Monsieur le Président de l'Assemblée nationale,
Mesdames, Messieurs les Députés,
C'est avec un sentiment de déférence à l'égard des éminents représentants du peuple sénégalais que vous êtes et une foi ardente en l'avenir de notre pays qu'en ma qualité de Premier Ministre, investi de la confiance du Chef de l’État, le Président Abdou DIOUF; je m'acquitte du devoir de présenter, devant l'Assemblée Nationale, réunie en séance solennelle, la Politique générale du Gouvernement.
Vous comprendrez aisément que je saisisse cette opportunité pour réitérer à M. le Président de la République mes remerciements et ceux de l'ensemble des Ministres pour le grand honneur qu'il nous fait, en nous confiant une si noble mission. Devant votre auguste Assemblée, je prends l'engagement que nous ferons tout pour mériter cette confiance.
Par la Grâce de Dieu, en dépit des difficultés inhérentes à l'évolution de toute société, nous avons réussi à maintenir notre pays sur le chemin de la croissance et du développement, dans la sécurité, la stabilité, la paix et la démocratie.
C'est ainsi qu'à travers les élections législatives du 24 mai 1998, le peuple sénégalais a manifesté une fois de plus, dans le respect de la diversité des convictions et des idées, son attachement aux valeurs démocratiques, valeurs qu'incarnent les institutions de la République, parmi lesquelles l'Assemblée nationale occupe une place de choix.
M'adressant à vous, Monsieur le Président de l'Assemblée nationale, Je voudrais vous présenter, du fond du cœur, mes plus vives félicitations et celles du Gouvernement pour la marque de confiance que vos pairs vous ont à nouveau témoignée.
A vous aussi, Mesdames et Messieurs les députés, je tiens à vous adresser, avec le même plaisir, nos compliments pour votre élection qui fait de vous les dignes représentants du peuple sénégalais et de votre collège l'organe délibérant majeur de notre pays.
Je puis vous assurer que mon Gouvernement et moi même travaillerons avec vous dans un esprit de franche collaboration, dans le respect du principe de la séparation des pouvoirs, conformément à la constitution.
Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale,
Mesdames, Messieurs les députés,
Jeter un pont sur le 21ème siècle ainsi que nous en avons l'ambition, c'est ouvrir une perspective nouvelle à notre pays et donner un sens aux sacrifices que nous avons consentis pendant plus de deux décennies.
A ce propos, on se rappelle qu'à la fin des années 1970, l'économie mondiale s'installait dans une crise profonde et durable.
Vingt ans plus tard, sauf récemment dans une partie de l'Asie, le monde en général et la plupart des pays en développement en particulier, renouent avec la croissance. Dans le contexte de la mondialisation, nous ne pouvons que nous réjouir des signes qui montrent que l'Afrique progresse dans beaucoup de domaines.
Au Sénégal, ces signes sont bien réels et le Gouvernement est déterminé à les traduire en progrès irréversibles, à travers la réalisation de deux objectifs :
Notre identité se reconnait avant tout à notre culture qui en est le socle. Elle a fini par se confondre avec notre faculté d'ouverture et notre statut d'État de droit.
L'État de droit est un ordre dans lequel prévaut la suprématie de la légalité sur toute autre norme et où sont garantis la jouissance et l'exercice effectifs des droits et libertés individuels et collectifs, dans le respect des lois et règlements.
Il suppose donc, également la défense des valeurs républicaines, l'approfondissement permanent de la démocratie, la garantie de l'indépendance de la justice, la promotion de la bonne gouvernance et le maintien de la sécurité et de la paix.
Au Sénégal, le Chef de l'État ne cesse de nous rappeler l'impérieuse nécessité de conforter, chaque jour davantage, l'État de droit. Cette exaltante entreprise commence, chez nous, par la préservation du caractère républicain de l'État que nous nous sommes choisi