaît, disons la vérité. La vérité c'est qu'il y a des problèmes mais, on n9te quelques performances dans tous les secteurs, dans toutes les spéculations. C'est indéniable. Même s'il y a des difficultés, il faut reconnaître les progrès enregistrés ici et là, je ne dis pas que le Gouvernement a tout bien fait, non ! Il y a des endroits où le Gouvernement a eu des performances, et d'autres où il a eu des difficultés mais il ne faut pas, pour des raisons de politique politicienne, venir dire à la face du monde que cela va de mal en pis, je ne crois pas que cela aille de mal en pis.
Des variétés ne disparaissent pas. Je pense que la vocation de I'I.S.R.A. est beaucoup plus affirmée aujourd'hui qu'elle ne l'était avant parce que I'I.S.R.A. permet au Gouvernement de distribuer des semences qui n'existaient pas avant il y a un type de riz appelé Nerica qui est distribué même au Saloum, qu'on peut mettre comme cela n'importe où et qui pousse. L'année dernière, il y a beaucoup de paysans qui ont semé le Nerica dans des endroits où il n'y a jamais eu de riziculture et il y a N espèce comme cela sur le « niébé », le mil, le maïs, etc. Je ne pense pas, ingénieur agronome que vous êtes, que vous puissiez venir dire devant une assemblée composée en majorité de gens qui viennent du monde rural que l'agriculture va de mal en pis, je ne le crois pas. Sinon dites-moi la spéculation dont la production a assumé une baisse entre 2000 et maintenant! Dites le moi en termes de quantité et on va vous répondre.
LA SECONDE QUESTION :
Je vous remercie, le Monsieur le Président.
Monsieur le Premier Ministre, je n'aime pas polémiquer. Je ne fais pas la politique politicienne. J'agis ma pensée et je pense mon action, je suis républicain. Et les latins disent : «Le sage n'affirme rien qu'il ne puisse prouver. » C'est vous-même, dans votre rapport, à la page 5, qui avez donné la situation vous avez dit que le taux de croissance passe de 5% à 1, 2 %. Qu'est ce qui supporte le taux de croissance dans un pays où plus de 70 %ont des paysans. Vous avez donné la réponse et plus loin vous dites : « Il n'est fait aucun doute que chaque Sénégalais, chaque sénégalaise sait aujourd'hui les moments difficiles que nous traversons, pas de politique de triche, c'est une réalité». Moi, je suis d'un village très reculé du Sénégal, sans les expatriés nous serions aujourd'hui dans une situation difficile, pourquoi cela, parce que le bassin arachidier qui comprend les deux zones agro-écologiques du Sénégal, le nord et le sud, leur seule culture rentable c'est l'arachide et la production arachidière à l'époque était de plus d'un million de tonnes. Aujourd'hui, regardez les recensements ! Je parle sous le contrôle des responsables, cela a chuté. Et, vous distribuez aujourd'hui des variétés tout venant. La 55 437 du nord, la fleur 11 du nord, vous l'envoyez au sud, qu'est-ce que vous récoltez ? Vous récoltez de la paille. L'arachide c'est la culture motrice du Sénégal, cela prend une bonne partie de la population du bassin arachidier...
Merci Monsieur le Président,
Monsieur le Premier Ministre,
Mesdames, Messieurs les membres du Gouvernement,
Chers Collègues,
Chers Invités,
Aujourd’hui, il y a des milliers de fidèles à l'heure où nous parlons qui sont au pied du mausolée de Seydina Issa à Cambérène pour débuter la commémoration du 129 e appel de Seydina Limamoulaye Al Mahdi. Ces fidèles auraient aimé vous écouter, vous entendre Monsieur le Premier Ministre mais, comme l'a dit le Président. Mamadou SECK hier à Yoff, cette coïncidence est importante parce que cela augure et présage de très bons résultats: Nous vous remercions et remercions le Chef de l'Etat pour tout ce qui a été fait pour l'appel avec le Ministre d'Etat Cheikh Tidiane Sy, le Ministre d'Etat Ndèye Khady Diop, le Ministre d'Etat Oumou Khaïri Gueye Seck; oui, elle le mérite puisque Yoff et Bambey sont presque les. rares communes que nous avons récupérées de l'opposition et vu les magnifiques résultats qu'elle fait au niveau du Ministère de l'Elevage, elle mérite d'être Ministre d'Etat. D'ailleurs, le Président nous a dit, il y a une semaine à Yoff, qu'il aurait aimé être Ministre de l'Elevage.
Monsieur le Premier Ministre, nous vous félicitons parce que là nous avons eu droit à une feuille de route claire, précise, ambitieuse,; courageuse, osée, avec un programme évolutif pertinent. Alors tout ce que nous vous souhaitons, c'est d'accompagner le Président de la République à ce poste jusqu'en 2017, ce qui vous laisserait le temps de préparer un troisième sommet de 1'001 à Dakar parce que nous avons vu les magnifiques résultats du deuxième sommet qui a été organisé ici, en tout cas pour nous les Dakarois.
Pour cela, il vous faut une santé de fer, Monsieur le Premier Ministre et cette santé de fer c'est ce que nous souhaitons à tous ces enfants qui ont été violés, à tous ces enfants qui ont été agressés sexuellement: je voudrais que vous mettiez en place réellement une prise en charge psycho-sociale pour ces enfants-là. Le Ministre d'Etat Maître Madické NIANG est à notre écoute, il fait beaucoup de choses pour ces enfants, mais je crois que, Monsieur le Premier Ministre, il faut aller plus loin. Il faut même organiser un conseil interministériel sur la question, doubler ces peines, aller sur 20 ans. Une Santé de fer, je la souhaite aussi aux hôpitaux qui croulent sous le poids de la dette, qui sont aujourd'hui dans une réforme hospitalière qui est engloutie dans une pathologie inquiétante. Aujourd'hui, avec plus de 11 milliards de dettes, il faut prendre les taureaux par les cornes, il faut réformer cette réforme hospitalière, Monsieur le Premier Ministre. Une santé de fer je la souhaite aussi au plan sésame qui s'essouffle. Le plan sésame, c'était République. Mais actuellement e, il est dévoyé ; Monsieur le Premier Ministre dans les centres de santé, on ne consulte plus ces personnes âgées, parce que ces centres de santé ont des dettes. Il y’ a des dettes qui ne sont pas payées dans ces centres et c’est extrêmement difficile. Une santé de fer d st ce que je souhaite aussi pour là stratégie de lutte contre le VIH/SIDA Vous savez que le Sénégal a de très bons résultats, Vous avez dit moins de 1%. Je crois même qu'on est à 0,7% pour la prévalence. Mais nous savons que, au niveau des financements, l'Etat est à ¼, les autres ¾ viennent de l'étranger, des partenaires. Alors que, avec la crise économique mondiale aujourd'hui, nous avons peur, nous avons des inquiétudes et il faudrait aller plus vite, faire comme le Mali qui donne actuellement 2 milliards... [Inaudible]... Je crois que c'est important...
LA SECONDE QUESTION
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Monsieur le Premier Ministre, vous avez fait une excellente déclaration. Vos réponses ont été quasi parfaites et là, suivant votre propre règle, vous avez répondu à tout le monde, mais comme dans toute règle, il y a une exception, J'exception, eh bien, c'est moi-même. J'ai pas vu, ou entendu les réponses apportées à mes questions, mais ce n'était pas de votre faute, j'étais loin du micro, m'a-t-on dit, parce que j'ai la voix cassée aujourd'hui, alors je vais y aller très vite. J'avais parlé des enfants violés, et par rapport à eux, j'avais demandé un conseil interministériel parce que le problème n'est pas seulement du ressort du Ministère de la Santé. J'avais parlé, pour les enfants violés et victimes d'agressions sexuelles, de dispositifs d'aide et d'accompagnement psycho-social.
J'avais également évoqué la question de la réforme hospitalière, en demandant effectivement qu'on réforme aujourd'hui cette réforme, parce Monsieur le Premier Ministre, vous savez que le problème qu'on a au niveau de la santé, c'est un réel problème d'accessibilité aux soins, et quand je dis accessibilité aux soins c'est l'accessibilité géographique comme l'accessibilité financière.
J'avais demandé également pour les enfants que la peine soit un peu plus corsée; donc, qu'on aille sur vingt-ans, je crois que votre Ministre d'Etat est tout à fait d'accord avec moi sur cette question-là.
J'avais également évoqué, Monsieur le Premier Ministre, le plan sésame en vous disant que les centres de santé étaient fatigués contrairement aux hôpitaux qui : recevaient des avances de caisses, les centres de santé consultait et recevaient de l'argent au bout de 8 mois, 9 mois ou 10 mois, ce qui est difficile très difficile de sorte que, aujourd'hui, les personnes âgées qui vont dans certains centres de Dakar que je connais sont refusées ou tout au moins, ne peuvent pas avoir de médicament.
J'avais évoqué, Monsieur le Premier Ministre, le VIH/SIDA, en parlant de la subvention de l’Etat qui, à mon sens, devrait être renforcée. Concernant également le VIH/SIDA, la féminisation de l'infection aujourd'hui, cela c'est inversé, trois personnes vivant avec le VIH sont aujourd'hui des femmes et il faudrait mettre en place un système qui va réduire la vulnérabilité de la femme face à cette pandémie. Donc, ceci est un impératif. Egalement, mettre peut-être l'accent sur la prise en charge et le suivi des 4 à 5 000 O.E.V., ces orphelins et enfants vulnérables qui sont là dans leur pays.
Monsieur le Premier Ministre, on évoque depuis quelques années la question des malades mentaux errants, vous connaissant très dynamique et très pragmatique, je suis sûr que vous y apporterai très vite une solution. Les malades mentaux errants sont dans Dakar, un peu partout, non protégés, abandonnés par leur famille, on ne leur retrouve pas dans les hôpitaux, ils mangent dans les poubelles, marchent à pied nus, sont sous le vent, la pluie, le soleil et aujourd'hui, ils sont des citoyens comme tout un chacun, ce sont nos frères, nos cousins, nos sœurs et je crois que l'Etat a le devoir de les protéger. Il faut essayer de faire quelque chose très rapidement.
Comme nous nous occupons également de protection de l'enfant comme vous le savez, nous vous félicitons par rapport à tout ce qui a été fait au niveau de l’école, mais aujourd'hui, Monsieur le Premier Ministre, le seul perdant, c'est l'enfant, les enseignants ont reçu leur salaire ; l'enfant, lui, a échoué à son examen, il a perdu une année ou il va perdre des années, alors nous avons fait une proposition de loi ; j'espère et je suis sûr que vous soutiendrez cette proposition de loi-là, qui dit que «le quantum horaire de neuf cent heures ou neuf cent cinquante heures sera désormais annuellement respecté» et là, je crois que c'est par rapport aux syndicalistes , et à tout le monde. Cette proposition a été envoyée à tous les syndicats, je pense qu'ils l'ont agréée, votre ministre de l'éducation l'a également agréée. C'est dire tout simplement que l'Etat va prendre ses responsabilités pour que, à chaque année, les enfants puissent aller à l'école et avoir neuf cent heures d'enseignements, cela est simple. Maintenant, c'est à l'Etat et aux enseignants de se mettre autour d'une table et d'essayer de s'entendre. Je voudrais rapidement dire quelque chose sur les professeurs, parce qu'on a été interpellé. Je parle sous le contrôle de mon Recteur, le professeur Balla est là également ; enseignant à la faculté de médecine, de pharmacie et de stomatologie, donc , il est permis, de par des accords, d'avoir des...
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
C'est vrai, tout à l'heure je n'ai pas répondu aux questions posées par l'honorable député Oumar NDOYE qui nous a interpellés sur les violences exercés sur les enfants et les femmes. Je pense que le Ministère de la Justice est en train de voir les voies et moyens de faire du viol un crime parce que ... (Passage en Ouolof)...
Donc, devant la recrudescence du phénomène des viols exercés sur des enfants, le Gouvernement va étudier la possibilité de faire du viol un crime parce que 'est effectivement un crime.
Je pense qu'il y a un préalable, les commissions vont se réunir avec toutes les parties! prenantes et Monsieur le Ministre d'Etat, Garde des Sceaux m'a dit que les commissions sont d'ailleurs réunies donc, je pense qu'il ne reste plus peut être qu'à saisir l'Assemblée nationale pour une modification du code de procédure pénale et du code pénal.
Alors, par rapport aux mesures qui sont prises quand il y a des cas de viol, les actions menées portent sur l'application de la loi, les juges ne lésinent pas sur les sanctions; quand c'est un viol qui n'est pas aggravé, sur un majeur, le minimum de la peine c'est deux ans; parfois quand c'est un viol aggravé ou en groupe ou sur une personne qui a moins de 13 ans, c'est dix ans minimum. Donc, la loi est déjà très sévère par rapport à ce délit Mais, on va encore aggraver les sanctions qui sont prévues et les enfants qui sont victimes de viol sont accueillis au centre GUINDI par des psychologues, des assistants sociaux et les soins appropriés leur s nt prodigués. Il y a un médiateur social qui intervient pour leur retour dans leur foyer.
Pour les malades mentaux errants aussi, je crois que nous allons prendre les dispositions qu'il faut pour essayer de les interner dans les structures appropriées et prévues à cet effet.
Sur le plan sésame, c'est vrai ! Le plan sésame était un petit peu plombé nais les paiements ont commencé à être réalisés et je pense que nous allons progressivement arriver à purger les dettes de ce programme de façon à obtenir qu'ils puissent redémarrer sans beaucoup de difficultés parce que tout le monde a apprécié justement sa mise en place et son utilité aussi pour les personnes du troisième âge.
Monsieur le Premier Ministre,
(Intervention en Wolof)
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
Je remercie l'Honorable Député Ousmane Guèye de Kahone, vous avez dit qu'il ne faut pas sanctionner, il faut seulement dire que le Ministre de l'Éducation a voulu dire qu'il faut évaluer et quand on évalue la sanction peut ne pas être une sanction pécuniaire ou administrative, il y a plusieurs sanctions, plusieurs manières de sanctionner quelqu'un qui ne travaille pas bien et il a voulu seulement dire que dorénavant les meilleurs seront primés et les autres ne le seront pas.
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Monsieur le Premier Ministre,
Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,
En ce jour où la République a rendez-vous avec elle-même, en ce haut lieu de la représentation nationale et unique lieu du débat républicain, j'allais dire lieu privilégié du débat républicain, je voudrais, Monsieur le Premier Ministre, vous adresser mes félicitations pour la confiance que Monsieur le Président de la République vous a placée en vous élevant dans les fonctions de Premier Ministre. Ces félicitations, je les adresse également à chacun et à chacune des membres de votre Gouvernement, Monsieur le Premier Ministre, la déclaration de politique générale que vo s venez de nous livrer a le mérite d'embrasser tout, si on la plupart des secteurs de la vie nationale, objet de préoccupation de nos compatriotes. De ces secteurs, je retiendrais essentiellement un : celui de l'énergie. La complexité qui caractérise ce secteur n'appelle de ma part ni éloge systématique, ni critique facile, ni démagogie, ni populisme. Il faut le reconnaître, en matière d'énergie, notre pays revient de très loin mais les défis sont encore là. Oui, nous revenons de très loin notamment en matière d'électricité avec une situation, en 2000, caractérisée par une forte inadéquation entre l'offre et la demande d'électricité, une vétusté du parc de production, un climat social délétère à la SENELEC, une mauvaise privatisation, une première expérience de production indépendante dont les contours du contrat s'apparentent à un marché de dupe. A la même époque, la SAR dont le capital était entre les mains des majors, était pratiquement à l'arrêt avec un endettement à croissance continue et une quasi inexistence de capacité de stockage. Enfin, la recherche pétrolière, tout comme l'électrification rurale était à leur balbutiement. De l'an 2000 à aujourd’hui, sur instruction de Monsieur le Président de la République, des investissements importants ont été consentis dans le secteur. Renationalisation de la SENELEC, quasi doublement: de la capacité de production de la SENELEC avec la réalisation des nouvelles centrales modernes de Kounoun, de Kahone, etc. et une redéfinition des rapports entre l'Etat et les producteurs indépendants : apaisement du climat social à la SENELEC, recapitalisation de la société, reprise en main de la SAR, règlement de l'endettement de cette société doublement à venir de sa capacité de raffinage, construction d'infrastructures de stockage d'une capacité, vous l'avez dit, de cent soixante mille mètres cubes, accélération de la mise en exploitation des gisements de gaz naturels, que dire des efforts substantiels relevés tout à l'heure par certains collègues sur l'électrification rurale? Mais malgré ces acquis indiscutables, des difficultés persistent et c'est parce que des difficultés persistent, Monsieur le Premier Ministre, qu’il est besoin d'avoir un plan d'investissement. Et à ce sujet, il faut comprendre que si les centrales de Kounoun et de Khone ont été programmées avant 2007 et exécutées ou en cours d'exécution en 2007, le programme d'investissement qui a été présenté ici , l'ancien Premier Ministre partait de la période 2007- 2012 et donc forcément, ces projets n'étant pas encore mis en œuvre vous ne pouvez que vous fondez sur ces projections de 2007, en attendant leur mise en œuvre effective. Donc, il n'y a pas de problèmes d'incohérence ou bien de constance alors que des difficultés ont déjà été réglées. Je pense que ceux qui en on parlé n'ont pas trop compris le sens de la planification. C'est pourquoi, Monsieur le Premier Ministre, j'insiste sur la réalisation de la centrale à charbon de Sindou, donc les cent vingt cinq mégawatts permettront, comme vous l'avez dit d'augmenter l'offre d'électricité, en même temps de baisser le prix du Kilowattheure. S'agissant du prix de l'électricité, je voulais me féliciter de l'accord intervenu récemment entre le Ministère de l'Energie et les consuméristes. Je vous remercie.
REPONSE DU PREMIER MINISTRE :
Je remercie les honorables députés Seydou Diouf, Abdou Sané pour leurs brillantes contributions et l'honorable député, le Professeur lba Der Thiam qui rappel des engagements que nous-mêmes avions pris de rencontrer, de temps en temps, tous les acteurs de la vie économique et sociale du Sénégal, y compris les agriculteurs, surtout lorsque le syndicat sera mi en place. Il sera facile de les rencontrer parce que, aujourd'hui, il ya ne kyrielle d'organisations paysannes et je pense que la syndicalisation va nous aider à rationnaliser ce volet-là et puis à recevoir les syndicats périodiquement. Maintenant, concernant les propositions que vous avez formulées, nous allons les étudier pour en voir la faisabilité et nous reviendrons vers vous pour vous dire ce que le Gouvernement en pense.
LA SECONDE QUESTION:
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Je voudrais très sincèrement féliciter Monsieur le Premier Ministre. Nous le disions, le discours qui a été servi a été un discours de très haute facture mais, nous avons constaté également la même aisance lorsqu'il s'est agi de répondre aux questions des parlementaires que nous sommes et nous voulions vous remercier.
Monsieur le Premier Ministre, je voudrais, précisant un peu les attentes que j'avais encore dans le secteur de l'énergie, revenir un peu sur l'impérieuse nécessité qu'il y avait pour que l'équilibre financier de la SENELEC puisse être un équilibre durable. Je sais que l'Etat a mis beaucoup d'argent en termes de recapitalisation, de prise en charge d'un endettement mais je pense aujourd'hui que le moment est venu pour que cette société, travers une rationalisation de ces charges de fonctionnement, puisse procéder à des économies. Il reste également important, en dépit de tous les efforts qui sont faits du point de vue de l'augmentation de capacités de production, que le projet de distribution de lampes à base de consommation annoncé depuis quelque temps puisse être mis œuvre.
Monsieur le Premier Ministre, s'il est vrai que dans l'électrification rurale des résultats importants ont été obtenus que, aujourd'hui dans le département de notre Présidente Aida MBODJ, à Ngoye, par exemple, que les populations se félicitent d'avoir accès à l'électrification rurale, qu'à Lamsar, les populations s'en félicitent, il n'en demeure pas moins que celles de Mbèye dans le département de Rufisque, celles de Tandième dans la communauté rurale de Ndiaganiao demandent encore à être connectées à l'électrification rurale.
Je pense que s'il y’ a un secteur de la vie nationale où, quelles que soient les difficultés, les choses ne doivent pas être bloquées, les investissements ne doivent pas arriver en retard, c'est en matière d'électrification ru ale parce qu'il y a va de l'équité et de l'égal accès de tous les Sénégalais aux opportunités de développement économique et social.
Monsieur le Premier Ministre, nous ne doutons pas, avec votre engagement et l'engagement des hommes et des femmes qui vous accompagnent dans cette mission que Monsieur le Président de la République vous a confié, que le Sénégal d'ici quelques années verra encore plus d'avancées puisque c'est cela le sens de l'action politique. Lorsque nous prenons le pas de faire de la politique en tant qu'acteur politique, c'est pour exercer le pouvoir, ce n'est pas en cours de mandat de transférer le pouvoir à des acteurs qui ne sont pas politiques parce que simplement on leur confère une présomption de compétence et personnellement je ne doute pas que ce n'est pas parce qu'on est un acteur politique qu'on est incohérent et qu'on n'a pas les compétences pour assumer le destins du pays. Nous avons fait un choix, ce choix nous l'assumons Nous pensons que l'Assemblée nationale est le lieu du débat républicai111 n'est pas le seul lieu du débat républicain mais il est le lieu privilégié du débat républicain. Alors, que d'autres aient pris sur eux de ne pas, venir à l'Assemblée nationale et pris la liberté de se retrouver quelque part pour réfléchir et qu'ils veuillent aujourd'hui penser que ce sont les conclusions de leurs réflexions qui doivent guider l'action publique, je suis désolé. En politique il y a des règles et quand on faillit à ces règles, ce sont des fautes politiques et en politique les fautes politiques on les paye.
Je vous remercie
LA SECONDE REPONSE DU PREMIER MINISTRE :
L'honorable député Seydou DIOUF est revenu sur la nécessité d'équilibrer la SENELEC. Je pense que nous l'avons annoncé dans la déclaration de politique générale, il y .a un procès de restructuration de la SENELEC et ce projet, à terme, devrait déboucher sur une économie de 22 milliards de F CFA qui sera réinjecté dans des investissements qui réduiront les factures des consommateurs. Sur l'électrification rurale aussi, des projets très importants sont en train d'être menés et il suffit de parcourir le Sénégal pour savoir que le nombre de villages électrifiés aujourd'hui est plus important que les villages qui étaient électrifiés avant, on est obligé malheureusement de dire ce qui se passait avant et ce qui se passe aujourd'hui parce que les gens nous poussent aussi à le dire, nous ne pouvons pas écouter des gens à longueur de journée nous dire que vous ê es des... (Passage en Wolof)....
[Applaudissements ]
Merci, Monsieur le Président.
Monsieur le Premier Ministre,
(Intervention en ouolof).
REPONSE DU PREMIER MINISTRE :
L'honorable député Fatou Youssouf AIDARA est revenu sur la part du budget national qui est affectée à la santé. C'est quand même assez important. Et cela va nous permettre peut-être, d'ici l'horizon 2015, d'atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés. Mais, le Gouvernement s'attache chaque jour à soutenir davantage les couches les plus vulnérables de la population, les économiquement faibles, les enfants, les femmes enceintes sans moyens, etc.
Sur les subventions aussi, je pense que le Gouvernement va encore étudier toutes les: possibilités, ces perspectives-là, parce que de toute façon nous ne laisserons jamais l'inflation impacter sur le budget des ménages et nous. N’abandonnerons jamais les ménages à eux-mêmes. Le Gouvernement! Ne le fera jamais.
Merci, Monsieur le Président.
Monsieur le Premier Ministre,
(Intervention en ouolof).
REPONSE DU PREMIER MINISTRE :
L'honorable député Fatou Youssouf AIDARA est revenu sur la part du budget national qui est affectée à la santé. C'est quand même assez important. Et cela va nous permettre peut-être, d'ici l'horizon 2015, d'atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés. Mais, le Gouvernement s'attache chaque jour à soutenir davantage les couches les plus vulnérables de la population, les économiquement faibles, les enfants, les femmes enceintes sans moyens, etc.
Sur les subventions aussi, je pense que le Gouvernement va encore étudier toutes les: possibilités, ces perspectives-là, parce que de toute façon nous ne laisserons jamais l'inflation impacter sur le budget des ménages et nous. N’abandonnerons jamais les ménages à eux-mêmes. Le Gouvernement! Ne le fera jamais.
Je vous remercie,
Monsieur le Président. Monsieur le Président,
Monsieur le Premier Ministre,
Messieurs les Ministres d’Etat,
Mesdames, Messieurs; les Ministres,
Honorables Dé1utés,
Mesdames, Messieurs,
Monsieur le Premier Ministre, la déclaration de politique générale est un des moments les plus importants de la vie de l'Assemblée nationale. Nous vous avons beaucoup écouté. Pour ma part, je voudrais d'abord vous féliciter pour les efforts cités ça et là dans beaucoup de secteurs d'activités, pour les projets réalisés. Je voudrais aussi vous féliciter pour la qualité du document qui nous a été lu, la pertinence des thèmes. En fait, aucun domaine d'activités n'a été laissé en rade. Je voudrais vous en féliciter ainsi que tous les membres du Gouvernement.
Monsieur le Premier Ministre, je me suis réjouie tout à l'heure en vous écoutant parler de la Casamance. La Casamance a fait l'objet de thème traité dans le document de déclaration de politique générale. Je m'en réjouie, je vous félicite pour tous les efforts qui ont été faits pour la Casamance, mars aussi pour les efforts à venir.
Ceci étant dit, Monsieur le Premier Ministre, je voudrais attirer votre attention sur quelques points pour dire que le problème de la Casamance reste l'enclavement de cette région. Monsieur le Premier Ministre, les populations ne comprennent pas que, pour aller en Casamance, la voie terrestre est la plus empruntée, que le Sénégal puisse offrir le passage de la Gambie qui est presque le seul choix que les usagers disposent pour aller en Casamance. Monsieur le Premier Ministre, je voudrais vous dire qu'il est temps qu'on pense à d'autres voies d'accès à la Casamance. La Gambie est un Etat autonome, le Sénégal ne peut rien imposer à la Gambie. Par conséquent, le Sénégal peut faire en sorte que les usagers de l'axe Dakar-Ziguinchor puissent avoir d'autres accès. Une autoroute Dakar-Ziguinchor, pourquoi pas ?
Monsieur le Premier Ministre, les problèmes de la Casamance sont la fermeture de beaucoup d'industries entraînant ainsi une misère aggravée, une pauvreté accentuée. Les problèmes de la Casamance sont aussi la difficile situation des réfugiés qui sont pour le retour volontaire en Casamance, mais faudra-t-il faire en sorte de les occuper, parce, Monsieur le Ministre, l'homme par A ou B s'occupe. Soit il s'occupe utilement ou il s'occupe inutilement. Dans tous les cas l'homme doit s'occuper
Je voudrais juste attirer votre attention pour dire que, en Casamance, les réfugiés veulent revenir. Il faudra alors accentuer les travaux du Centre national anti-mi es, faire en sorte que ces personnes qui veulent revenir puissent trouver des conditions adéquates à leur retour.
Monsieur le Premier Ministre, le problème en Casamance c'est aussi ses vastes étendues de terre non exploitées. Monsieur le Premier Ministre, l'année dernière à pareille heure, nous avons assisté à beaucoup de grèves pour dénoncer le coût de la vie et l'inflation. Pour ma part, je n'ai jamais compris que, au Sénégal, on puisse assister à une rupture de riz, de certaines de rées alimentaires, lorsqu'on sait que le Sénégal est doté de terres où l'on peut valablement faire en sorte d'atteindre l'autosuffisance alimentaire, par exemple la Casamance, la Région de Saint-Louis, la allée du Fleuve. La Casamance dispose de terres tellement riches, elle est cette région qui n'est pas laissée en rade par la nature, cette région qui est aussi bien servie sur le plan halieutique que sur celui de la nature. Je disais que la Casamance est assez bien servie par la nature, par conséquent cette région...
Je vous remercie, Monsieur le Président.
REPONSE DU PREMIER MINISTRE :
Pour le désenclavement de la Casamance, l'Honorable Député Khadidiatou DIEDHIOU a posé le problème ; je dois vous annoncer que, en plus de la desserte maritime entre Dakar et Ziguinchor, le Gouvernement a programmé l'ouverture d'une desserte maritime entre Foundiougne et Ziguinchor, le Gouvernement a déjà passé une commande de deux bateaux ferrys capables de transporter chacun 200 passagers, 200 véhicules dont 13 camions, dans le cadre de notre relation avec la Corée du Sud. La commande a été passée et nous attendons la mise en œuvre de ce projet avec la construction d'une gare maritime à Foundiougne et l'agrandissement de la gare maritime de Ziguinchor.
Je pense que la vocation de l'Agence ANRAC était à la fois de trouver des solutions aux problèmes structurels de l'existence d'infrastructures en Casamance, mais aussi des emplois pour les jeunes casamançais. Donc, le Gouvernement s'attache à renforcer les moyens de I'ANRAC pour permettre aux jeunes Casamançais de trouver des emplois. Vous avez posé le problème des industries surtout dans le domaine du poisson qui sont aujourd'hui fermées en Casamance. Comme vous le savez, la plupart de ces industries qui sont fermés, c'est par la faute de leurs dirigeants, les dirigeants prennent l'argent et mettent la clé sous le paillasson. Ce qui s'est passé à Ziguinchor est encore plus grave. Un opérateur économique a pu bénéficier d'un financement du FPE et puis il est allé investir son argent en Guinée Bissau, une partie de l'argent pour fructifier une activité là-bas et tirer des ressources de l'exploitation de ces activités pour rembourser au compte goutte l'argent qu'il a pris au niveau du FPE. Donc, on est bien au courant de cela et nous sommes en train de prendre les dispositions pour obtenir que le paiement de la somme empruntée soit effectué.
Monsieur le Président, je vous remercie.
Monsieur le Premier Ministre, que dire après un tel courage ? Que dire après un tel langage de vérité ?
Monsieur le Premier Ministre, nous vous félicitons, nous vous encourageons. c'est vrai, vous l'avez dit, le pays est dans une situation difficile due à une conjoncture internationale que nous ne pouvons maîtriser. Cependant, vous avez fait une feuille de route que chaque citoyen, tout Sénégalais qui se dit républicain devrait s'approprier. Mon souhait serait, Monsieur le Premier Ministre, que, à partir d'aujourd'hui, cette feuille de route soit confectionnée en livret de poche qu'on mettrait sur les tables de chevets de ceux qui refusent de voir le soleil et que leurs enfants le leur lisent chaque soir avant qu'ils ne s'endorment. A vous entendre, Monsieur le Premier Ministre, on sait que le Sénégal est en construction depuis l'alternance, en 2000. Tout est à refaire. Nous avons tout recommencé ; nous avons eu le courage, l'ambition, la vision d'un homme éclairé, le Président Maître Abdoulaye Wade. Et, je crois que, pour être honnête, pour être vraiment un républicain, avant de vouloir formater : des mentalités et de faire porter aux populations sénégalaises des œillères pour les focaliser sur des problèmes de cherté de vie, on devrait avoir aussi l'honnêteté intellectuelle de reconnaître les acquis de l'alternance.
Monsieur le Premier Ministre, les femmes vous remercient, elles remercient le Gouvernement de l'alternance parce qu'elles n'ont pas été laissées pour compte. Sur le plan juridique, elles ont acquis la loi sur la prise en charge médicale de l'époux et des enfants par la femme salariée, le vote de la loi sur l'égal accès des hommes et des femmes aux fonctions et aux mandats. Sur le plan institutionnel, les CEDAF dont vous avez parlé, les projets de crédits aux femmes, le mécanisme de financement, le Fonds national de promotion de l'entreprenariat féminin, le grand prix du Chef de l'Etat, les programmes d'allègement des travaux de la femme a permis d'équiper des femmes dans certaines contrées, l'opération Taxi sisters et la mise en œuvre du plan d'action national pour l'abandon des mutilations génitales féminines. Sur le plan médical, la gratuité de la prise en charge médicale des fistules obstricales et des césariennes. Bref, la liste est longue, Monsieur le Premier Ministre.
Vous avez parlé aussi du C.N.E.C. dont la mise en œuvre a commencé et je pense que, avec la nouvelle Ministre d'Etat, Ministre de la femme nous pourrons al er de l'avant pour satisfaire la demande sociale. Merci, Monsieur le Premier Ministre, les femmes sont avec vous.
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
L'honorable député Ndèye Gaye, je voudrais aussi la remercier. L'honorable député Hamady DIALLO est revenu sur les problèmes d'infrastructures dans la ville de Vélingara. Je pense que nous avons pris bonne note de toutes les informations qu'il nous a fournies parce que je considère que ce sont des informations qu'il a portées à ma connaissance et je me chargerai de les transmettre à tous les ministres compétents. Il a parlé des abris provisoires, du lycée inachevé, il regrette qu'il n'y ait pas , de Cases des Tout-petits dans Je département de Vélingara, qu'il n'y ait pas de bloc opératoire à l'hôpital, qu'il n'y ait pas de médecin à Médina Gounass ni de sage femme, que le mur du stade de Vélingara est tombé, je pense qu'on va trouver une solution à tous ces problèmes qu'il a soulevés.
(Intervention en Ouolof).
REPONSE DU PREMIER MINISTRE :
Alors, l'honorable député Aïssatou COULIBALY est revenu sur le droit de marche. Un responsable de centrale syndicale disait, pour justifier la grève de la faim des travailleurs de l'Hôtel Indépendance, que ceux-ci avaient demandé à marcher, le Gouvernement a refusé et c'est pour cette raison que c s travailleurs sont allés observer une grève de la faim.
Je lui ai fait remarqué qu'une chose était de revendiquer des droits légaux, une autre était de ne pas perturber l'ordre public parce que le Gouvernement est seul juge de l'opportunité de permettre à des citoyens de marcher ou pas, quand la marche doit perturber l'ordre publique l'autorisation n'est jamais donnée et le Gouvernement l'assumera toujours.
LA SECONDE QUESTION :
Je vous remercie Monsieur le Président.
(Intervention en Ouolof).
LA SECONDE REPONSE DU PREMIER MINISTRE :
Je dois d'ailleurs répondre, de ce point de vue-là, à l'honorable député Aïssata COULIBALY pour lui dire que même si les soins sont payants dans les hôpitaux, les personnes indigentes sont quand même prise en charge. Je pense qu'un indigent doit produire un certificat d'indigence pour bénéficier gracieusement de certaines prestations. Dans tous les cas de figure, chaque fois que le cas s'est présenté, le Ministère de la Santé a pris en charge les personnes dont l'état nécessitait des soins.
(Intervention Wolof).
REPONSE DU PREMIER MINISTRE :
Je remercie l'honorable député Daba CAMARA et l'honorable député Abdoulaye SENE. C'est vrai, l'arachide suscite beaucoup d'inquiétudes mais quand même, il faut reconnaître que depuis l'alternance le Gouvernement a le recommencé à donner des semences aux agriculteurs. Cela n'existait plus avant l'alternance. Je ne veux pas toujours revenir sur l’ancienne régie. voyez-vous, mais il faut reconnaître les efforts faits par le Gouvernement. Il y a des problèmes, nous ne les nions pas, mais il y a aussi des a avancées quelque part. Donc, notre souci est de faire en sorte que les paysans ne connaissent plus de problèmes surtout de semences et de commercialisation des arachides. La révolution rurale que nous avons annoncée nous permettra de juguler toutes ces difficultés, de les éradiquer complètement parce qu'il s'agira d'organiser les agriculteurs, au sens large : pécheurs, pasteurs, paysans dans un grand syndicat qui sera l'interface du Gouvernement. Il n'y aura plus d'intermédiaire e:J:tre le Gouvernement et les acteurs du monde rural. Il y aura une banque qui va être décentralisée jusqu'au niveau des communautés rurales. Cela n'existait pas avant. De cette façon, nous ne parlerons plus de subventions, ni des intrants, ni des semences parce que cette banque aura pour vocation de financer les agriculteurs directement.
Alors, Je malais du système éducatif, je pense que tout le monde en convient, il y a des problèmes dans l'école, ne serait-ce qu'en nous rappelant des résultats enregistrés au baccalauréat au BFEM. Cela doit nous amener à réfléchir ensemble avec les enseignants sur ce qu'il faut faire pour rendre l'école sénégalaise plus performante. Savez-vous que les écoles qui ne font pas la grève ont les meilleurs résultats ? L'école Mariama Ba a les meilleurs résultats au Sénégal. Le Prytanée Militaire a de très bons résultats, le Cours Sainte-Marie de Hann aussi. Donc, l'explication c'est que pour avoir de bons résultats il ne faut pas faire la grève. La grève est un mode de revendication de droit, nous en convenons, mais nous pouvons quand même aménager des plages de concertation pou éviter toujours aux élèves de quitter l'école.
Je pense qu'avec « cessez-le-feu » que nous avons signé sur trois ans, nous y arriverons avec nos amis enseignants, parce qu'on va mettre en place une structure qui va veiller à ce que les accords soient respectés. Mais, .il faut reconnaître que le Gouvernement se laisse aller et ne respecte pas les engagements qu'il prend avec les enseignants et je pense que maintenant c'est terminé... [Applaudissements]... On va désormais dans un cadre formaliser, négocier et suivre ensemble l'exécution des engagements que nous prenons pour que l'école sénégalaise soit plus performante.
(Intervention en Wolof).
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
L'honorable député Fatou KAVERE est revenue sur les problèmes de la pêche, elle a raison, je pense que le Ministère de l'Économie maritime va désormais regarder le type de matériels de pêche adéquat qui permet aux pêcheurs justement de pouvoir pêcher les espèces nobles et je pense que la Banque rurale qui sera mise en place sera un instrument qui permettra de financer efficacement les mareyeurs, parce que les mareyeurs ont toujours besoin de cash et comme vous le savez les banques ne sont pas des œuvres de bienfaisances et ne donnent pas leur argent gratuitement mais la banque rurale qui va être mise en place pourrait suppléer cette carence - là. Nous allons aussi voir la possibilité d'aider les mareyeurs à acquérir des camions frigorifiques, nous pouvons prendre et engagement-là parce que les mareyeurs ont besoin de ces véhicules, de la même façon que nous allons aider les transporteurs à acquérir des véhicules Tata, nous allons aussi aider les mareyeurs à acquérir des véhicules frigorifiques.
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Monsieur le Premier Ministre, l'ensemble des membres de votre Gouvernement et collaborateurs, je vous salue et vous souhaite-la bienvenue dans bette institution de la République.
Monsieur le Premier Ministre, votre ouverture d'esprit, votre bonne volonté et votre disponibilité sont des qualités qui ne font l'ombre d'aucun doute et :qui ne sauraient faire l'objet de discussion.
... [Suite intervention en ouolof]...
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
L'honorable député Ndèye Fatou Touré estime que je devais venir ici, avec 10 pages. . Je pense que le poids d'une déclaration de politique générale ne se mesure pas au nombre de pages fournis par le Premier Ministre. Madame, vous savez bien que la valeur d'un homme ne se mesure pas à son poids. Vous le savez !
LA SECONDE QUESTION
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Marne Bousse, il y a moins d'une semaine, le Tribunal de Dakar a condamné un Sénégalais de 23 ans à 10 ans d'emprisonnement pour avoir violé plusieurs mineures de moins de trois ans, c'est une affaire dont j'ai eu à connaître, 10 ans c'est trop peu. Donc, Monsieur le Premier Ministre ... (Passage en wolof)... Je ne crois pas que vous ayez parlé quand même de manière sereine lorsque vous disiez tout à l'heure que la production, la productivité agricole n'avait pas connu de baisse. Je vous demande de vous référer aux rapports des différents ministres de l'agriculture et de ministres délégués au développement rural de 2007,2008, même 2009 et vous verrez ; je pense que c'est un peu dans l'euphorie que vous savez dit qu'il n'y avait pas de baisse de la production agricole... (Passage en wolof)... Ceci étant dit, Monsieur Amadou Mactar Mbow en clôturant les assises disait: « la philosophie de la charte repose sur un juste milieu entre politique et économique car nous savons qu'il y a une bonne éthique, il n'y a de bonnes orientations économiques que dans un bon fonctionnement des institutions et dans une bonne éthique de Gouvernement. Car, il faut se méfier de tout politique qui peut être sujet à tant de turpitudes et de tout économique qui peut conduire à des dérives. » C'est vous dire que tout à l'heure vous avez parlé en politique, vous avez parlé, permettez-moi de vous le dire avec passion mais, les assises' nationales ce n'est pas cela. Et, il a poursuivi en disant : « car, il nous faut un Etat organisé rompant avec l'improvisation et agissant selon un plan méthodique » et c'est très important... (Passage en wolof)... Le temps ne nous permet pas d'entrer dans les détails ... (Passage en wolof)... mais on a beaucoup à dire sur les violences. Cela fait 24 ans que nous sommes dans les violences. Il est vrai qu'il n'y avait as autant de boom médiatique mais les violences ont atteint des proportions aujourd'hui démesurées et il faut prendre des mesures très rapidement parce que ce sont des choses qui empêchent les femmes....
Je vous remercie, Monsieur le Président.
LA SECONDE REPONSE DU PREMIER MINISTRE
Honorable député Ndèye Fatou TOURE... [Passage en Wolof]...