Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale, Honorables députés,
J'éprouve une très grande fierté, à me présenter, aujourd'hui, devant vous, illustres représentants du Peuple sénégalais, pour me conformer, à une exigence de notre Charte fondamentale.
Notre Constitution dispose que le Président de la République détermine la politique de la Nation que le Gouvernement conduit et coordonne sous la Direction du Premier Ministre.
C'est donc en ma qualité de Chef du Gouvernement, investi de la confiance du Président de la République, que je viens décliner devant la représentation nationale les grandes lignes de notre programme d'action.
Je saisis l'heureuse opportunité de ce mois béni de Ramadan, mois de dévotion, de piété, et de prières pour rendre grâce à Dieu. Je prie pour la paix, la concorde sociale et la prospérité dans notre pays. Que la grâce de ce mois béni couvre les nobles ambitions et les espérances fortes que nous portons tous pour cette Nation.
Je voudrais également, en cette occasion solennelle, réitérer tout d'abord et tout particulièrement, mes plus vives félicitations au Président de la République pour sa brillante réélection à la magistrature suprême.
Je lui renouvelle l'engagement du Gouvernement tout entier, à s'inscrire dans sa haute vision pour servir la Nation, et toujours demeurer au service et à l'écoute de toutes les couches de la population.
Au delà de sa dimension républicaine, la cérémonie de ce jour a valeur de Pacte. Pacte entre le Gouvernement, sous l'autorité de Son Excellence, le Président Abdoulaye Wade, et le Peuple sénégalais à travers ses Honorables représentants que vous êtes, investis de la noble et redoutable mission que vous aurez à cœur, je suis sûr, de remplir avec foi, compétence et détermination.
L'entame de cette 11ème législature m'offre également l'occasion, Chers élus, de vous adresser, en mon nom et à celui du Gouvernement, mes plus sincères et chaleureuses félicitations pour la confiance que le Peuple vous a accordée à l'issue des élections législatives du 03 juin 2007.
Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale,
Permettez moi, de vous exprimer à nouveau mes sincères félicitations, pour la confiance que vous ont manifestée vos pairs, qui vous ont élu à une brillante, majorité à la tête de notre auguste Institution parlementaire.
QUESTION 1 :
Monsieur le Président,
Monsieur le Président du Conseil de la République,
Monsieur le Premier Ministre,
Juste deux questions. Mais avant tout je tiens à vous dire clairement que vous avez notre soutien, vous avez aussi nos prières, vous et l'ensemble de votre Gouvernement.
Vous avez réitéré l'appel que le Chef de l'État a adressé à la nation pour une union sacrée autour du sommet de I'OCI, mais concrètement qu'est-ce que vous avez envisagé de faire ? Que soit ce que votre Gouvernement a pris comme mesure pour accompagner cet appel au niveau Africain puisque vous savez que le Président vient de réunir le groupe Africain. Parce qu'à travers notre pays, c'est l'Afrique qui est honoré et nous sommes à 4 mois de l'évènement. Je pense que dès maintenant, notre pays devrait vivre à l'heure de l'OCI. (Passage en Wolof).
REPONSE DU PREMIER MINISTRE :
Honorable député ABDOU LATIF GUEYE, vous avez parfaitement raison, lorsque le Président de la République est revenu l'autre jour, à l'aéroport, il avait bien sensibilisé tous les sénégalais sur l'appropriation qu'il devait faire de l'OCI parce que tout simplement il s'agit du Sénégal qui est honoré, donc tous les sénégalais doivent participer à la réussite de cette Organisation. Il avait instruit le Ministre d'État, Ministre des Affaires Étrangères de créer une commission nationale: sommet OCI.
Cette commission nationale qui sera dirigée par le Ministre d'État, comprendra toutes les compétences nationales sans exclusive pour les sensibiliser à ce projet.
Au niveau africain également le Ministre d'État à la charge également de travailler avec le groupe africain des ambassadeurs accrédités de I'OCI et basé à RYAD, le président est un camerounais et membre permanent de la Commission. Le Président avait dit également qu'il recevrait toutes les organisations qui seraient intéressées pour les sensibiliser à l'OCI, à cette organisation, mais également en dernier ressort, il a instruit le Ministre d'État, Ministre des Affaires étrangères, de se concerter et d'informer en permanence les ambassadeurs des pays membres de I'OCI qui sont accrédités. Donc voilà ce que nous avons prévu de faire sur la base des directives du Président de la République.
(Passage en Wolof)
QUESTION 1 :
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale,
Monsieur le Président du Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales,
Très chers Collègues,
Monsieur le Premier Ministre,
Nous avons écouté avec beaucoup d'attention votre déclaration de politique générale. Nous avons entendu pendant 150 minutes, 44 orateurs et la première déduction c'est que : cette déclaration a été moins politique et plus technique. Moins politique, parce que votre discours n'a pas été politique, parce que se basant sur un programme fondamental « continuons à bâtir ensemble le Sénégal ».
Cinq principes, cinq leviers, cinq forces motrices, 12 priorités, toutes les priorités, tous les secteurs de la nation, politique et économique, politique financière, politique sociale ont été visités, des objectifs fixés et des rendez-vous pris. Vous avez confirmé le choix pour une consolidation des acquis.
Je voudrais aborder avec vous deux problèmes et lancer un message, mais auparavant régler un problème de dérapage avec deux personnes qui sont intervenues et qui n'ont pas la même position. Madame Aïda MBodj en parlant du Gouvernement et principalement des femmes pareilles, des femmes de qualité. Je ne partage pas le point de vue de notre collègue MBaye Niang, on ne peut pas s'adresser à ces personnalités et parler de personnes douteuses surtout quand il y a des femmes. C'est un message à ne pas prendre en charge et à porter, laissez ça à la responsabilité des personnes qui l'ont émis.
Monsieur le Président,
Très chers collègues,
Premier problème, la souveraineté nationale, les partis politiques, les coalitions de partis. La souveraineté nationale appartient au peuple sénégalais qui s'est déterminé le 3 juin et a choisi les représentants que nous sommes. Ou bien on l'exerce par référendum. Je vous dirai que l'Etat du point de vue politique commence à réfléchir sur la chose politique et les organes politiques : organisation, contrôle, évaluation, pour qu'on n'ait pas deux ou trois personnes qui mettent le pays en péril sur des listes de candidature où le mari est tête de liste , la femme second, la bonne troisième. Par conséquent il y a quelque chose à faire.
Monsieur le Premier Ministre, respect de la Constitution par les partis politiques, respect de la Souveraineté nationale, respect de la démocratie. Le peuple s'est prononcé et s'est bien prononcé, le dialogue politique existe et il est là. Aujourd'hui, il est important que des dispositions soient prises pour ne pas laisser les incendiaires et les pétroleurs faire ce qu'ils veulent pour tuer la démocratie.
Monsieur le Président,
Monsieur le Premier Ministre,
Très chers collègues,
Deuxième problème, une démocratie elle vit, elle se sécurise, elle se sauve, elle s'évalue par un organe extrêmement important qu'est la presse.
Monsieur le Premier Ministre, votre passage sur la presse est très bref. Vous avez seulement parlé, Monsieur le Premier Ministre, d'institut supérieur de journalisme et de modernisation de la carte de presse. Le problème aujourd'hui de la presse tel qu'il est édicté dans notre pays et tel il est pris en charge par les organisations professionnelles et notamment le SYNPICS c'est : de rendre la presse aux journalistes. Il n'est pas donné à n'importe quel médecin d'ouvrir le ventre d'une femme, il n'est pas donné à n'importe quel juriste d'être juge, il n'est pas donné à n'importe quel mécanicien de vélo de toucher le moteur d'un avion. La presse aux journalistes bien formés, la presse aux journalistes encadrés, aidés et soutenus. C'est ça la sève nourricière de notre démocratie. Et lutter contre les chasseurs de prime, les affairistes, les flibustiers, les rançonneurs, pour rendre à notre démocratie sa véritable nature c'est à cela seulement qu'appellent les journalistes professionnels qui ont été bien formés. Dans ce pays de Bara Diouf, dans ce pays de Alioune Fall, dans ce pays de Alassane Ndiaye, nous avons encore des journalistes de talent formés à la bonne école, aidez-les à prendre en charge la presse de notre pays.
Monsieur le Président,
Très chers collègues,
Monsieur le Ministre,
A propos de la privatisation : La Sonatel, il est important que l'État compte tenu de ce qui a été avancé tout à l'heure par notre collègue Mamour Cissé, sur le désengagement dans le secteur pétrolier qui nous a valu la situation actuelle de la SAR, il est important que l'État soit présent et bien présent dans la Sonatel.
Monsieur le Président,
Très Chers Collègues, un paradoxe : l'éducation nationale et le Santé,50% du Budget, plusieurs écoles, plusieurs lycées, j'ai entendu d'ailleurs notre collègue de Khombole qui revendique son lycée et son centre de santé. Monsieur le Premier Ministre, faites en une priorité c'est encore combler un retard parce que c'est la ville du premier Président du Conseil du Sénégal.
Monsieur le Premier Ministre,
Très chers collègues,
C'est encore montrer les limites et le retard que nous avons accusé dans le domaine des infrastructures.
Monsieur le Ministre,
Très chers collègues,
Le désenclavement et particulièrement, la Gambie. Il est important que axe par axe, année après année,- l'on puisse faire en sorte que nous construisions une route qui puisse contourner la Gambie. C'est un choix politique de nos représentants, c'est un choix politique de la Nation, c'est un choix politique de la Casamance qui veut être désenclavée et on ne peut pas continuer cette situation.
Monsieur le Premier Ministre,
Très chers collègues,
Vous avez parlé de l'entreprise privée, moteur de notre croissance. Nous saluons ici les efforts qui ont été faits sur l'impôt sur les sociétés parce que sur ce plan précis, je ne suis pas d'accord avec mon collègue. Je pense que cette réduction du taux des ISS doit pousser vers les investissements. Il faut se rendre compte que nous n'avons pas de matières premières, nous n'avons pas de pétrole, il nous faut encadrer l'entreprise privée et principalement l'entreprise privée nationale.
Et après cela, Monsieur le Premier Ministre,
Très chers collègues,
Je voudrais ici parler de la bonne gouvernance économique et financière. Le Sénégal avec le Kenya : appréciations de la Banque mondiale, fait partie des pays qui du point de vue normatif, ont la meilleure législation mais sur le plan pratique, il y a des ruptures et des avancées qu'il faut consacrer attelez-y-vous.
Monsieur le Premier Ministre,
Très chers Collègues,
Monsieur le Président,
Je vous remercie.
REPONSE DU PREMIER MINISTRE :
Le chômage des jeunes, j'en ai parlé. L'honorable député, le Président Doudou WADE, je vous remercie de toutes vos contributions.
Monsieur le Président, je voudrais remercier toute la représentation nationale des questions qu'ils ont eu à poser, mon Gouvernement est prêt à travailler avec toute la représentation nationale, ma porte est ouverte à tous les représentants du peuple sénégalais sans exclusive. Je suis prêt avec mon Gouvernement à recueillir toutes les critiques, à les analyser et à les intégrer.
Monsieur le Président, voilà les quelques réponses que je voulais apporter en étant prêt à répondre si les choses n'étaient pas claires. Je vous remercie.
QUESTION 2 :
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Monsieur le Président,
Très chers collègues,
Je voudrais évacuer et préciser pour ma collègue FATOU AIDARA et peut-être ne pas taquiner le Ministre d'Etat Djibo KA mais Modou Diagne Fada. La SENTEL a été bradée à 50 millions de F/CFA, 97/98 nous avons vendu à 100 milliards... (Wolof).
Monsieur le Président,
Très chers collègues,
Pour mon collègue, j'accepte vos éclairages sur votre déclaration mais ... (Wolof)...
Nous vous écoutons tout avec beaucoup d'attention parce que nous ne sommes pas là pour des polémiques politiques mais pour construire une nation, et pour construire la nation, nous avons besoin d'ingénieurs et notre collègue LATIF GUEYE l'a dit, nous vous le répétons tous, nous avons besoin de notre islam, nous avons besoin de nos« imams», nous avons besoin de nos « tarikhas » pour construire la cohésion totale de notre pays. Et notre collègue l'a rappelé.
Dix ans après que notre maître spirituel ait rejoint son seigneur, (Wolof), ce régulateur de la tension sociale, ce trait d'union de notre société et le socle de notre unité, c'est vous qui en êtes les héritages et c'est vous qui devez les préserver, vous n'avez pas le droit de les indexer comme cela.
Monsieur le Président,
Très chers Collègues,
Je voudrais renouveler, Monsieur le Premier Ministre, mes sincères félicitations. Vous avez le grand honneur de prendre les fonctions de Premier Ministre, j'associe à ces félicitations les membres de votre gouvernement, ce gouvernement qui devrait poursuivre et développer, qu'il s'agisse de la politique, de l'économique, du financier ou du social, l'œuvre de restauration qu'à l'appel de la nation nous avons entreprise depuis le 19 mars 2000.
Il doit en même temps consolider les acquis, relever tous les obstacles face aux défis et enjeux actuels du développement durable. Depuis 7 ans et 6 mois, un grand effort a été accompli dans plusieurs domaines : éducation et santé, infrastructures et urbanisme, aménagement du territoire, cadre de vie, culture, politique étrangère, sport ; tout inachevé qu'il soit, reconnaissons avec honnêteté que le bilan est favorable et très favorable. Chaque membre de ce gouvernement a eu sa part, je puis en porter témoignage étant Président du groupe depuis 6 ans. Il me faut tirer chapeau à votre prédécesseur Monsieur MACKY SALL (vifs applaudissements) qui avec pragmatisme et avec beaucoup de loyauté a fait un travail remarquable.
Monsieur le Premier Ministre, vous vous êtes assuré de la maîtrise du terrain pour conduire le destin du Sénégal dans la voie que nous a tracée son Excellence Me ABDOULAYE WADE Président de la République, dans son programme : Ensemble continuons à bâtir le Sénégal qui a reçu l'approbation populaire avec le vote du premier tour à 55 % de la présidentielle.
Monsieur le Premier Ministre, ce sera certes à travers des difficultés et obstacles, pour ne pas dire plus que notre pays sera construit mais la solution est aujourd'hui en vue. Vous en avez la capacité intellectuelle et l'engagement sans faille.
La nation une fois consultée le 03 juin a apporté son soutien à la politique de Monsieur le Président de la République. Il importe en conséquence que votre déclaration de politique générale, au-delà de son caractère constitutionnel et solennel a traduit les orientations du programme du candidat Abdoulaye WADE.
Il doit être clair que vous pouvez compter entièrement sur le soutien de notre groupe parlementaire, votre majorité dans l'œuvre législative pour une collaboration sans réserve dès lors que vous œuvrez à la réalisation des projets présentés et soutenus par Monsieur le Président de la République.
Monsieur le Premier Ministre, je vous exhorte à veiller tout particulièrement à l'adoption de l'ensemble des mesures réglementaires nécessaires à la réalisation des objectifs économiques et sociaux. Sous votre impulsion, nous espérons que les lacunes antérieures sur ce sujet trouveront des solutions heureuses et efficaces. Je pense comme vous le pensez vous-même qu'il est conforme à l'intérêt du service public que le Gouvernement veille à l'adoption des mesures réglementaire nécessaire, à la réalisation des objectifs que nous nous sommes fixés. Chacun des Ministres qui sont à vos côtés a cette responsabilité et devra y veiller scrupuleusement.
Monsieur le Premier Ministre, je tiens à vous exprimer ici toute mon estime pour la façon dont vous avez rempli vos fonctions durant le temps que vous avez travaillé avec le Président de la République. Je tiens à souligner particulièrement combien vous avez, avec le style et le talent qui vous sont propres permis par le développement d'une politique budgétaire d'importants progrès dans le domaine des recettes. Votre nomination qui souligne la valeur de votre action apportera aussi le témoignage de nos encouragements. Le groupe parlementaire libéral et démocratique se mobilisera pour vous appuyer et vous donnera les moyens nécessaires à J'accomplissement de la réalisation de la politique définie par le Président de la République Maître Abdoulaye WADE.
Monsieur le Premier Ministre, poursuivez l'œuvre de réformes considérables sans précédant accomplis depuis l'alternance. Une action rigoureuse et persévérante est nécessaire pour continuer le redressement de notre économie et la lutte contre les génocides et la pauvreté. Je compte sur votre courage, votre détermination et la loyauté avec laquelle vous avez rempli jusqu'ici vos charges et c'est à ce prix que la marque de votre action restera dans l'histoire de notre temps.
Tel est Monsieur le Premier Ministre, le message de votre groupe, de votre majorité.
Monsieur le Premier Ministre,
Monsieur le Président de l'Assemblée,
Chers membres du gouvernement,
Que Dieu protège le Sénégal. Que Dieu assiste le Président Abdoulaye WADE. Qu'il balise la voie de votre Gouvernement et que Dieu fasse que les Sénégalais puissent s'entendre sur l'essentiel. ,
Je vous remercie.
(Applaudissements).
REPONSE DU PREMIER MINISTRE :
Le Président DOUDOU WADE, je vous remercie.
Monsieur le Président,
Honorables Députés,
Je voudrais vous remercier très sincèrement et réaffirmer du haut de cette Assemblée, ma ferme détermination à réaliser avec le gouvernement que je dirige, dans un chronogramme précis, tous les projets du Chef de l'Etat sans oublier que c'est le Chef de l'Etat qui détermine la politique que je suis chargé de mettre en œuvre.
Nous prendrons en charge les grands problèmes mais aussi et surtout les problèmes des sénégalais toutes couches sociales confondues. Le libéralisme social déjà mis en œuvre au Sénégal, nous l'approfondirons avec le plan « JAXAY », la carte Sésame, la matérialisation du slogan « une famille, un toit», « un village, un bassin de rétention », la prise en charge gratuite des malades atteints du sida.
Nous travaillerons aussi pour les générations futures qui seront fières d'hériter dans le Sénégal avec des routes enrobées, des échangeurs de dernière génération, un aéroport international Blaise Diagne futuriste et respectueux des dernières normes internationales.
Monsieur le Président,
Honorables Députés,
Je finirai par dire ma foi en la vision humaniste, africaine du Président ABDOULAYE WADE et ma détermination sans faille à contribuer à la mise en œuvre de ce grand rêve.
Je vous remercie. (Vifs applaudissements)
QUESTION 1:
Depuis l'avènement de l'alternance, des politiques ambitieuses ont été engagées et réalisées en vue d'améliorer la situation des Sénégalaises et des Sénégalais, j'en conviens, notamment les augmentations répétées des salaires, les constructions scolaires etc. Il faut cependant souligner que votre Gouvernement est toujours attendu sur la protection durable du pouvoir d'achat des Sénégalais contre le renchérissement du coût de la vie. Je voudrais aussi, tout en saluant l'ambitieux programme de réalisation d'infrastructures actuellement en cours à Dakar, notamment les travaux de I'ANOCI, vous faire remarquer Monsieur le Premier Ministre, les disparités notées entre la capitale et les autres localités du Sénégal.
A ce propos, je vous signale quelques axes routiers défectueux, Kaolack-Tambacounda, Louga-Linguère, Mékhé-Thilmakha-Darou Mousty, Fatick-Niakhar-Bambey,Baba Garage-Mekhé, Mboro- Daroukhoudoss-Potou-Saint-Louis communément appelé l'ancienne route Faidherbe, Kaolack-Nioro-Keur Ayib, Kaolack-Ndiafatte-Passy- Sokone, Tambacounda-Véligara-Kolda-Dagana-Podor-Matam. Le même souci de désenclavement devant guider le Gouvernement à trouver rapidement des solutions pour la traversée du fleuve Gambie vers la Casamance, il ne fait pas de doute que sur le plan économique, il y a depuis 2000, une réelle volonté d'ouvrir notre pays aux investissements privés et de soutenir les entreprises nationales. Il faut à mon sens poursuivre cette option économique, il faut également édifier la représentation parlementaire et d'une manière générale, le Peuple sénégalais sur la situation réelle des entreprises comme les ICS, la SAR,la LONASE, la SONATEL, et sur les intentions prêtées à l'Etat de se désengager du capital de ces entreprises. En dépit des efforts fournis par l'Etat avec le recrutement massif dans la Fonction Publique et la mise en place de systèmes de financement des initiatives des jeunes, le chômage des jeunes reste encore un problème, c'est pourquoi je souhaite que les efforts du Gouvernement soient évalués et rationalisés pour résoudre durablement le chômage des jeunes.
Monsieur le Premier Ministre, le monde rural a été marqué cette année...
(Intervention inachevée).
REPONSE DU PREMIER MINISTRE :
MOUHAMED DIEDHIOU, et l'honorable député Modou DIAGNE Fada, sur l'emploi des jeunes, je vais en parler et d'autres députés l'ont posé. On n'a pas parlé du fonds national de l'emploi des jeunes. Nous allons faire l'évaluation de tout cela. Nous prendrons des mesures très fortes en direction des jeunes. Je l'ai expliqué. Le Président, quand je faisais mon discours de politique générale m'a dit: «vous avez lu mon engagement avec le peuple Sénégalais et les questions centrales concernent les jeunes et les femmes ». Je ne pouvais pas ne pas parler des jeunes. Effectivement, nous avons fait l'évaluation de tout ce que nous avions mis au niveau de la jeunesse, sur les différents fonds : le FNPJ, 10 milliards qui ont permis de financer 12.595 emplois, la construction de 36 maisons à outils, la convention État-employeur a permis l'insertion de 5.684 jeunes. Le renforcement des ressources du fonds national d'action pour l'emploi qui a mobilisé 1,4 milliards depuis 2000, le financement de 2314 projets et la création de 13.143 emplois.
Modou Diagne FADA, je vous remercie de votre soutien mais j'accepte aussi que vous puissiez l'assortir de critiques objectives.
Je suis d'accord, j'accepterai toutes les critiques, je n'ai pas de problèmes par rapport à cela. Protection durable du pouvoir d'achat, je l'ai expliqué, c'est nous engager résolument vers le règlement de notre capacité de production agricole et ça je suis d'accord.
L'autre jour, je discutais avec le Ministre de l'Agriculture qui m'a dit qu'il y a plus de 20 Ingénieurs agronomes qui sont là parce que, avant, ils étaient dans des positions, ils n'y sont plus bien avant 2000 et ils ne sont pas utilisés. Je lui ai demandé de me contacter tous ces ingénieurs agronomes, je vais les appeler, je vais discuter avec eux afin de voir comment ils pourront porter nos politiques en matière agricole. Ce sont des sénégalais qui sont là, s'ils peuvent venir travailler avec nous, nous les appuierons sur les différentes politiques, nous n'aurons aucun problème, c'est notre mandat donné par le Chef de l'Etat, nous allons le faire, il n'y aura pas d'exclusion. Je lui ai demandé de faire le répertoire et je vais les recevoir.
Dans tous les secteurs si nous avons des compétences, je suis prêt à les recevoir. Je faisais l'autre jour une réunion, il y a des polytechniciens qui ont travaillé dans l'Habitat qui m'ont dit qu'ils avaient des réflexions sur l'habitat social indépendamment de la réflexion que nous avons faite, j'ait dit que je suis prêt à recevoir ces réflexions, ce sont des sénégalais, s'ils réfléchissent pour leur pays, dans le bon sens, je ne vois pas pourquoi on ne les prendrait pas surtout que c'est la volonté également du Chef de l'Etat, je n'ai aucun problème.
Les disparités en matière d'infrastructures, je suis d'accord avec lui et j'ai dit tout à l'heure que nous allons le plus souvent essayer de corriger.
La traversée de la Gambie, édifiée sur les ICS et la SAR, je l'ai déjà dit. Sur la SONATEL, le désengagement j'ai dit que nous n'écarterons pas l'idée d'un désengagement parce que quand on est dans une économie dynamique, tous les instruments de politique économique ne doivent pas être misent ce côté. Mais je suis d'accord avec vous qu’il faut dans des secteurs stratégiques, si nous devons nous désengager également, très bien l'étudier.
QUESTION 2 :
(Intervention en Wolof)
REPONSE DU PREMIER MINISTRE :
MODOU DIAGNE FADA, Je suis d'accord avec vous, on soutient mais dans la vérité. Le monde rural, nous allons essayer de respecter le programme tel que nous l'avons dans le document. Nous sommes en train de prendre toutes les dispositions pour que le financement de la campagne se fasse dans les meilleures conditions.
Monsieur le Président,
Monsieur le Premier Ministre,
Mes chers collègues,
je m'en excuse je suis vraiment navré, mais je suis obligé de saisir cette opportunité pour vous dire Monsieur le Premier Ministre, au moment où vous faites votre déclaration de politique générale le centre de santé de référence de Khombole qui devrait être ouvert depuis 2004 n'est pas encore ouvert, le stade omnisport qui devrait être terminé depuis la même année ne l'est pas encore et est abandonné par le Ministère des sports, les travaux du lycée sont au ralenti pour ne pas dire à l'arrêt. Nous attendons toujours l'appui de l'Etat par rapport à notre projet hydro-agricole et le Président je l'ai sensibilisé à ce niveau. Je pense qu'il est très sensible et nous avait promis de faire quelque chose.
L'axe Ndiaganiao-khombole-Toubatoul et Tivaouane a été annoncé depuis 2001 et jusqu'à présent n'est pas encore réalisé. Je ne vais pas m'appesantir sur les promesses du Ministère de l'Élevage parce que je sais que Madame le Ministre va tenir ses engagements, ceci étant dit il me plait vraiment de constater la confirmation des grandes ambitions dans votre déclaration de politique générale.
Mais pour réaliser ces ambitions, Monsieur le Premier Ministre, nous nous devons d'être efficaces et concrets, je dis bien nous et pas vous parce que par rapport à notre conviction politique, nous pensons pour l'intérêt du Sénégal, il nous faut des synergies et nous sommes prêts pour ces synergies pour que vraiment nous soyons beaucoup plus efficaces par rapport à tout ce qui est décliné afin de faire du Sénégal comme on a l'habitude de le dire comme, nous tous nous le voulons, un pays émergent.
Mais vous conviendrez.
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
L'honorable député Ababacar BA, centre de référence de Khombole, les études techniques sont terminées, la route Tivaouane Khombole plutôt, les études techniques sont terminées, la recherche de financement est en cours, en entendant l'entretien se fait régulièrement.
LA SECONDE QUESTION
Monsieur le Premier Ministre, je pense qu'il faudrait voir comment faire pour que nous puissions essayer de régler ces problèmes-là parce qu'apparemment, je n'ai pas trouvé de réponse par rapport au centre de santé de référence de Khombole qui est complètement construit et qui devrait être ouvert depuis 2004, et par rapport au stade. Je suis prêt à venir pour discuter avec vous sur tout cela. Vous me donnez l'occasion de remercier mon collègue Doudou Wade qui a appuyé ce plaidoyer et je lui dis que j'ai compris le message mais vous savez que ce message ne m'est pas destiné parce que nous avons joué dans la même équipe. Par rapport à cela, moi je pense, Monsieur le Premier Ministre, que nous sommes prêts à vous soutenir mais vous conviendrez avec nous que l'on ne peut pas faire d'un Sénégal émergent avec des collectivités locales qui sont faibles. On ne peut pas aussi faire un Sénégal émergent en important l'ensemble des produits ou presque que nous consommons.
C'est pourquoi nous vous invitons à appuyer davantage les collectivités locales non pas celles qui sont capitales régionales parce que j'ai comme l'impression qu'ici, on ne fait qu'appuyer les grands à grandir davantage et à laisser les petits en rade, les petites communes ont besoin appui parce qu'elles sont faibles, Monsieur le Premier Ministre.
Par rapport maintenant à la politique de réduction de l'importation du lait, je pense qu'il faut des mesures simples et vraiment applicables. Moi je pense que si on arrivait à doter toute famille rurale d'une vache laitière on allait régler le problème de la pauvreté parce que cela va amener des revenus mais aussi régler le problème de la facture en lait.
Moi, je pense que c'est faisable. Je vous remercie.
Monsieur le Premier Ministre, vous êtes un homme des chiffres et nous allons parler chiffres.
2000-2007 vous êtes le cinquième premier Ministre à venir ici nous présenter votre discours de politique générale. Vous venez de boucler vos 3 mois et vous avez parlé pendant 2 heures 20 minutes. C'est dire donc que vous vous êtes appuyés sur le bilan élogieux de vos prédécesseurs associons à ces succès vos prédécesseurs dont le principal est ici derrière moi, je parle de Macky Sall. J'étais opposant, le principal reproche qu'on faisait à Abdoulaye Wade c'était de dire que les éléphants blancs de Abdoulaye WADE... (Passage en Wolof) ...et les acteurs politiques ? Vous avez parlé de républicains et ceux qui ont défié la république ?... (Wolof) ceux qui ont défié la légalité... (Passage en Wolof) mais quand même ce climat délétère dont on parle... (Passage en Wolof).
Un discours de politique générale est un discours de politique générale, ça embrasse tous les domaines. Le caractère républicain de l'Etat est-ce qu'un républicain conteste les instructions de la République ? Vous y répondrez... (Intervention en Wolof) on a parlé de l'emploi des jeunes ... (Wolof) parlez-nous de diminution de chômage, créez un observatoire de la jeunesse. On parle de l'émigration clandestine, cessez la répression ... (Wolof). Cela a existé dans les années 80 et 90 en Asie, ils ont réglé le problème. Le problème se règle par le développement. Le développement c'est quoi ? Donnez-nous des chiffres... (Wolof) créez des emplois ... (Wolof)
Je vous remercie.
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
Honorable député Abdoulaye BABOU, je vous remercie pour tout ce que vous avez dit.
LA SECONDE QUESTION
Je vous remercie, Monsieur le Premier Ministre. Par stratégie, vous n'avez pas répondu à notre interrogation, je comprends.
Vous êtes un premier Ministre technicien, vous n'êtes pas politicien pour ainsi dire, mais la politique va venir vers vous parce que vous avez la charge de la conduite des affaires de ce pays donc vous nous donnerez des réponses à nos questions qui sont posées. Puisqu'on ne vous a pas briffé sur la question, alors dites ceci au Président de la République: dites au Président de la République que l'Assemblée nationale pense que ceux-là qui s'évertuent aujourd'hui à détourner la volonté populaire, qui ne reconnaissent pas l'Assemblée nationale, qui ne reconnaissent pas le Sénat, nous aussi les institutions légales, nous ne les reconnaissons pas.
Ceux-là qui ne veulent pas reconnaître les institutions de la République, le République ne les reconnaît pas, mais il y a mieux, le Président de la République est chargé du bon fonctionnement des institutions ... (Wolof).
Ils tiennent à leurs assises, ils ont toutes les conclusions, des conclusions pour quoi faire ? Pour remettre en cause le mandat du Président de la République ? Lisez la presse de ce matin, quelqu'un dit qu'il faudrait changer les institutions pour introduire un régime parlementaire. Est-ce la volonté des Sénégalais? Les Sénégalais ont voté, ils ont mis en place une institution qui est l'Assemblée nationale, ils ont mis en place une institution qui est le Sénat et on ne respecte pas nos institutions, tout de même; c'est le silence de l'appareil d'Etat qui est inadmissible (...Wolof). Cela étant précisé, toujours dans le cadre d'espèce, mais Diouf était là, les rôles étaient inversés, il avait dit «jamais d'assises nationales ! » Il ne voulait pas, ceux-là qui défendent les assises nationales (...Wolof)
Mais reconnaissez-moi d'abord Président de la République, Assemblée nationale, Sénat, j'ai les prérogatives régaliennes et en ce moment-là on peut discuter, ce sont les préalables. L'Assemblée dit qu'il y a des préalables, il faut les respecter, le Président du groupe l'a dit, Monsieur Mamour CISSE député s'est déjà prononcé là-dessus, d'autres députés de l'opposition se sont prononcés, c'est cela la volonté de la nation. Ils sont en retard, ils se sont réveillés tardivement, qu'ils assument.
Monsieur le Premier Ministre, on se pose des questions, le DSRP... (Wolof). Donnons quelques exemples : en mars 2000, pour ceux qui se souviennent en ce qui concerne l'enseignement, les gens faisaient la grève de la faim, vrai ou faux? Le premier acte du Chef de l'Etat a été de prendre tout le monde comme vacataires, comme ceci ou comme cela. Aujourd'hui un jalon important vient d'être fait, vous allez les titulariser, c'est du concret et quand c'est du concret, il faut dire que c'est du concret.
D'autres réalisations, ce que le pouvoir a fait en matière de rémunération, nous avons travaillé ensemble dans ces dossiers, nous avons fait mieux que tous les autres pays de la sous-région, en matière d'emploi, en matière d'intégration, ce que nous avons fait pour l'éducation, il n'y a pas très longtemps ; sur 27 000 000 000 que vous, vous avez décaissé, les 18 ou 20 étaient revenus au monde de l'éducation et les parcelles, plus de 6000 parcelles distribuées aux enseignants, viabilisés à leurs frais, ce n'est pas du bon travail ça? Le plan Sésame, ... (Wolof). L'habitat social : un sénégalais, un toit ... (Wolof). Je suis d'accord avec le Président de la République (...Wolof). Je dis que ce qu'il a fait en si peu de temps, ni Senghor, ni Abdou Diouf tous deux cumulés ne l'ont fait ... (Wolof).
Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale,
Monsieur le Premier Ministre,
Distingués Invités, Chers Collègues.
Monsieur le Premier Ministre, j'ai suivi avec bonheur et avec beaucoup de fierté votre déclaration solennelle, et je voudrais entre autres vous féliciter pour votre détermination à tenir les engagements
Je voudrais en particulier, vous encourager dans votre volonté d'asseoir un cadre de mise en œuvre et de suivi de cet important programme que vous venez de décliner. Parce que c'est là effectivement, un de nos problèmes : l'agenda. Il sera important que vous puissiez, comme vous l'avez indiqué assortir cette feuille de route d'un calendrier, un calendrier rigoureux et que nous puissions comme vous l'avez dit, comme vous le voulez, faire en sorte qu'avec tous les partenaires, le Gouvernement pouvoir se retrouver et régulièrement pour faire le point sur ces importants engagements.
Nous n'avons pas de doute vous connaissant, vous êtes homme de rigueur, homme de dossiers : que les dossiers seront bien tenus. Je voudrais bien sûr évoquer le souci que nous avons pour que ce cadre permette d'éviter certains oublis. Des oublis qui quelque fois angoissent nos populations. Et j'ai en tête très rapidement à l’esprit, cet hôpital par exemple de Fatick qui angoisse les populations, cet hôpital de Ziguinchor aussi parce qu'on ne doit pas oublier mes cousins. Monsieur le Premier Ministre, le Sénégal a fait beaucoup de choses en matière de santé, mais nous souhaiterions que vous puissiez vous pencher sur cette question. Je sais d'ailleurs que nos cousins toucouleurs vont renoncer à leur 2éme hôpital de Matam, si l’hôpital de Fatick n'était pas terminé. Monsieur le Premier Ministre, je voudrais revenir sur une question également fondamentale, les infrastructures structurantes : on a parlé de Dakar et du reste du pays, il faut avouer que le Président Abdoulaye WADE en matière d'infrastructures est en train de changer fondamentalement les données en matière d'attractivité du territoire. Les routes on les voit. Pour nous du centre, bassin arachidier, qui avons toujours connu ces pistes historiques Fatick-Diakhao-Gossas ou Diourbel-Fatick, Niakhar jusqu'à Mékhé, nous qui aujourd'hui en l'espace de 2ans avons vu des chantiers s'ouvrir, je dis que nous sommes véritablement rassurés et nous vous encourageons à poursuivre et accélérer parce que quelque part, des ralentissements sont en train d'inquiéter certaines populations notamment sur la route de Bambey. Monsieur le Premier Ministre vous avez dit quelque chose d'extrêmement important et j'ai espoir avec vous que nous allons continuer à approfondir la décentralisation pour faire des Collectivités locales de véritables partenaires.
Je vous remercie.
Monsieur le Président,
Monsieur le Premier Ministre,
Chers collègues,
Monsieur le Premier Ministre, j'ai écouté religieusement votre discours et je sais qu'une large place a été réservée au secteur privé national. Je suis quand même témoin des actions que vous avez commencé à mener pour un partenariat public/privé fécond pour un développement durable de ce pays. J'aurais à retenir de votre déclaration des grandes décisions importantes. Notamment les portiques concernant les Ports du futur qui sont une vieille doléance du secteur privé, les magasins de référence aussi, j'attirerai 1otre attention pour que vous tiriez expérience du passé.
Parce qu'il y avait la Sonadis et les magasins témoins qui ont échoué et je pense qu'il serait utile, avant de les mettre en place, de tirer des 1eçons des expériences passées.
Il y a aussi que vous avez décidé de changer le FPE en Banque de développement des PME mais il faut aussi en tirant de l'expérience du passé, ne pas présenter à ces banques des clients politiques qui vont prendre la place d'opérateurs économiques sénégalais qui aujourd'hui sont soucieux de trouver des financements pour le développement de leurs activités respectives. Je crois que l'expérience du passé vous sera utile pour cela.
Monsieur le Premier Ministre, je retiendrai aussi que vous avez décidé de moderniser le secteur informel, là je crois que nous aurons une large place dans les concertations futures, pour en discuter et vous accompagner peut-être vers cette transition qui pourra beaucoup aider notre pays non seulement à capter de plus en plus des recettes fiscales, mais à insérer les opérateurs économiques dans le circuit.
Monsieur le Premier Ministre parlant d'énergie, vous avez parlé de la SENELEC, des projets qui sont en cours, mais est-ce qu'aujourd'hui vous avez pensé à des solutions alternatives productives notamment les éoliennes et les solaires ? S'il y a un programme je voudrais que vous nous le déclinez, parce que je crois que c'est une piste importante, beaucoup de villes européennes sont actuellement alimentées par ce genre d'énergie.
Monsieur le Premier Ministre, je vous demanderai si vous avez une idée de la date à laquelle les Sénégalais cesseront d'avoir des délestages. Parce que nous suivons une déclaration de politique générale, il faut des décisions importantes, il faut des déclarations importantes, donnez-nous une idée de la date à laquelle nos entreprises ne se trouveront plus face à des délestages.
En matière d'infrastructures Monsieur le Premier Ministre, vous avez ébauché un large programme d'élargissement de routes, de réalisation de routes, mais nous n'avons pas entendu la route hydrobase-Gett Ndar, que le Chef de l'Etat avait ordonné que le Gouvernement fasse. En son temps, avec le Premier Ministre nous avions fait une tournée sur cette route et il connaît son état. Il y a aussi un problème d'assainissement et aussi la pêche à besoin ... (Intervention inachevée).
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
Nous allons continuer cette politique. Nous allons également continuer la politique des magasins de référence. Et je suis d'accord avec l'honorable député Ahmet FALL qui m'a dit tout à l'heure qu'il faut faire attention. Effectivement c'est une politique qui avait été développée dans le temps et qui a connu des échecs, nous ne voulons pas échouer. Nous allons prendre l'attache de tous les Sénégalais qui peuvent nous aider à faire cette politique sans grand dommage, mais en respectant également toutes les préoccupations des Sénégalais.
J'ai l'habitude dans mes réflexions de le dire, quand vous achetez de l'argent, vous n'avez le droit de vendre cet argent à n'importe quel prix.
Vous achetez de l'argent, vous le vendez à un taux déterminé par la Banque Centrale, si vous allez au-delà de ce taux, vous êtes en train de faire de l'usure.
Aujourd'hui on achète des produits, des denrées de première nécessité, qu'on envoie dans notre pays et qui sont vendus non pas par les commerçants et je le dis, les vrais commerçants ne le feront jamais. Par certains qui font de la spéculation. Nous ferons du combat contre la spéculation, un combat de tous les jours. Monsieur le Président, Je voulais à titre d'introduction, parler de ces problèmes, les clarifier pour éviter pour qu'il n'y est aucune ambiguïté dans nos propos.
Pour AHMED FALL, le port du futur, nous allons le réaliser Incha Allah. Le débat qu'il y avait autour est derrière nous, nous allons le réaliser ce port du futur. Le fonds de promotion, comme vous l'avez dit je suis d'accord avec vous que dans toutes les politiques que nous allons mettre en place, il nous faut éviter les erreurs du passé
L'énergie, les solutions alternatives, je l'ai expliqué tout à l'heure, le biocarburant est une solution alternative que nous sommes en train de mettre en place, les anciennes centrales que nous avions et qui fonctionnaient à l'hydrocarbure, certaines seront changées pour utiliser le charbon, donc nous avons toute une politique que j'ai énoncée.
Les délestages, à quand les arrêts ? Je pense qu'il y a deux choses qu'il faut comprendre dans ce problème : il y a les problèmes qui sont nés des dysfonctionnements des centrales qui ont un âge très avancé, et aujourd'hui ce sont ces problèmes que nous rencontrons le plus mais nous avons également pu quand même corriger, satisfait la demande mais nous avons ce problème qui est toujours posé. Si vous savez (Perte d'informations) 50 mégawatts qui sort du circuit, vous avez immédiatement un problème. Vous avez la centrale du Cap des Biches qui date de plusieurs années, et Je problème, ce sont les délestages. Mais comme je l'ai expliqué sur le secteur de l'énergie, je ferai une concertation générale autour de la question et le Ministre de l'énergie a déjà préparé un bon document et également il a déjà fait une première réunion d'ailleurs avec les partenaires et nous allons donc continuer cela.
La route des hydrocarbures, vous J'avez expliqué, hydrobase. Cette route que nous avions voulu entretenir, vous vous rappelez ? Les populations nous ont dit qu'ils ne voulaient pas l'entretien mais la réhabilitation, ce qui était juste. L'ater a trouvé les ressources pour démarrer les travaux mais l'autre problème auquel nous sommes confrontés ;c'est que si nous devons le faire il y a forcément des expropriations qu'il faut faire. Or aujourd'hui, ces expropriations posent problème, si vous pouvez nous y aider, nous commencerons rapidement.
Donc je vais demander au Ministre chargé des infrastructures Habib SY ; je pense que vous avez entendu Monsieur le Ministre d'Etat. Il peut régler le problème.
Monsieur le Président de I ‘Assemblée nationale,
Monsieur le Premier Ministre,
Monsieur le Président du Conseil de la République pour les Affaires Économiques et Sociales,
Mesdames, Messieurs les Ministres, Chers Collègues,
Monsieur le Premier Ministre, j'ai naturellement quatre questions :
Des questions qui concernent l'agriculture, la décentralisation et des questions locales que je vais tout de suite évacuer, c'est la route Mékhé Darou Mousty, pour lequel le financement semblait être obtenu et les populations attendent, de même que la route Diogo axe Tivaouane - MBoro.
Monsieur le Premier Ministre pour ne pas heurter votre modestie, je me dois pour fonder, pour expliquer pourquoi je soutiendrai votre Gouvernement pour vous avoir accompagné et surtout travaillé avec vous pendant une vingtaine d'années au niveau du Ministère des finances en tant qu'élu local, mais surtout pour vous avoir pratiqué ici au niveau de l'Assemblée nationale pendant trois législatures. Ici à l'Assemblée, vous avez été l'un des Ministres les plus présents, je parle sous le témoignage de notre ami Bacar DIA, Ministre qui a eu parfois même la complicité avec l'ensemble des groupes pour que nous puissions voter sans débats vos budgets. Monsieur le Premier Ministre, je souhaite. Je suis persuadé pour ce que je sais de vous, vous avez les compétences, vous avez aujourd'hui le bagage nécessaire pour pouvoir traduire la vision du Président de la République, pour faire du Sénégal un pays émergent et faire surtout que la croissance soit soutenue et qu'elle soit mieux partagée et qu'elle visite le panier de la ménagère et surtout la ménagère rurale... (Suite en Wolof)
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
L'honorable député Aly LO, l'agriculture j'ai dit tout ce que nous avons fait. Les semences et les engrais, nous avons été instruits par le Chef de l'État dès le mois de Décembre d'acheter et les semences et les engrais, donc cette année nous allons tout faire pour qu'au mois de Décembre nous pussions acheter tout cela.
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Je commencerai par féliciter le Premier Ministre, et je voudrais juste comme je n'ai que 3 minutes, dire une phrase sur l'élevage.
Monsieur le Premier Ministre, l'élevage est très important dans l'économie sénégalaise puisqu'il y a Je vous remercie, Monsieur le Président.
Je commencerai par féliciter le Premier Ministre, et je voudrais juste comme je n'ai que 3 minutes, dire une phrase sur l'élevage.
Monsieur le Premier Ministre, l'élevage est très important dans l'économie sénégalaise puisqu'il y a 3 millions de personnes qui s'activent dans ce secteur. Il y a trois millions de personnes qui s'adonnent à cette activité. Il y a 350 mille familles qui tirent profit de cette activité. Il représente 7,4% du produit intérieur brut national. Il représente 35,5% du produit intérieur brut du secteur primaire.
Monsieur le Premier Ministre, malgré les efforts qui ont été consentis par l'Etat dans ce secteur, il y a quand même quelques problèmes.
Le premier problème, Monsieur le Premier Ministre : je ne peux pas comprendre que chaque année que Dieu fait pendant 2 mois, du mois de juin au mois de juillet, que les éleveurs soient confrontés à un problème de soudure qui entraîne une décimation importante du cheptel. C'est un problème récurent. J'aurais souhaité, Monsieur le Premier Ministre, que votre Gouvernement essaie de régler ce problème. Chaque fois qu'il y a ce problème on essaie de perfuser et ça ne peut pas continuer.
Le deuxième problème que les éleveurs ont, Monsieur le Premier Ministre, c'est que : le Sénégal est en train d'importer du lait malgré l'importance de cheptel. Les gens avancent des chiffres qui tournent autour tour de 30 milliards. Je pense que si ces sommes-là étaient utilisées pour réorganiser les éleveurs, on arriverait à trouver des solutions pour que le Sénégal n'importe plus de lait.
Le 3ème, Monsieur le Premier Ministre m'appesantir, c'est l'accès difficile au crédit dans l'élevage ... (Intervention inachevée).millions de personnes qui s'activent dans cc secteur. Il y a trois millions de personnes qui s'adonnent à cette activité. Il y a 350 mille familles qui tirent profit de cette activité. Il représente 7,4% du produit intérieur brut national. Il représente 35,5% du produit intérieur brut du secteur primaire.
Monsieur le Premier Ministre, malgré les efforts qui ont été consentis par l'Etat dans ce secteur, il y a quand même quelques problèmes.
Le premier problème, Monsieur le Premier Ministre : je ne peux pas comprendre que chaque année que Dieu fait pendant 2 mois, du mois de juin au mois de juillet, que les éleveurs soient confrontés à un problème de soudure qui entraîne une décimation importante du cheptel. C'est un problème récurent. J'aurais souhaité, Monsieur le Premier Ministre, que votre Gouvernement essaie de régler ce problème. Chaque fois qu'il y a ce problème on essaie de perfuser et ça ne peut pas continuer.
Le deuxième problème que les éleveurs ont,Monsieur le Premier Ministre, c'est que : le Sénégal est en train d'importer du lait malgré l'importance de cheptel. Les gens avancent des chiffres qui tournent autour tour de 30 milliards. Je pense que si ces sommes-là étaient utilisées pour réorganiser les éleveurs, on arriverait à trouver des solutions pour que le Sénégal n'importe plus de lait.
Le 3ème, Monsieur le Premier Ministre m'appesantir, c'est l'accès difficile au crédit dans l'élevage ... (Intervention inachevée).
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
Honorable député Amadou KA, le problème des vivres de soudure, j'ai pris acte. Le Ministre de l'Elevage m'en avait parlé, donc nous allons voir tous ces problèmes.
Sur le lait également, nous avons un programme de développement de la filière lait qui a été annoncé d'ailleurs dans mon discours de politique générale, son objectif est d'assurer l'autosuffisance en lait au bout de cinq ans, nous allons donc continuer cette politique, c'est contenu dans ma déclaration.
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Monsieur le Président, Monsieur le Premier Ministre,
Vous me permettrez d'adresser très rapidement toutes mes félicitations à Monsieur le Premier Ministre, pour la clarté du discours et les mesures annoncées, pour pouvoir ensuite avec lui m'entretenir sur 3 problématiques dont la première a trait à la situation des paysans dans ce pays.
Monsieur le Premier Ministre, vous n'êtes pas sans savoir que la population active des Sénégalais est constituée à 70% par les paysans. Or, selon les études, ils ne contribuent que pour 10% environ à la formation du PIB et aujourd'hui on veut faire en sorte que le Sénégal soit un pays émergent. Je pense que c'est à ce niveau qu'il faut agir, parce que c'est eux qui exploitent les richesses dans le monde rural et aujourd'hui ils sont la catégorie de population qui bénéficie de peu d'attention de la part des pouvoirs publics.
La deuxième problématique, Monsieur le Premier Ministre, a trait à l'équité dans les investissements de l'État. Aujourd'hui à vous entendre, on a l'impression dans ce pays, que c'est seulement la région de Dakar et quelques régions qui captent l'essentiel des investissements de l'État.
Or, il me semble que des régions comme Kolda, Ziguinchor, Matam, Tambacounda, Louga ne bénéficient pas trop des investissements de l'État sénégalais. J'en veux pour preuve : vous avez cité beaucoup de routes et je n'ai pas entendu parler, peut-être vous avez parlé de Tamba Kolda, mais surtout de Kolda-Tanaffe-Ziguinchor. Parce que n'oublions pas Monsieur le Premier Ministre, que le désenclavement de la Casamance ne se limite pas simplement à la liaison maritime. Le désenclavement de la Casamance passe aussi par la voie de contournement de la Gambie qui pose nécessairement qu'on prête une attention à ces régions, parce que ce sont les régions les plus enclavées et paradoxalement, ce sont les régions qui regorgent le plus de richesses dans ce pays. Je pense qu'à ce niveau là, il y a des correctifs à apporter.
Monsieur le Premier Ministre, vous avez parlé de ruptures aux quelles nous appelle Monsieur le Président de la République. Et là je m'adresse à l'Assemblée nationale parce que la première rupture qu'on doit opérer c'est au niveau de la procédure législature. Parce que telle qu'est la procédure législature, le député n'a aucun moyen de modifier la moindre virgule sur le budget. Je pense qu'il faut ensemble, avec le Gouvernement, qu'on puisse voir en amont, comment le député qui porte les préoccupations des populations peut les faire parvenir et que ces préoccupations là puissent être mises dans le budget.
Autrement on ne fera que parler d'octobre à décembre et on ne va aboutir à rien du tout.
Je vous remercie Monsieur le Président.
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
L'honorable député Amadou Ndiaye LO a parlé de la répartition spatiale des investissements, nous sommes totalement en phase, j'en ai discuté à plusieurs reprises avec vous, je suis d'accord et le Président nous l'a expliqué à nouveau, c'est tout le sens qu'il faut donner à notre nouvelle politique d'aménagement spatial. L'aménagement du territoire est un aspect très important et dans le cadre des programmes de développement locaux, nous avons insisté pour que les déficiences dans les infrastructures, dans les différentes régions, dans les collectivités locales puissent être changées et c'est pourquoi le document de stratégie de réduction de la pauvreté a été un processus participatif pour permettre aux collectivités locales de pouvoir donner leur point de vue sur les difficultés et sur les besoins en investissements locaux. Donc nous allons continuer cette politique mais je suis totalement d'accord avec vous qu'il y a des choses à corriger dans le cadre des investissements, de la répartition spatiale des investissements.
Vous avez parlé de la rupture en parlant du budget et que les députés ne peuvent modifier le budget. Je suis d'accord avec vous, mais cela autant que faire se peut, c'est une discussion que nous avons eue plusieurs fois. C'est la loi organique relative aux lois de finances qui dicte la manière dont le budget est arrêté et voté à l'Assemblée Nationale.
L'autre problème que nous avons est que, je l'ai expliqué, le budget n'est que la transposition, aujourd'hui, du document de réduction de la pauvreté sur lequel nous nous sommes accordés, hors le document de réduction de la pauvreté est un document participatif auquel toutes les composantes du pays ont participé, y compris la représentation nationale. Maintenant il s'agira de comprendre que dans un document budgétaire, on ne peut pas tout prévoir, mais je suis d'accord avec vous qu'il faudrait que nous puissions dans le dialogue que nous allons nouer tous les jours avec le parlement pouvoir corriger beaucoup de choses et prendre en charge les préoccupations que la Représentation nationale qui est plus près du peuple peut nous donner. Nous sommes entièrement d'accord, et c'est tout le sens qu'il faut donner à l'idée du Président de la République; qu'il faut avoir un dialogue permanent avec le Parlement. A travers ce dialogue, nous allons porter au niveau du budget toutes vos préoccupations pour essayer de corriger un peu ces dysfonctionnements qui sont nés de la loi.
Monsieur le Président de l'Assemblée nationale, Monsieur le Premier Ministre,
Monsieur le Président du Conseil de la République pour les Affaires
Économiques et Sociales,
Messieurs les Ministres, Chers Collègues.
Le temps hélas très limité de l'intervention ne nous permet pas de nous attarder sur les félicitations et remerciements. Mais vous savez tout le bien que nous pensons de vous et vous venez de démontrer à la face de notre institution parlementaire le choix pertinent. qu'a fait en votre personne le Président de la République. Donc évidemment vous venez sur un chantier déjà, sur une voie déjà tracée par notre si grand Président de l'Assemblée nationale qui vous a balisé et défricher le champ que vous êtes en train d'ensemencer en graines fertiles. Avec vous, nous avons espoir et confiance comme vous nous le demandez après tout ce que vous venez de décliner comme vision généreuse du Chef de l'Etat et programme concret de votre Gouvernement, nous sommes en effet persuadés que les fruits que tous les Sénégalais vont déguster en 2012 répondront à la promesse des fleurs. Pour cela le Sénégal a besoin de se réconcilier avec lui-même, avec toutes ses forces vives et qu'on fasse l'économie des ces assises nationales préconisées par une certaine opposition. Soyons ensemble unis pour exécuter un programme aussi important. J'en appelle donc à la compréhension de tous les opposants patriotes pour qu'ils rejoignent l'appel du Président de la République afin que nous construisions ensemble notre Sénégal émergent.
Vous avez les prières des chefs religieux du Pakao Monsieur le Premier Ministre. Mais à propos justement arrivons à la Casamance, vous n'avez pas été très loquace à propos de la Casamance. Monsieur le Premier Ministre, la Casamance est plombée dans son processus de paix. Quelle est l'autorité réellement en charge de la gestion du dossier Casamançais aujourd'hui ?
Je vous remercie, nous, vous remercions pour la mise en place de ANRAC. Mais quels sont réellement les mécanismes qui sont mis en G'3uvre pour assurer la demande de. Besoin en investissements, en infrastructures de désenclavement de la Casamance à travers I'ANRAC. Je vous remercie.
Je ne peux même pas parler de la culture et de la communication malheureusement.
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
Professeur Balla Moussa DAFFE : l'union des cœurs et des esprits, je suis d'accord avec vous. Je suis le Premier Ministre de tous les Sénégalais. Je travaillerai avec tous les Sénégalais. Ce sont des instructions du Chef de l'Etat et je travaillerai comme tel.
Monsieur le Président,
Monsieur le Président du CRAES,
Monsieur le Premier Ministre, Monsieur les Ministres d'État,
Mesdames Messieurs les Ministres,
Je voudrais prendre la parole pour compléter l'intervention de mon collègue de Saint-Louis dans le cadre des questions éducatives, mais d'emblée je remercie beaucoup Monsieur le Premier Ministre et le félicite pour la clarté de son discours. Il a embrassé presque tous les secteurs, il a fait des propositions concrètes allant dans le sens de l'approfondissement de l'existant mais également, il a jeté des perspectives d'avenir que nous apprécions.
Monsieur le Premier Ministre vous avez nos soutiens et nos encouragements. Parmi mes devanciers il y a quelqu'un qui parlait tout à l'heure de la citoyenneté et du Sénégalais laissé à lui-même, je m'inscris en faux par rapport à ce développement dans la mesure où, depuis l'avènement de l'alternance, Monsieur le Président de la République Maître Abdoulaye WADE a mis en place un système éducatif très original qui prend en charge l'enfant dés le bas âge au niveau de la case des touts petits et il suit le sénégalais jusqu'à l'enseignement supérieur. Je me réjouis du projet qui mettra en place l'Université des métiers de Saint-Louis et dans ce cadre là, je veux aborder le problème du système éducatif pour dire que le Président de la République, dans son système éducatif avait bien pris en charge le système des passerelles que vous venez tout à l'heure d'évoquer et donc qui vient compléter l'architecture de notre éducation parce que jusqu'à présent, vous l'avez si bien dit nous avons construit beaucoup de Lycées, nous avons construit beaucoup de collèges, nous avons construit beaucoup d'écoles primaires ce qui a fait que notre taux brut de scolarisation a considérablement augmenté, mais aujourd'hui il s'agit de rééquilibrer le tout, pour que le système soit très cohérent et que ces passerelles permettent aux jeunes qui n'ont pas pu franchir la 3ème, donc avoir le Brevet d'aller vers un métier quelconque, aux jeunes qui sont allés jusqu'en terminale et qui n'ont pas pu avoir le BAC de bifurquer pour faire une formation qualifiante etc. C'est de ça qu'il s'agit et vous l'avez si bien évoqué et en le faisant, vous complétez cette architecture et vous permettrez à notre système éducatif de prendre en charge effectivement notre développement. Vous avez également évoqué le problème des observatoires, l'observatoire de l'emploi, tout est liée : la formation, l'éducation, les métiers porteurs de croissance, tout cela doit être bien traité dans cette observatoire. Il ne s'agit pas d'un observatoire comme celui qu'on avait vu ici par le passé qui était orienté vers le patronat, vers les entreprises, et qui oublient l'offre de formation et les métiers porteurs.
Je vous remercie.
LA REPONSE DU PREMIER
Bocar Sadikh, merci beaucoup de vos encouragements et de votre soutien.
Nous travaillerons toujours avec la représentation nationale pour essayer de corriger les dysfonctionnements, essayer d'apporter un plus en prenant en compte les suggestions que vous allez nous faire.
Monsieur le Président,
Monsieur le Président du Conseil de la République pour les Affaires
Économiques et Sociales,
Monsieur le Premier Ministre,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Chers Collègues,
Assalamou aleïkoum, warahmatoullahi !
En ce mois béni de ramadan, je prie Allah pour qu'il étale son océan de générosité sur notre pays, afin que nos concitoyens puissent avoir la quiétude et le bonheur qu'ils méritent dans un environnement de paix, de justice et de solidarité.
Monsieur le Premier Ministre,
Comme l'a dit Me BABOU, vous êtes aujourd'hui la 5e personnalité depuis 2000 à sacrifier au rituel de la présentation du discours de politique générale. C'est dire que le tour des questions sur nos priorités et sur les leviers à actionner pour les satisfaire a été largement fait par vos prédécesseurs. Avons-nous eu droit à un discours de plus ? J'espère que non, mais l'avenir nous édifiera. Je note au passage que depuis 2000 aucune loi de règlement n'a été votée. Notre Assemblé n'a aucun moyen pour vérifier si les budgets votés ont été exécutés à la lettre ou, si oui, ou non des détournements d'objectifs ont été opérés à son insu? Voici Monsieur le Premier Ministre, il me semble, un premier niveau de rupture à opérer. En début 2006 le Président de la République avait énoncé son intension de porter la croissance à 7% et de réduire de moitié la pauvreté. Le monde rural est aujourd'hui dépendant des vivres de soudure et l'autosuffisance alimentaire est devenu asymptotique de Guet-Ndar à Cafountine, le pêcheur est celui qui profite le moins de la pêche. Son quotidien est fait de déficit en matière de protection, de financement et d'encadrement. Le textile lui, subit la crise due à la difficulté de vendre le coton sur le marché international et le fait que nos entreprises dans le secteur pour la plupart ont fermé boutique. Le tourisme faute de vision et de stratégique cohérente ayant les NTIC et services sont à l'état embryonnaire. Quel bilan faites-vous donc du DRSP1 et de la SPA. C'est pourquoi Monsieur le Premier Ministre, les Sénégalais qui à la fin de chaque mois payent vos salaires et nos salaires et les avantages plus qu'onéreux qui vont avec, ne comprendraient pas que nous puissions passer sous silence les urgences de leur quotidien et la précarité de leur situation dans un environnement de crise généralisée : cherté de la vie, crise du foncier, de l'énergie, du scolaire, du cadre de vie, j'en passe, avec des inondations récurrentes et la présence des eaux de pluie en permanence dans les maisons.
C'est pourquoi, Monsieur le Premier Ministre, j'aimerais connaître la rationalité qui préside les choix et la logique qui ordonne les priorités du pays. Chaque année, nous perdons des milliards à cause de la mobilité urbaine déficiente et des efforts importants ont été mis en place. Je dois les saluer. Nos experts avaient réfléchi sur trois voies de sortie pour Dakar. L'élargissement de la RN1, la voie sur Berge et le prolongement de la VDN. Ces deux derniers serviraient aussi de digue de protection contre l'avancée de la mer pour un coût global d'environ 200 millions de dollars.
En lieu et place, on a préféré un projet plus cher : l'autoroute à péage.350 milliards rien que sur l'axe Malick SY-Diamniadio pour le compte d'un privé pour qui, nous allons devoir nous endetter, et en sus lui payer un droit de passage. Des schémas identiques ont été posés pour le futur aéroport Blaise DIAGNE.
40 milliards de nos francs dépensés dans une corniche dont l'impact sur la mobilité urbaine est moyenne. C'est cette démarche qui nous a valu récemment la perte du financement Américain sur la plateforme de Diamniadio. Toutes choses que nous avons dénoncées ici et pour lesquels le Gouvernement s'est muré dans un silence assourdissant. Il sera difficile de venter les mérites d'un Etat à capter des capitaux privés, s 'il s'avère que cet Etat avait été incapable de capter 600 milliards de dons. Notre décollage économique passera par la bonne gouvernance, la transparence et le dialogue politique, ainsi que l'acharnement contre la corruption sous toutes ses formes. Monsieur le Premier Ministre, je pense vous avoir écouté et bien écouté. J'espère simplement que la rupture se fera avec vous. Mais je tiens à rappeler que... (Passage en Wolof).
Je vous remercie.
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
Honorable député Cheikh Mamadou Abiboulaye DlEYE, vous avez dit une seule chose que je n'ai pas comprise. Vous avez dit que vous m'avez écouté et que vous m'avez bien écouté avant d'intervenir mais je pense que vous avez écrit votre intervention avant de m'écouter car si vous m'aviez écouté vous ne serez pas intervenu comme cela et je suis formel. Vous avez dit des choses qui sont contenues dans ma déclaration de politique, si vous m'aviez écouté vous n'auriez pas écrit cela, je suis désolé. Le bilan du DSRP : vous le savez, le DSRP est un processus participatif, cela signifie que tous les secteurs qui sont impliqués participent à la réalisation du document ; nous avons fait un DSRP, demandez à la société civile si elle n'a pas participé à la rédaction du DSRP ? Le DSRP 2 a été fait sur la base de J'évaluation du DSRP 1, donc nous avons bien fait l'évaluation, on ne peut pas faire un DSRP 2 sans faire l'évaluation de ce qui existe.
Sur les projets que nous avons choisis, je suis désolé mais c'est un problème de vision de politique économique. Si vous avez vu un économiste qui peut envisager le développement d'un pays et qui peut l'amener vers l'émergence sans asseoir les bases de cette croissance, en mettant en place les investissements structurants, vous pouvez venir me le dire, je suis prêt à le recevoir. Alors nous sommes en train de mettre en place les investissements structurants, l'autoroute Dakar Thiès, vous vous rappelez? Moi, je me rappelle bien en tant que Directeur du Budget en son temps.
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Monsieur le Président,
Monsieur le Premier Ministre,
Mesdames, Messieurs, les Ministres,
Chers Collègues,
Monsieur le Premier Ministre, j'ai remarqué que 2 exigences ont été remplies dans votre déclaration. Une exigence de clarté et une exigence d'assumation de la responsabilité politique de l'exécutif.
Monsieur le Premier Ministre, vous avez parlé de rupture. La rupture se mesure à l'aune de l'ambition des politiques mises en œuvre et à l'une des résultats. Donc pour une rupture, nous allons partager avec vous un certain nombre de préoccupations. Je pense que la première rupture c'est le rôle de l'État dans le processus de développement. Ne faut-il pas aujourd'hui adapter le rôle de l'État à sa capacité d'action.
Vous n'êtes pas sans savoir que le développement fait une coproduction de tous les acteurs. Ainsi, vous permettrez aux autres acteurs comme les Collectivités locales de jouer leur rôle pleinement ne serait-ce que dans la fourniture d'équipements collectifs et de services sociaux. Mais ça, les Collectivités locales ne pourront le faire que si vous adaptez Le rôle de L'Etat, généralisez la décentralisation des ressources internes du BCI. Les Collectivités devraient prendre en charge les services sociaux. L'Etat, dans ses ruptures se doit d'appuyer les Collectivités locales pour qu'elles disposent d'une plateforme minimale de ressources humaines. Aujourd'hui, Monsieur le Premier Ministre, dans certains pays on parle de Gouvernement local. Je pense qu'il faudrait que le Sénégal tende vers ça en dotant les Collectivités locales, d'une fonction publique locale. Pour la rupture au niveau du DRSP : c'est vrai que le Sénégal a élaboré un document de qualité qui est Je DRSP. Mais je pense qu'aujourd'hui, il faut aller plus loin. Il faut aller vers la régionalisation du DRSP. Il faut que chaque région dispose d'un DRSP régional. Chaque région a son profil de pauvreté. Chaque région dispose des déterminants de la pauvreté. Donc, même si l'approche elle est systémique, même si l'approche est euristique, je pense qu'il faut une thérapie au cas par cas. Chaque région, pour nous permettre de rendre visible la lutte contre la pauvreté, devrait disposer d'un document de stratégie de réduction de la pauvreté régional
Je vous remercie.
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
El hadji Malick DIOP, exigence de clarté, c'est ce que nous allons essayer de faire. Rupture, rôle de l'Etat dans le processus de développement, les collectivités locales doivent jouer leur rôle, nous sommes entièrement d'accord parce si vous regardez le document de stratégie de réduction de la pauvreté, comment cela a été conçu ? Cela a été conçu à l'issue d'un processus participatif où toutes les collectivités locales ont eu à participer à la rédaction de cette stratégie et il y a ce que nous avons eu à appeler, je me rappelle bien, les plans d'opérations régionaux et ce sont ces plans d'opérations régionaux qui ont permis après de faire le plan national. Donc toutes les collectivités locales ont participé et quand il s'agira de mettre en pratique des politiques aussi importantes, le gouvernement et je l'ai expliqué tout à l'heure fera tout pour qu'il y ait un processus participatif à tous les niveaux.
Maintenant la Fonction publique locale, c'est une vieille doléance, je pense que les réflexions sont là.
La régionalisation du DSRP, ce que j'ai appelé tout à l'heure les plans opérationnels régionaux sont déjà décentralisés à travers les plans d'opérations régionaux.
Décentralisation des ressources du BCI, nous l'avons commencé, vous le savez et dans ma déclaration de politique générale, si vous lisez cette partie, j'ai bien expliqué que la politique de décentralisation des BCI ne doit pas être une contrainte, ni à la qualité, ni à la célérité dans l'exécution des dépenses publiques parce que si aujourd'hui nous devons également décentraliser pour avoir certains problèmes, il va de soi qu'il faudrait que nous puissions dans le cadre d'un partenariat revoir certaines choses. Bien sûr, la première phase de la décentralisation du BCI a connu des difficultés, nous avons travaillé avec le Président Aly LO sur cette question, nous avons fait plusieurs réunions et nous avons pu lever toutes les contraintes qui pesaient, mais après avoir levé ces contraintes, nous nous sommes rendus compte que nous avions déjà grillé des engagements que nous avions avec nos partenaires au développement et c'est cela qui est malheureux parce que les engagements qui sont contenus dans des programmes que nous avons avec les partenaires, si nous décentralisons le BCI et que nous grillons ces engagements, il y a un problème parce que c'est toute la politique de l'État vis-à-vis du partenaire qui risque d'être hypothéqué et nous avons essayé et c'est pourquoi je dis dans la déclaration si vous relisez, qu'il faudrait que la concertation entre le ministère de l'Éducation et les collectivités locales puissent être renforcées. Je J'ai dit, j'ai essayé de Je dire comme cela mais c'est surtout pour que nous puissions avoir ce dialogue, pour que vous soyez sensibilisés sur le fait que si nous mettons en place des ressources, c'est pour avoir un timing d'exécution.
Si c'est dans l'année que nous devons construire 2000 salles de classes, vous devez tout faire pour que ces 2000 salles de classes soient construites, si vous ne le faîtes pas nous allons avoir des problèmes sur la poursuite de notre programme.
Monsieur le Président de l'Assemblée nationale,
Monsieur le Premier Ministre,
Monsieur le Président du Conseil de la République pour les Affaires Économiques et Sociales, Chers collègues,
Monsieur le Premier Ministre j'ai voulu évoquer avec vous la situation précaire des corps émergents et c'est heureux que vous ayez pris la décision de titulariser les enseignants du diplôme professionnel.
Mais j'ai à l'esprit Monsieur le Premier Ministre, les autres vacataires de l'université. Monsieur le Premier Ministre, en réglant le problème des volontaires de l'éducation et des maîtres contractuels, j'ai un autre problème à l'esprit c'est celui des instituteurs adjoints.
On a versé les inspecteurs adjoints dans le corps des inspecteurs. Monsieur le Premier Ministre qu'est-ce qui bloquerait le versement de ces instituteurs adjoints dans le corps des instituteurs.
Monsieur le Premier Ministre vous avez affirmé que l'État a respecté tous les engagements pris, Monsieur le Premier Ministre est-ce que vous pouvez rassurer les enseignants par rapport à I'IRD, je veux dire des indemnités de recherche documentaire.
Monsieur Je Premier Ministre, vous avez dénombré 62 nouveaux lycées, mais je voudrais attirer votre attention : si vous avez pris en compte le Lycée de Nioro, il faudra faire un retrait d'un, parce que le lycée de Nioro, n'est pas encore sorti de terre.
Monsieur le Premier Ministre vous avez parlé aussi du taux de redoublement qui devrait passer à 5%, je voudrais Monsieur le Premier Ministre en tant qu'enseignant vous dire que le taux de redoublement ne se décrète pas, j'ai toujours eu des problèmes avec mon directeur d'école parce qu'il a toujours voulu si j'ai 60 élèves, qu'à la fin de l'année scolaire 6 élèves seulement redoublent. Or, Monsieur le Premier Ministre en tant qu'enseignant je ne peux pas comprendre que si je dois faire redoubler 20 élèves, ou bien 7 élèves que le Ministère de l'Éducation puisse me demander de faire redoubler 6 élèves, je crois que cela veut dire tout simplement qu'il y a un problème par rapport au taux de redoublement qui se décrète au niveau de vos cabinets.
Monsieur le Premier Ministre les Maîtres contractuels sont les seuls enseignants qui ... (Intervention inachevée)
Monsieur le Premier Ministre, vous venez de nous présenter avec autorité, intelligence, compétence et lucidité, la vision d'un Sénégal nouveau telle que décrite par le Président de la République. Vision d'un Sénégal qui gagne, d'un Sénégal qui n'est lui-même que dans la grandeur. Votre discours est un discours qui ravive l'espoir, stimule le courage, légitime la patience, encourage la persévérance dans le travail et la constance dans J'effort, c'est un discours fort, solide, clair, chiffré, cohérent, méthodiquement conçu, un discours qui sans nulle doute fera date, je vous présente mes félicitations les plus chaleureuses ainsi qu'à votre équipe.
Il ne fait pas de doute que s'il est traduit en actes concrets, le Sénégal entrera à coup sûr dans le cercle des pays émergents, l'aube radieuse d'un avenir de lumière pointera enfin à l'horizon. Le Gouvernement que vous dirigez se sera définitivement réconcilié avec le Peuple sénégalais. Pour y parvenir, vous avez dit qu'il vous faudra impérativement opérer des ruptures. Oui, vous avez raison. Et je vous en félicite. Mais je voudrais que vous alliez loin, beaucoup plus loin. Je vous propose en conséquence, car je crains fort que les institutions qui régulent les flux d'aide ne vous laissent libre d'agir, trois ruptures fondamentales :
1.Rupture dans les partenariats préexistants ;
2.Rupture dans les stratégies géostratégiques, géopolitiques ;
3. Rupture dans les démarches tactiques en accélérant le pas vers l'avènement dans les plusdélais d'un Gouvernement continental de l'Union Africaine.
Si j'ai dit que ces ruptures étaient incontournables, c'est parce que si comme on le dit partout, notre monde bouge et bouge même beaucoup, force est de constater qu'il ne change absolument pas. Il ne change pas au plan notamment des idées, des concepts, des symboles, des valeurs et des références et surtout de la vision que les peuples riches ont de l'Afrique, de l'Homme Noir et Arabe, de la culture noire et arabe des intérêts des peuples noirs et arabes qui composent notre continent. Conséquences : aujourd'hui, nous sommes le seul continent dont les pays au Sud du Sahara accusent un taux d'espérance de vie de 50 ans inférieur à celui des années 70.Les plans d'ajustement structurel concoctés par les institutions internationales ont échoué de l'avis de tous. Pour se racheter, on engage les pays dans la lutte contre la pauvreté, mais là aussi, il s'agit d'un leurre, car il est évident qu'on ne peut pas engager la lutte contre la pauvreté, si on ne la fait pas précéder de la lutte contre le processus d'appauvrissement qui en est la sève nourricière. Or ce processus d'appauvrissement, il a pour nom, détérioration des termes de l'échange, entre 1980/1988, c'est 80 milliards de dollars que l'Afrique a perdu dans ce domaine:
oRecul de l'aide au développement;
oFaiblede l'Afrique à la montée en puissance des investissements directs, notée au cours de ces dernières années ;
ode la puissance publique qui destructure notre tissu social.
Face à cette situation, on essaie nous tromper encore une nouvelle fois, nous les masses et les élites. Et pour chloroformer notre volonté de résistance et notre capacité de libération en distillant des discours de camouflage, des discours trompeurs à visée anesthésiante selon lesquels nous vivons une période marquée par la fin des idéologies. Et notre intelligentsia a malheureusement, répète hélas, sans se donner le temps ni les moyens de la réflexion. Non, c'est faux, c'est très faux.
Nous sommes à la vérité, au cœur de l'idéologie ultra-néolibérale. Une idéologie différente de celle que le Président WADE, Adams SMITH, Keynes et d'autres ont préconisé.
Je pense, et c'est par là que je Vais conclure, qu'il faut, Monsieur le Premier Ministre, que votre Gouvernement brise ce cercle infernal qui pose à la vérité, le paradigme d'un nouvel esclavage du XXIème siècle, celui dans lequel on veut confiner les pays en développement. Le paradigme aussi d'une nouvelle colonisation rampante, si nous ne nous ouvrons pas vers de nouveaux partenariats.
Je terminerai tout à l'heure
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
Professeur lba Der THIAM, je vous remercie de vos bonnes paroles et du soutien que vous n'avez toujours cessé de nous apporter. Soyez assuré que nous continuerons à travailler avec toute la représentation nationale, avec tout le peuple.. Sénégalais sans exclusive. C'est notre mandat et nous continuerons. Je partage bon nombre de vos points de vue sur ces questions. Les termes de l'échange, les investissements directs, je partage beaucoup de choses. Nous allons continuer à discuter et je pourrai recueillir vos suggestions sur ces différentes questions.
LA SECONDE QUESTION
Monsieur le Premier Ministre, la cause est entendue.
Vous avez révélé que vous n'étiez pas seulement l'architecte d'un plan audacieux et pertinent mais aussi un brillant orateur et un débatteur hors pair.
Je voudrais vous dire ce que je n'ai pas pu dire quand j'ai pris la parole: je vous encourage à poursuivre le partenariat, à l'orienter dans le sens Sud-Sud en vous ouvrant à l'Amérique latine, au Brésil, au Venezuela, à Cuba ; en vous ouvrant vers la chine, l'Inde, le Japon, en vous ouvrant vers les pays du Golf et en règle générale vers tout pays qui respecte notre indépendance et qui refuse de nous enfermer ad vitam aeternam dans une dépendance totale tout en préservant les relations qui existent entre nos anciens partenaires . Cela dit, je voudrais également vous féliciter d'avoir décidé de transformer le FPE en banque. Un journaliste me pose souvent la question de savoir «à quoi servent les commissions d'enquête parlementaire » ? Je voudrais dire aujourd'hui, devant cette tribune que dans la commission d'enquête parlementaire que nous avions organisée, que nous avions tenue ici, nous avions préconisé que le FPE soit transformé en banque, voilà donc que le gouvernement nous rejoint dans notre proposition.
Deuxièmement, je vous félicite pour la situation des volontaires et des contractuels, pour la protection sociale des groupes vulnérables, je vous félicite pour les mesures que vous prenez en faveur des femmes, et le renforcement du capital humain pour prendre en charge les catégories défavorisées.
Je voudrais maintenant dire à quel point je partage l'idée du pacte de stabilité économique et social; cela me paraît être un outil fondamental, on doit le construire sur la base d'une stratégie de prévention des conflits et non plus d'extension des conflits, je pense que si nous arrivons à faire en sorte que désormais, sur les questions telles que les indemnités de déplacement, les indemnités de correction d'examen, la motivation du personnel médical, des questions telles que la parution à temps des actes d'avancement, si on ajoute une politique d'écoute et de veille qui permet d'anticiper les crises au lieu de les gérer, de chercher à les résoudre, là nous pourrons mettre sur pied un partenariat de confiance fondé sur le respect scrupuleux des engagements souscrits sur la base d'un langage de vérité. Vous avez dit que vous en ferez votre credo, n'est-ce pas et surtout un sens élevé de la justice, de l'équité et du dialogue.
Je pense aussi qu'il faudra nécessairement que cela débouche maintenant sur un contrat de co - responsabilité et de solidarité partagée. Si nous élaborons un document de cette nature et si nous travaillons sur la base de ce paradigme-là, désormais il n'y aura plus ces grèves sauvages que l'on voit à tord et à travers, il n'y aura plus aussi ces revendications sauvages que l'on voit à tord et à travers.
J'ai entendu tout à l'heure un de mes collègues demander que les instituteurs adjoints soient intégrés dans le corps des instituteurs ; c'est inacceptable, ce n'est pas possible dans le corps de l'enseignement, cela ne se fait pas, il ne faut pas tomber dans la démagogie. Nous sommes dans un corps qui en matière d'enseignement est hiérarchisé et même l'indemnité de documentation que l'on demande n'est pas fondée.
Je le dis ici tout haut.
La recherche : elle est la propriété de l'enseignement supérieur, elle n'est pas la propriété de l'enseignement secondaire ni de l'enseignement élémentaire, cela a été une erreur d'avoir accepté de donner une indemnité de documentation à des enseignants de l'élémentaire et du secondaire, cela n'est pas conforme à l'éthique de la fonction enseignante telle qu'elle a été pratiquée dans tous les pays du monde. Il n'y a qu'au Sénégal que l'on voit cela, nulle part ailleurs il n'y a pas de précédent dans ce domaine dans le monde. Je voudrais donc vous apporter mon concours et vous dire qu'en prévenant les conflits, en veillant à ce que, avant que les problèmes se posent on puisse les résoudre, nous serons en mesure de créer un climat apaisé, condition qui permettra au Sénégal d'avoir une stabilité assurée, une croissance forte et soutenue et la possibilité de naviguer toutes voiles dehors vers les rives des pays émergeants.
Je vous remercie et vous souhaite bonne chance.
LA SECONDE REPONSE DU PREMIER MINISTRE
Le Professeur lba Der THIAM, je vous remercie de vos encouragements. Vous n'avez jamais cessé de nous soutenir. Je voudrais solennellement ici vous remercier pour ce soutien constant. Sur le pacte de stabilité, nous y avons pensé pour avoir été depuis plus de 15 ans, presque 20 ans un acteur des négociations entre les syndicats et le gouvernement. Nous avons voulu à travers ce pacte nouer un partenariat, sincère et honnête.
Le partage des fruits de la croissance oui, mais également la participation à la création de ces richesses, c'est pourquoi nous avons voulu nouer ce pacte. Et comme je vous l'ai expliqué, dans les prochains jours nous allons commencer les négociations. Nous allons inviter tout le monde, la représentation nationale, les syndicats, la société civile, tous les sénégalais autour de ce pacte. Je vous remercie encore de votre soutien.
Je voudrais d'abord féliciter le Gouvernement pour la mesure qui vient d'être annoncée en faveur des volontaires et autres vacataires de l'éducation nationale. Je pense que c'est une mesure d'apaisement, c'est une mesure de justice aussi. Je souhaiterais que le Gouvernement continue dans cette direction parce qu'on a besoin de l'éducation nationale. 40%du budget sont consacrés à ce secteur, il faut qu'il soit apaisé pour que le budget puisse faire son plein effet dans ce domaine.
Je voudrais aussi vous féliciter, Monsieur le Premier Ministre, pour ce qui est annoncé concernant les ICS. Vous savez, nous avons eu à l'époque beaucoup de mal avec les ICS et nous nous réjouissons de savoir que la recapitalisation va se faire et que les ICS vont redémarrer parce que c'est une entreprise extrêmement importante pour notre pays et qui a apporté des choses, même s'il y a des améliorations à apporter.
Je voudrais aussi me féliciter de ce qui est prévu pour le textile. Le textile a apporté beaucoup de satisfaction à notre pays, il faut relancer ce secteur. Le savoir-faire sénégalais est avéré dans ce domaine et il faut le faire.
Malheureusement, Monsieur le Premier Ministre, l'énergie constitue un handicap pour le développement de l'industrie sénégalaise. Depuis des années, nous n'avons pas réussi à maîtriser ce secteur qui est capital et il n'y aura pas de Sénégal émergent si le secteur de l'énergie n'est pas maîtrisé, n'est pas stabilisé pour permettre à notre industrie de fonctionner correctement.
Monsieur le Premier Ministre, je voudrais aussi vous demander de faire en sorte que la Fonction Publique municipale puisse être mise en place. Nous parlons de décentralisation, de régionalisation, c'est important, cela va sécuriser ce personnel, cela va le motiver et le Sénégal est constitué de 320 communautés rurales, de dizaines de communes qui ont besoin elles aussi de se sentir pleinement motivées et mobilisées dans le développement de notre pays (vifs applaudissements).
Je voudrais m'inquiéter un peu des privatisations qui sont annoncées. Nous le savons, pendant le mandat précédent, avec la SENELEC, nous avons vécu privatisation, reprise en main par l’Etat, il faut éviter les privatisations hâtives, surtout dans les secteurs stratégiques de l'économie, çà c'est une recommandation que je tiens à faire personnellement.
Je voudrais dire quelques mots sur la Casamance : Il faut construire les routes, on ne peut pas dépendre, depuis des années, l'enclavement de cette région, on n'arrive pas à trouver de solutions or c'est une région qui a un potentiel agricole, un potentiel forestier, c'est une région dans laquelle de::; richesses sont en train de se gaspiller, de dépérir alors que Cela pourrait apporter, cela doit apporter une contribution au développement de notre région. Donc c'est un plaidoyer pour une région qui est commune à tous les Sénégalais. La Casamance n'est pas une région pour les casamançais c'est une région pour un Sénégal émergent et c'est pour cela qu'il. faut faire quelque chose pour la désenclaver de façon définitive et irréversible et en particulier refaire les routes. Au moins les routes ne dépendent que de nous. Il faut le faire rapidement et s'assurer que ces routes-là seront carrossables en permanence. Monsieur le Premier Ministre, il y a trois piliers à mon sens importants pour l'économie populaire, pour le développement populaire au Sénégal : l’agriculture, le Gouvernement a fait beaucoup de chose concernant l'agriculture. Je voudrais cependant insister sur la nécessité d'accorder plus d'importance au sort du petit exploitant agricole. Le petit exploitant agricole qui est majoritaire a le sentiment d'être un peu négligé dans l'attribution des intrants, dans l'attribution des facilités et qu'il n'est pas judicieusement pris en compte dans la politique agricole. Je pense que c'est important de le faire. Je voudrais aussi parler rapidement du commerce. Le commerce est un élément important dans l'économie populaire Sénégalaise et les Sénégalais sont de bons commerçants. Il faut contrôler davantage le commerce parce que l'inflation, le contrôle sont importants dans ce secteur. En plus il faudrait maintenant quand même promouvoir de façon vigoureuse l'exportation. Je pense que nous en avons beaucoup parlé, mais il y a trop peu de choses qui ont été faites et cela me paraît capital.
Et le troisième pilier de cette économie populaire, c'est l'artisanat. Vous connaissez bien Monsieur le Premier Ministre, mon amour fou pour l'artisanat. Ce n'est pas un amour irrationnel, c'est un amour de quelqu'un qui a des préoccupations importantes en matière de développement du Sénégal. Des centaines de milliers de Sénégalais sont des artisans. Ils ont un savoir faire avéré. Il y a un potentiel d'emplois, un potentiel de revenus, un potentiel de possibilités dans ce secteur, un potentiel d'exportation absolument extraordinaires. Malheureusement les financements qui ont été accordés au secteur de l'artisanat sont dérisoires au regard des besoins. je voudrais demander que l'artisanat fasse partie des priorités nationales et que des moyens extrêmement importants lui soient consacrés de façon que, du point de vue de l'amélioration de la qualité, du point de vue des exportations, vraiment, ce secteur apporte à notre économie tout ce qu'il doit lui apporter. Évidement le temps ne nous permet pas dire tout ce que nous voulons de dire, mais permettez-moi de parler d'un certain nombre de secteurs dans lesquels aussi le savoir-faire sénégalais est un savoir-faire avéré, dans lequel nos avantages comparatifs sont connus et certaines des industries émergentes, on les appelle des industries même s'il s'agit du sport, de la culture, du tourisme. Ce sont des activités qui mobilisent les populations et qui demain vont permettre au Sénégal aussi d'avancer dans la voie du développement économique et social. Voilà les quelques observations que je voulais faire. Je vous remercie et vous souhaite bonne chance, Monsieur le Premier Ministre, Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement.
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
Moussa Sy, sur le sport. Je suis d'accord avec vous sur tout ce que vous avez dit et ce qui est important, c'est ce que vous avez dit dans le deuxième point de votre intervention : « le gouvernement doit définir une bonne politique sportive mais également donner lettre de mission pour que des structures l'exécutent. Mais vous m'avez dit que le gouvernement ne doit pas s'immiscer dans l'exécution, si je ne dois pas participer à la formation des structures dirigeantes, je suis d'accord, mais si je donne à quelqu'un mandat pour qu'il exécute la politique que j'ai définie, s'il ne fait pas ce que moi j'ai arrêté comme mesure, je suis obligé de réagir.
Je suis entièrement d'accord avec vous sur les structures, comment elles vont fonctionner etc. Je suis d'accord avec vous parce que le gouvernement ne doit pas aller jusqu'à ce niveau. Il faut comprendre également que notre pays n'est pas comme l'Europe où les structures se financent elles-mêmes, ici l'essentiel des ressources est public.
Donc qui dit ressources publiques dit contrôle et le meilleur moyen de contrôle, c'est qu'au moins vous me permettiez d'avoir quelqu'un dans la structure, vous l'appelez comme vous voulez pour essayer de voir, je ne suis pas fermé à ces choses-là.
Moi je suis d'avis que nous devons définir les politiques. Si nous définissons les politiques, nous chargeons des structures pour les exécuter mais aussi si les structures les exécutent de manière non conforme à ce que j'avais arrêté, là on arrête immédiatement. Donc si nous sommes d'accord sur cela, moi je n'ai pas de problème et je sais que le Chef de l'État, si je lui fais la proposition, il sera d'accord. Il n'y a pas de problème. La seule chose, on ne peut pas confier une chose à quelqu'un, ce quelqu'un fait ce qu'il veut et ensuite on me demande de ne pas réagir. Je réagis immédiatement parce que ce sont des ressources publiques (vifs applaudissements). Mais nous sommes d'accord pour ne pas nous immiscer.
Promotion de la petite catégorie. Vous avez parfaitement raison, j'en veux pour preuve seulement le basket. Avant il y avait une formation extraordinaire de la petite catégorie, moi je suis entièrement d'accord sur cette question.
L'arène nationale, vous me demandez de vous donner un délai ... (Wolof)... je vous ai dit que le projet est finalisé, vous pouvez le vérifier, il est dans notre programme, je n'ai pas encore passé les marchés et autres et vous me demandez de vous donner un délai, je ne peux pas parce que si je vous le donne, demain vous allez me dire... (Wolof)... La seule chose que je peux dire vous c'est que cela va démarrer en 2008.
En 2008 si vous ne le voyez pas, vous pouvez me demander pourquoi cela n'a pas démarrer. Je crois que si on démarre un projet c'est pour le finir, on ne démarre pas un projet pour l'arrêter.
L'éducation sur les bourses, vous l'avez toujours dit. Vous me donnerez votre réflexion sur cette question parce que je sais que vous avez une idée là-dessus. Vous me l'avez toujours dit depuis des années que vous n'étiez pas d'accord sur cette politique mais la politique du Chef de l'État c'est de dire : «je fais un pari sur l'homme » Ce que je fais dans l'éducation, ce ne sont pas des dépenses sociales mais ce sont des dépenses d'investissement. Il investit sur l'homme donc on ne peut pas dire que c'est une chose que l'on ne peut pas comprendre mais je prendrai volontiers votre réflexion sur ces bourses-là et je vais l'étudier.
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Monsieur le Premier Ministre, je vous remercie, nous avons écouté avec beaucoup d'indulgence vos promesses sur la santé. La santé il faut le savoir fait partie des deux mamelles du développement c'est François Kein qui Je disait, l'éducation d'une part, la santé de l'autre, quand on sait que l'éducation bénéficie déjà ici, de 40%, on se rend compte que la santé avec ses 11 %, sur effort volontaire du Gouvernement alors que l'organisation mondiale de la santé préconisait 9 %, on se rend compte qu'effectivement le Gouvernement a fait des efforts. Mais c'est nettement insuffisant, compte tenu de ce tout ce que nous avons fait, c'est la tuberculose qui revient, c'est le choléra qui est toujours là et qui n'a toujours pas été traité par la vaccination d'abord et ensuite le traitement infectieux, c'est ensuite la tuberculose, c'est le sésame qui est revenu qu'on a ajouté aux préoccupations de la santé, il faut savoir que la plupart des centres de santé sont bloqués, ou fermés, l'hôpital Aristide le DANTEC sa maternité est fermée depuis belle lurette, les femmes doivent aller à la polyclinique qui est un centre d'attente en attendant que le centre ABASSE NDAO puisse rouvrir. Bref rien ne va, on sciit qu'on nous avait promis pour les hôpitaux de Fatick et de Ziguinchor qui sont en construction depuis quelques années, rien n'est fait. Alors moi je voudrais savoir Monsieur le Ministre, si après cette déclaration qui est brillante et qui a des allures de promesse pour nous, je voudrais savoir. Ce que vous comptez faire effectivement et en priorité pour la santé surtout en matière de centres de santé qui sont bloqués, qui sont fermés je parle des maternités. Nous avons fait une visite au niveau du centre de santé à Fann, nous avons été surpris par les travaux que nous avons vu là bas, par les efforts que font les gens pour essayer ... (Intervention inachevée).
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Monsieur le Premier Ministre, je vous remercie, nous avons écouté avec beaucoup d'indulgence vos promesses sur la santé. La santé il faut le savoir fait partie des deux mamelles du développement c'est François Kein qui Je disait, l'éducation d'une part, la santé de l'autre, quand on sait que l'éducation bénéficie déjà ici, de 40%, on se rend compte que la santé avec ses 11 %, sur effort volontaire du Gouvernement alors que l'organisation mondiale de la santé préconisait 9 %, on se rend compte qu'effectivement le Gouvernement a fait des efforts. Mais c'est nettement insuffisant, compte tenu de ce tout ce que nous avons fait, c'est la tuberculose qui revient, c'est le choléra qui est toujours là et qui n'a toujours pas été traité par la vaccination d'abord et ensuite le traitement infectieux, c'est ensuite la tuberculose, c'est le sésame qui est revenu qu'on a ajouté aux préoccupations de la santé, il faut savoir que la plupart des centres de santé sont bloqués, ou fermés, l'hôpital Aristide le DANTEC sa maternité est fermée depuis belle lurette, les femmes doivent aller à la polyclinique qui est un centre d'attente en attendant que le centre ABASSE NDAO puisse rouvrir. Bref rien ne va, on sciit qu'on nous avait promis pour les hôpitaux de Fatick et de Ziguinchor qui sont en construction depuis quelques années, rien n'est fait. Alors moi je voudrais savoir Monsieur le Ministre, si après cette déclaration qui est brillante et qui a des allures de promesse pour nous, je voudrais savoir. Ce que vous comptez faire effectivement et en priorité pour la santé surtout en matière de centres de santé qui sont bloqués, qui sont fermés je parle des maternités. Nous avons fait une visite au niveau du centre de santé à Fann, nous avons été surpris par les travaux que nous avons vu là bas, par les efforts que font les gens pour essayer ... (Intervention inachevée).
Je vous remercie,
Monsieur le Président.
Monsieur le Premier Ministre,
Mesdames, Messieurs les membres du Gouvernement,
Chers Collègues,
Je crois savoir que de nombreux Sénégalais éprouvent quelques craintes par rapport disons à l'engagement de votre Gouvernement dans la réalisation de grands projets et disons dans l'atteinte d'objectifs élevés de taux de croissance. Certains me l'ont exprimé, ils disent comme on dit en Wolof (intervention en Wolof).
Nous avons compris je crois votre message et l'accent que vous avez mis sur votre volonté d'ouverture, de dialogue, de concertation avec l'ensemble des partenaires sociaux. Je crois que vous avez mis l'accent sur cet aspect des choses et nous ne pouvons que nous en réjouir vous encourager, je crois que c'est une voie porteuse d'espoir, cette voie du dialogue et de la concertation. Mais certainement dans ce dialogue et cette concertation, vous serez amenés à renforcer davantage l'équilibre que les Sénégalais souhaitent entre les grandes infrastructures, les politiques visant les taux de croissance élevés et la prise en charge des besoins quotidiens courants et élémentaires des populations. J'ai lu certains analystes sénégalais disant que les taux de croissance élevés, les grands projets, c'est bien, mais partout où ça a été fait, ça a produit des drames sociaux, c'est vrai dans beaucoup de pays.
Mais le Sénégal peut réussir là où d'autres ont échoué.
Si la volonté politique est là et si les politiques sont là pour ne pas se déconnecter par rapport à cette demande sociale.
Je suis heureux de constater que le Gouvernement, votre discours d'ailleurs j'ai envie de ne retenir que ces deux points là de votre discours, c'est que vous avez décidé de réparer tous les forages en panne et vous avez également décidé de recruter tous les volontaires et tous les vacataires, donc des centaines de milliers de jeunes qui sont dans un statut précaire. Je crois que cela montre, cela illustre de façon parfaite la volonté du Gouvernement de prendre en charge cette démarche sociale dont j'ai parlé tout à l'heure. Je voudrais parler de la hausse des prix qui est une préoccupation fondamentale, et pour tous les Sénégalais, je n'ai pas besoin de m'étendre là-dessus. Et je voudrais dire à ce propos que la démarche de concertation que vous avez annoncée est certainement une démarche à saluer. Les magasins de références que vous avez annoncés également permettront peut-être de contrôler davantage les prix. Malheureusement il y a quelques années le contrôle économique a été supprimé au Sénégal au nom de la libéralisation. Mais le contrôle aujourd'hui est nécessaire puisque souvent nous constatons que les baisses décidées dans bureaux ne sont effectives dans les marchés. Il y a ce besoin de contrôle et il y a par conséquent cette question qui je crois, interpelle le Gouvernement. A défaut de ramener le corps des contrôleurs économiques, ce qui certainement ne eut pas s'improviser.
Comment faire pour que le contrôle soit effectif et comment impliquer les jeunes, les associations de femmes, sur le terrain pour que ce contrôle soit effectif et pour que les décisions prises soit respectées par !es commerçants ? Je voudrais terminer sur la question de l'autosuffisance alimentaire, vous avez également mis l'accent sur cette question importante
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
MAMADOU BAMBA NDIAYE, ouverture du dialogue, concertations, c'est tout ce que nous allons faire. Vous avez raison et je l'ai annoncé également dans la déclaration de politique. Nous ferons de la concertation notre credo. Nous allons tout faire pour nous concerter dans tous les secteurs et dans toutes les politiques que nous allons prendre en charge.
Il y a concertation mais également prise de décisions, on se concertera et à un moment donné il s'agira de prendre des décisions et le gouvernement prendra une décision de concertation parce que, également, dans toute négociation il y a des limites qu'il faut se ménager.
Sur les infrastructures, je suis complètement d'accord avec vous, la titularisation des corps émergents. Nous avons opté pour la titularisation parce que c'est un dossier que je vis depuis 97 avec les corps émergents. Je sais ce que les corps émergents ont apporté à notre système éducatif, on ne peut plus continuer à fermer les yeux et c'est pour surtout lancer un appel au monde enseignant que le Gouvernement fera tout ce qui est en son possible pour régler les problèmes qui se posent dans l'éducation.
Et je leur ai toujours dit que la seule contrainte qu'il y aura c'est la contrainte de ne pas pouvoir faire parce que nous sommes contraints par le budget, mais également je solliciterai la compréhension des partenaires sur ces questions.
Tout ce qui sera possible dans le budget sera fait mais ce qui est impossible, je dirais franchement à tous les sénégalais que ce n'est pas possible parce que je ne vais pas engager ma personne sur des choses qui ne sont pas possibles ni engager le Gouvernement parce que je serai responsable devant le Chef de l'État, devant la Nation. (Vifs applaudissements). Je discuterai avec tout le monde et je travaillerai avec tout le monde et c'est pourquoi nous avons pris la décision historique de titulariser tous les corps émergents. Et Dieu sait que tous les ans, ils réclamaient 200 postes supplémentaires, 300 postes supplémentaires, moi-même j'ai eu à négocier plusieurs fois avec les corps émergents. Je suis d'accord aujourd'hui et je l'ai proposé au Président de la République qui m'a donné son accord et qui m'a demandé de le faire, donc cela se fera dès janvier 2008.
L'autre problème qui a été évoqué par l'éducation, je continue dans la même lancée parce que je suis en train de parler de l'éducation, ce sont les engagements qui ont été pris. Nous sommes des fonctionnaires disciplinés, tant que le Chef de l'État n'a pas pris la décision, nous donnerons notre point de vue, c'est ce qui s'est passé. Nous avons donné notre point de vue en disant qu'il y avait des difficultés à l'éducation, le Chef de l'État, Président de tous les sénégalais, garant de la paix sociale nous a dit : « je comprends votre préoccupation mais je donnerai une subvention exceptionnelle de 7 milliards au monde enseignant au moins pour dépasser ce cap d'ici au 31 décembre». Je l'ai expliqué, le Gouvernement respectera les instructions du Chef de l'État, cet engagement sera respecté d'ici au 31 Décembre. (Applaudissements).
C'est un engagement au 31 Décembre. On est au mois de septembre, les gens me disent que nous n'allons pas ouvrir les salles de classes si on n'a pas l'engagement du Premier Ministre ». J'avais voulu ne faire aucun engagement. Je vous le dis honnêtement. Nous tous, nous sommes des Sénégalais. Le Sénégal nous appartient. L'e11gagoment est au 31 décembre.
Comment voulez-vous qu'un Gouvernement qui a toujours respecté sa parole, aujourd'hui dans ce secteur, que quelque chose qui a un deadline fixé en décembre, que l'on puisse me dire avant l'ouverture des classes: «je dépose un préavis de grève si vous ne vous engagez pas ». Il y a un problème et nous tous nous sommes des Sénégalais, il faut que nous nous disions la vérité. Moi, je serai un Gouvernement qui vous dira la vérité. (Applaudissements).
Si je peux le faire, je le dirai. Si je ne peux pas le faire, j'ai dit au Ministre de l'Éducation : « ne vous engagez que sur ce qui est possible, nous serons quittes avec tous les Sénégalais et avec notre conscience et tous les Ministres feront la même chose». Le Gouvernement, par la volonté du Chef de l'État a pris l'engagement d'octroyer 7 milliards, nous le ferons. Sept milliards. Vous savez ce que me réclame les paysans pour l'achat des engrains, honorable Député ? Moins que ça, mais le Gouvernement a pris un engagement et il respectera cet engagement. Donc je pense qu'aujourd'hui, il n'y a pas lieu d'hypothéquer l'avenir de nos enfants.
LA SECONDE QUESTION
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Monsieur le Premier Ministre,
Je vous remercie des réponses que vous avez données aux questions que j'avais posées tout à l'heure.
Vous avez démontré je crois toute l'importance que vous attachez à la concertation avec vos différents partenaires sociaux et dans mon esprit, il ne s'agissait pas pour le gouvernement de se dépouiller et de laisser aux autres décider à sa place mais bien entendu de tenir compte des avis des uns et des autres. En insistant sur la concertation, je ne pensais pas seulement disons aux grévistes et aux secteurs qui revendiquent. Il y en a peut-être bien d'autres qui ne font pas la grève, qui ne revendiquent pas mais qui ont quelque chose à dire et quelque chose à apporter. Et je voulais les voir intégrer dans cette question de concertation.
Je voulais tout à l'heure parler de la question de l'autosuffisance alimentaire, puisqu'on parle d'assises nationales, je crois que là il y a vraiment un thème parfait pour des assises nationales et ce serait vraiment nationale parce que là on ne pourrait indexer personne. On ne pourrait pas dire que c'est le Président qui est responsable ou le gouvernement, nous sommes tous responsables pour les sénégalais et nous avons tous à prendre nos responsabilités par rapport à nos habitudes de consommation, par rapport à l'économie de notre pays, où nous voulons aller, comment nous voulons régler les problèmes structurels qui sont là et qui plombent en quelque sorte les efforts que le gouvernement est en train de faire.
Donc, je dis cela simplement pour me réjouir de votre volonté d'initier cette réflexion, de l'appel que vous avez lancé sur la question de l'autosuffisance alimentaire pour espérer qu'un débat de fond pourra s'engager et que l'on pourra mettre de coté toutes les considérations plus ou moins politiciennes parce que là, il s'agit simplement de l'intérêt national.
Je voudrais pour terminer me réjouir du fait que le débat parlementaire, pour une fois a été très intéressant et très constructif et je crois que cela montre que notre démocratie, contrairement à ce que certains craignaient se renforce et se consolide. Une démocratie apaisée, une démocratie de débat mais aussi une démocratie de recherche, de consensus, de solutions communes sur des problèmes communs qui sont des problèmes de tout le pays. Mais pas une démocratie de polémique incessante autour de la question du pouvoir. Pourquoi il est là ? Pourquoi je ne suis pas à sa place ? Je voudrais revenir sur la question des délestages. Tout à l'heure je n'ai pas pu m'exprimer là dessus pour dire que je comprends bien qu'il faudra du temps pour produire suffisamment d'énergie. Mais cela veut dire que d'ici là, il y aura des délestages. Prenons acte et acceptons-le. Organisons et gérons les délestages et au moins que l'on puisse prévenir pour dire que tel secteur pourra être coupé tel jour pour permettre au gens de prendre à temps leurs dispositions.
Les élections: nous avons eu des élections et nous n'avons eu aucun conflit je crois, nous avons eu aucun incident sauf que nos amis se sont exprimés largement dans les colonnes des médias comme ils continuent de le faire mais nous n'avons pas eu de conflits. Je crois que nous avons intérêt à prendre acte tout simplement de cela et mettre l'accent sur ce qui compte, ce qui est essentiel. Je crois que ce qui est essentiel pour le Sénégal, c'est ce dont nous avons parlé ici et j'espère que non seulement l'opposition qui est dans cet hémicycle ... (fin du temps de parole).
LA SECONDE REPONSE DU PREMIER MINISTRE
Mamadou Bamba NDIAYE, la concertation, je l'ai expliqué, ce sera mon credo, le credo de notre Gouvernement, il n'y aura aucun problème.
La concertation avec tout le monde, pas simplement avec les syndicats parce que le pacte social n'est pas un pacte qui sera scellé uniquement avec les syndicats. Ce sera un pacte qui sera scellé avec tous les acteurs, y compris le patronat, la société civile. Tout le monde. Donc ce sera un pacte national.
L'organisation des délestages : dans le cadre de la concertation, nous avons toutes ces idées, et le Ministre de l'Énergie a déjà commencé à les mettre en pratique.
Monsieur le Premier Ministre,
Merci, Monsieur le Président.
Compte tenu du court temps qui nous est imparti, je vais faire l'économie des félicitations.
Monsieur le Premier Ministre,
Mesdames, Messieurs les membres du Gouvernement, vous avez toutes nos félicitations et nos encouragements pour la lourd e tâche qui vous est confiée.
Je vais aller très vite parce que je voulais brasser plusieurs questions entre autres la Sénélec et la Sar, les ICS, Diamniadio, les problèmes de trésorerie, I'Anoci, le port, la RTPT, comme je n'ai que 4 minutes, je vais aller très vite. Je commencerai par l'énergie, Senelec et Sar. Vous l'avez rappelé très rapidement, vous avez passé en revue très rapidement la question, Monsieur le Premier Ministre.
Je rappelle très rapidement : en 99 et 2006 on a enregistré une hausse de 250 °/o du prix du baril. Rien qu'en 2005 on a enregistré plus de 42 % d'augmentation du taux du prix du baril, plus de 30 % rien qu'entre Janvier et Juin 2007 de l'année en cours, plus de 140 milliards déboursés, transférés vers la Senelec et la Sar dans le courant de l'année 2006. Tout cela ne peut pas se faire, vous avez rappelé la sensibilité du taux de croissance sur la hausse du prix de l'énergie. Tout cela ne peut pas se faire sans qu'il y ait des tensions, y compris des tensions de trésorerie.
Monsieur le Premier Ministre, tension de trésorerie et caisses de l'État vides. Vous pouvez nous faire rapidement la situation parce que les sénégalais pensent que, certains véhiculent l'idée que les caisses de l'État seraient vides aujourd'hui, ce qui justifierait l'émission des bons du trésor, ce qui justifierait également l'emprunt obligataire.
Monsieur .le Premier Ministre, sur la SENELEC, je vais passer très vite. J'avais une question qui, aujourd'hui, par rapport à votre discours n'a plus de sens parce que je pensais que vouloir simplement dire que, par rapport au plan d'investissement qui est décliné, qui certainement ne prendra plein effet que dans quelques années, qu'est-ce qu'il fallait faire aujourd'hui? Vous avez bien répondu à mon sens, en mettant l'accent sur la concertation avec l'ensemble des acteurs comme vous venez de le dire dans votre discours. C'est çà en fait la question que je voulais poser, donc je pense que c'est la bonne voie.
Concernant la SAR. Je pense qu'on devrait être édifié sur la doctrine. Pendant des mois durant l'année 2006, on a dit l'Etat va prendre une bonne part du capital, l'Etat a commencé à le faire et a pris de bonnes parts du capital et s'engageait à en prendre beaucoup plus. Subitement on semble dire que l'Etat va se désengager, ne va garder que 10% du capital et laisser à d'autres partenaires le soin de prendre ces parts de capital. Alors quelle est la doctrine en la matière ?
Concernant maintenant les ICS, après le feuilleton Goddard, avec tout ce que cela a entraîné comme commentaires, le concordat difficile à mettre en œuvre, tous les problèmes dont on a parlé autour des ICS, on semble aller vers une solution, mais aller vers une solution, qu'on ne perde pas l'objectif. On a toujours dit que les ICS ne rapportent rien à l'État du Sénégal, est-ce que avec la solution vers laquelle nous allons et où on semble dire que tous les avantages antérieurement accordés aux ICS seront maintenus, avec une réduction de la part de l'État dans le capital. Est-ce qu'on est assuré que les intérêts, l'État gagnera plus avec les ICS nouvelle formule avec les Indiens que l'ancienne ICS ?
Sur Diamniadio, la seule préoccupation quelle que soit la décision qui est prise ou qui va être prise, est ce qu'on s'assure... (Intervention inachevée).
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
S'agissant des interpellations des députés, l'honorable député Mamadou SECK nous a interpellé sur les tensions de trésorerie.
J'en ai parlé, sur l'énergie nous avons décliné notre ambitieux programme, je l'ai expliqué : depuis quelques années nous avons des problèmes sur l'énergie et ce problème sur l'énergie s'il n'est pas résolu hypothéquerait sur le moyen et long terme notre développement. C'est un facteur de production important et nous avons à cœur de régler ce problème, c'est pourquoi, nous avons commencé à développer les centrales, même au charbon dans notre politique. Nous avons déjà mis en place des centrales et depuis 2000 nous avons fait des investissements de plus de 200 milliards dans le secteur, mais les choses étant ce qu'elles sont, il y a des difficultés, cet ambitieux programme, nous allons continuer à le développer et j'ai expliqué dans ma déclaration et dans les prochains jours, il s'agit d'un problème très important, je présiderais moi-même une concertation générale autour de ce facteur très important qu'est l'énergie. J'inviterai tous les partenaires qui seront autour de la table pour discuter de ce problème, je le dis parce que j'ai déjà reçu juste après ma nomination, le patronnant. La première chose qu'ils m'ont demandé c'est : qu'est-ce que vous comptez faire pour régler ce problème de l'énergie? Ils m'ont dit qu'ils avaient des idées, je suis le Premier Ministre de tous les Sénégalais, je ferai en sorte que tous les Sénégalais puissent se concerter autour de cette question, donc dans les prochains jours nous allons entamer les discussions.
Sur la SAR : la SAR comme vous le savez avait beaucoup de difficultés une entreprise qui avait une dette de plus de 100 milliards, presque 200 milliards, l'entreprise ne raffinait plus, il y avait des difficultés au plan international, nous avons du revoir la structure des prix de la SAR en permettant à cette structure de mettre dans la structure des prix une ligne pour permettre de prendre en charge ce différentiel qui posait problème. Aujourd'hui la SAR a commencé à raffiner à nouveau, grâce à nos partenaires qui nous ont permis d'avoir du pétrole à l'extérieur. Lorsque le Chef de l'Etat s'est rendu en IRAN, il a pu sur la base de son partenariat et de son amitié avec le Président, nous trouver du carburant, au Nigeria également et c'est sur la base de ces deux sources d'approvisionnement que nous sommes en train de gérer cette situation.
Sur les ICS vous nous avez interpellés.J'ai expliqué que sur les ICS, nous étions dans une situation très difficile pendant très longtemps et les travailleurs avaient beaucoup d'appréhensions. Sur la base des négociations que nous avons eu, nous sommes en train d'aller vers une recapitalisation des ICS et j'ai désigné mon Directeur de Cabinet comme Chef de la délégation qui doit conduire les négociations.
Nous sommes en train de travailler, je pense que dans les prochains jours ou dans quelques mois peut-être 1 ,2 mois nous allons trouver des solutions à ce problème des ICS mais en passant par la recapitalisation. Quelqu’un a parlé de ce que nous avons tiré des ICS depuis sa création, depuis sa création. Nous n'avons rien tiré des ICS, il faut le dire franchement mais ça c'était un engagement qu'ï était là et nous devions respecté cet engagement, nous allons essayer de corriger, ce que nous pouvons corriger, mais les engagements étant ce qu'ils sont, le Gouvernement était tenu de les respecter, au plan fiscal, les ICS ne nous avaient rien apporté:
Merci, Monsieur le Président.
Monsieur le Premier le Ministre,
Messieurs les Ministres,
Honorables Députés,
J'ai dit tout à l'heure à Monsieur le Ministre d'État Ousmane NGom, que l'essentiel de mes préoccupations étaient prises par votre discours de politique générale. Cependant je ne peux pas, ne pas essayer de contribuer modestement et me poser aussi quelques questions.
D'abord sur la privatisation de la SONATEL. Je pense que l'expérience récente prouve si besoin était que ce serait hasardeux sur ces secteurs stratégiques que l'État se désengage totalement. Je souhaiterai avoir des explications. L'idéal pour moi c'était que l'Etat ne puisse pas se désengager dans un secteur pareil. Quand les pétroliers nous ont pris en otage il y a moins d'un an tout le monde l'a vécu. Je pense que donc l'histoire récente doit nous éclairer. Il est de mon point de vue impératif que pour que l'Etat puisse continuer à marquer son emprunt et impulser qu'il entend faire dans ce secteur là, qu'il continue à être d'enlever l'actionnariat de la Sonatel.
Sur le riz, Monsieur le Premier Ministre, vous avez eu à dire que l'objectif c'était d'avoir une autosuffisance et d'atteindre 300 000 tonnes par rapport au riz qui est cultivé au niveau de la vallée. Moi je pense modestement que tant que l'eau sera un coût de facteur, il sera très difficile au riz local d'être compétitif. Dans les pays d'Asie, le riz n'a pas de coût et c'est peut être ce qui explique aujourd'hui le prix qu'on l'achète. Sur la fiscalité des entreprises, je pense qu'il y a lieu de s'arrêter et essayer d'évaluer ce qui a été fait, c'est la raison pour laquelle récemment, j'ai eu à dire que j'allais proposer à nos honorables députés, une loi rectificative pour revenir un peu sur la fiscalité qui a consisté à permettre aux entreprises sénégalaises de bénéficier de 33% de fiscalité à 25%.
Une fiscalité doit être judicieusement sélective, cela doit être aujourd'hui un levier économique. Qu'est ce qui vous importe aujourd'hui ? C'est de régler deux problèmes majeurs aujourd'hui : l'emploi des jeunes, surtout le premier emploi qui se négocie vers 40 ans, et ensuite aujourd'hui l'investissement.
Il se trouve aujourd'hui, j'ai eu à le citer tout à l'heure, la SONATEL, sinon prenons son cas. Voilà une entreprise à laquelle a permis aujourd'hui, de passer de 33 à 25% de fiscalité, mais qui utilise cette fiscalité à rémunérer des actionnaires, la qualité d'écoute pose problème. La SONATEL n'embauche pas, la SONATEL a recours aujourd'hui aux agences d'intérim c'est plus des contrats à durée déterminée qu'autre chose.
Ce même constat est fait au niveau du système bancaire. Il y a énormément aujourd'hui de banques qui préfèrent passer par des agences d'intérim, et pressent nos jeunes par des contrats à durée déterminée et chaque fois que de besoin, parce que ce sont des capitalistes, parce qu'ils bénéficient aujourd'hui de privilèges exorbitants, chaque fois qu'ils auraient à faire 100 francs de bénéfice ils n'ont à payer à l'Etat du Sénégal que 25% alors que l'essentiel de l'effort est là, c'est pas l'Etat du Sénégal. Je pense qu'il y'a une nécessité de revenir sur cette fiscalité. Qu'elle soit judicieusement sélective pour ceux qui travaillent à charge effectivement de leur consentir cela parce qu'ils embauchent, parce qu'ils renouvellent leurs outils de production.
Sur maintenant le monde rural, vous avez eu effectivement à peindre un tableau extraordinaire, nous allons soutenir cela. Mais j'invite, Monsieur le Premier Ministre, votre Gouvernement à réfléchir sur la réforme foncière en milieu rural c'est important, il faut donner de la valeur au terrain. Il faut que le paysan se sécurise et se sente sécurisé.
Sur l'urbanisme, je pense qu'aujourd'hui avec les regroupements qui sont en train d'être faits, c'est dommage j'allais venir avec Monsieur OUMAR SARR qui est en train de faire... (Intervention inachevée).
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE :
Mamour CISSE, privatisation de la SONATEL. Les privatisations, il faut faire attention. J'ai pris bonne note de ce que vous venez de dire. Le seul problème qu'il faut aussi avoir à l'esprit, c'est que l'État ne peut pas toujours demeurer, avoir des actifs de cette nature. Il faut laisser au secteur privé le soin de pouvoir détenir ces actifs, mais je suis entièrement d'accord avec vous qu'il y a certains secteurs stratégiques pour lesquels même si nous devons nous désengager, nous devons bien étudier les causes, les effets, etc. Si nous devons le faire également, cet audit sera fait et certainement porté à votre attention pour vous expliquer pourquoi nous l'avons fait. Ce qui est normal. Cela ne veut pas dire que nous n'allons pas le faire, mais si nous devons le faire, toutes les études seront faites et portées à votre attention pour une décision.
Pour une autosuffisance vous l'avez dit, je suis entièrement d'accord avec vous. Nous allons continuer donc dans cette lancée d'autant plus que nous avons des avantages comparatifs aujourd'hui avec les prix internationaux que nous avons, que notre économie peut être très compétitive dans ce secteur aujourd'hui, et nous allons tout faire pour accompagner les producteurs de riz.
La fiscalité des entreprises, je suis bien placé pour en parler parce que ce sont mes services qui avaient rédigé le premier projet. C'est moi même, sur la base des instructions que j'ai eu du Chef de l'État qui ai changé la première mouture du projet de loi. Dans le projet de loi, ce qu'on avait mis c'est effectivement ce que vous aviez dit. Un partenariat, que les entreprises puissent être évaluées. Pour bénéficier donc de ces 25%, que chaque entreprise puisse nous dire comment ses ressources seront utilisées pour renforcer les fonds propres de l'entreprise, mais très certainement à des fins d'investissements mais non à des fins de service de dividendes. Mais quand nous l'avons fait, j'ai reçu les partenaires dans mon bureau, je me suis expliqué sur cette loi, sur ce que nous voulions faire, ils m'ont tous expliqué les contraintes qu'il y avait dans l'évaluation, j'ai rendu compte au Chef de l'État ; en ce moment j'étais Ministre du Budget.
Le Chef de l'Etat a donné son engagement au secteur privé, c'est un signal qu'il veut envoyer et il pense que si nous avons un « gentleman agreement» avec le secteur privé comme quoi ces ressources seront utilisés à fortifier l'entreprise, donc à fortifier les fonds propres de l'entreprise et à faire les investissements nécessaires dans l'entreprise, il n'y aurait aucun problème pour lui, l'essentiel, que l'on ait « un gentleman agreement » avec les patrons. Je les ai appelé pour leur dire que nous allons changer la première mouture de la loi et que nous allons corriger pour dire qu'ils bénéficieront de cela, mais, il faudrait simplement qu'il y ait « un gentleman agreement comme quoi, ces ressources ne seraient pas » utiliser à servir des divers.
Maintenant, ce qui s'est passé, je ne sais pas. Vous êtes chef d'entreprise, vous êtes mieux placé que moi pour le savoir, vous m'interpellez mais vous avez déjà la réponse, c'était un gentleman agreement et la loi, c'est la loi. Aujourd'hui la loi leur permet d'être fiscalisés à 25% mais tant qu'on n'a pas changé la loi, ils seront fiscalisés à 25 %.
Monsieur le Président,
Monsieur le Premier Ministre,
Je voudrais d'emblée dire ma satisfaction par rapport à ce que vous contribuez après Macky SALL à effacer de la conscience des sénégalais ce qu'on a appelé ndioublang et goorgorlou parce que vous êtes à l'état actuel, un homme loyal au Président de la République, et comme il a des idées claires qui se sont traduites depuis les OMO, les Objectifs du Millénaire pour le Développement, le DSRP et la SCA, vous avez décliné les agrégats macro-économiques qui se portent assez bien et vous avez aussi la maîtrise des équilibres. Il se trouve que dans les grappes de croissance que vous avez définies à travers les télés services, le textile, la pêche, le tourisme et l'agriculture, vous avez oublié peut-être de développer deux secteurs qui me semblent importants :
Deux secteurs qui me semblent importants, le secteur du tourisme et le celui du textile. Qu'en est-il exactement? Mais chemin faisant la bonté du Président de la République par une redistribution qui est allée à mon avis au-delà des possibilités économiques et financières de notre économie, de ce point de vue là, on en a abusé et il est né au Sénégal ce que j'appelle le corporatisme. Est-ce qu'à travers ce que vous êtes en train de faire un pacte social qui intègre une collaboration avec les syndicats pour créer une entente sur une période donnée mais tout en permettant à ces syndicats de s'identifier c'est-à-dire les élections des délégués au niveau des différentes fédérations syndicales, je pense qu'il faudrait achever ce travail là, l'autre dimension que je voudrais également voir développer, c'est au niveau du portefeuille de l'Etat.
Le portefeuille de l'Etat me semble excessif, il faudrait réorienter l'effort national vers les secteurs agricoles et d'autres secteurs où la population a beaucoup plus besoin d'action du Gouvernement et donc réduire, il reste l'autre problème : Les ordures ce que les spécialistes appellent les déchets à ressource, je vous avais parlé d'une question en disant qu'on crée l'emploi mais le problème des ordures ménagères, c'est un problème de destination. Est-ce qu'il faut faire de l'enfouissement? Faut-il faire un stock physique à l'air libre ? Faut-il faire l'incinération, ou faut-il faire un traitement chimique ? Je pense que la meilleure option, c'est Je traitement chimique, à partir de ce moment Monsieur Je Premier Ministre, il faudrait que la gestion des ordures ménagères ne s'arrête pas à la création de GIE pour impliquer les jeunes, mais voir plus clair et dire que l'on va traiter les ordures et voilà ce que cela va nous coûter et Je réaliser et je pense que j'ai visité un pays comme J'Italie et le traitement chimique ou à la sortie, on 11e jette dans la nature que 6%, tout le reste est constitué par des engrais et par d'autres produits électriques, ou de gaz, je pense que cela est possible. Monsieur le Premier Ministre, je voudrais simplement vous féliciter pour votre vision éclairée, mais qui donne en arrière plan une loyauté vis-à-vis de Monsieur le Président de la République, le problème de fond ici, ce n'est pas d'être Premier Ministre, c'est d'être loyal pour traduire dans les faits la vision du Chef de l'Etat et cela a commencé par Macky et nous pensons que vous allez poursuivre ce chemin.
Je vous remercie.
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
L'honorable député Mbaye NDIAYE, vous avez évoqué le pacte que nous voulons signer avec les partenaires sociaux. Nous sommes partis d'un examen de la situation. Il y a énormément de grèves récurrentes, nous nous sommes dits que pour stabiliser ce secteur et compte tenu également des besoins qu'ils ont toujours exprimé, il fallait signer un pacte mais basé sur la croissance. Nous allons le négocier dans les prochains jours, la substance de ce pacte c'est de dire que nous allons faire des projections de cadrage, ces projections vont projeter la croissance sur les 5 et 10 prochaines années et nous allons à partir de cette projection de croissance nouer un partenariat. Si les objectifs sont atteints, qu'est-ce que l'Etat va faire en direction du secteur du travail ? Nous allons donc discuter pour nouer ce partenariat, ce pacte a déjà été noué entre les gouvernements et les partenaires sociaux dans plusieurs pays, c'est le cas de l'Algérie et de la Tunisie et nous voulons faire la même chose ici ; nous allons discuter autour d'une table, nous allons arrêter les contours de ce pacte et nous allons essayer de voir autour de la Commission Nationale du Dialogue Sociale qui sera l'élément garant de ce pacte que nous allons signer, comment ce pacte sera suivi. Dans les prochains jours nous allons le faire mais vous avez raison, dans quelques jours les élections de représentativité vont se dérouler, on verra cela avec le Ministre de la Fonction publique.
Les ordures ménagères, je l'ai expliqué tout à l'heure, c'est un grand problème mais nous avons pu, grâce au partenariat avec l'Arabie Saoudite obtenir un financement de 12,5 milliards pour nous permettre d'acheter du matériel de ramassage. Mais pour une politique de long terme, durable, il faut également qu'à côté de cette politique de ramassage créer les solutions durables notamment pour mettre en place des outils qui permettent de transformer ces ordures. Nous allons donc y travailler en même temps.
Merci, Monsieur le Président.
Monsieur le Premier Ministre, les programmes diffusés à la télévision nationale et privée heurtent la conscience des parents et compromet sérieusement l'éducation de nos enfants. L'accoutrement indécent et la danse obscène nous inquiètent également et remettent en cause, et ternissent l'image de marque de notre pays, si on sait que depuis un certain temps, notre télévision nationale diffuse ces programmes à travers ces satellites qui sont reçus partout dans le monde. Nous pensons Monsieur le Premier Ministre, que des mesures énergiques et urgentes doivent être prises pour moraliser le programme de la télévision et interdire certains habillements et accoutrement qui heurtent nos consciences et perturbent nos croyances.
Monsieur le Premier Ministre, juste après la formation de votre Gouvernement, des rumeurs persistantes largement diffusées dans la presse faisaient état de l'existence des questions d'éthique au sein du Gouvernement. Certains Ministres auraient présenté pour leur nomination des CV contraires à la réalité, d'autres seraient de moralité et de mœurs douteuses. C'est ce qu'on a appris dans la presse. Compte tenu du fait que ceux qui nous représentent dans ces stations doivent être irréprochables sur le plan esthétique et de la moralité. Nous voudrions Monsieur le Premier Ministre, que vous nous apportiez des éclaircissements sur ces rumeurs.
Je termine par J'aéroport de Diass, je pense Monsieur le Premier Ministre que la vérité et toute la vérité doit être dite sur l'aéroport de Diass vous n'avez pas certes répété ce que certains responsables ont dit que l'aéroport sera terminé d'ici 33 mois. Vous ne l'avez pas répété, mais sur les délais de la construction de l'aéroport il faut expliquer aux Sénégalais qu'il n'est pas possible de construire un aéroport en 33 mois.
Les travaux depuis que le Président de la République les a lancés en avril cela fait 6 mois, les travaux n'ont pas encore démarré. Mieux l'étude qui doit servir de base pour la construction de cet aéroport est entre les mains d'autres experts notamment les l'experts de I'ASECNA, pour y apporter les correctifs nécessaires aux anomalies et erreurs que cette étude a comporté.
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
L'Honorable député Mbaye NIANG nous a interpellé, interpelle les Sénégalais sur la télé. Nous sommes d'accord sur certains de ses propos et je pense qu'aujourd'hui la télévision est en train de corriger beaucoup de choses. Il faut comprendre que c'est un processus, et que nous allons corriger.
Mais, Monsieur le Président,
Honorables Députés,
Nous sommes l'Exécutif. Nous nous adressons au Parlement. Autant l'Exécutif doit respect au Parlement, autant le Parlement doit respect à l'Exécutif. Moi, je dirige un Gouvernement. Je ne peux pas accepter que l'on traite un seul des Ministres que je dirige, ainsi. Vous êtes représentants du Peuple sénégalais. Ces Ministres font partie du Peuple sénégalais. Ce sont des enfants du Sénégal.
Pour les autres questions, je répondrai après, Monsieur le Président, avec votre permission.
Pour l'aéroport de Ndiass, il nous a interpellé en disant que ce n'est pas possible de faire les travaux en 33 mois. Nous sommes des hommes de droit, nous avons signé un contrat avec une société qui s'est engagée à faire les travaux en 33 mois et tout le monde sait que cette entreprise a eu à faire des aéroports en moins de temps que cela, nous ne pouvons pas suspecter cette entreprise de ne pas pouvoir le faire en 33 mois. La seule chose que je dirai; c'est que le Gouvernement prendra toutes ses responsabilités, si les délais ne sont pas respectés il y a des clauses contractuelles qui permettent au Gouvernement de corriger et de faire corriger, mais nous sommes en contrat et je ne peux pas suspecter un co-contractant de ne pas pouvoir le réaliser. Maintenant, je ne nie pas que vous soyez un technicien, vous êtes un Sénégalais, vous avez votre point de vue, mais j'ai signé un contrat dans lequel le co-contractant nous a dit qu'en 33 rnois il le fera et nous allons le juger à l'application.
Les erreurs sur les études, je ne veux pas en parler, nous avons fait des études qui ont été corroborées par tous les partenaires dans ce projet il y compris le dernier partenaire qui met son argent dans le projet, une banque de premier rang qu'on ne peut pas suspecter dans ce projet a fait faire une évaluation indépendante de la conduite du projet et aujourd'hui de la mise en œuvre du projet et est prêt à nous accompagner, une banque de rang international. Si cette banque a conclu et je l'ai mis dans ma déclaration de politique générale, que le projet a été conduite dans les meilleurs standards internationaux, nous ne pouvons qu'applaudir; donc aujourd'hui, s'il y a des erreurs et tout cela, moi je me fie simplement aux documents que j'ai et qui ont été faits par des experts en la matière sans nier pour autant votre caractère d'expert.
(Réponses en Wolof).
LA SECONDE QUESTION
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Monsieur le Président,
Monsieur le Premier Ministre,
Je ne pense pas que ce que j'ai dit relève d'un manque de respect à l'endroit du gouvernement, non, je ne manque de respect à personne, mais si nous voulons être une grande démocratie, il faut accepter que dans notre débat et vous l'avez bien dit, que l'on n'occulte pas de questions, surtout quand il s'agit de questions d'éthique.
Combien de fois dans les grandes démocraties, des ministres, des personnes qui occupent de grandes fonctions, ont été démis suite à des informations et des rumeurs répandues dans la presse?
(Passage en Wolof)
Merci, Monsieur le Président
Monsieur le Président du Conseil de la République pour les Affaires
Économiques et Sociales,
Monsieur le Premier Ministre,
Permettez-moi tout d'abord de vous adresser toutes mes félicitations pour la confiance placée en votre personne par le Président de la République, ces félicitations aussi vont à l'endroit des membres du Gouvernement.
Votre discours de politique générale a été un discours ponctué par des idées fortes, des idées de changement, de prise en compte d'un volet social extrêmement important dans votre programme et je voudrais justement vous dire que votre discours m'a inspiré et je pense que je vais intervenir sur trois points : d'abord au niveau de la santé, vous savez, le problème de la santé ne se situe pas au niveau des infrastructures et du plateau technique, je pense, parce qu'il faut avouer que des efforts immenses ont été faits, notamment dans la réalisation d'infrastructures sanitaires, des hôpitaux, des centres de santé, des postes de santé, bref j'en passe, le plateau technique aussi est relevé, cela il faut le dire.
Mais je pense qu'il faut absolument insister sur l'accessibilité aux soins, parce qu'il faut avouer que la parade qui a été trouvée pour permettre à ces structures de fonctionner c'est la semi -privatisation, mais le problème qui se pose c'est que 70 à 80 % des populations n'ont pas la possibilité de bénéficier d'une couverture médicale, comme par exemple le fonctionnaire qui bénéficie d'une imputation budgétaire, le travailleur du secteur privé qui bénéficie également d'une IPM, mais les 70 à 80% des Sénégalais n'ont pas cette possibilité, alors quelle solution votre Gouvernement compte mettre en place pour permettre à ces populations sénégalaises d'accéder aux soins élémentaires ?
Cela c'est extrêmement important parce que si nous savons par exemple, qu'aujourd'hui les agriculteurs ont d'énormes problèmes, notamment dans la productivité de leurs activités, il faut quand m8rne leur trouver une solution pour leur permettre au moins d'avoir une couverture médicale correcte.
L'emploi des jeunes : Vous avez passé sous silence le FNPJ, j'ai été surpris d'ailleurs parce que vous êtes passé dans certains secteurs, vous avez énuméré les réalisations du Gouvernement, le FNPJ a été mis en place par le Gouvernement, mais il faut nous dire quel est le bilan d'étape, qu'est-ce que le FNPJ a pu produire, les milliards qui ont été investis, dans ce programme qu'est ce que cela a crée comme emplois, quelles sont les résultats ? Il est quand même bon de le dire parce que nous avons envie de savoir exactement si le FNPJ a été une bonne chose ou pas, ou alors est-ce que le FNPJ dans son application a posé des problèmes et comment le Gouvernement compte rectifier cela.
L'inflation, pour en venir à l'inflation, vous savez moi j'ai été quand même surpris de voir que c'est une solution transitoire qui a été trouvée par le Gouvernement, parce que lorsque vous dîtes que pour contenir l'inflation, vous avez procédé plutôt à un gel des droits de douane sur les produits de consommation et cela a coûté 15 milliards à l'État, attendez, les subventions c'est une bonne chose, mais il faut absolument nous trouver une solution durable et je voudrais demander au Gouvernement quelle est cette solution durable pour contenir l'inflation ?
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
MOUHAMED DIEDHIOU, et l'honorable député Modou DIAGNE Fada, sur l'emploi des jeunes, je vais en parler et d'autres députés l'ont posé. On n'a pas parlé du fonds national de l'emploi des jeunes. Nous allons faire l'évaluation de tout cela. Nous prendrons des mesures très fortes en direction des jeunes. Je l'ai expliqué. Le Président, quand je faisais mon discours de politique générale m'a dit: «vous avez lu mon engagement avec le peuple Sénégalais et les questions centrales concernent les jeunes et les femmes ». Je ne pouvais pas ne pas parler des jeunes. Effectivement, nous avons fait l'évaluation de tout ce que nous avions mis au niveau de la jeunesse, sur les différents fonds : le FNPJ, 10 milliards qui ont permis de financer 12.595 emplois, la construction de 36 maisons à outils, la convention État-employeur a permis l'insertion de 5.684 jeunes. Le renforcement des ressources du fonds national d'action pour l'emploi qui a mobilisé 1,4 milliards depuis 2000, le financement de 2314 projets et la création de 13.143 emplois.
Et nous allons continuer à baser toute notre politique sur cette jeunesse. MOUHAMED DIEDHIOU, je pense avoir répondu à votre question sur le fonds national mais je suis d'accord avec vous sur l'accessibilité aux soins élémentaires. Je suis entièrement d'accord avec vous. J'ai moi même vécu l'expérience. J'ai reçu des sinistrés du Plan Diakhaye, un d'entre eux qui avait une fracture du col du fémur, un jeune homme de 22 ans m'a expliqué tout ce qu'il avait fait pour se faire soigner et il lui fallait 200 mille Francs CFA mais cela, ce sont les dysfonctionnements du système parce que l'État met place des ressources. Si nous en allouons 51% des ressources budgétaires entre l'Éducation et la Santé, 11% pour la santé, cela veut dire que nous avons beaucoup fait mais nous avons à l'intérieur du système ce que nous appelons en finances publiques le problème d'efficacité des dépenses et d'allocation des ressources.
J'ai dit dans tous les secteurs que nous allons visiter que nous allons revoir le problème de l'allocation des ressources et de l'efficacité des dépenses publiques. Alors je lui avais demandé de m'écrire sur un bout de papier toutes les péripéties et tous les problèmes qu'il a rencontré pour se faire soigner. Il me l'a envoyé il y a de cela trois jours.
Je l'ai donné à mon Directeur de Cabinet comme intrant dans notre réflexion et je vais le transmettre au Ministre de la santé pour qu'il puisse le voir et voir en même temps quels sont les dysfonctionnements qu'il y a dans le secteur. Quand vous mettez en place des politiques, il y a forcément des dysfonctionnements que vous pouvez noter, il faut accepter les bonnes critiques, les prendre en charge et les corriger. Nous serons sensibles à toutes les critiques objectives, nous n'avons aucun problème à ce niveau mais je suis vraiment d'accord avec vous sur ce problème.
Pour l'emploi des jeunes, j'en ai parlé. Solutions à long terme pour les denrées, j'en ai parlé, c'est uniquement Je fais de produire ce que nous mangeons. Dans tous les pays de l' UEMOA le Sénégal est le seul pays qui mange ce qu'il ne produit pas. Nous allons donc poursuivre les politiques sectorielles pour essayer de trouver des solutions.
LA SECONDE QUESTION
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Monsieur le Premier Ministre, par rapport à la question que j'ai soulevée dans le domaine de la santé, je vois que vous avez dit tout à l'heure que vous êtes entièrement d'accord avec ce que j'ai proposé, mais je m'attendais quand même à une réponse du gouvernement, mais en fait cela n'est pas important. Je voudrais vous dire tout simplement que si le gouvernement n'a pas encore songé à y réfléchir parce qu'il faut quand même trouver une solution à cette situation de 70 à 80% des sénégalais qui, au lieu d'aller se soigner dans les hôpitaux ou dans les centres de santé, préfèrent recourir tout bonnement à la médecine traditionnelle. Ce n'est pas parce qu'ils ne font pas confiance à la médecine moderne, c'est parce que tout simplement ils n'ont pas de moyens, donc il ne faut pas que nous laissions ces gens-là en rade.
Moi je demanderai au Gouvernement de prendre ses responsabilités, d'inviter le Ministre de la Santé à se pencher sur cette question; pourquoi même ne pas organiser des états généraux de la santé par rapport à cette question précise parce qu'il faut lui trouver une solution ?
Pour la question de l'inflation, vous savez, quand vous dîtes que les sénégalais n'ont qu'à prendre leurs responsabilités, moi je trouve quand même que c'est une dérobade, il faut absolument que vous compreniez que nous devons faire face à cette situation de prix élevé des denrées alimentaires.
Je vous remercie.
LA SECONDE REPONSE DU PREMIER MINISTRE
Pour l'honorable député Mouhamed DIEDHIOU, vous attendiez une réponse du gouvernement mais vous l'avez ! Si le chef du gouvernement vous dit : «je suis d'accord avec vous sur ça », cela veut dire que le chef du gouvernement se l'approprie. Me l'appropriant, je vais demander au Ministre de discuter, d'étudier ces différents problèmes et cette question. Je vous ai expliqué mon expérience personnelle autour de cette question. Si j'ai demandé avant de venir à l'Assemblée à cette personne de me faire la chronologie de tout son passage pour se faire soigner, c'est parce que j'avais à cœur de prendre en charge ce que vous venez de dire. Je pense que vous avez la réponse du gouvernement sur la question.
Si je dis que les Sénégalais doivent prendre leurs responsabilités, je pense que je ne J'ai pas dit comme cela. Je veux dire simplement que nous tous nous sommes des responsables ; le gouvernement a une responsabilité, les Sénégalais eux aussi ont une responsabilité. Collectivement nous avons une responsabilité devant notre pays, devant le peuple sénégalais c'est normal, ce n'est pas une dérobade, au contraire. Je veux simplement que dans le cadre d'un esprit de partenariat entre le gouvernement, Je parlement et tous les autres sénégalais, il y a des sénégalais qui ne sont pas dans les partis politiques mais tous les sénégalais sans exclusive, je vous ai expliqué que le Chef de l'État m'a demandé d'être le Premier Ministre de tous les sénégalais, donc c'est une invite. Quand je dis ce n'est pas pour nous dérober, notre gouvernement ne se dérobera jamais, je vous l'ai expliqué, nous répondrons à toutes les questions.
Pour le centre de santé de Khombole, il parait que le centre de Santé est achevé mais il y avait une réserve des techniciens qui sera levée avec les corrections qui seront apportées par l'entreprise, donc les techniciens on décelé certainement des malfaçons qui seront corrigées.
Les collectivités locales sont faibles, je suis d'accord et c'est tout le sens qu'il faut donner à l'évaluation de la décentralisation. En 96, quand nous avons mis en place cette loi, nous avions dit que le gouvernement faisait des transferts en direction des collectivités locales les deux premières années et que, après, le gouvernement sur la base d'un pourcentage de la TVA allait faire les transferts, mais ensuite le gouvernement devait faire l'évaluation. Elle n'a pas été faite mais je pense que si nous faisons l'évaluation de la décentralisation, on pourra changer tout cela. Il y a des problèmes, il y a des dysfonctionnements et ces dysfonctionnements seront levés mais il y a nécessité de faire l'évaluation. Il y a des prérogatives de l'État qui ont été transférées aux collectivités locales, ces prérogatives ont-elles été bien exercées ? Il y a des choses que l'État devait faire mais c'est l'évaluation de tout cela qui nous donnera la feuille de marche, la feuille de route de ce que nous devons faire. L'importation du lait, je prends acte de votre suggestion.
Merci, Monsieur le Président.
Monsieur le Président du Conseil de la République pour les Affaires Économiques et Sociales,
Messieurs les Ministres d'État,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Chers Collègues.
Vu le temps qui m'est imparti, Monsieur le Premier Ministre, je voudrais partager avec vous quelques réflexions tout en vous réitérant nos félicitations et nos encouragements pour la confiance du Chef de l'État, mais aussi pour la promotion des grands commis de l'État du Sénégal.
Monsieur le Premier Ministre, vous avez évoqué le sport de manière évasive, c'est vrai, vous avez parlé des compétitions internationales. Je voudrais saluer d'abord la nomination du nouveau Ministre des sports, Monsieur Issa MBaye Samb, qui aujourd'hui bénéficie de préjugés favorables au niveau des mouvements associatifs pour son, esprit d'ouverture, mais aussi nous pouvons le dire ici, pour sa compétence et nous le jugerons aussi sur les actes.
Mais nous voudrions Monsieur le Premier Ministre, que la politique sportive soit définie par le Gouvernement, que les moyens avec lettre de mission, avec des objectifs précis parce que ce sont des délégations de pouvoir qui sont données aux différentes fédérations sportives de ce pays, mais il faut mobiliser les moyens et les ressources pour ces fédérations et aussi en cas de manquement et de constat d'illégalité appliquer les sanctions nécessaires, c'est ça la politique sportive. Il faut une définition de la politique sportive avec une lettre de mission très claire, avec des objectifs précis. Et que le Ministère des sports et le Gouvernement ne s'immiscent plus dans la gestion quotidienne des fédérations sportives.
Monsieur le Premier Ministre, je voudrais partager avec ou bien vous, faire un plaidoyer, le sport roi au Sénégal c'est le football, qu'on le veuille ou non, vecteur social. Aujourd’hui pour l'année 2008, nous comptons démarrer le football non-amateur, nous comptons sur le soutien particulier du Gouvernement et du Président de la République pour démarrer ce football non-amateur, mais aussi avec la promotion de la petite catégorie. C'était des vœux pieux de vos différents prédécesseurs qui en ont parlé, mais jusqu'au moment où nous parlons il n'y a aucun acte majeur, concret pour la promotion de la petite catégorie.
Et pour terminer dans le domaine du sport, je voudrais lancer une réflexion : il nous faut aujourd'hui tenir une assise nationale, ce sera un conseil interministériel, ou un conseil présidentiel pour discuter et réfléchir sur les ressources additionnelles pour le financement du sport au Sénégal. Le budget du sport fait moins de 1 % du budget national, avec ça on ne peut pas aujourd'hui tenir la dragée haute à des nations comme la Tunisie, comme l'Égypte, comme la Côte-d'Ivoire. La Gambie est en train aujourd'hui de nous dépasser, le Bénin de même, le Burkina dans la petite catégorie. Ce sont des problèmes de ressources, il faut réfléchir pour les ressources additionnelles par rapport à cela. Aujourd'hui y a la parafiscalité qui peut nous aider à régler le problème du financement des sports.
L'arène nationale, Monsieur le Premier Ministre, vous avez parlé de 2008, nous voulons des délais. Monsieur le Premier Ministre, le monde de la lutte aussi, un autre vecteur social à l'image du football a besoin de cette arène nationale. Il faut donner des dates exactes, mais aussi il faut sécuriser le site par rapport à la spéculation foncière. Nous pensons qu'il faut aujourd'hui sécuriser ce site là.
Pour l'éducation Monsieur le Premier Ministre, les bourses posent problème, il y a 20 milliards pour l'État du Sénégal, mais nous sommes contre et nous dénonçons, Monsieur le Premier Ministre, les abus qui sont faits, par rapport à l'octroi de ces bourses en hors commission, nous y reviendrons la prochaine fois. Je vous remercie.
LA REPONSE DU PREMIER
Moussa Sy, sur le sport. Je suis d'accord avec vous sur tout ce que vous avez dit et ce qui est important, c'est ce que vous avez dit dans le deuxième point de votre intervention : « le gouvernement doit définir une bonne politique sportive mais également donner lettre de mission pour que des structures l'exécutent. Mais vous m'avez dit que le gouvernement ne doit pas s'immiscer dans l'exécution, si je ne dois pas participer à la formation des structures dirigeantes, je suis d'accord, mais si je donne à quelqu'un mandat pour qu'il exécute la politique que j'ai définie, s'il ne fait pas ce que moi j'ai arrêté comme mesure, je suis obligé de réagir.
Je suis entièrement d'accord avec vous sur les structures, comment elles vont fonctionner etc. Je suis d'accord avec vous parce que le gouvernement ne doit pas aller jusqu'à ce niveau. Il faut comprendre également que notre pays n'est pas comme l'Europe où les structures se financent elles-mêmes, ici l'essentiel des ressources est public.
Donc qui dit ressources publiques dit contrôle et le meilleur moyen de contrôle, c'est qu'au moins vous me permettiez d'avoir quelqu'un dans la structure, vous l'appelez comme vous voulez pour essayer de voir, je ne suis pas fermé à ces choses-là.
Moi je suis d'avis que nous devons définir les politiques. Si nous définissons les politiques, nous chargeons des structures pour les exécuter mais aussi si les structures les exécutent de manière non conforme à ce que j'avais arrêté, là on arrête immédiatement. Donc si nous sommes d'accord sur cela, moi je n'ai pas de problème et je sais que le Chef de l'État, si je lui fais la proposition, il sera d'accord. Il n'y a pas de problème. La seule chose, on ne peut pas confier une chose à quelqu'un, ce quelqu'un fait ce qu'il veut et ensuite on me demande de ne pas réagir. Je réagis immédiatement parce que ce sont des ressources publiques (vifs applaudissements). Mais nous sommes d'accord pour ne pas nous immiscer.
Promotion de la petite catégorie. Vous avez parfaitement raison, j'en veux pour preuve seulement le basket. Avant il y avait une formation extraordinaire de la petite catégorie, moi je suis entièrement d'accord sur cette question.
L'arène nationale, vous me demandez de vous donner un délai ... (Wolof)... je vous ai dit que le projet est finalisé, vous pouvez le vérifier, il est dans notre programme, je n'ai pas encore passé les marchés et autres et vous me demandez de vous donner un délai, je ne peux pas parce que si je vous le donne, demain vous allez me dire... (Wolof)... La seule chose que je peux dire vous c'est que cela va démarrer en 2008.
En 2008 si vous ne le voyez pas, vous pouvez me demander pourquoi cela n'a pas démarrer. Je crois que si on démarre un projet c'est pour le finir, on ne démarre pas un projet pour l'arrêter.
L'éducation sur les bourses, vous l'avez toujours dit. Vous me donnerez votre réflexion sur cette question parce que je sais que vous avez une idée là-dessus. Vous me l'avez toujours dit depuis des années que vous n'étiez pas d'accord sur cette politique mais la politique du Chef de l'État c'est de dire : «je fais un pari sur l'homme » Ce que je fais dans l'éducation, ce ne sont pas des dépenses sociales mais ce sont des dépenses d'investissement. Il investit sur l'homme donc on ne peut pas dire que c'est une chose que l'on ne peut pas comprendre mais je prendrai volontiers votre réflexion sur ces bourses-là et je vais l'étudier.
LA SECONDE QUESTION
Merci, Monsieur le Président.
Monsieur le Président,
Monsieur le Premier Ministre,
Je suis d'accord avec vous par rapport à certaines réponses, ma1s Je pense qu'on ne s'est pas compris par rapport à la co - gestion. Moi j'ai simplement voulu dire que par rapport à la co - gestion, ou si vous voulez la co - responsabilité, quand l'État définit à travers la lettre de mission, il lui revient de sanctionner, éventuellement de mettre en œuvre les différents instruments de contrôle que sont l'IGE , l'inspection financière à travers le département des finances ou bien la cour des comptes et ensuite apporter des sanctions, cela est possible, mais l'État ne peut pas venir se substituer pour organiser des compétitions, pour organiser des matchs, c'est cela que nous voulons qu'il soit corrigé et ce sont des aberrations que nous avons vécues.
Vraiment je ne veux pas revenir sur le passé, nous voulons avec le nouveau Ministre sur qui nous portons beaucoup de préjugés favorables, qu'au niveau de l'État, qu'il y ait une cohérence par rapport à la définition de la politique sportive ; c'est sur cela que je mets l'accent mais sinon, on n'a pas de problème par rapport à cela. Vous n'avez pas répondu sur le financement du sport qui est aujourd'hui une préoccupation majeure du monde sportif.
Pour les bourses, je suis tout à fait d'accord avec la volonté politique affichée depuis 2000 du Chef de l'État d'octroyer des bourses aux jeunes sénégalais pour une bonne formation diplômante, à l'étranger, au plan national. Mais, je ne peux pas comprendre Monsieur le Premier Ministre que nous puissions nous réunir à la commission des bourses nationales, que nous puissions annuler des bourses pour des étudiants qui ne répondent plus aux critères, ni aux profils et qu'au même moment au niveau du cabinet du Ministère de l'Éducation que des abus soient notés par rapport à ces annulations de bourse, que des gens qui ne répondent ni aux critères, ni aux profils puissent bénéficier de ces annulations de bourses ; c'est cela que je dis qu'il faut corriger. Et je vous donne une information Monsieur le Premier Ministre, cette année à la commission nationale des bourses, je me suis abstenu de voter le renouvellement des bourses, mais le représentant du Ministère des finances a voté contre parce que tous les deux nous avons constaté des abus majeurs par rapport à l'octroi de ces bourses.
Nous avons annulé plus de 500 bourses et sur ces annulations, nous n'octroyons qu'une centaine de bourses : bourses d'excellence, pour le FAWE, pour la fondation Éducation-Santé mais pour toutes les autres bourses, nous savons comment elles ont été utilisées et nous constatons à la prochaine année, à la prochaine session de la même commission que des gens qui ne répondent ni aux profils, ni aux critères et même des fonctionnaires bénéficient de ces aides-là que nous avons retirées à des étudiants qui ne remplissaient pas les fonctions, c'est cela que je dit qu'il faut corriger parce que ce n'est pas bon sinon je vous félicite et je félicite tout l'attelage gouvernemental et vous souhaite bonne chance .
Merci.
LA SECONDE REPONSE DU PREMIER MINISTRE
L'honorable député Moussa SY, j'ai bien compris ce que vous avez dit, donc nous sommes en phase.
Nous allons d'ailleurs continuer notre discussion après sur notamment les suggestions que vous nous ferez dans ce secteur en présence certainement du Ministre des sports comme vous l'avez dit, en qui nous avons vraiment confiancepour être un homme du secteur. Nous pensons qu'il pourra relever beaucoup de défis.
Sur le financement du sport également, j'attendrais ce moment pour en discuter avec vous. Vous m'avez une fois fait part de vos idées sur la question, nous allons en discuter. Sur les bourses, j'ai pris acte de ce que vous avez dit.
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Monsieur le Premier Ministre,
Je ne serai pas long, je vais poser quelques questions, mais tout d'abord remercier le Premier Ministre de l'éloquence de son discours de politique générale, et affirmer que le taux enregistré ces dernières années, s'établit au-dessus du plancher de 17 % fixé par I'UEMOA qui est une performance. Là je ne développerai pas parce que je ne suis pas expert en la matière. En matière de santé-éducation 50 % très bien, l'agriculture il y a des performances, donc vous avez bien travaillé, nous vous remercions, le peuple sénégalais a donné un second mandat au Président de la République.
Mais Monsieur le Premier je reviendrai sur le secteur de l'agriculture. Comme vous le savez la faiblesse des superficies irriguées et le rythme d'aménagement de la vallée, l'incertitude et les vicissitudes de la commercialisation des produits agricoles comme le riz et autres produits de base, le coût élevé des intrants agricoles, la vestuité des rizeries sont autant de facteurs qui bloquent notre marche vers l'auto-suffisance alimentaire. Avez-vous une nouvelle vision politique incitative et fédératrice pour lever toutes ces contraintes?
Monsieur le Premier Ministre, notre pays n'a pas su tirer profit de manière significative des avantages liés aux accords de partenariat économique notamment ceux de I'AGOA. Ainsi les exportations vers les Etats-Unis demeurent relativement modestes comme nous le savons.
Quelles sont concrètement les mesures que vous allez prendre pour améliorer ces exportations, parce que ça entre là, dans le cadre d'améliorer nos richesses ? La suppression annoncée aussi des préférences commerciales accord Union Européenne et les Pays ACP en 2008 brouille aujourd'hui le sommet du secteur privé national et régional.
Je suis sûr qu'il y aura des conséquences fâcheuses pour notre économie. Quelle stratégie le Gouvernement mettra en œuvre pour mettre notre pays à l'abri en tout cas de s'insérer dans le commerce international ? C'est aussi une question et le Transport Inter État, (le TRIE) dans l'espace CEDEAO me préoccupe à plus d'un titre. Comme vous le savez, la dernière fois, il y a eu des problèmes entre le syndicat des transporteurs et votre Gouvernement. Et je donne raison moi personnellement aux transporteurs. Parce qu'il y a d'énormes tracasseries et je voudrais qu'on nous dise qu'elles sont les mesures que vous aller prendre pour régler ces problèmes au niveau ... (Intervention inachevée).
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
Moustapha Cissé Lô, faiblesse des superficies irriguées, nous sommes d'accord, c'est la raison pour laquelle dans le programme que nous avons, nous avons prévu de réaliser 35 mille hectares à nouveau et de les réaménager.
Le programme d'aménagement de 35 mille hectares dans la vallée, l'accroissement des superficies aménagées dans le bassin de lanambé. Nous avons également prévu l'appui à la riziculture traditionnelle en Casamance, l'augmentation des quantités d'engrais. Pour tous les engrais et les semences, Monsieur le Président, nous avons également été interpellés.
Je veux dire aux honorables députés que nous avons été instruits par le Chef de l'État qu'en ce qui concerne les engrais et les semences, que nous puissions les acheter dès le mois de Décembre. Il y a eu des difficultés cette année, certes, sur la disponibilité des engrais et des semences mais pour la prochaine campagne, nous allons tout faire pour qu'au mois de Décembre que ces intrants puissent être achetés.
Pour le syndicat des transporteurs, honorable député, je ne dis pas qu'ils ont raison ou qu'ils n'ont pas raison, je dis que même si on a raison, est - ce que vous pensez que quelqu'un qui est respectueux des lois et règlements de son pays doit défier la loi? C'est tout le problème. Et le Ministre n'a pas dit qu'ils avaient raison où qu'ils n'avaient pas raison sur le fond. Ce qu'il a dit, c'est que quand des sénégalais décident de bloquer la circulation, ce n'est pas acceptable parce que nous avons signé des engagements ; si un pays n'a pas respecté ses engagements, nous voulons nous, respecter les nôtres et nous allons maintenant sur le plan du droit poursuivre pour essayer de voir. Donc c'est uniquement le problème mais je pense que les discussions qui vont avoir lieu apaiseront les sentiments et je pense qu'il n'y aura plus de problèmes à ce niveau... (Wolof).
Reconstitution du capital semencier : il y a un important volet qui est développé par le ministère de l'Agriculture pour la reconstitution du capital semencier dans toutes les spéculations ... (Wolof)... L'Honorable député Diouf sur la décentralisation. Je suis parfaitement d'accord avec vous qu'il faudrait faire les assises de la décentralisation. Il faut évaluer, beaucoup de députés d'ailleurs ont toujours posé ce problème et je pense que nous allons nous y engager parce que, également si nous mettons en place, il est important qu'à des périodes bien déterminées que nous puissions faire les évaluations. Ce que nous allons faire.
Renforcer la politique de déconcentration, je suis parfaitement d'accord avec vous. Le contrôle de légalité ne peut se faire que si nous avons une administration très forte. Donc je suis entièrement d'accord avec vous parce que le contrôle de légalité aussi est un des aspects fondamentaux de notre politique de décentralisation. Pour l'assainissement, Rufisque également est prévu dans les villes à assainir, je l'ai dit c'est Dakar et Rufisque.
Monsieur le Président de l'Assemblée nationale,
Monsieur le Président du CRAES,
Monsieur le Premier Ministre,
Messieurs les ministres d'État,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Chers collègues,
Monsieur le Premier Ministre, je suis persuadé que le Président de la République a fait un bon choix en vous portant à la Primature, je peux témoigner : vous êtes un homme de qualité, un technocrate compétent discret, efficace. 7 ans avant l'alternance j'étais bien placé pour savoir qui vous étiez, vous étiez l'homme pilote qui dirigeait pas mal de dossiers au niveau du Ministère des Finances et des Affaires économiques.
S'agissant de votre bilan, parce que le discours comprend 2 aspects : il y a le bilan et le programme, dans les deux aspects Monsieur le Premier vous avez fait parler des chiffres, les chiffres cachent beaucoup de choses, sur le bilan il y a des choses à dire parce que l'éloquence des chiffres ne reflète pas la réalité concrète, notamment dans le monde rural. Malheureusement le temps ne nous permet pas de développer tout cela ici. Concernant le programme, un programme ne vaut que ce que valent les hommes qui les appliquent, avec des institutions fortes et des structures solides. Si vous les réussissez, et je souhaite que vous les réussissiez, il faudrait examiner les insuffisances de l'alternance dans ce domaine. Il est difficile de comprendre que le Président Senghor, en 10 ans ait un seul Premier Ministre, Abdou DIOUF en 20 ans ait un seul Premier Ministre avec quelques ruptures, qu'en 7 ans d'alternance on ait 5 premiers ministres. Récemment les syndicalistes de la santé ont réagit en disant « 8 ministres pour 7 ans c'est trop ». Je souhaite, Monsieur le Premier Ministre que vous réussissiez. Pour cela il faut faire attention à ces insuffisances, il faut sur le choix des hommes, garder vos équipes, il faut les conserver, et le Président aurait intérêt à vous garder longtemps, et vous aussi vous avez intérêt à garder votre équipe longtemps. Pour ce faire, pour que cela dure, il y a des critères. Le Président de la République Senghor à l'époque, nous a appris beaucoup de choses. Je parle sous le couvert du Ministre d'État Djibo Leyti KA. Le choix des hommes c'est déterminant. Cinq critères permettent de choisir un Ministre : la compétence, la région, la religion, l'enquête de moralité et également le parti.
Je vous remercie.
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
Oumar khassimou DIA, je vous remercie de vos appréciations et la différence entre les chiffres et la réalité sur le terrain, c'est possible, je l'ai expliqué tout à l'heure sur les semences, il est vérifiable. On peut bien vérifier que l'État a mis l'argent, j'ai expliqué, un système n'est jamais parfait, on peut trouver des dysfonctionnements; ces dysfonctionnements nous les avons noté dans la distribution des semences, dans la distribution des engrais, donc nous allons corriger parce que notre seul objectif, c'est que les ayants - droits puissent recevoir, donc nous sommes d'accord avec vous.
Il peut y avoir un décalage sur le terrain et ce que nous avons écrit, c'est la volonté du gouvernement, maintenant le gouvernement doit se donner également les moyens de pouvoir vérifier sur place et de corriger, nous allons le faire.
Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale,
Monsieur le Premier Ministre,
Chers Collègues,
Monsieur le Premier Ministre, pour que le Sénégal notre pays s'engage résolument dans la voie de son développement durable, nous devons nous engager dans la construction d'une nouvelle citoyenneté plus critique, plus consciente, plus responsable, donc plus active.
Vous l'avez dit à la fin de votre propos, que vous allez encourager l'émergence de cette citoyenneté active. Construire donc une société plus solidaire, plus respectueuse de l'environnement, ce bien précieux qui attend toujours une attention particulière de notre Gouvernement, c'est cela qui interpelle aujourd'hui la Nation sénégalaise.
Les écologistes par ma voix, réitèrent leur attachement à cette société plus solidaire, plus respectueuse de l'environnement. C'est vrai, le Gouvernement pendant le septennat passé a réalisé beaucoup. D’infrastructures dans différents secteurs. Pendant cette même période, force est de constater que l'incivisme a gagné une bonne partie de notre tissu social, menaçant ainsi notre sécurité individuelle, collective, menaçant même ceux qui s'emploient normalement à la production de richesses.
Monsieur le Premier, il s'agit aujourd'hui, de construire un nouveau Sénégalais. On parle souvent dans notre pays d'une société qui tend vers l'émergence. Aucun pays ne pourra émerger en laissant ses citoyens derrière. Les citoyens, je les appelle souvent dans certains médias, parmi eux, du moins nous voyons des zozos comme s'ils sont poussés dans le dos, ils ne savent même pas où ils sont, ils n'ont pas conscience qu'ils habitent un territoire avec des richesses, ils ne sont pas conscients qu'ils ont des devoirs, des droits, et cela c'est du rôle de l'État et des différents ministères qui en ont la charge aussi d'encadrer les citoyens, je veux parler du Ministère de l'Intérieur, notre ami Maître Ousmane NGOM, Ministère des Forces Armées. Est-ce que c'est vers la création d'un service civique national qu'il faut aller? Toute la question est là.
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
Ousmane Sow Huchard, la gouvernance, plus de citoyenneté, je suis d'accord avec vous, Honorable Député. Le gouvernement fera ce qu'il a à faire, nous tenterons de faire ce que nous avons à faire, mais les sénégalais aussi, nous allons tout faire pour les sensibiliser et vous également porteurs de voix, vous avez le devoir de sensibiliser, nous le ferons ensemble, je pense que nous sommes entièrement d'accord sur plus de citoyenneté.
Plus de solidarité respectueux de l'environnement, c'est tout notre combat sur l'environnement, vous savez que, aujourd'hui, aucun des projets structurant du gouvernement ne se fait sans étude d'impact environnemental et ça c'est un combat que vous aviez mené et que nous avons gagné ensemble. Nous allons continuer à le faire, des mesures d'impacts environnementaux.
Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale,
Monsieur le Premier Ministre,
Le contrat politique entre le Président de la République et la Nation sénégalaise repose sur deux piliers : la légitimité populaire et la légalité républicaine.
Monsieur le Premier Ministre, le Président de la République et son programme le SOPI en marche sont notre dénominateur politique commun. L'éthique, l'honneur et la loyauté commandent que le député Samba Diouldé THIAM et le Parti de la Renaissance et de la Citoyenneté qu'il dirige vous soutiennent dans et hors de l'hémicycle.
Le Sénégal est en reconstruction depuis l'avènement de l'alternance. Vous venez d'annoncer l'accélération de cette reconstruction. La vitesse, la diversité et l'ampleur des transformations ont empêché souvent d'en saisir le sens profond, parfois la portée révolutionnaire. A titre d'exemple la Case des Tout petits et le Plan sésame sont révolutionnaires et humanistes et traduisent dans le concret la solidarité générationnelle entre particulièrement, deux des trois âges de la vie, la jeunesse à travers la prime enfance et la vieillesse. Monsieur le Premier Ministre, quelle impulsion nouvelle apporterez vous à ces deux chantiers pour en garantir la généralisation, l'efficience et la pérennisation ?
Dans quelle langue la Case des Tout petits prendra t-elle en charge ces très jeunes apprenants, conséquemment quelle politique de recrutement et de formation des personnels d'enseignement et d'encadrement pour ce niveau d'éducation ? A quand l'insertion de la Case des tout petits dans le dispositif du Ministère de l'Éducation Nationale ?
Monsieur le Premier Ministre, Madame Viviane WADE l'épouse du Chef de l'État se définit sans complexe et avec fierté comme une « Sénégalaise d'ethnie toubab ». Elle a totalement raison d'assumer sans angoisse et sans censure sa double identité. Chacun d'entre nous dans l'hémicycle, dans les tribunes et hors de cette enceinte devrait assumer avec lucidité et responsabilité son identité double : Sénégalaise ou Sénégalais d'ethnie X ou Y ou Z. Notre nation plurielle est une somme complexe de religion de langues et de cultures d'où émerge une culture, commune dans son contenu dans ses valeurs fondamentales et ses sens, mais diverse dans ses multiples expressions. La polyphonie culturelle qui nous caractérise malgré ses lacunes et on vient d'en signaler certaines constitue le ciment de notre cohésion nationale et notre fonds de commerce inter-africain et international.
Monsieur le Premier Ministre, cette culture Nationale plurielle et particulièrement nos langues nationales ont besoin plus que les autres activités sociaux économiques, d'une politique de refondation lucide original, profonde et anticipative de notre idéal panafricain. Sous ce rapport que compte faire le Gouvernement pour optimiser l'activité culturelle à travers le territoire national dans nos régions, villes, villages et pour offrir des opportunités d'éclosion à l'immense potentiel des talents qui sommeillent dans les populations ? Qu’envisage le Gouvernement pour optimiser notre influence culturelle sur les pays limitrophes, au-delà en Afrique et dans le monde ?
Quelles dispositions envisagez- vous pour que les radios et télévisions qui fleurissent prennent en charge ce qui est définit comme le fondement da la cohésion nationale. La position de la question, sort du domaine privé pour le faire rentrer dans celui de l'ordre public.
Je vous remercie
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
L'honorable député Samba Diouldé THIAM, je vous remercie pour votre contribution, je connais l'homme depuis longtemps, nous avons même eu à fréquenter l'université ensemble à un certain moment, donc je vous remercie pour tout ce que vous avez dit. Les activités culturelles dans les régions, je suis parfaitement d'accord avec vous que nous devons tout faire pour développer les activités culturelles et soutenir même la création artistique dans les régions, nous savons aujourd'hui qu'il y a beaucoup de productions artistiques dans les régions, nous allons tout faire pour les soutenir. Sur les autres points, je me référerai aux préoccupations qui seront développées par le Ministre de l'Éducation pour vous donner la substance de toutes les questions que vous avez demandées aujourd'hui.
(Début intervention en Joola) ...
Monsieur le Premier Ministre, le Sénégal s'est enrichi depuis 2000. Voudrez-vous dire aux Sénégalais quelle est la situation de la dette intérieure du pays et son niveau de règlement au niveau du trésor public parce qu'aujourd'hui, on entend beaucoup de bruits qui ne correspondent pas forcément à la réalité.
Monsieur le Premier Ministre, le pouvoir d'achat des Sénégalais a baissé. C'est un constat. Hors le facteur prix est une variable qui s'impose à nous, et le recours à la subvention, aussi louable soit-il, est économiquement insoutenable à long terme, et c'est le cas du renoncement à certains impôts comme la taxe douanière que vous venez d'énoncer.
Aussi l'augmentation du revenu serait une solution si les dépenses publiques sont orientées essentiellement vers l'investissement facteur de réalisation du plein emploi et non vers le fonctionnement en tant que consommation finale.
Monsieur le Premier Ministre, quels instruments de politique économique comptez-vous mettre en place pour maintenir, à défaut d'augmenter substantiellement et réellement le pouvoir d'achat des Sénégalais, le commerce extérieur étant déficitaire à ce que je sache ?
Monsieur le Premier Ministre, les régions périphériques sont enclavées et la Casamance est la seule à partir de laquelle on ne peut pas joindre Dakar et réciproquement au-delà de11h du matin. Quelles sont les mesures pour désenclaver les régions périphériques ?
Je vous remercie.
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
L'honorable député Sékou SAMBOU nous a interpellé sur le problème de la dette intérieure, je l'ai expliqué, il y avait certes des difficultés mais nous avons payé l'intégralité du stock qui était au trésor. Maintenant, nous avions fait ce pari de régler ce stock au détriment des subventions que nous devrions accorder aux agences. Il va de soi que les agences ont co-contracté avec des fournisseurs et nous allons dans les prochains jours commencer à réalimenter les agences pour leur permettre de faire face à leur engagement, mais le stock courant qui était au trésor a été réglé bien sûr. Ce n'est pas un stock statique, c'est un stock dynamique, vous réglez aujourd'hui, demain il y a d'autres bons d'engagements qui viennent et vous continuez à le faire. Régulièrement nous entretenons un volant d'environ 30 milliards si vous voulez, qui est le flux normal des bons qui viennent et qui traversent le trésor. La semaine dernière nous avions effectivement certains problèmes sur ces bons. Le pouvoir d'achat a baissé, nous faisons tout pour essayer de les augmenter. Vous avez parfaitement raison, il faut augmenter les revenus mais si vous le faites vous pouvez être dans une spirale d'inflation donc essayez de jongler les deux parce que ce sont des politiques économiques qu'il faut bien gérer.
La région de Casamance à désenclaver, nous sommes dans la poursuite du désenclavement de la Casamance c'est pourquoi nous avons fait construire le bateau, nous avons également le projet de création de « Sénégal Air Téranga », le projet de la réhabilitation de la route nationale, nous avons également d'autres projets sur lesquelles je me suis réuni avec les Ministres sectoriels et dans les prochains jours nous allons vous proposer également des solutions dans ce cadre-là.
Monsieur le Président, Monsieur le Premier Ministre,
Monsieur le Président du Conseil de la République pour les Affaires économiques et sociales,
Mesdames, Messieurs les Ministres, Mes chers Collègues,
Monsieur le Premier Ministre, en vous félicitant de la qualité de votre déclaration qui vous a permis de traduire les ambitions généreuses du Président de la République pour le Sénégal, je voudrais ici évoquer avec vous quelques préoccupations.
La première : c'est que dans l'architecture institutionnelle de notre pays figure en bonne place la politique de décentralisation. En 1996 dans cet hémicycle, une loi avait été votée à l'unanimité pour transférer à nos Collectivités locales des compétences accrues en mettant également un dispositif pour le financement de la prise en charge de cette compétence.
Dix ans après, Je Sénégal qui était précurseur semble être au milieu du gué. Des pays qui se sont inspirés de nos textes de 96 sont en train d'aller plus en avance que nous n'eut été l'intérêt du Président Abdoulaye WADE pour cette problématique majeure de la prise en charge des Collectivités locales, le Sénégal serait un peu en recul.
C'est le Président effectivement qui, depuis 2000 avec les différents Gouvernements qui se sont succédés a augmenté de manière constante les fonds de dotations pour les Collectivités locales.
C'est encore lui qui a permis à nos Présidents de conseils ruraux d'être dotés d'équipements et de véhicules pour être opérationnels, donc des efforts ont été faits, mais du point des textes, nous pensons que l'heure est venue d'évaluer ces réformes majeures de 96 puisqu'une loi de 96 a atteint la majorité.
L'autre préoccupation c'est que cette politique de décentralisation ne devrait pas aller dans le sens d'une politique de déconcentration. Nous avons à l'échelle de notre administration territoriale des gouverneurs et des préfets de qualité.
Je pense que la politique de déconcentration doit être renforcée pour que de plus en plus les préfets, gouverneurs et sous préfets se rendent beaucoup J:Jius responsables soient beaucoup plus responsabilisés dans la conduite des politiques publiques.
Deuxième aspect de mon intervention Monsieur le Premier Ministre, c'est J'assainissement : Nos villes ne sont pas assainies, nos milieux ruraux ne sont assainis. Un programme global objectif 2015 avec les OMO consiste à mettre en place un programme de 220 milliards si je ne m'abuse. Mais sur les 220 milliards, d'ici 2010 il n'y a que 72 qui ont été mobilisés. Quelles sont les villes qui doivent être assainies ? Vous avez cité un certain nombre de villes, je suis étonné de n'entendre pas parler de Rufisque qui est quand même réputée être une ville dotée de beaucoup de problèmes d'assainissement.
Je voudrais vous prier de prendre en charge cette question.
Et je voudrais simplement terminer en disant que du point de vue de l'assainissement de solides efforts ont été faits par le Gouvernement où en est-on avec les centres d'enfouissement technique à l'échelle des départements pour la gestion des ordures ménagères ? Je vous remercie.
Je vous remercie, Monsieur le Président de l'Assemblée nationale. Monsieur le Président du Haut Conseil de la République, je voudrais saluer votre présence avec beaucoup de respect et de considération.
Monsieur le Premier Ministre, je voudrais vous adresser mes vives félicitations à vous-même et à votre Gouvernement, saluer en vous le cadre aux compétences avérés, le patriote sincère, et le serviteur loyal.
Monsieur le Premier Ministre, vous avez exprimé dans le développement que vous avez décliné tout à l'heure, des expressions fortes: conquêtes du marché, assurer le revenu des paysans et évidemment correction des disparités, ces expressions fortes m'inspirent Monsieur le Premier Ministre un sentiment de satisfaction trois souhaits et une interrogation, une suggestion.
Un sentiment de satisfaction pour dire que j'ai constaté avec beaucoup de bonheur et de satisfaction l'évolution vers la mécanisation, de l'hiler on est passé à la traction animale du Président Senghor et qui prévoyait la mécanisation, c'est vrai aussi que les moissonneurs ne sont pas forcément les semeurs, c'est là une évolution heureuse qu'il faut saluer et pour laquelle il faut féliciter le Président de la République.
Le féliciter d'autant plus que nous pensons que nous assistons à un vieillissement je crains, je suis de ceux qui pensent qu'on assiste à un vieillissement de la population rurale.
Trois souhaits Monsieur le Premier Ministre, c'est que cette évolution vers la modernisation soit conduite dans un esprit d'égalité, dans un souci d'équité en tenant compte des potentialités de toutes les régions, y compris la mienne TAMBACOUNDA, qui compte près de 180 mille hectares de terres irrigables avec des eaux de surface sans remontée de la langue salée.
Deuxième suggestion Monsieur le Premier Ministre: promouvoir une articulation et une planification pointue qui tienne compte des réalités du terrain et qui puisse permettre à l'effort de modernisation d'aboutir. Troisième suggestion: c'est améliorer l'accompagnement du producteur dans la conquête des nouveaux marchés, notamment je parle et je pense aux problèmes du frêt.
Une suggestion Monsieur le Premier Ministre, je la donne comme ça, je ne suis pas sûr de la qualité et du contenu, mais pourquoi pas la liaison maritime KAOLACK-ZIGUINCHOR ? Après la route DAKAR KAOLACK qui est bien faite, pourquoi pas la liaison maritime DAKAR-ZIGUINCHOR qui permettrait un gain de temps, qui permettrait un développement du trafic routier qui va conforter et consolider la vocation nodale du KAOLACK et sa vocation de métropole sous-régionale.
Enfin une interrogation Monsieur le Premier Ministre, c'est la déconcentration, ce sont les réaménagements techniques pour délivrer des services de proximité comme le casier judiciaire aux populations.
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
L'honorable député Souty TOURE, évolution vers la modernité dans l'égalité entre les terroirs, j'en ai parlé, je suis entièrement d'accord avec vous et c'est toute la substance de notre politique d'aménagement du territoire. Aider les producteurs dans le ferla, nous allons également y travailler. Kaolack-Ziguinchor, la route sera refaite, nous avons donc prévu dans le dossier Kaolack- Ziguinchor qui est également Kaolack tanafe-Kolda, une partie du financement est acquise, après l'hivernage une bonne partie fera l'objet d'entretien et de réhabilitation.
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Monsieur le Premier Ministre, je vais être rapide en pensant toujours que gouverner c'est de l'anticipation, de la prévention, mais aussi de la prospective.
Nous vous remercions de la qualité du travail du contenu et pour nous autres si friands de français, de la qualité du texte qui est débarrassé de toute incorrection.
Monsieur le Premier Ministre je vais intervenir sur trois points c'est-à-dire le sport, l'urbanisme mais aussi l'éducation. Vous avez parlé dans vos textes, un ambitieux programme du Gouvernement qu'on appelle communément la restructuration de l'habitat spontané, restructuration qui a pour finalité ce qu'on appelle communément la régulation foncière.
Monsieur le Premier Ministre, force est de constater par rapport à ces grands projets qu'il y a une très grande lenteur, car ce projet de l'habitation spontanée au Sénégal date de 1996, de 1996 à 2007, onze ans, les choses n'ont pas trop bougé et la conséquence dans des villes comme Saint-Louis, nous avons le problème récurant des inondations mais surtout un quartier extrêmement populeux de 60 mille habitants à l'heure où je parle, ces populations continuent de cohabiter avec des eaux extrêmement fétides donc source de toutes les maladies.
Monsieur le Premier Ministre, quelle est la réponse concrète que vous apportez à ce problème douloureux parce que vous avez dit tout de suite que les populations ont droit à un bien être mais aussi à un cadre de vie extrêmement conséquent.
Concernant le sport rapidement, je dis qu'il n'y a pas de secret. Pour le développement du sport dans tous les pays du monde il faut des infrastructures de qualité. Je n'en veux pour preuve, que pour joindre les gens qui connaissent Saint-Louis, tous les internationaux de basket de Saint-Louis sont sortis de « Ndar Toute » pourquoi ? Parce qu'il y avait un stade fonctionnel de basket : Joseph Gaye. Aujourd'hui le basket à Dakar est intimement lié à un quartier qu'on appelle Bopp ? Pourquoi Bopp. Parce qu'il y avait un state fonctionnel. Je ne suis pas un devin, je ne suis pas un prophète, mais s'il y avait un stade derrière l'Assemblée Nationale, dans 15 ans sortira un grand basketteur. Donc, je crois que ça c'est ma conviction forte par rapport au développement du sportif. Et ce sport est en crise, je le dis et je le soutiens parce que la dernière africaine remportée par le Sénégal datte de 1959 aux jeux de Lomé; de 59 à nos jours aucune équipe nationale, aucun club n'a remporté une coupe africaine. Donc je crois que jusque là il y a des problèmes qui existent.
Et concernant l'éducation, je dis force est de constater que de grands pas qui ont été faits dans ce secteur. Quand les gens parlent aujourd'hui de qualité, moi je ne comprends pas. Moi je dis et j'affirme avec force que tous les écoliers des années 70 ont eu comme professeur des chargés de cours, c'est-à-dire des instituteurs bacheliers. Moi j'ai servi dans un collège à Louga en 76, le plus gradé était un... (Intervention inachevée)
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
Thiamba SECK, restructuration de l'Habitat social, il y a des lenteurs, vous avez raison. C'est une politique qui avait été menée depuis longtemps mais vous connaissez également ce qu'il en était advenu. Il y avait une structure qui était chargée de cela, où on avait mis 100 millions je me rappelle bien vers les années 97 – 98 – 99 - mais nous avons une politique beaucoup plus ambitieuse également de restructuration sociale et nous sommes en train d'y travailler ; si vous regardez d'ailleurs le projet Diakhaye, pour une bonne partie du financement, une partie est allée à l'habitat social mais il y a une autre partie également qui est allée à la restructuration des bassins, à la restructuration des espaces qui ont été libérées.
Pour l'assainissement de Saint-Louis, Saint-Louis fait partie également des villes à assainir. L'extension du réseau est en cours, particulièrement à Diam-Nar qui est le quartier le plus touché. Les infrastructures sportives, je suis d'accord avec vous et c'est tout le programme que nous avons sur le réaménagement des stades régionaux. Donc, nous allons réaménager tous les stades régionaux, c'est ce qui est prévu dans notre programme.
Je vous remercie,
Monsieur le Président.
Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale,
Monsieur le Premier Ministre,
Au-delà du rituel Monsieur le Premier Ministre et de la symbolique que constitue ce moment solennel, vous nous offrez l'opportunité de vous féliciter, mais aussi de rendre hommage à un homme d'éthique et de conviction dont le soutien n'a jamais fait défaut au secteur de la femme. C'est pourquoi vous pouvez vous sentir fier de noter que 40 % de l'électorat qui a réélu le Président WADE au premier tour, sont des femmes, dont 70 % constitués de ménagères.
De ce point de vue, dans le souci de traduire la volonté du Chef de l'Etat, d'intégrer le genre dans les politiques de développement, vous avez pris la décision intelligente d'intégrer la stratégie nationale d'équité et d'égalité de genre dans l'axe 3 création de richesse du Document de Stratégie de Réduction de la pauvreté 2 (DSRP2) en vue d'éradiquer la pauvreté, la féminisation de la pauvreté dois-je dire avec une matrice d'actions prioritaires où figure en bonne place le renforcement des capacités qui va au-delà de la formation. En dehors du DSRP pour la mise en œuvre de cette stratégie qui je le rappelle est l'une des meilleures pratiques d'Afrique, je pense qu'il faut mettre en place un dispositif financier et intégratif puisque chaque secteur de votre Gouvernement doit contribuer à hauteur de 15 % de son budget, est-ce que les femmes du Sénégal, où est Madame le Ministre de la femme ? Derrière leur Ministre, peuvent compter sur votre pragmatisme pour une implication collective de tous les secteurs Monsieur le Premier Ministre ?
Monsieur le Premier Ministre, la configuration du Gouvernement du Sénégal aujourd'hui, quand je parle de configuration du Gouvernement, permettez-moi de revenir sur l'attelage et de saluer la présence massive des femmes dans l'attelage Gouvernemental et des femmes de qualité, des femmes de qualité sont dans le Gouvernement du Sénégal, c'est ce qui fonde notre espoir aujourd'hui.
Permettez-moi donc de saluer cela, mais je reviens sur la nouvelle configuration du Gouvernement, cela renseigne sur votre volonté de délaisser l'assistanat précaire pour s'inscrire dans une dynamique d'insertion et d'autonomisation des groupes vulnérables.
Par conséquent, Monsieur le Premier Ministre, nous vous demandons dans le cadre de la 1nise en œuvre de la stratégie de protecti011 sociale, il a été beaucoup question dans votre déclaration de la stratégie de protection sociale, nous vous demandons d'accorder une attention particulière au centre d'insertion et de réinsertion
Monsieur le Premier Ministre... (Intervention en Wolof)
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
Aïssatou Mbodj, l'apport des femmes :je l'ai expliqué tout à l'heure. Elles ont été à l'avant-garde de tous les combats. Si nous voulons être justes avec les femmes, nous devons leur donner leur place et le Chef de l'État l'a compris.
Nous sommes entièrement d'accord avec vous, je l'ai toujours dit, Madame Aïssatou MBodj était là, j'étais toujours à côté d'elle et je lui ai toujours dit mais on ne peut pas dire certaines choses. Le Chef de l'État nous a instruit de donner aux femmes tout ce qu'il fallait parce que les femmes ont été à l'avant-garde comme je l'ai expliqué tout à l'heure, de tous ces combats. C'est pourquoi je me suis empressé dans ma déclaration de politique de dire que dès 2008, le problème de la fiscalité sera réglée, parce que je ne voulais pas entrer dans cette salle et ressortir avec des huée de femmes.
Stratégie de protection sociale, je suis entièrement d'accord avec vous parce que je sais que vous avez beaucoup travaillé sur ces questions. Donc nous allons en rapport avec vous essayer de continuer ce travail.
(Intervention en Puular).. .
Cependant Monsieur le Premier Ministre, j'aimerais que vous expliquiez à cet Auguste Assemblé les mesures prises depuis l'alternance dans le cadre de la revalorisation, des salaires des agents de l'État, les enseignants, le personnel de santé entre autres. Je souhaiterais par ailleurs, Monsieur le Premier Ministre, que les« daaras » soient davantage pris en compte dans le budget de l'Éducation... (Suite en Puular)
LA REPONSE DU PREMIER
Honorable député Astou Kane SALL, je vous remercie. J'ai pris en compte tout ce que vous avez dit. Sur les salaires des fonctionnaires, (Wolof).
Monsieur le Président,
Monsieur le Premier Ministre,
Monsieur le Président du Conseil de la République,
Messieurs les Ministres d'État,
Mesdames Messieurs les Ministres, Honorables Députés,
Monsieur le Premier Ministre l'espoir est né au lendemain de l'alternance politique que nous avons installée depuis 2000. Aujourd'hui nous avons fait beaucoup de réalisations, elles sont palpables.
Je suis une femme rurale et je vis dans le département de Bakel, dans la région de Tambacounda. J'ai bien noté et j'ai bien vu tous les changements qu'il y a eu. Avant, être affecté dans la région de Tamba était synonyme d'aller au bagne, aujourd'hui ça a changé.
Ça a changé, mais je suis un peu dubitative, je suis aussi une femme et gardienne du grenier de la maison: quelles sont les mesures que vous allez prendre Monsieur le Premier Ministre pour alléger, remplir nos estomacs sans qu'on ait beaucoup de souci à se faire et beaucoup de cheveux blanc évidemment ? Les ménagères désespèrent, le prix du riz est élevé, le gaz est élevé l'huile, le lait, le pain, l'électricité, le gaz c'est ce qui nous tient à cœur aujourd'hui.
Hormis ces choses là qui sont importantes, il y a beaucoup de réalisations qui ont été faites, je n'en veux pour preuve que dans la région de Tamba dont je parlai tout à l'heure, des structures de santé ont été érigées, des salles de classe construites, nous savons que sur les792 écoles rurales, 595 écoles sont dotées d'une cantine scolaire ce qui est une prouesse, toutes les Sous-préfectures de la Région de Tamba sont équipées de CEM sauf Kéniéba. Je voudrais savoir à quand le CEM de Kéniéba? Néanmoins nous déplorons aussi la lenteur de certaines réalisations de salles de classe puisque nous sommes toujours, dans certaines localités sous abris provisoires... (suite intervention en Pular).
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
Honorable député Khadidiatou SY, allègement du panier de la ménagère, j'en ai parlé. Tout ce que l'Etat a fait jusqu'ici il faut dire que ce sont des politiques de court terme, il nous faut envisager des politiques de long et moyen terme en produisant davantage. Pour la région de Tamba, le CEM de Kéniéba est programmé, les abris provisoires seront également remplacés dans les 2 à 3ans sur l'ensemble du pays.
Merci, Monsieur le Président.
Monsieur le Premier Ministre,
Mesdames et Messieurs les Ministres, Chers Collègues,
Comme vous le comprendrez bien, Je temps ne nous permettra pas d'entrer dans les détails de nos développements, je vais donc faire une course de vitesse pour pouvoir décliner mes questionnements et un peu dire un point que j'ai une question de femme parce que c'est toujours mon dada, comme vous le savez.
Monsieur le Premier Ministre, vous nous avez décliné la politique générale du Gouvernement, c'est vrai, on ne s'attendait pas à ce que certains détails nous soient donnés ici, nous vous donnons rendez-vous sûrement pendant la session budgétaire. Mais je voudrais aussi qu'au- delà des sessions budgétaires comme vous l'avez annoncé, nous ayons ce dialogue permanent avec votre Gouvernement parce que quelqu'un vient de le dire, c'est votre Gouvernement qui va appliquer tout ce que vous nous avez annoncé, évidemment sous votre supervision et celle du Chef de J'Etat. Concernant la question de la parité et du genre, vous en avez parlé, mais je m'attendais à ce que vous nous disiez, par rapport à là où on en était arrivé l'année dernière, qu'est-ce que vous comptez faire pour nous accompagner pour que nous puissions effectivement rendre la parité totale.
Parlant de genre, je pense qu'aujourd'hui nous devons dépasser les séminaires dans des hôtels par rapport au genre, mais descendre à la base et essayer de démultiplier cette forte formation qu'on a donnée depuis peut-être 5 ou 6 ans. Je voudrais vraiment faire cette demande là. L'observatoire des droits de la femme : il faut un dispositif opérationnel je pense que vous y avez pensé, mais je vous demande quand même qu'est-ce que vous comptez mettre en œuvre pour nous permettre effectivement d'être cette observatoire de veille sur vos engagements sur les politiques du Gouvernement afin que nul n'en ignore et que ceux qui sont chargés de les exécuter sachent qu'on doit les évaluer et les suivre.
Monsieur le Premier Ministre,
Système de protection : les femmes et les jeunes filles aujourd'hui, en tous cas, toute cette année ont été violentées, ce les viols, les grossesses précoces, des coups mortels, nous voudrions que vous entriez dans le fond pour nous dire, au niveau de vos collaborateurs, qu'est-ce qu' effectivement ,vous comptez prendre comme mesures coercitives pour faire payer ceux qui sont tentés de violer nos filles, de violenter nos femmes et de ne pas nous permettre d'être les véritables actrices de développement que vous annoncez. Il y a des résistances, mais je pense qu'avec la concertation nous allons y arriver. Je pose beaucoup de questions. Redynamisation du plan REVA: qu'est-ce que vous nous proposer? Je n'en ai pas entendu parler, alors que l'année dernière nous avions beaucoup misé sur cela pour effectivement offrir des emplois à nos jeunes ? Que pouvez-vous nous dire sur la réforme d'exploitation de la plateforme de Diamnadio qui comme vous le savez a suscité beaucoup de bruits, beaucoup d'attraction et beaucoup d'assurance au niveau aussi bien de la majorité, que de l'opposition, en tous cas des questionnements ?
Monsieur le Premier Ministres qu'est-ce que vous pouvez nous dire sur les marchés publics concernant I'ANOCI qui aussi comme vous le savez a agité l'opinion publique pendant un certain temps ? Nous voulons donc avoir ces informations et vous dire qu'investir aussi dans l'éducation, maintenir les filles à l'école, c'est aussi donner à leur maman une formation de qualité qui leur permette de les suivre à la maison, je pense qu'il doit avoir un plan de formation en alphabétisation. La majorité des femmes sont analphabètes comment pouvons nous leur faire jouer un rôle au niveau de la maison ? Or, vous savez qu'après J'école, c'est à la maison que tout le suivi doit être fait. Nous pensons que, vous penserez vous aussi à uplan d'alphabétisation.
L'Afrique vient de constater au niveau de la conférence dernière que l'alphabétisation a baissé qu'en est-il de notre pays parce que nous étions à un niveau vraiment avancé de PRPR ?
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
Pour l'honorable député MAME BOUSSO SAMB, dialogue permanent avec le gouvernement je suis entièrement d'accord et c'est contenu dans l'adresse que le Chef de l'Etat m'a chargé de vous transmettre au mois de juin dernier, dialogue permanent entre le gouvernement et l'Exécutif.
Sur la parité genre, il y a des pas importants qui ont été faits, mais il reste beaucoup à faire, et pour la première fois dans notre pays, nous avons commencé les consultations sur le budget à impliquer des organisations comme les Nations -Unies et sur la bonne gouvernance également, dans le prochain budget nous avions travaillé avec les organisations qui travaillent sur le genre, donc c'est un pas important et nous allons continuer. Les fonctionnaires du Ministère de l'Economie et des Finances se sont rencontrés à plusieurs reprises et ont échangé sur les différentes questions, donc pour tout ce qui est genre, nous allons poursuivre le combat que vous avez commencé avec nous.
Sur les violences faites aux femmes, nous allons continuer à exiger l'application stricte des lois qui existent et au besoin le renforcement des peines, vous avez parfaitement raison. Il y a eu beaucoup de choses désagréables que vous avez connu dans ce cadre-là, nous allons donc demander l'application stricte des lois qui existent mais également le renforcement des peines au besoin.
Dans le cadre de l'Association des Femmes Juristes, et le Ministère de la famille en partenariat pour une revue de ces lois, une sensibilisation des femmes à ces lois, donc c'est ce que nous avons prévu également de faire. L'accent sera mis également sur la formation des femmes pour optimiser leurs actions.
La redynamisation du plan REVA, le plan REVA a connu quelques difficultés, mais ces difficultés sont en train d'être corrigées aujourd'hui en partenariat avec l'Espagne. Nous avons eu un financement de près de 11 milliards qui serviront à amorcer, nous avions déjà dans le cadre du « Team nine » acheté un certain nombre de matériel à mettre dans les plans, nous allons donc développer les pôles d'émergence bientôt. Le cas de Diamnadio et des marchés publics, Diamnadio, je l'avais expliqué, je ne veux pas toujours revenir sur ce problème parce que ce qui m'avait un peu attristé, c'est si vous voulez la dimension que l'on a donnée à ce problème. Et quand j'ai reçu le patronat, ils m'entendent, ils m'ont expliqué que le projet qu'il y avait c'était un projet d'incubation d'entreprises, la première interrogation que je leur ai adressé, c'était de dire, c'était pas tout le patronat c'est certain, est-ce qu'ils comprenaient d'abord ce que nous entendions par ce projet. Ce projet n'est rien d'autre qu'un projet d'incubation d'entreprises. Il n'y avait aucune différence entre les deux. J'avais même entendu certains me dire que c'était sur la base d'un prêt de l'État que nous allions le faire, ce qui n'était pas la réalité du tout. Il ne s'agit pas d'un prêt de l'État, il s'agit q’un co -contractant qui va venir réaliser le projet et qui va chercher les investisseurs dans ce projet, il ne s'agira pas pour l'Etat de mettre de l'argent. Il ne s'agit pas d'un prêt de l'Etat. Donc c'est un projet qui servira d'incubation et si nous avons fait tous ces investissements structurais, l'autoroute à péage, si nous voulons faire l'aéroport de Diass, il va s'en dire que nous ne pouvons pas faire l'économie d'un pôle de développement économique, nous misons sur la croissance pour régler les problèmes de pauvreté.
Il nous faut donc créer de la richesse et pour créer de la richesse, il faut que le secteur privé puisse créer la richesse et pour que le secteur privé puisse créer la richesse il faut absolument leur aménager des zones d'éclosion et c'est ce que nous voulons faire à travers ce projet.
Sur I'Anoci, moi, ce que je n'avais pas compris c'est quand on créait I'Anoci. On nous avait dit qu'il faudrait que la société civile puisse participer. La société civile est dans I'Anoci. Il faudrait que certains professionnels participent au Conseil de Surveillance de I'Anoci. Vous savez, je n'aime pas trop personnaliser des dossiers, je préfère juger aux actes. Que I'Anoci puisse réaliser des investissements qui dans la forme, comme toute œuvre humaine peut ne pas être parfaite, que l'on puisse critiquer, je suis d'accord mais sur le fond, je n'ai rien à dire sur les marchés parce que les marchés que je connais sont des marchés qui ont respecté toute la réglementation en la matière, la réglementation sur les marchés publics.
LA SECONDE QUESTION
Merci, Monsieur le Président.
Monsieur le Président,
Monsieur le Premier Ministre,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Monsieur le Premier Ministre, si je suis revenue c'est en fait pour vous dire que de mon côté, de tout temps, ce que j'avais retenu de vous c'est que vous êtes un Ministre et aujourd'hui un Premier Ministre qui sait assumer, qui est rigoureux, qui donne des réponses précises donc de ce côté-là je ne me fais pas de soucis. Mais comme vous le savez, quand on est en face de celui qui a en charge la politique de la nation, je pense qu'il est légitime de l'interpeller sur certaines questions pour permettre même, à partir de son explication que les gens entendent et comprennent mieux ce qu'on leur a toujours fait. Je pense que vous me comprenez et vous comprenez le sens de certaines de mes questions.
Monsieur le Premier Ministre, je voudrais vous dire que sur l'observatoire dont j'ai parlé, vous n'avez pas été long, vous n'êtes pas revenu, je sais que vous pouvez ne pas être en phase avec moi pour dire que cet outil dont je demande l'opérationnalisation, c'est en fait pour rendre effective toute cette volonté politique que vous avez exprimée dans nos documents et que nul ne peut contester.
Je voulais donc dire que si votre gouvernement veut travailler de manière rapprochée avec les populations et principalement avec les femmes qui constituent la majeure partie de la population, il est bon effectivement qu'il y ait cette gestion de proximité, d'échange, de dialogue et de négociations et de vos mots j'ai retenu votre engagement et je pense qu'il n'a jamais fait défaut.
Le pacte : vous avez dit c'est que c'est un pacte, je crois qu'un pacte se déroule entre des personnes ; nous pouvons considérer que les populations, par nos voix nous les députés ou bien simplement de leur propre voix ont effectivement la possibilité, d'après la manière dont vous avez décliné votre engagement à la négociation, au dialogue et au pacte social, d'être en phase, de s'approprier votre politique et qu'on la rende plus visible pour que les gens comprennent le « pourquoi ?».
Ce matin, on disait «déclaration de politique générale», on va nous raconter encore la même chose ». Non, Moi je pense que c'est quelque chose d'incontournable, vous devez nous dire comment vous orientez, mais on n'oriente pas à partir du néant, on part des acquis, on nous dit comment on dois les consolider, on nous dit comment nous devons y participer et je pense, je sens qu'il faut bien expliquer, il f ut désormais que les gens comprennent de quoi il s'agit.
Je termine tout simplement, j'ai le regret de terminer parce que je n'ai pas l'habitude de faire des polémiques, pour dire à ma petite sœur Mously que quand on voit le baobab et les couleurs de la nation, si cela sort de la Présidence ou d'une structure gouvernementale je crois que c'est ça qu'il faut. Si j'a ais vu le drapeau d'un parti ou le drapeau d'une institution qui n'est pas l'institution de la République, je m'en serai étonnée ou peut-être je n'ai pas compris sa question.
LA SECONDE REPONSE DU PREMIER MINISTRE
Marne Bousso SAMB, sur l'observatoire genre : il est en préparation et sa réalisation est prévue dans le budget 2008. C'est bon?
Monsieur le Président,
Monsieur le Premier Ministre,
Mesdames Messieurs les Ministres,
Chers collègues,
bonjour.
Monsieur le Premier Ministre, vous avez pendant plus de deux heures de temps décliné ce que vous avez appelé les grandes lignes du programme d'action de votre Gouvernement.
Ce faisant, nous estimons que vous avez égrené un chapelet de vœux et de déclarations d'intentions dont le catalogue est assez fourni, et parlant de grandes lignes de votre programme d'action Monsieur le Premier Ministre, vous avez émis le vœu de pactiser avec le peuple sénégalais que nous représentons.
Alors si vous voulez pactiser avec le peuple sénégalais Monsieur le Premier Ministre, si votre Gouvernement veut pactiser, il faudra qu'il sache et vous le savez d'ailleurs qu'il veut pactiser avec un peuple qui a faim, qui a soif, qui patauge en milieu urbain dans l'eau, des eaux souvent infectées, qui ne peut pas se soigner quand ii est malade, qui est en proie à toutes sortes de difficultés en milieu rural, je veux parler de zones rurales dont les femmes et les hommes souffrent énormément, alors à ce moment là, Monsieur le Premier Ministre, vous devez et vous êtes un . technicien, un technocrate avéré et très regardant en matière d'orthodoxie budgétaire, car nous l'entendons tous les jours, depuis quelques jours vous avez lancé des emprunts obligataires précisément pour une valeur de 75 milliards, précédés par un autre emprunt obligataire de 58,7 milliards le 28 juin, alors que l'Assemblée nationale si je ne m'abuse dans sa loi de finances vous a autorisé, à autoriser votre Gouvernement à pratiquer des emprunts pour une valeur de 100,8 milliards seulement, alors :orthodoxie budgétaire, puisque les Sénégalais en ont besoin, devant une raréfaction des ressources devant les contraintes aussi bien internes qu'internationales. Orthodoxie budgétaire oblige, nous devons regarder ce qui se passe dans les agences.
Et les agences telles que I'ANOCI doivent être sous le contrôle du Gouvernement, la Cour des Comptes doit contrôler I'ANOCI car à ce que je sache la loi de finances rectificative... (Intervention inachevée).
LA REPONSE DU PREMIER MINISTRE
Madame Ndèye Fatou TOURE : je pense que je vous ai répondu sur les emprunts obligataires. Vous avez fait une erreur. Ces emprunts sont un instrument de gestion de la trésorerie tout simplement. Il faut le comprendre comme cela. C'est le financement du fonds de roulement de l'entreprise qui est l'État. Vous avez une structure privée, vous avez un financement de fonds de roulement.
L'État en tant qu'entreprise finance son fonds de roulement par ce type et le problème que vous avez, c'est que si ce mécanisme qui est un mécanisme de gestion financière, nous ne nous l'avions pas utilisé, nous faisons de la gestion de politique économique ; cela veut dire qu’un pan de notre économie n'est pas actif. Nous avons créé un marché financier, il faut l'animer et pour l'animer, il faut aller vers le marché, acheter, vendre, acheter, vendre. Nous achetons, les banques vendent de l'argent, nous achetons cet argent. C'est aussi simple que cela. C'est un marché où nous nous rencontrons pour acheter et vendre.. Si nous créons un marché c'est pour aller vers ce marché, c'est aussi simple que cela et c'est un instrument de gestion de trésorerie. Les gens qui disent que l'État fait ceci ou cela, l’État a emprunté aujourd'hui ou empruntera demain encore 5 milliards... Quand on ne comprend pas, on demande. Moi si on me demande, à chaque fois je vais expliquer et je suis sûr que si on avait demandé au Ministre d'État, au Ministre du budget, ils auraient expliqué. C'est un instrument de gestion de trésorerie.
La preuve c'est que cela ne déséquilibre pas votre déficit budgétaire. Vous avez un déficit budgétaire que vous avez programmé. Dire : « j'aurai un déficit budgétaire de 5,8% ou j'aurai un déficit budgétaire de 5%, vous le financez par le marché temporairement, cela n'a aucun impact sur votre déficit budgétaire, cela signifie que ça ne pose aucun problème. Si c'était un instrument qui déséquilibre le budget, qui déséquilibre si vous voulez le tableau des opérations en déréglant complètement le système, oui, je serai d'accord avec vous ; mais c'est un instrument de gestion de trésorerie, tous les gouvernements du monde l'utilise. Et vous pouvez vérifier partout en France, aux États Unis, partout, dans toutes les économies c'est un instrument qui est utilisé. Alors nous avons-nous même créé cet instrument, nous avons créé un marché monétaire, il faut aller sur le marché.
L'orthodoxie budgétaire, je vous l'ai expliquée, il n'y a aucun problème. Vous savez, moi je me concentre sur mon objectif, franchement. L'orthodoxie budgétaire, ce sera notre credo pas autre chose. Nous voulons pactiser avec le peuple Sénégalais. Nous pactiserons avec le peuple en lui disant la vérité et rien que la vérité. Mais nous devons être également appuyés quelles que soient nos divergences, par les représentants du peuple sénégalais. Je discuterai toujours avec vous, je n'occulterai aucune question, toutes les questions qui seront posées à mon gouvernement, nous viendrons dans l'hémicycle pour nous expliquer. Aucune question ne sera tabou. Nous viendrons nous expliquer et dès l'instant que l'on s'explique, je pense que les représentants du peuple doivent porter cela parce que c'est vous également le peuple, c'est vous qui pouvez nous pousser à aller de l'avant. Vous devez nous contrôler mais également nous aider, nous appuyer pour le plus grand bénéfice du peuple Sénégalais.
LA SECONDE QUESTION
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Monsieur le Premier Ministre,
Tout à l'heure j'allais vous poser la question de savoir quelle était la part du budget de votre Gouvernement à court, moyen et long termes consacrée au genre ? C'est vous dire que les disparités de genre doivent être éliminées et le Sénégal a signé des conventions relatives à l'élimination de toutes formes de discrimination à l'égard des femmes. Le protocole de Maputo de juillet 2003 a été également ratifié par le Sénégal qui a l'obligation ..: (Wolof)...
LA SECONDE REPONSE DU PREMIER MINISTRE
L'honorable député Ndèye Fatou TOURE, je vous a expliqué tout à l'heure que c'est la première fois dans le processus de préparation du budget que les aspects genres sont prises en charge, le Ministre du Budget est là, ses services ont travaillé parce que nous avons des experts en genre. La directrice adjointe du budget, une dame a longuement travaillé sur les aspects genres. Nous l'avons envoyé à plusieurs missions, plusieurs séminaires, c'était pour le problème de la prise en charge des aspects genres, pour anticiper. Pour ces problèmes, ces discussions vous pourrez vous mettre en rapport avec le Ministre du Budget, il vous recevra, il m'entend, pour essayer de vous expliquer donc ce qui a été fait dans ce cadre-là. Bien sûr, peut-être que notre volonté et notre capacité à faire n'est pas à la dimension de ce que vous souhaitez mais nous comptons poursuivre pour aller de l'avant.
(Passage en Wolof)
L'énergie : diversification, j'en ai parlé. Vous avez raison, il faut une bonne politique de diversification de l'énergie, donc nous sommes en phase.