Monsieur le Président de l'Assemblée nationale,
Honorables députés,
Par la grâce de Dieu, j'ai ce matin le privilège de décliner devant vous la feuille de route du gouvernement que j'ai l'insigne honneur de diriger.
Cette feuille de route, Son Excellence, Monsieur le Président de la République Macky SALL en a déterminé les orientations et fixé le cap.
En nous investissant de sa confiance, le Chef de l'État nous donne, les membres du gouvernement et moi-même, l'opportunité d'accomplir une mission exaltante pour chacun d'entre nous, celle de servir les sénégalais et de réaliser leurs aspirations.
Je voudrais donc, en cet instant solennel, le remercier très sincèrement pour sa confiance et lui renouveler mon engagement total à travailler avec loyauté pour la réalisation de son ambition pour le Sénégal.
Monsieur le Président, Honorables députés,
Vous êtes les dépositaires de la confiance du peuple, chargés d'exprimer sa voix et de veiller à la prise en charge de ses attentes.
Je salue avec respect votre action, tout comme je rends hommage ici à mon prédécesseur pour tout le travail accompli.
Depuis le 25 mars 2012, les changements attendus par nos compatriotes ont été entamés dans un environnement international et national particulier.
Les effets de la crise économique et financière continuent d'affecter l'économie mondiale dont la croissance devrait rester légèrement au dessus de 3 % en 2013, soit à son niveau de 2012.
La crise se prolonge dans la zone euro et certains de nos partenaires stratégiques historiques sont en difficulté.
Au sein de I'UEMOA, la croissance économique devrait atteindre 6,5%. C'est pour dire que, malgré nos nombreux défis, l'Afrique et le Sénégal sont aujourd'hui des zones de croissance économique et de création de richesses. Nous avons donc beaucoup de raison d'être optimistes.
Toutefois, le contexte actuel impose à tous les pays des efforts de rationalisation et des réformes courageuses pour lutter contre le gaspillage et orienter les ressources essentiellement vers les programmes d'amélioration des conditions de vie des citoyens.
Ces réformes ont été engagées par le Président Macky Sali dès son installation.
En effet, il a fallu faire face à des moins-values de recettes fiscales de plus de 34 milliards de FCFA en fin mars 2012. L'État devait une dette de 150 milliards aux entreprises privées et nous avons trouvé un déficit de près de 8% qu'il a fallu ramener à 5,8%, sans compter les nombreuses urgences sociales comme la crise dans le monde rural, les inondations, le coût élevé de la vie
Je vous remercie, Madame le Premier Ministre.
Il reste deux brèves séquences pour achever cette séance: c'est l'allocution très brève que je vais faire et ensuite, comme l'article 71 du Règlement intérieur indique, dans son dernier alinéa, que c'est à la fin de la séance que le droit de réponse peut être exercé par les députés.
Il yen a 4 qui ont fait une demande, c'est réglementaire, il s'agit de nos collègues Oumar Sarr n°2, Alioune Abatalib Guèye, Papa Abdou Khadir Mbodj et Cheikh Seck. Parce que cet article dispose que : « Lorsqu'un député, dans un débat, est cité par un de ces Collègues, il a le droit de prendre la parole pour 5 mn à la fin de la séance». Alors, c'est cela que nous allons mettre en application.
Excusez-moi, Madame le Premier Ministre. Honorable Aïssatou Mbodj.
Pardon !. .. Oui ? Oui, ils ont indiqué les collègues qui les ont cités, ça va aller très vite, s'il vous plaît, ils ont indiqué.
Madame le Premier Ministre,
Monsieur le Ministre chargé des Relations avec les Institutions et de la
Bonne Gouvernance,
Messieurs les Ministres d'État,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Honorables collègues,
Et chers invités,
Citoyens et citoyennes du Sénégal,
Nous voici parvenus, après plus de 7 heures de temps de discussion, à la fin de cette séance solennelle à l'occasion de laquelle l'Assemblée nationale a reçu Madame le Premier Ministre accompagnée des membres de son Gouvernement, dans cet exercice républicain qu'est la Déclaration de Politique Générale. Il faut souligner que le contexte est singulier, voilà que, pour la seconde fois, une sénégalaise est nommée Chef du Gouvernement. C'est tant mieux, et nous devons nous en féliciter. Nous sommes au début de la deuxième alternance et au début de la douzième législature de l'Assemblée nationale. Je ne peux pas manquer d'indiquer et de souligner que cette douzième législature est caractérisée par l'avènement de la parité qui n'est pas encore ni totale, ni accomplie, mais qu'il faut poursuivre et qu'il faut compléter. C'est le combat des femmes, mais pas seulement des femmes, c'est aussi celui des hommes qui soutiennent les femmes.
Cet exercice républicain, Madame le Premier Ministre, qui consiste pour l'exécutif à venir devant la Représentation nationale présenter les éléments constitutifs du programme d'action du Gouvernement sur des axes et dans des conditions définies par le Président de la République, conformément à la mission que lui confie la Constitution de la République, eh bien cet exercice-là, illustre bien cette coopération qui est utile, qui est nécessaire, entre l'Exécutif et le Législatif pour la cogestion de l'intérêt général avec, évidemment, en ce qui le concerne, le pouvoir judiciaire. Chaque pouvoir exerçant, dans les domaines de compétences qui lui sont dévolues, la plénitude de ces prérogatives. Ce débat d'aujourd'hui, il aura été un débat démocratique, il se sera déroulé selon le schéma arrêté, par consensus, par la Conférence des Présidents.
En démocratie, depuis la nuit des temps, la critique s'exprime librement et cela a été le cas, aujourd'hui. Nous avons eu 56 intervenants au premier tour et 22 au second tour, je crois que c'est ça la démocratie. Chacun et chacune a pu parler en toute liberté, les seules limites que nous avons observées aujourd'hui et que nous devrons régulièrement observer sont liées à l'exigence de vérité et aussi à l'expression policée, c'est-à-dire civilisée, contrôlée, maîtrisée des opinions des uns et des autres, avec pour axe, le seul souci de dire la vérité. Pour cet intérêt général sans lequel le discours peut être parasité par la sphère subjective, voire même privée parce que sous tendu par des objectifs en porte-à-faux totalement avec les préoccupations des populations que nous représentons ici et au service desquels le Gouvernement travaille. Ce risque, aujourd'hui, nous avons réussi à l'éviter dans une large mesure. Je voudrais donc en remercier tous les collègues, ainsi que Madame le Premier Ministre et les membres du Gouvernement.
Votre Déclaration de Politique Générale, Madame le Premier Ministre, a permis de remettre à niveau les enjeux qui nous réunissent ici, aujourd'hui, pendant que le peuple nous écoute et nous entend, nous regarde et nous voit. L'Exécutif, effectivement, dans son rôle, a pour mission fondamentale de s'employer à traduire en actes concrets les besoins exprimés par les populations, dans le cadre de politiques publiques définies par le Chef de l'État. C'est son pouvoir, prévu par la Constitution, pour un développement qui soit durable et profitable à tous et que ce développement soit assis sur un diagnostic et des objectifs précis et sans complaisance, avec une identification politique des acteurs concernés, des cibles et des moyens qui doivent être mis en œuvre.
Le Sénégal est notre pays, beaucoup d'entre vous l'ont ici clairement dit. Le Sénégal est notre patrie, le Sénégal est notre patrimoine commun, quelles que puissent être, par ailleurs, les opinions des uns et des autres, le Sénégal est nôtre et c'est dans la diversité des opinions et des choix que se trouve le ferment de la démocratie, car l'unanimisme est tuant, l'unanimisme mécanique, il est destructeur, parce qu'il est pauvre en richesses spirituelles comme en richesses techniques. C'est dans la diversité fécondante des approches méthodologiques et dans une constante volonté d'aller, malgré tout, ensemble vers le progrès que nous allons conduire notre destin commun et partager en tant que Nation et en tant que Peuple.
Alors, au-delà de la mathématique pure des chiffres, mathématique de qualification organisée et réaliste des programmes élaborés, donc indispensables, il y a les impératifs qui sont liés aux grands équilibres macroéconomiques, à l'assainissement des finances publiques, à la croissance, à la compétitivité et, par-dessus tout, le social qui touche toutes les couches du peuple qui est pris en charge, parce que derrière les chiffres qui sont incontournables, on doit percevoir l'humaine condition partagée par tous. Notamment les couches les plus démunies et les segments les plus vulnérables de la population.
Mes chers Collègues, dans tout cela la question demeure et elle reste : qu'elle est la place des députés ? La place des députés est celle de l'Assemblée nationale qui les réunit dans la réalisation de ces politiques publiques. Eh bien, ces deux places-là, elles sont centrales, car c'est ici, dans l'hémicycle, que, ensemble, nous votons la loi de finances, que nous votons les autres lois de la République qui protègent les libertés des citoyens, qui permettent de dire la loi et le droit et de veiller à ce que le Sénégal soit et reste un peuple solidaire, respecté par nos voisins et par la communauté internationale, un peuple de générosité, un peuple de disponibilité, un peuple de vérité, comme ici aujourd'hui, chacun s'est exprimé librement et nous sommes arrivés au consensus, c'est lequel sait se lever, marcher vers l'avant, se tenir la main, savoir que l'objectif est le même, accepter nos différences, accepter nos complémentarités et savoir que personne ne construira ce pays si ce n'est pas nous, nous les Sénégalais, nous-mêmes.
Oui, le budget annuel de l'État est voté ici, le Gouvernement ne peut pas voter ce budget, il ne peut pas lui-même l'adopter. C'est ici que nous les députés le discutons, le votons, qui donnons ainsi au Gouvernement les ressources nécessaires sans lesquelles les politiques publiques n'auraient pas pu être menées à bonne fin. C'est également l'Assemblée nationale qui, par la loi de règlement qui est prévue par la Constitution et par les textes assure le suivi de l'utilisation qui est faite du budget mis au service de l'État et . cela conformément aux prérogatives que la constitution reconnaît à l'Assemblée nationale.
Qu'est-ce que la loi de règlement ? C'est que tous les 2 ans, l'Assemblée nationale se réunit et regarde pendant les deux gestions budgétaires annuelles précédentes comment le Gouvernement a utilisé les ressources qui avaient été définies dans le budget et qui avaient été mises à sa disposition. Eh bien! Il va falloir désormais que nous le fassions régulièrement dans le cadre de la mission de contrôle que l'Assemblée tient entre ses mains pour surveiller, contrôler, accompagner l'action du Gouvernement.
Madame le Premier Ministre, souvent les gens ont l'impression que les députés dorment. Ils ne dorment pas, ils travaillent, mais le travail des députés ne se déroule pas dans l'hémicycle et ce serait une grave erreur de croire que dès lors qu'il n'y a pas de plénière les députés dorment, non ! Les députés travaillent dans leur bureau, ils travaillent dans les Commissions, ils travaillent dans les instances de l'Assemblée nationale, les plénières constituent l'aboutissement final et logique d'un long processus. Chaque député travaille, chez lui, chez elle, à la base, dans les villages, à l'étranger, il faudrait que ce dialogue entre l'Assemblée nationale et le peuple sénégalais que nous le nouions, que nous le nourrissions, et que nous le promouvions de manière que l'on sache que les députés ne travaillent pas seulement ici à l'hémicycle. Combien de nos collègues, aujourd'hui, n'ont pas pris la parole ? C'est la majorité qui n'a pas pris la parole, est-ce que cette majorité n'a pas travaillé ? Elle a travaillé avant et elle va travailler après, c'est ça la nouvelle Assemblée nationale ; et puis, la rupture ne peut pas être un concept singulier, c'est un concept pluriel, parce que c'est un mouvement linéaire ascendant qui va vers la verticalité et qui est séquentiel. Ce sont les ruptures que nous allons engager. Quand les gens parlent de « la rupture », je dis non ! La rupture c'est un coup de hache que l'on donne sur un bout de bois, c'est pour donner du bois pour faire du feu. Les ruptures, c'est un mouvement linéaire, séquentiel, répétitif et qualifiant. C'est ce que nous entendons nous et c'est ce que nous proposons au peuple qui nous a envoyés ici et c'est ce que nous allons faire.
Alors, nous ne polémiquerons avec personne, sur les ruptures ; nous sommes en train déjà de les vivre, de les réaliser et de les conduire.
Madame le Premier Ministre, l'ambition de cette douzième Législature est et elle demeure de travailler avec vous, avec votre Gouvernement, avec Monsieur le Président de la République, sur des priorités de première grandeur qui concernent notamment, je vais les énumérer très rapidement : la jeunesse de notre pays, avec le retour à l'éducation civique et à l'emploi par la formation et par la croissance économique. L'éducation nationale, l'enseignement et l'instruction avec le plan de relance de l'enseignement supérieur et de la recherche, sur lequel nous travaillons avec le Gouvernement, et aussi, il faut le dire, dans les semaines qui vont venir avec les assisses de l'Éducation que nous allons commencer à préparer avec le Gouvernement pour l'année 2014.
Alors avec ça, les députés ne travaillent pas? Attendez ! La culture et les valeurs de référence qui sont la base de l'identité sénégalaise, qui est si respectée à l'extérieur, toutes les valeurs civiques et républicaines auxquelles va être consacrée,
Monsieur le Ministre Abdou Latif Coulibaly, la prochaine cérémonie de la journée des institutions, des valeurs civiques et républicaines. La santé, le monde rural, l'industrialisation, les femmes, la question genre et la parité dont j'ai parlé tout à l'heure, à poursuivre et à réaliser, les personnes du troisième âge, les Sénégalais de l'extérieur que nous devons en aucun cas et à aucun moment oublier. A titre d'exemple, vous en avez parlé, les bourses familiales et la couverture médicale universelle ne sont-elles pas des actes majeurs qui sont des sources d'espoir?
On ne peut pas nier la lune lorsqu'elle est là dans le ciel. Suivre les grands sentiers sur lesquels notre assemblée porte déjà et continuera de porter une attention, un intérêt particulier ! Cette fois, c'est la lutte contre les inondations, c'est la bataille de l'énergie, c'est la maîtrise de l'eau pour le développement, c'est la protection de l'environnement pour que le Sénégalais et la Sénégalaise vivent dans un environnement sain médicalement et hygiéniquement acceptable. C'est aussi la gestion maîtrisée de la demande sociale et la question lancinante et réelle, malgré les efforts accomplis qui vont se poursuivre au niveau du Gouvernement, des prix des denrées de première nécessité. Là également, il s'agit d'un exercice linéaire qui s'étale dans le temps et dans l'espace. Les efforts sont en cours, vous l'avez dit brillamment, ces efforts doivent être soutenus, poursuivis, densifiés et vous aurez, dans cette démarche le soutien de tous les Sénégalais qui partagent le même idéal que vous. C'est que l'État est à la fois le cadre et le moyen organisé de conduire les destinées d'une Nation, c'est bien le cas au Sénégal.
Madame le Premier Ministre, votre déclaration de Politique générale rappelle, avec intelligence, que la puissance publique mène les politiques publiques, facteurs d'épanouissement des populations. Cette Déclaration rappelle, et c'est sa singularité fondamentale, combien est important l'objectif global de consolider l'État sur des bases objectives, gérables, utile et efficaces. L'unité nationale, la stabilité, la paix entre les Sénégalais, la sécurité qui, dans le contexte sous régional actuel, constitue, on le sait, une préoccupation partagée par le Sénégal avec tous ses voisins sans exception, car il y a le péril des actes de banditisme transfrontalier et aussi le trafic des stupéfiants et ses effets.
Dans le présent comme dans le futur et face aux défis, l'Assemblée nationale, encore une fois, siège du Législatif, entend assumer ses missions en relation avec le pouvoir exécutif, avec le pouvoir judiciaire, dans le plein respect de la séparation des pouvoirs. Ce principe de séparation des pouvoirs ne saurait signifier : s'engager dans des pugilats avec le Gouvernement. Non ! Ce n'est pas cela que veut la Constitution, ce n'est pas cela que veut l'esprit de la loi.
Sous l'éclairage de ces observations et, c'est là que je vais conclure, Madame le Premier Ministre, je voudrais vous remercier et vous féliciter très chaleureusement pour cette brillante prestation. Non seulement, le texte de votre Déclaration de Politique Générale a sacrifié- vous l'avez fait distribuer-, avec une approche très pragmatique, au rituel qui accompagne généralement cet exercice républicain, mais encore et surtout, vous avez su avec brio répondre aux interrogations de la Représentation nationale, dans l'arc-en-ciel de sa diversité interne et féconde, source de vie pour notre démocratie qui régule la vie des Nations et des États modèles dans le monde.
Je ne saurais manquer de remercier également tous mes collègues députés, femmes et hommes dans l'élan de parité vers lequel nous allons en toute conscience, parce que vous avez, aujourd'hui, à mon avis, été à la hauteur de ce que nous entendions de vous dans le respect strict du cadre légal défini par notre charte fondamentale et par le respect des uns vis-à-vis des autres. De temps en temps, il y a quelques quolibets qui planent, c'est pour égayer l'atmosphère, faire sourire et détendre nos débats, au lieu de serrer un couteau entre les dents. Non !Parce que nous sommes des démocrates et nous acceptons que, de temps en temps, pour qu'il puisse avoir quelques frictions, c'est dans la nature humaine. Le contrôle et la représentation des strates d'autres missions ont été mis en mouvement, aujourd'hui, dans cette salle et nous allons continuer à l'occasion de cette Déclaration de Politique Générale. Comment manquer de remercier les membres du Corps diplomatique qui sont restés très longtemps ce matin, ici, alors qu'ils ne sont pas au mois de ramadan. Voilà plus de 7h de temps, bientôt 8h de temps que nous sommes dans cette salle. Les remercier, remercier l'administration et tous les services de l'Assemblée nationale sous la responsabilité directe de Madame la Secrétaire générale, ici présente. Remercier les membres de la presse. Certains sont sortis pour aller déjeuner. Les Cissé-Cissé-là, on les a vus, mais ils sont revenus très rapidement. Pour leur présence et pour le travail qu'ils font au service de la démocratie sénégalaise, les forces de sécurité de l'Assemblée nationale, les citoyens venus nombreux très tôt ce matin, et qui sont encore là, assister à la Déclaration de Politique Générale de Madame le Premier Ministre dans le calme et dans la discipline.
Soyez vivement remerciée, Madame le Premier Ministre pour votre prestation. Je vais maintenant passer à la dernière phase, c'est le droit de réponse. Je donne la parole à notre collègue Oumar Sarr no2 pour 5mn. C'est ça parce qu'il indique que son collègue Cheikh Seck l'a nommément cité. Donc, je lui donne la parole, en vertu de l'article 71 dernier alinéa.
Merci, Monsieur le Président. Chers Collègues,
Madame le Premier Ministre, beaucoup de vos actions que vous avez mentionnés concernent les régions, le monde rural et les populations les plus défavorisées. En tant que porte-parole des populations de Kédougou, je profite de cette occasion pour vous interpeler sur l'insécurité qui se pose aujourd'hui au niveau de Kédougou.
Madame le Premier Ministre, Kédougou est une région où il n'y a pas de Commissariat de Police. Il n'y a qu'un poste de gendarmerie au niveau de Kédougou qui est insuffisant et avec des moyens insuffisants. Donc, la population est complètement perturbée, parce que vous savez, avec les clauses de la CEDEAO, nous avons actuellement, au niveau de Kédougou, dans les zones aurifères, toutes les nationalités ; et, c'est la gendarmerie qui assure la sécurité en ville mais la sécurité en brousse pose un énorme problème.
Madame le Premier Ministre, à Kédougou les populations sont très inquiètes, parce que l'État a le devoir de les permettre d'accéder aux infrastructures sanitaires de base. Kédougou ne dispose pas d'un hôpital régional. Kédougou avait avant fondé beaucoup d'espoir sur l'hôpital de Nénéfécha qui a été récemment fermé. D'après les informations que nous avons reçues, l'hôpital a été mis à la disposition du Ministère de la Santé. Nous voudrions que vous nous éclairiez là-dessus. Il y a 2 de cela , on ne pouvait même pas faire une radiographie dans toute région de Kédougou, même dans la région de Tambacounda ; il fallait venir jusqu'à Kaolack. Donc vous voyez la situation dans laquelle sont les populations.
De plus Madame le Premier Ministre, vous savez que Kédougou est une zone minière. Heureusement ces jours passés les efforts ont été un peu fournis par le Ministre en charge des Mines, qui a réussi à créer une organisation au niveau des secteurs d'orpaillage. Mais, ce n'est pas suffisant, il faut que l'État prenne en charge réellement les populations des orpailleurs parce que le Ministère des Mines n'est pas le Ministère de l'Intérieur. La sécurité, ce n'est pas le Ministère des Mines qui peut l'assurer, mais le Ministère de l'Intérieur, donc il faut qu'il y ait une action concrète de l'État, sinon les populations sont là et ne savent plus à quel saint se vouer. En plus, les jeunes espéraient que, au démarrage des activités des sociétés minières, ils allaient y travailler, malheureusement jusqu'à présent, les sociétés minières ne peuvent pas absorber toutes les demandes d'emploi.
LA SECONDE QUESTION :
Merci, Monsieur le Président.
Madame le Premier Ministre, je pense que vous n'avez pas bien compris tout à l'heure mon intervention à propos de l'hôpital Nénéfécha. L'ancienne propriétaire de Nénéfécha n'a pas fermé Nénéfécha, parce qu'elle veut le fermer aux populations, elle a dit qu'elle n'est plus aux affaires, elle n'a pas les moyens de continuer à gérer cet hôpital, elle à dit qu'elle l'a remis au Ministère de la Santé qui doit s'en occuper, qui doit rouvrir cet hôpital.
Donc, les populations en ont besoin. Maintenant, il faut que l'État prenne ses dispositions pour rouvrir cet hôpital le plus vite possible parce que, à Kédougou nous n'avons rien.
Ensuite, pour le Commissariat de Police de Kédougou, depuis maintenant plus d'un an, le Ministre en charge de l'Intérieur de l'année dernière nous avait promis qu'il y aurait un commissariat, mais jusqu'à présent il n'y a pas de Commissariat, et si vous avez des problèmes de locaux, moi j'ai dit que je peux même vous donner des locaux gratuitement pour abriter un Commissariat en attendant que l'État crée une infrastructure, construise un Commissariat, parce que les populations en ont besoin.
Aujourd'hui la population sénégalaise a besoin d'actions concrètes, immédiates, parce qu'elle est fatiguée.
En plus, aujourd'hui, la population de Kédougou veut vivre de ses propres ressources minières, donc il faut que l'État trouve une politique pour que les populations bénéficient des retombées de ces exploitations d'or. C'est vrai que l'or n'appartient pas seulement à la population de Kédougou, mais Kédougou en a besoin, parce que la population ne peut pas quitter Kédougou pour aller chercher de l'emploi au Walo ou au Diéri. C'était des terres agricoles, c'était des terres où la population faisait l'élevage, le pâturage, des parcours de bétails tout ça, donc il faut que l'État trouve des moyens pertinents pour venir au chevet de ces populations.
Merci.
Monsieur le Président,
Madame le Premier Ministre,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Hôtes étrangers qui vivent parmi nous,
Honorables Députés,
Chers Collègues,
Mon collègue et néanmoins homologue, qui m'a précédé ici semble manifestement perdre l'honneur et la mémoire. J'allais dire que les attaques méchantes des idéologues de la médisance contre la nouvelle alternance sont inadmissibles venant d'une ancienne majorité qui affiche le bilan le plus affligeant en matière de régression démocratique, économique et sociale de toute l'histoire du Sénégal indépendant.
Pendant 12 ans, Abdoulaye Wade était le champion des tripatouillages constitutionnels. Je vous rappelle que son magistère, son premier mandat, il l'a inauguré, par la libération des assassins de Babacar Sèye.
Je vous rappelle que c'est sous Wade qu'on a vu le Chef de l'État décider d'exclure des députés de l'Assemblée nationale, confisquer leur mandat, couper leur salaire, parce qu'ils ont exprimé leur solidarité envers un autre député.
Après 12 ans de pillage, soyez calmes parce qu'on vous a écouté, acceptez de souffrir, parce que vous allez entendre.
[BROUHAHA].
Après 12 ans de pillage, Wade nous a laissé une situation catastrophique que lui-même décrivait, en nous disant que l'économie allait tellement mal que son prédécesseur ne pourrait pas payer les salaires deux mois après son départ. Les scandales de I'ANOCI, le gouffre à milliards en marchés fictifs du plan Jaxaay, l'immeuble fictif de I'ARTP, c'est Abdoulaye Wade. Le faux phosphatage de fonds à coup de 8 milliards, c'est Abdoulaye Wade. Le scandale du FESMAN, les milliards de budgets détournés, mis à la disposition de sa fille Sindiély, c'est Abdoulaye Wade.
Donc, certainement, vous avez intérêt à ce que, de la mémoire collective, s'efface ce bilan désastreux, mais les Sénégalais n'oublieront pas et après j'y reviendrai au deuxième tour. Madame le Premier Ministre, je voudrais d'abord rendre hommage à votre illustre prédécesseur, Monsieur Abdoul Mbaye.
Madame le Premier Ministre, vous venez de présenter, à la Représentation nationale, les principales orientations de votre feuille de route, en faisant le choix de nous entretenir des réalisations concrètes sur lesquelles le Gouvernement s'engage d'ici 2017. Ils ont reçu un accueil chaleureux et un soutien massif de la Représentation nationale notamment du groupe Benno Bokk Yaakaar.
Madame le Premier Ministre, votre DPG, nous invite à avoir la maîtrise de notre destin, à croire en nous-mêmes, en nos capacités d'influer sur le cours des choses. J'ai retenu de cette déclaration trois éléments clés qui, combinés ensemble, constituent à la fois une méthode et une orientation : le redressement, le changement, le rassemblement indispensables à notre pays.
J'en ai aussi retenu une ambition qui traverse ces deux objectifs, une ambition qui consiste à proposer au pays, chemin faisant, tout au long de cette mandature, de redessiner un Sénégal nouveau aux yeux de chacun d'entre nous. Car, c'est de cela dont il s'agit en définitive et c'est ce que les Sénégalais attendaient de nous. Nous avons hérité d'une situation particulièrement difficile pour nos compatriotes. Les conditions de vie et de travail d'un grand nombre de nos concitoyens sont dégradées. L'actuelle opposition ne se rend pas compte de la situation dans laquelle elle a plongé notre pays.
Voilà, Mesdames, Messieurs, Chers Collègues,
Vous comprenez donc mon étonnement face aux critiques infondées concernant les mesures prises par le Gouvernement actuel pour réparer la casse sociale, économique, institutionnelle dans lesquelles les Libéraux ont plongé notre pays.
Ce bilan qui devrait amener les responsables de l'opposition actuelle à plus de modestie, c'est à vous Madame le Premier Ministre, c'est à nous, majorité Benno Bokk Yaakaar d'y faire face. Cela exigera de nous du courage bien sûr. Vous en avez fait la preuve, dame courage, dans vos précédentes fonctions ministérielles.
Face à la difficulté de la situation, nous avons un unique devoir : réussir ; réussir sur le redressement de notre pays, réussir les transformations en profondeur du Sénégal. Il y a, Madame le Premier Ministre, dans les décisions que vous avez prises, comme dans les orientations que vous venez d'exposer les mesures qui nous permettront d'y parvenir, et ces mesures contribueront, non seulement, à redresser notre pays, mais permettront également de répondre aux attentes de nos compatriotes.
L'accès au logement fait partie de ces politiques qui relèvent avant tout de la volonté politique. Se loger à un prix abordable dans les villes qui ne soient pas des ghettos de pauvres ou des ghettos de riches, où le vivre ensemble est possible et devenu une nécessité. Je vous félicite d'en avoir parlé. C'est ce que nous sommes engagés à faire ensemble et nous agirons massivement pour renforcer l'offre de logements sociaux pour permettre aux Sénégalais d'accéder à la propriété. Le logement reste à mes yeux, Madame la Premier Ministre, un des objectifs de sécurité.
REPONSE DU PREMIER MINISTRE :
Honorable député Moustapha Diakhaté, ...... [Passage en wolof]...
Monsieur le Président, la question sur l'acte 3 de la décentralisation a été abordée et, ... [Passage en wolof]...
La pertinence du centre de conférence hors de Dakar, c'est cette même pertinence qui a guidé les fameux chantiers de Thiès, pour rénover cette ville. Donc, je pense qu'il faudrait que nous travaillions dans le sens d'améliorer et de désengorger Dakar. Nous vous encourageons, mettez vraiment un centre et tout ce qui peut être construit hors de Dakar, cela permettrait de désencombrer Dakar.
Madame le Premier Ministre, j'avais posé une question sur l'arène nationale. Vous en avez parlé très rapidement et j'ai retenu un mot qui est important « consensuel [suite intervention en wolof].
REPONSE DU PREMIER MINISTRE :
Monsieur le Président, je voudrais confirmer ici à l'honorable député Zator Mbaye que l'arène nationale sera construite sur un lieu qui sera l'objet d'un consensus. Ce n'est pas de notre démarche que de vouloir imposer des projets à -des endroits où les populations ne sont pas d'accord. Ce n'est pas notre état d'esprit. C'est une installation importante, notre sport national, la lutte, fait notre fierté, nous n'avons pas une arène digne de ce nom, mais elle sera construite sur un site consensuel. Je voudrais ici le confirmer.
Vous avez parlé aussi de l'absence de stades à normes. J'en profite pour dire que le terrain de sport pour nos matchs internationaux n'a rien à voir avec l'absence d'un terrain à normes. Pour rappel, c'est lors d'un match international que le Sénégal a été suspendu et s'est retrouvé dans l'obligation d'aller jouer ailleurs. Mais, il y a et je l'ai décliné dans la déclaration, une programmation pour la construction, pas seulement à Dakar, mais aussi dans les régions, d'installations sportives répondant aux normes.
Monsieur le Président,
Madame le Premier Ministre, Mesdames, Messieurs les Ministres, Chers Collègues,
L'Histoire retiendra Madame le Premier Ministre, que vous êtes la deuxième femme nommée Premier Ministre du Sénégal, mais cette même histoire retiendra aussi que vous êtes la première femme engagée politiquement, nommée à ce prestigieux poste. ... [Suite Intervention en wolof].
LA SECONDE QUESTION :
Monsieur le Président. Madame le Premier Ministre,
... [Passage en wolof].. c'est pourquoi le 4 octobre 2013, le Président de la République avait dit je le cite : « étant sur le chemin de la conquête du pouvoir, j'ai mis 3 années et demie à parcourir le Sénégal dans ses coins les plus reculés, ce qui m'a permis de mettre un visage sur une forme dans l'expression la plus achevée de la pauvreté, c'est dire donc, que je connais parfaitement le niveau des inégalités dans notre pays, et si vous avez bien remarqué le premier objectif programme du Yoonu Yokkute est de mettre fin aux injustices sociales ». Et, Madame le Premier Ministre, il y a eu baisse des loyers, vous l'avez dit, vous allez le faire, baisse des denrées de première nécessité, l'emploi des jeunes pris en charge, délocaliser les zones enclavées à travers des pistes de production, des routes, l'électrification rurale, la modernisation de l'agriculture, CAPSU, bourses sociales, qui dit mieux ? Donc le Président Macky Sali, on peut dire que ... [Passage en wolof]...Madame le Premier Ministre, je voudrais aussi ... [Passage en wolof]...Nous sommes des représentants du peuple...... [Passage en wolof]...
REPONSE DU PREMIER MINISTRE :
Honorable député Abdou Mbow, vous êtes revenu sur Transrail ... [Passage en wolof]...L'entreprise est sous règlement préventif, les États du Sénégal et du Mali devaient mettre en œuvre un plan d'action commun. Il était prévu de créer une société de patrimoine dans chaque État et de sélectionner une société d'exploitation en commun. On devait également mettre en œuvre un plan d'investissement d'urgence avec des engagements respectifs du Sénégal, du Mali et de Transrail. Mais, comme vous le savez, le Mali, pays frère a eu quelques difficultés, ce qui a entraîné un retard dans ses engagements. Le Sénégal avait d'ailleurs tenu un conseil interministériel sur la question et on avait dégagé 1 milliard pour pouvoir soutenir l'entreprise. Mais, comme c'est un projet commun, avec le retour à la constitutionnalité au Mali, on peut espérer que nos amis maliens vont revenir autour de la table pour qu'on trouve une solution à la question. Et, je suis d'accord avec vous : le rail joue un rôle important dans notre économie et vous m'avez entendu annoncer, parmi les grands chantiers du Président de la République, le renouveau du rail, notamment de la ligne Dakar-Tambacounda-Kidira-Tamba Kédougou, dont les financements sont obtenus. ... [Passage en wolof]...
Monsieur le Président de l'Assemblée nationale,
Madame le Premier Ministre,
J'ai 1 minute pour féliciter Monsieur le Président de l'Assemblée nationale pour sa réélection. Je voudrais aussi vous féliciter, Madame le Premier Ministre, vous encourager face aux difficultés que vous avez énoncées et me proposer de vous soutenir dans les années à venir, parce que, aujourd'hui, notre pays comme tous les pays africains est à la croisée des chemins. La résilience de notre économie à l'environnement mondial est quasiment nulle, il nous faut donc conjuguer nos efforts pour, enfin, dans l'essentiel, nous retrouver et aller vers l'émergence ... [Suite intervention en wolof].
Merci, Monsieur le Président.
Madame le Premier Ministre, nous avons écouté avec beaucoup d'intérêt votre Déclaration de Politique Générale. Vous avez présenté avec éloquence un programme complet qui n'a laissé aucun secteur d'activités, aucune catégorie sociale, nous souscrivons entièrement à ces options ambitieuses.
Madame le Premier Ministre, avant la lecture du document, j'avais des craintes concernant l'hydraulique pastorale puisque le Djolof et le Ranérou Ferla ont soif. J'avais des préoccupations sur le vol du bétail, j'avais des doutes sur les pistes de production, je sortirai d'ici avec beaucoup d'espoir. Vous avez rassuré, surtout sur l'engagement de votre Gouvernement à poursuivre l'autosuffisance en moutons. Je voudrais, pour tout cela, saluer votre courage et votre détermination.
Madame le Premier Ministre, je voudrais attirer votre attention sur l'impérieuse nécessité de réaliser les vallées fossiles afin que l'eau retrouve son lit naturel pour le bonheur des populations du Djolof.
... [Suite Intervention en Pulaar].
Merci, Monsieur le Président.
Madame le Premier Ministre,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Madame le Premier Ministre, à l'entame de mon propos, permettez-moi de vous féliciter pour cette brillante Déclaration de Politique Générale.Vous me permettrez de mettre l'accent sur certains points : vous avez eu à parler de perspectives d'avenir pour ce qui concerne la santé, et je vous en félicite, en termes de volonté politique de vouloir construire des hôpitaux, de vouloir doter les régions de structures sanitaires de dernière génération. Mais, Madame le Premier Ministre, concrètement, qu'est-ce que votre Gouvernement compte faire pour améliorer l’état de la santé telle qu'elle est aujourd'hui au Sénégal, particulièrement à Dakar? Je rappelle que, si on prend l'exemple des hôpitaux à Dakar, à partir de 18h, Madame le Premier Ministre, pour trouver un médecin de garde c'est presque impossible. Entre 18h et 8h du matin, c'est comme si l'on se donnait un mot d'ordre dans tous les hôpitaux de Dakar, c'est :« Silence on meurt » ! Donc, Madame le Premier Ministre, concrètement qu'est-ce que votre Gouvernement compte faire pour que les hôpitaux puissent accueillir les populations sénégalaises dans des conditions normales, respectables et adéquates ?
Vous me permettrez aussi, au nom de la bonne gouvernance, de vous interpeller, Madame le Premier Ministre, parce que je mettrai l'accent sur l'héritage que nous avons, je dis bien nous avons obtenu le 25 mars
2012. Madame le Premier Ministre, je parlerai rapidement du cas des ICS. Qu'est-ce que votre Gouvernement compte faire de façon concrète pour relancer les ICS ? Je rappelle que, entre la non-prise en charge médicale dans beaucoup de structures sanitaires, la vétusté des équipements généralisée, etc., il y a matière à réfléchir.
Et, vous me permettrez de terminer rapidement sur le cas de l'autoroute à péage. Madame le Premier Ministre, si mes chiffres sont exacts, l'autoroute à péage a coûté 380 milliards sur lesquels l'État du Sénégal s'est endetté, donc nous nous sommes endettés à hauteur de 320 milliards et malheureusement, cette autoroute est exploitée à 100 % par une structure étrangère pour les 35 années à venir. Cela semble être, de mon humble point de vue, une escroquerie et je considère que si les Sénégalais doivent payer pour rouler sur cette autoroute à péage, ils doivent payer à l'État du Sénégal pas à une compagnie étrangère qui, je le rappelle, sur les 380 milliards n'a apporté que 60 milliards et l'autoroute à péage a été tout de même construite par trois différentes sociétés : Jean Lefebvre -Sénégal, les Portugais et EIFFAGE n'a accompli que les 20 km restants et EIFFAGE se permet d'exploiter tout le péage pour 35 ans. Donc, à moins que je ne maîtrise pas les chiffres, je pense qu'il y a matière à réfléchir et je vous rappelle que, en France,
EIFFAGE ne peut pas se prévaloir d'être propriétaire d'une autoroute; la plupart du temps ce sont des consortiums. L'autoroute à péage traverse plusieurs Collectivités locales : aucune retombée pour ces Collectivités locales et malheureusement, c'est aux Sénégalais de trinquer. Je souhaiterais que les Sénégalais puissent être rétablis dans leurs droits et que justice soit rendue au nom du peuple.
Je vous remercie, Madame le Premier Ministre.
REPONSE DU PREMIER MINISTRE :
Il y a eu plusieurs questions concernant les hôpitaux.
Honorable député Barthélémy Diaz, vous avez posé la question concernant les médecins de garde. Pourtant ils existent, mais comme on est un pays en voie de développement, on n'a pas toujours en quantité suffisante des médecins tout comme des ingénieurs donc, il y a t parfois quelques difficultés. Mais, en tous cas, je peux vous dire que Albert Royer, qui est l'hôpital pour enfants, fonctionne 24h/24h avec toujours une équipe de garde la nuit sous la direction d'un médecin... [Passage en wolof]...Cependant, il y a des améliorations à apporter. Nous sommes d'accord avec vous, en termes d'équipements et de constructions, en cours d'ailleurs, de services d'urgence notamment à Dakar et dans les régions. Nous avons récemment réceptionné le service d'urgence de l'hôpital de Fann , du CTO et de Ourossogui, donc tout cela fait partie également de notre feuille de route.
Monsieur le Président, on m'a posé une question, je crois que c'était plutôt un commentaire relatif à la santé et je pense que la remarque faite était juste, lorsqu'il s'agissait de dire que la santé, ce n'est pas seulement le curatif. Nous l'avons bien compris puisque j'ai évoqué, dans le cadre de la santé communautaire, la stratégie avancée qui, précisément, consiste à trouver les populations là où elles sont... [Passage en wolof]...mais honorable député Barthélémy Diaz, je crois que sur ce point... [Passage en wolof]...L'autoroute a coûté 148 milliards au lieu des 380 dont vous parlez. Mais, dans ce projet, il y a plusieurs parties...... [Passage en wolof].Tous ces frais connexes se sont élevés à 196 milliards et c'est ce qui, ajouté au coût de l'autoroute, donne les 380 milliards dont vous parlez... [Passage en wolof]... L'État du Sénégal a contribué, pour 193 milliards, la Banque Mondiale 52,5 milliards, la BAD 40 milliards, I'AFD 33,5 et SENAC 61 milliards. L'autoroute a créé des emplois à hauteur de 1435 travailleurs qui sont payés par elle.
LA SECONDE QUESTION :
Merci, Monsieur le Président.
Nous avons entendu une certaine opposition vouloir convoquer le passé du Parti socialiste. Vous comprendrez aisément qu'on préfère vous opposer le silence et le mépris.
Madame le Premier Ministre, vous me permettrez de revenir sur l'autoroute à péage. Les chiffres que j'ai en ma possession indiquent bien que l'État du Sénégal a emprunté 193,5 milliards et que les prêts des bailleurs s'élèvent à 125 milliards et selon les chiffres que j'ai en ma possession le groupe EIFFAGE Sénégal n'a apporté que 61 milliards. Je ne suis peut-être pas un économiste, mais j'aimerais savoir, sur l'autoroute à péage, sachant que le groupe EIFFAGE n'a fait que les 20 derniers kilomètres et n'a apporté que 61 milliards, quelle est la logique qui défend la thèse que nous devons payer le péage non pas à l'État du Sénégal, mais à une société étrangère et pendant 35 ans ? Il faudrait bien qu'on nous l'explique, parce que payer pour payer, nous n'y trouvons pas d'inconvénient, mais pourquoi ne pas payer à l'État du Sénégal qui, tout de même, s'est endetté pour réaliser cette autoroute à péage qui est une infrastructure qui nous honore nous tous ? Donc, je souhaiterais, Madame le Premier Ministre, si vous pouvez nous expliquer, savoir pourquoi nous devons payer pas à l'État du Sénégal, mais à EIFFAGE ?
Je terminerai rapidement en mettant l'action sur l'acte 3 de la décentralisation. Je salue la volonté du Chef de l'État de faire des communautés rurales des communes ; bien sûr, ces communes auront l'opportunité de pouvoir gérer leur foncier, mais ce serait discriminatoire pour les communes d'arrondissement, en milieu urbain, de ne pas être en mesure de gérer leur foncier. Et, je donne des exemples, aujourd'hui, malheureusement, tout se passe au niveau de l'État central. Vous comprendrez facilement qu'étant maire de la commune de Mermoz Sacré-Cœur, avoir une société, excusez-moi de prononcer le nom, Teylium qui construit un projet comme Waterfront et la commune de Mermoz-Sacré-Cœur encaisse zéro franc. Je peux donner autant d'exemples, des privés qui construisent des immeubles à coup de milliards et qui ne versent pas un franc aux Collectivités locales. Est-ce que vous ne pensez pas que les communes d'arrondissement, les Collectivités locales particulièrement ont leur place dans les commissions de contrôle d'opération domaniale ?
Je vous remercie.
LA SECONDE REPONSE DU PREMIER MINISTRE :
Honorable député Barthélémy Diaz, ... [Passage en wolof]...
Vous avez proposé la participation des communes d'arrondissement dans les commissions domaniales. Je pense que c'est une bonne proposition... (Passage en wolof]...
Monsieur le Président de l'Assemblée nationale,
Madame le Premier Ministre,
Messieurs les membres du Gouvernement de la République du Sénégal,
Chers Collègues députés, Honorables invités,
Madame le Premier Ministre, je voudrais tout d'abord vous assurer de mon soutien dans la conduite de votre mission de Chef du Gouvernement de la République du Sénégal. En ma qualité de membre de la coalition « Benno Bokk Yakaar », il est de mon devoir de vous accompagner et je m'y attèlerai.
Vous avez décliné un programme politique qui est celui que nous avons conduit nous-mêmes en notre qualité de membre de I'APR, de membre de la coalition Macky 2012 et décliné dans nos contrées pour soutenir le candidat Macky Sall. Nous ne pouvons pas nous dédire en si peu de temps. Les populations ne nous reconnaîtraient pas. Donc, je réitère et je réaffirme solennellement mon engagement à soutenir l'action du Président de la République qui a été mon candidat et que je continue de soutenir par devoir de loyauté et parce que ma mission de député à l'Assemblée nationale me commande également à cela.
Au-delà, d'ailleurs, de cette position d'ordre strictement personnel, je pense qu'il est du devoir de chaque représentant du peuple, ici présent, de souhaiter le meilleur pour les Sénégalais que nous représentons. Pour cela, j'exhorte tous mes camarades à ne jamais envisager de poser des actes qui puissent entraver la bonne conduite des politiques publiques. Parce que les réactions ne tomberaient que sur nos populations que nous sommes sensés défendre. Donc, je vous réitère mon engagement sur ce plan.
Vous avez décliné un programme politique que nous connaissons parfaitement et que nous avons soutenu et accompagné, qui est articulé essentiellement autour d'une croissance économique portée dans le secteur agricole. Nous avons soutenu et nous soutenons ce programme bien évidemment parce que le secteur agricole emploie plus de la moitié de la population du Sénégal.
Pour autant, nous ne pouvons, en notre qualité d'économiste, inscrire cette population du Sénégal dans la population active parce que les statistiques ont une valeur en économie et le fondement des calculs sur le chômage repose sur le concept de population active. Quand un actif travaille 3 mois dans l'année et se repose pendant 9 mois, on ne peut pas dire qu'il est un travailleur, qu'il est un actif. Donc, il nous faut quelque part harmoniser les positions, revisiter les concepts. Ce n'est pas notre faute, c'est une situation que nous avons héritée des temps coloniaux. C'est une situation qui a perduré et qui a toujours existé. Les agriculteurs ont toujours été considérés comme des actifs alors qu'ils sont en réalité des chômeurs déguisés. Comment un homme qui travaille
3 mois dans l'année peut-il être considéré comme actifs? Cela n'a pas de sens et n'existe dans aucun pays.
Sur un autre registre, il y a des pratiques. J'ai étudié à l'université de
Paris Dauphine où mon professeur de macro-économie m'a enseigné, Emil Claassen, je le cite, que 20 entrepreneurs dynamiques font une économie. Donc, je crois à la ressource nationale ; je crois qu'il y a un effort à faire dans la promotion des valeurs et des entreprises nationales, je dis bien nationales.
Je vous remercie.
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Madame le Premier Ministre, ... [Passage en wolof]...Votre discours est différent d'un autre que nous avons suivi ici et qui n'a été qu'un discours chimérique. Un Premier Ministre est passé ici, avant cette deuxième alternance, et tout son discours n'a été que : l'université du futur africain de Sebikhotane, l'université des métiers de Saint-Louis, l'université de Kaolack (transport-commerce), l'université régionale de Tambacounda, le collège des métiers de Kédougou, le centre universitaire régional de Diamniadio. Résultat : zéro ! ... [Passage en wolof]...
Je voudrais, mon très cher ami Oumar, - tu connais nos relations- un grand homme politique de son époque, qui est passé ici, résumait tout le discours de politique générale en une seule phrase : je suis décidé à aider "goor" et à combattre ''jublang". Mais, ''jublang" s'est tellement renforcé sous son magistère que lui-même au sortir de sa mission a été traité de ''jublang" et traîné devant la justice.
Je dis, Madame le Premier Ministre, que votre discours colle bien avec la réalité, vous avez de l'ambition. Et, parlant du budget, le budget de cette année qui nous a été servi est un budget de 2732 milliards. Il y a une augmentation de plus de 200 milliards, mais qu'est-ce que vous voulez de plus ? Et, tous les secteurs ont été pris en compte, pour l'agriculture le budget a augmenté. Pour l'Enseignement supérieur, le budget a augmenté de 16 milliards, l'Éducation de 14 milliards, l'Énergie de 9 milliards, etc.... [Passage en wolof]... C'est un budget de croissance, c'est un budget de réparation des disparités, c'est un budget de justice... [Passage en wolof]... Il faut que I'ISRA soit renforcé, qu'on développe la recherche. Vous avez dit qu'il est prévu d'arriver à 60 000 tonnes de produits certifiés d'ici 2015, mais il y a des réformes structurelles à faire. L'ISRA, parmi ses missions, ne doit plus s'arrêter aux semences de base et de prébase. Il faut qu'il aille au-delà de ces semences, avec les N1 et les N2, pour arriver jusqu'aux certifiés parce que les producteurs à qui on les donne ne sont pas intéressés par la qualité, ce sont des commerciaux, il faut que I'ISRA, dans ses missions, prenne en charge cela.
La SUNEOR, je ne cesserai jamais d'en parler, je suis un fils de paysan, je suis de la région de Diourbel ... [Passage en wolof]...
Je voudrais aussi dire, Madame le premier Ministre, que les communes sont fatiguées, la taxe sur les véhicules automobiles était un poste de recettes important, mais elle a été supprimée puisque la vignette est supprimée. Elle devait être remplacée par la taxe sur la pompe, mais, jusqu'à présent, elle n'est pas effective et les communes étouffent toujours et je crois qu'il y a des engagements forts à ce niveau pour qu'elles puissent souffler.
Pour ce qui est de l'acte 3 de la Décentralisation, ... [Passage en wolof]... C'est heureux que nous puissions passer à la communalisation, cela nous permettra de capter des fonds pour recruter du personnel et améliorer les services sociaux de base dans nos différentes localités. La départementalisation a également été une excellente mesure, car, il arrive que, daris les régions, les départements n'aient pas les mêmes vocations. Prenez, par exemple, le département de Mbour, c'est le tourisme et la pêche et c'est différent de la vocation du département de Thiès ou d'un autre département de la région. Donc, la départementalisation est une bonne chose et toutes les cibles ont été associées, des cadres de partage régionaux ont été mis en place. Moi, qui vous parle, je fais partie du comité national de pilotage et tout s'est bien passé.
Je voudrais dire également, mon frère et ami Abatalib... [Passage en wolof]...
Sur les inondations, Madame le Premier Ministre, vous venez d'apporter la solution. Tous les gouvernements qui sont passés ont essayé de régler les problèmes structurels, en apportant des solutions conjoncturelles, ce n'est pas possible que ça marche. Mais, les 7 forages que vous venez de signer avec I'UEMOA vont puiser dans la nappe phréatique, cette eau sera affectée au maraîchage et à l'horticulture, c'est ce qui pouvait régler les problèmes.
Encore une fois, vous êtes une dame de fer, nous vous accompagnons et vous allez réussir, Madame le Premier Ministre.
Je vous remercie.
LA SECONDE QUESTION :
Merci beaucoup, Monsieur le Président.
Je voudrais simplement éclairer un peu notre collègue Moustapha Cissé Lô, pour dire que les soixante mille tonnes de semences, ce sont les semences certifiées y compris également les réserves des paysans. Donc, le capital semencier ne sera pas simplement les soixante mille qui permettront d'avoir une production autour de 1 million. Mais, je voudrais simplement interpeller Madame le Premier Ministre pour lui dire que... [Passage en wolof]..pour qu'on organise la campagne de commercialisation de l'arachide, pour que le prix au producteur de l'arachide soit fixé parce que c'est une forte préoccupation et les acteurs du secteur nous interpellent sur cette question.
A propos de la situation dans les prisons : nous avons visité les prisons ! Il y a un surpeuplement, le taux de pension journalière de 600 FCFA est insuffisant... [Passage en wolof]... J'ai déjà fait une proposition de loi que je vais déposer concernant la loi Latif Gueye, la criminalisation de la drogue ne permet pas de redresser les jeunes, erreur de jeunesse ... [Passage en wolof]... Madame le Premier Ministre, il faut, dans le cadre de la réforme de la Justice, mettre en place des chambres criminelles régionales pour permettre de juger rapidement ces jeunes.
Concernant les décrets d'avance, je voudrais dire que ce n'est pas mauvais en soi, mais trop de décrets d'avance c'est gênant, mais les pires, ce sont... [Passage en wolof]...
Madame le Premier Ministre, et pour la route de Serigne Touba, la route Diourbel-Ndindy-Keur Nganda... [Passage en wolof]...
Madame le Premier Ministre, nous sommes rassurés, nous avons entendu un Premier Ministre qui connaît bien ses dossiers. Nous partirons donc rassurés à tous égards et nous sommes sûrs que les prochaines années seront des années d'inauguration, voire de célébration d'un Sénégal nouveau, d'un Sénégal émergent et ce n'est plus de l'ordre du rêve, c'est de l'ordre de la réalité ... [Passage en wolof].
Madame le Premier Ministre, j'ai écouté avec beaucoup d'intérêt votre déclaration. C'est à ce titre que je voudrais attirer votre attention sur le programme dit « programme de modernisation de la ville de Tivaouane ».
En guise de rappel, il faut souligner que des engagements avaient été pris par l'ancien régime à travers le programme Tivaouane, ville du futur, pour un coût global de 100 milliards, soit 20 milliards par an pendant 5 ans. A la faveur du principe de continuité de l'État, ces engagements ont été tout récemment renouvelés par le Président de la République devant les autorités religieuses et toute la communauté. Cependant, après plus d'un an et demi, nous sommes au regret de constater qu'aucune des actions légitimes au regard du statut de la ville, qu'aucune des actions planifiées et classées prioritaires devant être réalisées avant le Gamou 2013 n'est encore visible sur le terrain. En conséquence, nous invitons votre Gouvernement à y mettre la dose de volonté politique nécessaire pour exécuter ce programme opportun et pertinent et cette fois-ci, en précisant les coûts des projets retenus et le coût global du programme ; en respectant l'échéancier, mais aussi, en impliquant la vie socio-économique locale. Aussi, conformément à la volonté des autorités religieuses et de la population, nous demandons que l'aspect aménagement urbain et viabilisation des zones habitables soit réintégré dans le programme pour plus de visibilité et de viabilité.
... [Suite intervention en wolof].
Je vous remercie.
Merci, Monsieur le Président.
Madame le Premier Ministre, avant d'accélérer, il faut d'abord mettre le bouton en marche. Il est en panne depuis longtemps. Exemple : 376 entreprises fermées depuis un an ; combien d'emplois perdus ? Votre réponse m'intéresse. J'ai fait faire un texte et je vous le remettrai. Sandaga, avant-hier, a été ravagé par un feu grave, ils ont tout perdu les pauvres commerçants, nos parents. Je demande trois choses: une enquête judiciaire diligente ; deux : que le ou les responsables répondent devant la justice ; trois : qu'on paye ce qu'il faut aux commerçants qui ont tout perdu.
Merci
Je vous remercie, Monsieur le Président. Madame le Premier Ministre,
Je voudrais, à mon tour, vous adresser mes plus vives félicitations et mes encouragements. Nous avons écouté votre discours, inspiré de la vision du Président de la République, le Yoonu Yokkute. Ce discours, Madame le Premier Ministre, a suscité en nous beaucoup d'espoir, et nous conforte dans l'idée que, malgré l'héritage calamiteux laissé par le régime libéral, nous allons vers des lendemains meilleurs pour les Sénégalais.
Je suis élu d'une zone rurale, je suis réconforté par le fait que vous tenez vraiment à réduire de façon sensible la facture territoire et les inégalités sociales. Madame le Premier Ministre, cela se traduit par l'acte 3 de la décentralisation qui va favoriser la création de pôles économiques intégrés et la territorialisation des politiques publiques. Ce qui va permettre aussi l'équité et la solidarité entre les villes et les zones rurales.
Madame le Premier Ministre, je voudrais terminer en lançant un cri du cœur pour ma région, la région naturelle du Sénégal oriental. Région qui, des décennies durant, a été la moins lotie en programmes de développement et en termes d’infrastructures.
Madame le Premier Ministre, les Tambacoundois sont fatigués.
Madame le Premier Ministre, je suis du département de Goudiry, le département le plus vaste du Sénégal, un département rural. C'est le département où on peut parcourir toute une communauté rurale sans trouver ne serait-ce qu’un seul forage.
Madame le Premier Ministre, nous sommes confiants, parce qu'il y a des réalisations : l’université de Tambacounda dont la pose de la première pierre a été effectuée il y a quelques jours, j'espère vraiment que çà va être ouvert en 2016. L'unité d’hémodialyse à l'hôpital, la RTS 3 à Tambacounda, nous confirment que le Président de la République et votre Gouvernement vont travailler d'arrache-pied pour lutter contre ces déséquilibres.
Madame le Ministre, vous pouvez compter sur notre total soutien.
REPONSE DU PREMIER MINISTRE :
Le député Djimo Souaré a fait un témoignage saisissant sur sa localité, Tambacounda, ... [Passage en wolof]...
Monsieur le Président, je voudrais revenir sur la question concernant les universités et plus précisément les droits d'inscription. Les droits d'inscription c'est ce qu'on paye pour avoir une carte d'étudiant, donc pour être admis comme étudiant. Et, ces droits d'inscription n'ont pas changé depuis 30 ans. Il n'y a aucun secteur au monde où les tarifs n'ont pas augmenté depuis 30 ans, sauf pour les droits d'inscription dans nos universités... . .. [Passage en wolof]... L'État a fait des efforts considérables ; dans le cadre du budget consolidé d'investissement, il est prévu, en 2014, d'investir 18 milliards supplémentaires ; en 2015, il est prévu 21 milliards ; et 25 milliards sont prévus en 2016. Donc, il faudra, quand même, qu'on fasse des efforts pour ce qui concerne les droits d'inscription, pour que l'université puisse être viable.
Pour ce qui concerne Sandaga, je voudrais dire, Honorables Députés que... [Passage en wolof]...ll faut avoir un plan de redéploiement et de reconstruction des marchés, car ... [Passage en wolof]... Avec le Ministère du Commerce, nous verrons comment avoir un plan d'investissement pour la construction de marchés modernes respectant les normes d'aménagement et de salubrité.... [Passage en wolof]...
Merci, Monsieur le Président.
Madame la Première Ministre, parce que je fais ministre de fonction et je suis outillé sémantiquement et morphologiquement pour le démontrer, parce que pour moi c'est la continuation de la lutte pour la parité.
Madame la Première Ministre, vous avez, en ce qui me concerne, un préjugé favorable. Je disais cela à un fonctionnaire de la Banque Mondiale, un Sénégalais. Vous avez ce préjugé-là compte tenu de votre parcours en tant que femme de gauche, en tant que patriote et il me répondait en me disant que « Je ne crois pas que Mimi, comme il le dit d'une manière très sympathique ... [Passage en wolof]...
Je vous félicite pour cet exposé, bien que, à certains niveaux, on ne soit pas d'accord sur tout, mais ce n'est pas le moment d'en traiter. En tout cas, cela reflète ce que Churchill disait : « Les politiciens préparent les prochaines élections et les hommes d'État préparent les futures générations ». En tant que femme d'État, vous avez déroulé un programme qui effectivement prépare les futures générations. Et, pour la qualité de ce discours-là, nous vous félicitons ... [Passage en wolof]...
LA SECONDE QUESTION :
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Madame le Premier Ministre, j'ai une préoccupation technique. J'ai conclu mon intervention en demandant comment il faut faire les compensations entre le taux de croissance de 3,3% et le taux démographique de 2,5%, parce que même les pays qui ont un taux de croissance de 8 à 7% ne créent pas de l'emploi, et partout dans les séminaires, on parle de croissance qui ne crée pas l'emploi. Et, je voudrais, du point de vue technique... La semaine dernière, à la Banque Mondiale - d'ailleurs, je vous ai donné le document, « growling, rapidly on transforming slow/y»- ... La croissance ne crée pas de l'emploi, la croissance ne transforme pas la situation. Donc, il faut bien qu'on trouve des leviers qui nous permettent de le faire et les leviers sont à trois niveaux.
Au niveau de la richesse minière dont nous disposons, il faudra la fiscalité minière. Au niveau de la gestion du foncier, on ne peut pas continuer à laisser le "Walo", comme l'a dit l'autre jour le Ministre de l'Agriculture, devenir le "Walo" chinois, le "Walo" lndou avec la situation du Yémen, la situation de Gniit, la situation de Mbane, où des multinationales viennent s'accaparer de nos terres, produire des oignons pour les exporter avec beaucoup de profits qui ne sont pas réinvestis dans l'économie de notre pays. Cela n'apparaît pas dans le budget. Si vous prenez l'exemple du Mozambique, dont 50% de son exportation concerne l'or, dans le budget du Mozambique, vous verrez 3 % de l'or. Donc, nous avons ici des ressources minières, la gestion du foncier, mais à ce niveau, vous êtes une ancienne du FUNUAP, vous devez être capable de gérer la croissance démographique ; le Président de la République c'est un géologue, il a une connaissance en matière minière, et le Ministre de l'Agriculture est un spécialiste de la question.
La Déclaration de politique générale est une vision, et toute vision est caractérisée par sa généralité. La vision de la Banque Mondiale est caractérisée par sa généralité, le plan d'action de Lagos, le traité d'Abuja, le NEPAD étaient caractérisés par leur généralité et le problème essentiel de ces généralités-là, c'est le problème d'implémentation, c'est le problème de la mise en œuvre. Dans le rapport qui régit les accords entre la Banque Mondiale et le Sénégal, ils disent que notre investissement comporte un risque. Le risque c'est quoi ? Est-ce que le Sénégal a la capacité de faire la m1se en œuvre nécessaire ou bien de faire le suivi nécessaire ?
Je voudrais, cependant, vous interpeller sur le taux de croissance, nous ne sommes pas dans le lot des Africains qui ont un taux de croissance extrêmement important, notre taux de croissance depuis 2006 c'est 3,3%. Et, déjà avec ce taux de croissance, nous avons un taux de croissance démographique de 2,5%, qui annule donc tous les effets de ces 3,3%. Vous savez qu'avec un taux de croissance démographique de 2,5%, il faut un taux de croissance économique d'au moins 10% et nous en sommes à 3,3%. Je voulais vous demander comment vous pourrez régler ce problème.
Merci.
Madame le Premier Ministre, après avoir présenté mes condoléances aux familles des Sénégalais qui sont tombés au Darfour et eu une pensée pieuse pour un certain nombre de forces de sécurité qui avaient été victimes du kidnapping en Casamance, je présente aussi mes condoléances à la famille d'Amath Sall.
Je voudrais, dès l'entame de mon propos, saluer la tonalité dominante de cette Déclaration de Politique Générale. Placée à mon avis sous le signe de la sérénité, du calme, de la responsabilité, manifestation, peut être d'une volonté de décrispation. Elle a choisi délibérément de s' écarter du chantier de la polémique, de la stigmatisation, de la diabolisation, signe, peut-être, d'une volonté de définir des rapports avec l'opposition et les autres forces du pays, un type de comportement nouveau. Cela mérite d'être salué.
J'ai également noté que le terme consensus a été utilisé quatre ou cinq fois dans votre travail, si bien qu'il y a là une autre démarche qui rencontre mon agrément et à laquelle je tenais à rendre un hommage mérité.
C'est la raison pour laquelle, je commencerai par dire que je suis tout à fait d'accord, même si un certain nombre de problèmes n'ont pas été évoqués, tel que le problème de la SUNEOR et ses conséquences sur la filière arachidière, la question pendante du recrutement des sortants de l'École normale supérieure, le problème de la sécurité des Sénégalais de l'étranger, les relations entre le pouvoir et l'opposition pour que nous puissions ensemble bâtir une démocratie apaisée. Mais, je reconnais aussi qu'on ne peut pas tout mettre dans un Discours de Politique Générale.
Je voudrais dire à quel point je partage la tenue du baccalauréat arabe pour la première fois au Sénégal, mon accord avec l'accent mis sur les catégories défavorisées, la baisse des loyers à Dakar, le programme des bourses de sécurité sociale, la couverture maladie universelle, l'assurance maladie pour chaque famille, la carte d'égalité des chances, la protection du couple mère-enfant, les mesures visant le soutien au pouvoir d'achat, les mesures concernant l'emploi, ainsi que la présence du Gouvernement 2 fois par mois à l'Assemblée nationale. Il s'agit là de mesures phares, qui sont extrêmement importantes, auxquelles je tiens à apporter publiquement mon adhésion.
Je voudrais ensuite dire qu'il y a maintenant des questions extrêmement importantes que vous avez évoquées et pour lesquelles, je vous encourage à chercher le consensus et à ne pas vous lasser de le faire, ce sont celles qui concernent l'acte 3 de la décentralisation, les assises de l'éducation et de la formation, la question du choix d'un site pour l'arène, l'aide aux Sénégalais de l'extérieur, au secteur privé, aux PMI et PME, le FONGIP et le FONSIS, ensuite la consolidation de l'État de droit et là je vous demande d'aller beaucoup plus loin que vous l'avez fait. Je pense que le temps maintenant est venu pour le Sénégal, qui est une démocratie consolidée, de voir si vraiment il est encore important que le Conseil Supérieur de la Magistrature continue d'avoir un lien qui maintienne les rapports entre la Chancellerie et le Gouvernement.
Je voudrais ensuite dire à tel point, je pense, que, dans le renforcement des répressions que vous allez mettre en œuvre, il sera prévu de prendre des mesures phares contre tous ceux qui conduisent des véhicules sans permis ce qui se traduit par des morts d'homme.
Je voudrais également que vous puissiez considérer parmi les questions pouvant faire l'objet d'un consensus, la question touchant les inondations, le désenclavement, la prévention des risques naturels, la Casamance, le 15e sommet de la Francophonie, mais également l'objectif d'autosuffisance alimentaire pour lequel un programme extrêmement alléchant nous a été présenté dans votre exposé.
Enfin, je voudrais dire qu'il me paraît aussi qu'une question aussi lancinante que la question énergétique mérite de faire l'objet d'un consensus, et qu'il faut là aussi inviter les partenaires à s'asseoir autour d'une table pour que, ensemble, nous puissions explorer toutes les possibilités qui se présentent et que, sans démagogie, nous décidions, dans un esprit ouvert et constructif n'étant guidé que par l'intérêt supérieur de la Nation, d'adopter les formules qui nous permettent, dans le court et le moyen terme, de propulser le Sénégal sur les rampes du lancement.
Cela dit, je tiens à vous féliciter pour cet exposé qui, me paraît-il, fera date dans l'histoire du Sénégal. Merci.
Merci Monsieur le Président. Madame le Premier Ministre, Mesdames et Messieurs les Ministres, Chers Collègues,
Je voudrais d'abord, Madame le Premier Ministre, vous féliciter, pour votre nomination, vous féliciter également pour la brillante intervention que vous venez de faire, devant la Représentation nationale.
C'est une première, il faut le dire, en termes de temps, mais surtout en termes de contenu. Pour la première fois dans une DPG, on voit les actions, les moyens qui sont déjà mobilisés et également l'horizon temporaire précis. C'est une première, je voudrais vous en féliciter et dire que vous avez raison de dire qu'il faut accélérer la cadence parce que, en parlant de ce programme, vous venez, Madame le Premier Ministre, de décliner le Programme Yoonu Yokkute dans ces différents axes stratégiques. Cela, vous le savez parfaitement, parce que vous avez participé à la conception et à l'élaboration de ce projet, mais également vous avez accompagné Monsieur le Président de la République dans ses tournées pour partager avec le peuple sénégalais son projet de société, toute situation confondue qui font qu'il n'y a pas plus indiqué que vous pour traduire en actes ce programme.
Nous vous encourageons, il ne reste plus qu'à prier pour vous et prier également pour vos Ministres qui sont là présents. Mais, vous comprendrez aisément que je ne peux pas ne pas parler de Monsieur le Président de la République ; voilà un homme qui, depuis qu'il est à la tête de ce pays, prend des décisions importantes et courageuses. Je dis bien courageuses, sans lesquelles le Sénégal n'allait pas être là aujourd'hui, je voudrais lui rendre un hommage mérité, appuyé, je crois savoir parler d'ailleurs au nom de tout le peuple sénégalais.
Maintenant, Madame le Premier Ministre, je vais simplement faire des suggestions, vous avez tout dit, il ne reste rien du tout. Mes suggestions, c'est par rapport simplement aux inondations, je crois que, aujourd'hui, il est important de demander effectivement au Ministre d'aller vers la mobilisation des reçus qu'on peut capter des changements climatiques, les changements climatiques provoquent les inondations, et les inondations emportent tout sur leur passage. Les infrastructures routières et la santé des populations sont menacées, l'environnement également.
Deuxièmement, c'est également un programme radio, j'allais même dire radiotélévision, parce que aujourd'hui vous l'avez dit, et un de mes collègues l'a relevé, il faut qu'on parle aux Sénégalais, il faut qu'on change pour qu'on soit dans les conditions de pouvoir accompagner cet important programme du Président de la République.
Je vais finir par dire que mon rêve, Madame le Premier Ministre, c'est de voir, au terme du mandat du Président Macky Sall, se dessiner le contour de. la future capitale de notre pays ; cela va accompagner, finaliser son ambitieux programme de l'acte 3 de la décentralisation.
Je vous remercie.
LA SECONDE QUESTION :
Merci, Monsieur le Président. Madame le Premier Ministre, Mesdames, Messieurs les Ministres, Mes chers Collègues,
Nous sommes très satisfaits, Madame le Premier Ministre, des réponses que vous avez apportées.
Je voudrais simplement vous dire que vous avez le soutien du peuple sénégalais, parce que le programme que vous avez aujourd'hui présenté est celui des populations sénégalaises. Il faut rappeler que le Président Macky Sall, lui-même dans une logique d'intervalles, a eu à visiter l'ensemble des villages de notre pays pour recueillir les préoccupations, j'allais dire les doléances, il a fait donc le point sr le diagnostic et il a élaboré le Yoonu Yokkute que vous connaissez. Donc, il faut comprendre que c'est le peuple sénégalais qui va vous soutenir dans la mise en œuvre de ce programme. Nos prières et notre soutien vous accompagnent, Madame le Premier Ministre !
Je ne doute pas un instant du succès et de la réussite parce que vous êtes entourée d'hommes venant de différents horizons, mais des hommes tous compétents. Je sais qu'il n'est pas facile d'être un ministre de Macky Sali, quelqu'un qui a fait tous les postes stratégiques de la gestion d'un État, et à côté de qui, il y a une femme comme vous, rigoureuse et vigoureuse à la fois, je dis que s'ils sont là à vos côtés, c'est qu'ils sont vraiment compétents et cela nous rassure.
Je voudrais simplement relever que le Président Macky Sall a beaucoup travaillé et en un an, ce n'était pas évident parce qu'il venait de prendre le pouvoir en 2012 et nous sommes en 2013. S'il est arrivé à ce résultat, c'est grâce à Dieu, nous devons tous, au Sénégal, rendre Grâce à Dieu et comprendre que Macky Sall, c'est Dieu qui nous l'a donné et il nous l’a donné dans des conditions que nous avons vécues parce que, aujourd'hui, il pouvait effectivement ne pas être dans les conditions de faire tous ces résultats. Des résultats à la fois importants et révolutionnaires.
Le professeur Iba Dia Thiam l'a dit dans un des journaux en parlant de la bourse familiale, je voudrais saluer ici son honnêteté intellectuelle et morale. Au total, pour ce qui nous concerne, nous allons continuer à vous accompagner et nous, en tant que députés, au sortir de cette séance, nous irons vers nos mandants leur expliquer un peu tout ce qui a été dit ici et avec eux, nous allons suivre la mise en œuvre, je souhaite plein succès à tout cela et vous remercie.
Merci, Président.
Madame le Premier Ministre, Mesdames, Messieurs les Ministres, Honorables Députés,
Je voudrais tout d'abord, du haut de cette tribune, remercier le Président de la République pour sa confiance renouvelée à votre endroit en vous mettant à la tête de ce Gouvernement. Vous féliciter, c'est un mérite, une sincérité et un courage de femme, merci, Madame.
Je suis rassuré par le discours qui a tout pris en compte. Merci, pour la sécurité, elle mérite d'être renforcée. La Casamance, vous l'avez dit, je remercie encore le Président de la République de sa démarche sincère et discrète sur ce dossier. Je voudrais remercier le Gouvernement, les Députés et l'ensemble des acteurs.
Vous l'avez dit, et c'est le souhait de tous, la Casamance souhaiterait que les rebelles sortent de la brousse, que l'armée regagne son cantonnement et que le développement puisse commencer, voir le jour. De grâce, c'est un cri pour la Casamance. On peut réussir, mais il y a des choses qu'il faut respecter, vous l'avez dit. C'est le comportement de tout un chacun, nous sommes tous interpellés, c'est la sincérité, c'est le choix de la transparence, sans cela on va toujours échouer, parce qu'on a toujours eu de bonnes idées, mais il y a toujours eu des blocages.
Je vous remercie.
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Monsieur le Président,
Madame le Premier Ministre,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Honorables Députés,
Mesdames, Messieurs,
Après avoir transmis mes condoléances au Président de la République, Chef supérieur des armées pour nos soldats tombés au Darfour, je voudrais vous dire que vous avez réussi le test de cohérence, puisque toute vérité est nécessairement en cohérence, par rapport au discours de politique générale que nous avons écouté l'année dernière. En un an, le régime n'ayant pas changé, donc la cohérence s'impose.
Évidemment, vous avez précisé, avec la stratégie nationale au développement économique et social, les axes et les priorités qui sont, aujourd'hui, nécessaires. Vous avez dit des choses intéressantes, vous avez relevé la nécessité de l'industrialisation. Vous avez précisé les priorités : l'agriculture, l'énergie, les infrastructures ; vous avec, enfin, dit, précisément, que vous allez mettre en place un mécanisme de suivi et d'évaluation. Je salue votre courage, votre détermination, vous avez ma confiance.
Madame le Premier Ministre, pour mettre en œuvre des mesures aussi importantes, il faut, évidemment, une forte coalition politique derrière et, je voudrais vérifier avec vous que nous parlons le même langage, quand on parle du secteur informel. Pour moi, le secteur informel, ce n'est pas l'économie au noir, ce n'est pas l'économie informelle, c'est ce qu'on a écrit dans le paragraphe 15 de la stratégie nationale de développement économique et social. Vous dites que c'est 55 % du PIB, que c'est le secteur refuge où les jeunes vont pour chercher des emplois. Donc, l'emploi rime avec le secteur informel. Par conséquent, je voudrais que vous prêtiez une grande attention au développement du secteur informel. C'est la seule voie qui va vous permettre d'avoir les 6% de croissance économique dont vous parlez, dans une période où, effectivement, nous avons des risques sur les recettes fiscales. Donc, Madame le Premier Ministre, pensez aux ferrailleurs, vous allez régler le problème ! Pensez aux mécaniciens ! Pensez aux producteurs de tomates, face aux importateurs de triple concentré de tomate.
Madame le Premier Ministre, arène ne rime pas avez technopôle.Madame le Premier Ministre, refondez la justice ! Je suis d'accord avec vous ! Allez de l'avant, le Conseil Supérieur de la Magistrature, s'il vous plaît, doit, à mon avis, être présidé par le Président du Conseil Constitutionnel ou le Président de la Cour Suprême. Cette justice est importante pour attirer l'investissement direct étranger, toutes les études le montrent, je sais que vous allez le faire.
Madame le Premier Ministre la route Fatick-Kaolack, I'AGEROUTE bloque, la justice a tranché, on a voté 10 milliards l'année dernière. Nos parents qui quittent Fatick et Kaolack sont fatigués, cette route doit être faite par Jean Lefèvre, la justice a tranché. Il faut que I'AGEROUTE signe ce contrat et que l'on aille de l'avant.
Je vous remercie.
REPONSE DU PREMIER MINISTRE :
Honorable député Mamadou Lamine Diallo, je suis d'accord lorsque vous dites que le secteur informel, c'est le secteur fondamental. Mais, lorsque je parle de PMI et de PME en réalité, j'y inclus le secteur informel parce que je ne pense pas que le fait qu'on ne soit pas déclaré légalement ne fasse pas de soi une entité économique. La déclaration, c'est une procédure légale, donc j'emploie le terme PME au sens large du terme et je suis tout à fait d'accord avec vous que si on veut atteindre le taux de croissance de 6%, toutes ces micro entreprises qui sont souvent unipersonnelles d'ailleurs - parfois, c'est une personne avec son frère; ses cousins- devront être soutenues. Elles devront avoir accès aux crédits, bénéficier de formation et être aidé dans leur débouché et c'est tout cela consolidé, qui permettra, effectivement, une croissance de
6%... [Passage en wolof]...
Merci, Monsieur le Président.
Madame le Premier Ministre,
Madame et Messieurs les membres du Gouvernement Madame le Premier Ministre, enfin le Sénégal va décoller grâce à cet ambitieux programme agricole que vous venez de dérouler et qui découle de la vision du Chef de l'État, son Excellence le Président Macky Sall, vous avez compris que pour développer le Sénégal il faut développer l'agriculture, avec ce développement vous combattrez la pauvreté, vous réduirez à néant le fléau de l'exode rural et l'émigration forcée. Vous créerez des milliers d'emplois pour nos jeunes. Vous réduirez le déficit de notre balance commerciale.Conscient que pour atteindre ces objectifs il faut la synergie de plusieurs choses, dont je ne citerai que le triptyque recherche-formation équipement, c'est dans ce sens, rien que pour le budget de l'année prochaine, vous injectiez plus de 124.580.000.000 dans l'agriculture et vous envisagiez de doter nos agriculteurs, d'ici 2017, de 300.000 engins agricoles, ce qui permettra de mécaniser et de motoriser notre agriculture. Désormais, nos agriculteurs laboureront, bêcheront, sèmeront et récolteront avec des machines. Dans 3 ans, nous espérerons que nous n'importerons plus de céréales pour nous nourrir, mais que nous exporterons des produits agroalimentaires conditionnés dans nos usines employant nos techniciens et ouvriers préalablement formés.
Monsieur le Président de l'Assemblée nationale, Madame le Premier Ministre,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Mes chers Collègues,
Après vous avoir écouté, attentivement, Madame le Premier Ministre, je me rends compte que vous avez du pain sur la planche. Franchement, et ce n'est pas l'opposant qui parle, je suis déçu et avec moi l'écrasante majorité des Sénégalais qui espérait une prise en charge correcte de leurs préoccupations.
Madame le Premier Ministre, vous nous avez servi du réchauffé, du déjà entendu. Le prix de l'arachide au producteur est fixé à 150 francs contre
190 l'année dernière, soit une baisse de 40 francs, alors que le kilogramme de semence a été cédé aux paysans à 200 FCFA. Quelle incohérence !
Madame le Premier Ministre, malgré les assurances de votre Gouvernement, le mouton de Tabaski s'est fait désirer dans plusieurs foyers sénégalais.
Pendant plus d'un mois, une grande partie de la capitale sénégalaise, de la Petite Côte et certaines villes de l'intérieur sont restées sans eaux du fait de la négligence de votre Gouvernement.
La rentrée scolaire n'est toujours pas effective du fait de l'occupation de plusieurs établissements par des familles sinistrées, d'autres familles sont endeuillées par un hivernage meurtrier, des accidents de la route particulièrement mortels et des agressions répétitives et injustifiées.
Les Sénégalais attendaient de fortes annonces au tour de la réduction du coût de la vie, notamment les prix des denrées de première nécessité, des loyers, du transport, du carburant et de l'électricité, mais n'ont rien entendu de précis et de concret.
Madame le Premier Ministre, l'accélération de la cadence, avec le citoyen au cœur des politiques publiques, signifie pour vous : confisquer les libertés et les droits fondamentaux, remettre en cause les acquis sociaux et écorner l'image du pays, j'en veux pour preuve la non application, à ce jour, des décisions de la Cour de justice de la CEDEAO sur le respect des privilèges de juridiction et sur l'interdiction de sortie du territoire. Notre pays, malheureusement, a renoué avec la pratique des détenus politiques et d'opinion comme sous l'ère du Parti socialiste.
Madame le Premier Ministre, en 2014, le service de la dette sera de 523 milliards contre 347 milliards en 2012 ; le déficit budgétaire de 544 milliards contre 301 milliards en mars 2012 entraînant du coup un non respect flagrant de vos engagements récents de le réduire à moins de 4°/o du PIB. Les dépenses courantes ont connu une hausse de plus de 266 milliards passant de 1435 milliards en 2012 à 1704 milliards dans le projet de loi de finances 2014, malgré la promesse de les réduire de 120 à 130 milliards.
Les Sénégalais regrettent le régime de Wade, les sondages le démontrent et c'est devenu le sentiment le mieux partagé par l'écrasante majorité de nos compatriotes à travers les transports en commun, les grandes places, les marchés et les rassemblements publics. La situation des entreprises est catastrophique avec des centaines d'entre elles qui ferment avec leur cortège de chômeurs.
Les engagements de financement du développement par les instruments que sont le FONGIP et le FONSIS peinent à démarrer par défaut de pertinence et de financements, malgré vos annonces électoralistes mirobolantes.
Madame le Premier Ministre, les jeunes attendent encore la promesse des 500 000 emplois; les retraités attendent toujours leur bonification retraite de 20.000 FCFA que votre candidat leur avait promis ; les Sénégalais attendent toujours l'accès à la santé sans bourse déliée, la fin des délestages et des inondations de la banlieue. Votre Gouvernement peine à dégager une vision claire pour notre pays. Les orientations stratégiques déclinées ne sont pas en phase avec celles inscrites dans la Stratégie nationale de Développement économique et social. Les plus avertis ne s'étonnent guère du report de la réunion du groupe consultatif de paris pour impréparation.
Madame le Premier Ministre, mes chers Collègues, notre pays est bloqué, pris en otage par une coalition de partis dont les origines, les ambitions, les préoccupations et les programmes sont tous divergents. Les changements attendus et la tenue de promesses évoquées plus haut ne sauraient être portés par cette majorité composite, hétéroclite, tacticienne, calculatrice et préoccupée par ses intérêts partisans. Le manque de solidarité qui la caractérise est, aujourd'hui, un secret de polichinelle, la récente crise de l'eau en est une parfaite illustration.
Madame le Premier Ministre, en lieu et place d'une concertation sur le report des élections locales enrobées dans une prétendue réforme de notre architecture décentralisée, nous optons pour un dialogue politique responsable franc et sincère sur les questions essentielles de la nation. A savoir : la concorde nationale, l'emploi des jeunes, la crise casamançaise, la crise de l'école, l'insécurité galopante, le financement public des partis politiques, le statut de l'opposition, etc.
Madame le Premier Ministre, la bonne gouvernance, la transparence et la lutte contre la corruption restent des sujets préoccupants pour nous. D'ailleurs, notre groupe déposera une proposition de modification de la loi organique relative à la loi de finances pour mieux encadrer la signature des décrets d'avance par leur limitation à un pourcentage du budget bien défini et l'implication de l'Assemblée nationale avant leur signature.
Malgré vos critiques faciles, le régime sortant vous a laissé une situation reluisante, en attestent les notes satisfaisantes de nos partenaires au développement comme le FMI, avec la revue de I'ISTE 2013. Le Sénégal était numéro 1 au sein de la CEDEAO dans la lutte contre le blanchiment d'argent, comme annoncé par le DG du GIABA. La qualité de la signature laissée par l'ancien régime vous a permis, aujourd'hui, de solliciter 500 millions de dollars sur le marché financier international.
Madame le Premier Ministre, Honorables Députés...
LA SECONDE QUESTION :
Je vous remercie, Monsieur le Président. Monsieur le Président,
Madame le Premier Ministre, Mes chers Collègues,
La Déclaration de Politique Générale du 25 septembre 2012, de votre prédécesseur, signifiait à la Représentation nationale que le déficit budgétaire était de 455 milliards en 2011, représentant 6,7 % du PIB avec un taux de croissance de 2,6%, alors que vous nous annoncez un taux de 2,1% en 2011. Je crois que vous ne pouvez pas contredire votre prédécesseur qui était là, il y a de cela quelque mois. Pour le déficit budgétaire, vous nous dites que c'est 8%, alors que votre prédécesseur avait annoncé 6,7 % dans sa Déclaration de Politique Générale, je veux savoir la vérité, je veux savoir exactement quel est le chiffre qui est bon. Sur ce même déficit budgétaire, votre promesse était de le ramener à moins de 4% du PIB alors que dans le budget 2014, il est projeté à 544 milliards, ce qui constitue un record jamais égalé dans notre pays.
Madame le Premier Ministre, où avez-vous mis les 30 milliards de subventions annoncées ? Je veux bien connaître les détails.
Sur l'opération Fendi, il y a beaucoup de médias, de télévisions qui ont fait récemment un reportage et qui ont montré des salles de classe occupées par des familles et qui disaient qu'elles n'allaient pas sortir tant que ... [Passage en wolof]...
Pour le prix au producteur de l'arachide,...[Passage en wolof].
Merci, Monsieur le Président.
Mes hommages à Madame le Premier Ministre.
Madame le Premier Ministre, vous avez activement participé à l'élaboration du programme du Président de la République. J'estime que c'est tout à fait à votre honneur si vous avez aujourd'hui la charge de sa mise en œuvre.
Votre principal instrument de gouvernance sera le budget et le rapport économique et financier 2013 qui nous ont été distribués par le Ministre de l'Économie et des Finances. Il décrit la situation comme ceci : un ralentissement de l'activité économique, une réduction des recettes de l'État et en voici l'illustration : les industries extractives ont connu un retrait de 1,7%; les huileries en baisse sont en voie de banqueroute ; l'industrie alimentaire cannait une contre performance ; le bâtiment et les T.P. sont dans la morosité ; les industries de service ont un rythme moins soutenu ; l'hébergement et la restauration en baisse ; le sous-secteur du transport en déclin de 6%. Bref, presque tout notre tissu économique est malade. Cette situation explique partiellement l'appauvrissement des Sénégalais qui éprouvent des difficultés pour faire face à la cherté de la vie. Il s'y ajoute une baisse drastique des recettes, 30 milliards et vous m'avez rectifié tout à l'heure pour dire que c'est 33 milliards au premier trimestre, 77 milliards de pertes de recettes au second et peut-être 100 au troisième.
Votre Gouvernement semble se perdre dans la recherche de l'équilibre des finances publiques, en négligeant les véritables leviers de l'économie. Vous en faites trop en matière d'impôts et de taxes et pas assez en matière de relance de l'économie. La pression fiscale de 19,1% dépasse le plancher communautaire de I'UEMOA qui est de 17%.
Vous semblez jeter votre dévolu sur la distribution des hydrocarbures. L'énergie joue un rôle intégrateur dans l'économie et la détermination des coûts de facteurs de production qui a un impact sur l'inflation. Le prix du super a été diminué, entre le 7 juillet 2012 et le 26 septembre 2012, de 3 francs, puis augmenté de 42 francs et est resté à ce niveau depuis lors, alors que les coûts d'acquisition, eux, ont baissé depuis octobre 2012, mais il n'y a jamais eu de répercussion sur le prix au consommateur.
Le gasoil qui impacte sur les transports publics et les marchandises a connu une baisse de 29 francs au 7 juillet 2012, puis le prix s'est envolé au 29 septembre 2012 avec toujours une baisse des coûts d'acquisition qui n'a jamais été non plus répercutée. Le Président de la République l'avait pourtant promis, mais on constate qu'il n'en est absolument rien. Au Mali, qui se ravitaille ici, le prix du gasoil qui impacte sur les consommateurs, les industries, la pêche et le transport est de 665. Pour ce qui est du super au Mali, il est à 750 ; en Cote d'Ivoire, il est à 766 ; au Sénégal, 889. Le gasoil coute en Côte d'Ivoire 615 francs et 792 le litre au Sénégal. Cela résulte de la trop lourde fiscalité de 50 % que vous appliquez.
LA SECONDE QUESTION :
Merci, Monsieur le Président.
Je vais continuer avec une question : je vais demander à Madame le Premier Ministre, pourquoi les produits que j'avais cités sont plus chers au Sénégal qu'au Mali et en Côte d'Ivoire? D'ailleurs, je sais que depuis samedi, il y a eu une nouvelle augmentation et que les taxes sont passées de 50% à 52% sur le super et 42% sur le gasoil C'est comme si, sur chaque litre de carburant vendu, l'État percevait en taxes la moitié auprès des consommateurs. C'est ce qui m'a motivé à vous donner des chiffres et dans votre intervention, je n'ai pas senti de réponse me concernant et peut-être, comme dit l'adage : qui ne dit rien consent.
Ma deuxième préoccupation, c'est le centre de conférence de la Francophonie : je voudrais vous demander quelle est la pertinence qu'il y a à construire un centre de conférence en dehors de Dakar pour un coût de 14 milliards, sachant qu'il n'y a aucun réceptif hôtelier dans les environs, ce qui induira un déplacement massif vers le centre-ville ? Madame le Premier Ministre, pouvez-vous renoncer à ce projet ?
Mais aussi, renoncez au projet d'achat de tracteurs. 1000 pour 437 exploitations agricoles au Sénégal ne me semble pas réaliste parce que rien ne démontre, aujourd'hui, que ces tracteurs en nombre si limité répondraient techniquement aux normes et aux sols sénégalais.
Je vous remercie.
REPONSE DU PREMIER MINISTRE :
L'Honorable député Oumar Sarr me demandait pourquoi le fuel coûte plus cher au Sénégal. Je commencerais par dire que nous avions beaucoup de denrées qui étaient excessivement chères comparées aux autres, notamment le loyer. Je disais, tout à l'heure, que dans certaines parties de Dakar, nous avons des loyers qui sont plus élevés qu'aux États-Unis et c'est pour toute une série de raisons comme je l'ai dit, liée à la structure fiscale du prix. Et, justement, si on veut baisser le prix du fuel pour différentes raisons, parce que cela dépend de pourquoi on l'utiliserait, si c'est pour produire de l'électricité, il faut trouver une denrée alternative, c'est toute la question du mix énergétique que j'ai présenté tout à l'heure, en combinant le gaz, l'hydroélectricité, l'éolien et le solaire.
Pour ce qui concerne le centre de conférence, ce qu'il faut dire c'est que, au Sénégal, il n'y a pas de centre de conférence à normes et c'est toute l'importance du nouveau centre qui sera construit à Diamniadio. A terme, Diamniadio deviendra un nouveau pôle urbain à quelques encablures, d'ailleurs, de l'aéroport Blaise Diagne de Ndiass et cela constituera tout un pôle. Il y a déjà beaucoup de projets immobiliers qui s'intéressent à cette zone autour de Diamniadio et du futur centre international de conférence dont le financement est déjà acquis et les travaux vont être lancés officiellement le 4 novembre prochain par Monsieur le Président de la République. Il s'y ajoute aussi, il faut le dire, que, dans le souci de réorienter beaucoup d'activités - puisque Dakar est congestionnée et a certainement atteint ses dernières limites- certains services de l'État vont être délocalisés de Dakar à Diamniadio ; et, il y aura un quartier diplomatique qui est prévu également, tout cela autour de cette nouvelle ville dont j'ai parlé. Il y aura également un pôle universitaire, le siège du Ministère de l'Enseignement supérieur va y déménager très prochainement et tout cela va permettre, comme je l'ai dit, une planification en termes d'urbanisation en dehors de Dakar. Et, il y aura également un effet positif sur des villes comme Thiès, Mbour et autres.
Sur la question des tracteurs : l'honorable député Oumar Sarr nous demande de renoncer à 1000 tracteurs. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée honorable, je crois qu'on devrait plutôt se féliciter de cela, de la modernisation et même augmenter le nombre. Mais, comme on le dit... [Passage en wolof]...
LA TROISIEME QUESTION :
Monsieur le Président, je vous remercie.
Il s'agit de jouir d'un droit que m'offre le Règlement intérieur, mais rassurez-vous, je ne vais pas en abuser. Je ne prendrai pas les 5 mn, peut-être que 2 suffiront pour dire que l'expression de la démocratie a des règles, c'est l'acceptation de la contradiction. Malheureusement, mon collègue qui a manifesté une certaine désapprobation de mes propos du haut de cette tribune, toujours dans le prolongement de cette amitié m'offre ce privilège et je l'en remercie et mon ami voudrait me tirer dans les tréfonds, dans les bas-fonds de la médisance et de la vile calomnie, je ne l'y trouverai point.
Je suis un homme qui se veut responsable, de surcroît député du peuple. Quand je viens ici et que je m'adresse à Madame le Premier Ministre, à son Gouvernement, je parle et ce que je dis est irréfutable parce que documenté, je ne suis pas un député fainéant. Je me suis appuyé sur 3 documents essentiels que tout le monde a reçus, j'ai bossé, je me suis renseigné pour donner des chiffres donc, je n'ai pas vu la place de ces médisances et même de leur prolongement au-delà de ma personne pour toucher à une personne qui m'est proche. Je ne répondrais pas à mon ami sur ce terrain parce que, au sortir de la salle, je suis sûr que je le regretterais. Si je devais respecter le parallélisme des formes, j'aurais fait des attaques en règle contre son leader, mais je lui voue un respect que je ne trahirai jamais. Et, pour terminer, je demanderai, à mon ami de méditer ceci : un ami en commun lui a aussi conseillé de ne jamais jouer les chiens aboyeurs.
Je vous remercie.
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale, Madame le Premier Ministre,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Honorables Députés,
Madame le Premier Ministre,... [Passage en wolof]...
Depuis 30 ans, pour la première fois, Bambey n'a pas souffert des inondations, grâce à votre Ministre des inondations... [Passage en wolof]... Beaucoup d'efforts ont été faits concernant I'ISRA, mais, si vous voulez réaliser les objectifs fixés par le Ministre de l'Élevage à savoir faire passer les vaccinations de 25 à 80%, il faudra faire encore un peu plus d'efforts au niveau des équipements. Certes, on a pris des mesures pour revaloriser les revenus des chercheurs de I'ISRA pour qu'ils y restent, ou y reviennent, mais au niveau des équipements... [Passage en wolof]...
Madame le Premier Ministre, je vais également revenir sur le problème de la SUNEOR. Franchement, si vous avez l'ambition, avec votre Gouvernement de réaliser 1 million de tonnes d'arachides à partir de cette année, alors rassurez-moi. Nous n'allons pas réaliser cette production pour après la vendre aux Chinois ! Il faudrait que nos usines puissent l'exploiter. La SUNEOR, si vous voulez qu'elle la revitalise, et il est nécessaire qu'elle soit maintenue, Madame le Premier Ministre, il faut la renationaliser, la ramener dans le patrimoine économique national... [Passage en wolof].
LA SECONDE QUESTION:
Merci Monsieur le Président.
Madame le Premier Ministre,
Je souhaiterai que le Gouvernement, sur le plan de la communication, réagisse sur certaines informations. .,. [Passage en Wolof]..., des emprunts à court terme à des taux extrêmement élevés. Vous êtes obligés de faire des emprunts à long terme avec des taux plus bas pour que vraiment le service de la dette puisse s'améliorer.
Deuxième problème,... [Passage en Wolof]... C'est vous féliciter encore du nouveau Code minier qui est en cours au niveau du Ministère de l'Industrie et des Mines. Ce Code là, Dieu merci, permettra... [Passage en Wolof].
LA TROISIEME QUESTION:
Merci, Monsieur le Président.
En fait, j'ai été cité, d'ailleurs, dans le bon sens pour faire référence à ce que j'ai dit sur la SONACOS, mais cela me donne, Madame le Premier Ministre, l'occasion de revenir sur cette question puisque... [Passage en wolof].
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Je voudrais tout simplement faire remarquer que mon collègue et ex camarade de groupe a changé de discours. En 2 mois, qu'est-ce qui s'est passé ? On tenait le même langage et 2 mois après, il tient radicalement un autre discours. Est-ce que c'est objectif? J'en doute.
Madame le Premier Ministre, permettez-moi de vous féliciter et de vous encourager, pour cet ambitieux programme. Mais, je me félicite de la cohérence qui existe entre votre Déclaration de Politique générale, le programme Yoonu Yokkute et l'élaboration du budget. Effectivement, vous avez participé à l'élaboration de cet instrument, qui est un référentiel. Et, pour la première fois, je note qu'un Gouvernement, dans la mise en œuvre de son programme dispose d'un référentiel qui est son programme. On parlait de promesses électorales, mais là nous avons un programme qui est un engagement. Et, figurez-vous bien, le FONSIS dont on parle, le FONGIP, la bourse familiale, le mix énergétique, sont dans le programme Yoonu Yokkute. Et aujourd'hui, c'est de cela qu'on parle, et qui est inscrit dans le budget, et qui fait l'objet d'orientation des politiques publiques.
Mes chers Collègues, je pense que nous devons, comme l'a indiqué, Madame le Premier Ministre, nous mettre résolument au service des Sénégalais. Il ne faudrait pas que nous puissions utiliser notre manteau de député pour régler des comptes personnels, parce que nous sommes dans une institution de représentation du peuple, nous devons jouer notre rôle.
Madame le Premier Ministre, je vous félicite, parce que vous avez aujourd'hui, traduit en actes les engagements du Chef de l'État autour du Yoonu Yokkute, à la suite d'un diagnostic profond fait dans les différentes localités du Sénégal, pour réduire les inégalités qu'on a notées.
Madame le Premier Ministre, vous avez décliné une politique de mix énergétique, Nous sommes rassurés de constater que, effectivement, c'est un programme ambitieux, et que vous allez pouvoir mettre en œuvre.
Je vous remercie.
LA SECONDE QUESTION :
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Madame le Premier Ministre, ... [Passage en wolof]... Il faut réellement travailler comme vous êtes en train de le faire ... [Passage en wolof]...
Madame le Premier Ministre, je pense que dans votre document, vous avez pris en charge une préoccupation majeure du Yoonu Yokkute, celle de réduire les inégalités sociales, parce que quand on est Sénégalais, on a les mêmes droits, où qu'on soit, dans le pays, où qu'on puisse être. Je ne peux pas comprendre que le Sénégalais qui habite Diaoulé, Koulikoro ou Dagana soit traité moins que le Sénégalais qui habite Dakar. Je pense que c'est ce que vous tentez de réparer dans votre programme. Et, ... [Passage en wolof]... orientées vers des infrastructures routières en zone rurale, la réalisation de forages pour l'adduction d'eau, cela est une bonne chose. Je pense qu'il faut continuer sur cette lancée.
Pour la question de la santé, je me félicite de voir que vous avez pris en charge et vous avez même respecté les engagements de votre Ministre, d'ouvrir les hôpitaux de Fatick et de Ziguinchor en 2013, mais également les hôpitaux de Matam et de Dalal khel en 2014. Je m'en félicite.
Maintenant, je voudrais, Madame le Premier Ministre, vous demander, pour les localités qui ne disposent pas d'hôpital régional, d'inscrire dans le budget, même si c'est par le biais de décrets d'avance, l'achèvement complet de ces hôpitaux-là, parce que c'est une ouverture graduelle.
S'agissant des décrets d'avance : nous ne sommes pas contre les décrets d'avance, parce que c'est un instrument, mais ce contre quoi nous nous indignons, c'est le fait d'utiliser des décrets d'avance budgétisés, décaissés, alors que dans la réalisation, on n'a rien vu, c'est du détournement. C'est contre cela que nous nous opposons et qui fait que les gens sont frileux concernant les décrets d'avance.
Par rapport à la décentralisation, Madame le Premier Ministre, nous sommes d'accord. Moi, je suis président de communauté rurale et la communauté rurale ne peut pas prendre en charge la question des ordures, ne peut pas recruter, donc ne peut pas faire face aux obligations de la gestion des Collectivités locales par rapport à certaines compétences qu'elle a et même d'autres compétences qu'elle devrait avoir pour faire face à sa mission.
L'autre préoccupation, Madame le Premier Ministre : nous sommes 20 Collectivités locales qui avaient fait l'objet de découpages injustes de l'ancien régime sur la base de considérations politiciennes, et ces collectivités, effectivement, ont d'autres limites qui ne tiennent compte d'aucune cohérence. Je voudrais que, par rapport à ce projet, vous revoyiez cette disposition.
Je vous remercie.
Monsieur le Président,
Madame le Premier Ministre, vous avez évoqué la discipline et je voudrais dire avec vous que la discipline est non seulement la force principale des armées, mais la discipline est la force principale des nations et des organisations qui réussissent, il nous faut de la discipline.
En Wolof et en Pulaar, il y a la voie, la spiritualité, la route et la justice qui s'expriment par le même mot en pulaar c'est «laawool » et en wolof
« yoon » et vous êtes en charge de la mise en œuvre du Yoonu Yokkute, sous la direction du Président de la République. En 1953, j'ai eu le privilège d'accompagner mon grand-père qui voulait se rendre à la Mecque. De Matam à Dakar en passant par Linguère, nous avons peiné, nous avons fait plusieurs jours. Eh bien ! dans quelque temps, Dakar sera relié à Matam par une route goudronnée avec des ponts entre Matam et Ourossogui et, sur tout le parcours et en quelques heures, on pourra s'y rendre dans le confort. Je voudrais vous féliciter, vous avez parlé des routes et des autoroutes, je me félicite que l'on puisse se rendre à Touba, à Tivaouane par des routes bitumées, des autoroutes parce que ces lieux sont des hauts lieux de notre spiritualité.
Madame le Premier Ministre, vous êtes engagée et passionnée par la mission, cette mission que le Président de la République vous a confiée, vous avez la responsabilité d'accélérer les rythmes et les tempos ; que Dieu nous assiste, qu'il vous assiste pour réussir, qu'il assiste votre équipe et que Dieu assiste notre pays.
Merci, Monsieur le Président. Madame le Premier Ministre,
Mesdames et Messieurs les Ministres, je vous salue.
Madame le Ministre, je voudrais juste vous féliciter. Vous faites l'honneur des femmes. Je veux dire que vous avez fait un discours magistral, vous avez beaucoup d'ambition pour ce pays, mais il y a une chose qui doit sous-tendre tout ceci, je pense qu'il y a un travail d'éducation à faire pour les Sénégalais. Il est fait, mais il faudra qu'on le renforce, que chaque Sénégalais soit conscient de sa responsabilité dans ce qui se fera ou dans ce qui ne se fera pas pour que le Sénégal aille de l'avant.
La deuxième chose vous êtes une militante des droits des femmes, on cannait un peu votre passé, la dernière chose en date c'est sous votre magistère qu'a été adoptée la loi sur la nationalité. En matière de parité, je crois qu'il y a à parfaire cette loi, on doit arriver aux postes nominatifs.
On a vu ce qui s'est passé au Conseil économique, social et environnemental. Je veux dire par rapport à cela qu'il faut qu'on arrive à ce que la parité soit absolue, totale et que cela commence par nous, on va balayer devant notre porte au sein de cette Assemblée d'abord et ensuite dans toutes les instances de décision.
Je vous remercie.
Je vous remercie, Monsieur le Président. Monsieur le Président,
Madame le Premier Ministre,
Mesdames, Messieurs les Ministres d'État,
Honorables Députés,
Mesdames, Messieurs,
Madame le Premier Ministre, Je voudrais à l'entame de mon propos, vous adresser de vives félicitations pour cette confiance exprimée par Monsieur le Président de la République. Sachez que, pour la femme que je suis, vos succès vont beaucoup nous encourager et au-delà de nous, vos succès vont encourager toutes les femmes et les jeunes filles.
Madame le Premier Ministre, mon sentiment après la lecture de cette Déclaration de Politique Générale, est de vouloir tout simplement dire que, encore une fois, nous venons d'assister à une déclaration de vœux, une déclaration d'intention sans beaucoup de précisions, Madame le Premier Ministre, sans trop d'engagements. Tous les secteurs d'activités ont été touchés mais, Madame le Premier le Ministre, pour moi aujourd'hui le défi, ce n'est pas de dire on va faire. Cela fait plus de 10 ans que du haut de cette tribune des personnalités comme vous ont sacrifié à ce rituel, mais le vrai défi c'est de dire qu'on va faire à un moment A pour terminer à un moment B, parce que, Madame le Premier Ministre, on n'est pas éternel et, pour le moment, on est là jusqu'en 2017 alors je sais que du fond de mon cœur, je souhaiterais que tout ce que vous avez déclaré dans ce document puisse se réaliser, mais ma déception, elle est quand même là.
Quelque part, dans le rapport, vous avez parlé d'un taux de croissance de 3%, je me demande...
LA SECONDE QUESTION :
Merci, Monsieur le Président.
Madame le Premier Ministre, je pense que vous n'avez pas bien compris tout à l'heure mon intervention à propos de l'hôpital Nénéfécha. L'ancienne propriétaire de Nénéfécha n'a pas fermé Nénéfécha, parce qu'elle veut le fermer aux populations, elle a dit qu'elle n'est plus aux affaires, elle n'a pas les moyens de continuer à gérer cet hôpital, elle à dit qu'elle l'a remis au Ministère de la Santé qui doit s'en occuper, qui doit rouvrir cet hôpital.
Donc, les populations en ont besoin. Maintenant, il faut que l'État prenne ses dispositions pour rouvrir cet hôpital le plus vite possible parce que, à Kédougou nous n'avons rien.
Ensuite, pour le Commissariat de Police de Kédougou, depuis maintenant plus d'un an, le Ministre en charge de l'Intérieur de l'année dernière nous avait promis qu'il y aurait un commissariat, mais jusqu'à présent il n'y a pas de Commissariat, et si vous avez des problèmes de locaux, moi j'ai dit que je peux même vous donner des locaux gratuitement pour abriter un Commissariat en attendant que l'État crée une infrastructure, construise un Commissariat, parce que les populations en ont besoin.
Aujourd'hui la population sénégalaise a besoin d'actions concrètes, immédiates, parce qu'elle est fatiguée.
En plus, aujourd'hui, la population de Kédougou veut vivre de ses propres ressources minières, donc il faut que l'État trouve une politique pour que les populations bénéficient des retombées de ces exploitations d'or. C'est vrai que l'or n'appartient pas seulement à la population de Kédougou, mais Kédougou en a besoin, parce que la population ne peut pas quitter Kédougou pour aller chercher de l'emploi au Walo ou au Diéri. C'était des terres agricoles, c'était des terres où la population faisait l'élevage, le pâturage, des parcours de bétails tout ça, donc il faut que l'État trouve des moyens pertinents pour venir au chevet de ces populations.
Merci.
REPONSE DU PREMIER MINISTRE :
Honorable député Khadidiatou Diédhiou, vous avez demandé les composants du pôle de développement de la Casamance. Comme je l'avais dit, c'est un projet de 20 milliards, financé avec le concours de la Banque Mondiale dans les régions de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou, l'objectif est d'accroître la productivité... [Passage en wolof]... Ce sont des projets d'appui à la croissance économique de la région, mais ... [Passage en wolof]...Ainsi, la région pourra bénéficier de toutes ses potentialités.
Merci, Monsieur le Président. Madame la Première Ministre,
Mesdames, Messieurs les membres du Gouvernement,
Chers Collègues, Honorables Députés,
Madame la Première Ministre, vous êtes consciente au moins d'une chose : que la tâche qui vous attend est immense et ne sera pas facile. La situation actuelle est faite de grandes urgences, face à des impatiences qui sont dues à des manques et des préoccupations. C'est l'actuel Directeur de cabinet du Président de la République qui disait fort à propos, que le Président sortant a tracé au Président Macky Sali un destin de démineur, partout sont enfui des mines insoupçonnées qui peuvent éclater à tout moment, la catastrophe de Keur Momar Sarr est une preuve éclatante que l'héritage est lourd et peut être explosif.
[Applaudissements].
La mise en place par votre Gouvernement d'un conseil de veille sur les services publics stratégiques est une excellente idée, car, vous avez compris, Madame le Premier Ministre, que gouverner c'est prévoir. Ce travail de déminage et de reconstruction, nous le savons tous, demande beaucoup de rigueur, de perspicacité, mais aussi beaucoup de sérénité. C'est pourquoi nous sommes rassurés, Madame le Premier Ministre, car vous portez en vous toutes ces qualités. Vous êtes une femme déterminée et vous avez foi en l'avenir de votre pays pour lequel vous êtes engagées depuis longtemps.
Nous avons bien écouté votre discours, Madame le Premier Ministre, et nous en saluons la pertinence, le réalisme, ainsi que le pragmatisme. L'analyse est bien conçue et clairement énoncée. Malgré la complexité des problèmes, vous avez pu établir une hiérarchie des priorités et vous venez de prouver, Madame le Premier Ministre, que si la situation de la Casamance reste une sur priorité pour le Gouvernement, l'emploi des jeunes aussi est une priorité nationale et nous saluons le recrutement par votre Gouvernement des 5591 agents par la Fonction publique et de 4.000 nouveaux enseignants par le Ministère de l'Éducation nationale. Il reste que ce problème commande la mise en place d'une vaste coalition.
Madame le Premier Ministre, le problème des inondations est un problème récurrent et qui s'étend à d'autres localités, chaque année. C'est le lieu de saluer les efforts consentis par votre équipe. Nous saluons aussi les 400 logements que nous fixions et que vous avez donnés aux sinistrés... (Passage en wolof).
[Applaudissements.]
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Monsieur le Président, permettez-moi de m'incliner devant la mémoire de notre frère Samuel Abourisk.
Je vous salue, Madame le Premier Ministre, vous et votre Gouvernement. Je voudrais commencer mon propos par rappeler ce que j'avais dit du haut de cette tribune quand votre prédécesseur s'était prêté à ce même exercice. J'appréhendais, à l'époque, sa difficulté à appliquer une politique qui manquait manifestement de cohérence ; car, inspirée à la fois par le programme Yoonu Yokkute, les conclusions des Assises nationales, les programmes des différents candidats ayant soutenu le Président Sall au second tour.
Les faits m'ont donnée raison, hélas ! Cette incohérence que j'avais soulignée à l'époque s'est traduite par un chapelet de réformes initiées de façon désordonnée et disparate au point qu'aucune d'elles n'a abouti à ce jour.
Les travaux de l'Acte 3 de la décentralisation sont plombés malheureusement par l'absence de dialogue politique. La commission de la réforme foncière a vu son Président démissionner à cause de blocages notés dans le fonctionnement de ladite commission. La commission nationale de réforme des Institutions ne fait pas l'unanimité, y compris même au sein de la majorité, sans oublier les réformes sur le financement des partis politiques, les conflits d'intérêts et la déclaration de patrimoine qui sont toujours à l'état de projet.
Au plan économique, jamais notre pays n'avait autant sollicité les marchés monétaires et financiers à travers les emprunts obligataires et l'émission de bons de trésor, preuve non seulement que notre économie ne tourne pas, mais aussi que notre pays est loin d'être liquide que le prétend le Président de la République. Il s'y ajoute le report, à la demande du Sénégal, de la réunion du groupe consultatif de Paris prévu initialement en ce mois d'octobre et qui devait permettre à notre pays de récolter plusieurs milliers de milliards. Ce report qui est simplement dû au fait que le précédent Gouvernement n'avait pas fini de ficeler ses dossiers a entrainé forcément du retard dans la réalisation de nombreux programmes, faute de financements. Il en est ainsi du FONSIS qui n'a bénéficié, à ce jour, que de 5 milliards sur un financement global de 500 milliards, soit seulement un centième des fonds nécessaires pour son fonctionnement.
C'est consciente de tout cela, Madame le Premier Ministre, que vous êtes engagée, dès votre nomination à la Primature, à accélérer le rythme des réformes et des changements. Certes, vous avez le mérite d'avoir reconnu que les changements promis aux Sénégalais tardent à se réaliser, mais je vous invite à ne pas confondre vitesse et précipitation comme ce fut hélas le cas lors de votre passage au ministère de la Justice.
En effet, les Sénégalais peuvent en témoigner, votre bilan à la tête de ce ministère laisse à désirer. J'en veux pour preuve le fait que, au moment où vous vous présentez devant la Représentation nationale en tant que chef du Gouvernement, les audiences au palais de justice de Dakar ont dû être reportées à deux reprises faute de bus pour transporter les détenus. On attend, Madame le Premier Ministre, les réformes prévues dans notre Code pénal, l'amélioration des conditions de séjour dans nos prisons, ainsi que les mesures pratiques contre les longues détentions préventives.
Quant à la traque des biens supposés mal acquis, tous les Sénégalais sont témoins des errements auxquels elle a donné lieu jusqu'ici. C'est vous dire, Madame le Premier Ministre, que, au-delà des déclarations d'intention, nous attendons que votre action à la tête du Gouvernement soit marquée du sceau du pragmatisme. Voilà, personnellement, ce que j'attends de vous et je suis persuadée que je partage cette attente avec l'écrasante majorité des Sénégalais, m'interdisant toute opposition
nihiliste, je n'ai jamais hésité à saluer l'action du Gouvernement à chaque fois que cela était nécessaire, admettez alors que je ne fais que dépeindre la pure réalité.
Madame le Premier Ministre, ... [Passage en wolof].
REPONSE DU PREMIER MINISTRE :
Monsieur le Président, l'honorable député Aïssatou Mbodji est revenue sur le dossier de Sandaga .. [Passage en wolof], pour situer les responsabilités. Nous avons un programme de réhabilitation des marchés dans toutes les grandes villes, parce que... [Passage en wolof]..., les conditions hygiéniques, les branchements sauvages, etc.... [Passage en wolof]...
Monsieur le Président, je vais peut-être conclure. Il y avait une question liée aux déchets, c'est-à-dire ... [Passage en wolof]... Ce sont les maires qui encaissent, d'ailleurs, les taxes d'ordures ménagères... [Passage en wolof]....
Monsieur le Président, ... [Passage en wolof]... [Applaudissements].
Merci, Monsieur le Président.
Madame le Premier Ministre,
Messieurs les Ministres,
Chers Collègues,
Madame le Premier Ministre, je vous félicite pour la pertinence de votre discours et le réalisme des actions proposées. Après vous avoir écouté, je peux affirmer, sans risque de me tromper, que l'espoir est permis. Les points qui ont le plus retenu mon attention sont la politique des bourses familiales et le recasement des sinistrés des inondations.
Madame le Premier Ministre, la nouvelle politique des bourses familiales a permis d'identifier, de façon pertinente, les familles les plus indigentes de chaque localité. Le soutien qui sera apporté à ces dernières permettra de matérialiser l'esprit du Yoonu Yokkute jusqu'au dernier maillon de l'échelle sociale. Ainsi, grâce à cette initiative, le Gouvernement a prouvé que le Benno Bokk Yaakar n'est pas tout. Simplement une affaire de leaders politiques, il traduit la solidarité nationale autour de l'espoir pour tous et partout.
Toutefois, la bourse familiale, cette noble initiative du Président de la République, doit migrer vers un package de soutien social. En effet, l'un des moyens les plus évidents de sortir sa famille de la pauvreté est la réussite scolaire. Ce package de soutien social serait le link entre la bourse familiale et le soutien à la scolarité pour les familles déjà identifiées. Ce soutien scolaire est objectivement réalisable et n'entraîne aucune ressource additionnelle. En effet, il suffirait pour les enfants de proposer l'exonération pour l'inscription au moyen secondaire, leur donner toutes les fournitures nécessaires et les orienter dans les structures de formation professionnelle privées grâce à la prise en charge par les Collectivités locales. Ce package redonnerait aux familles démunies l'espoir de sortir du cercle vicieux de la pauvreté, grâce à une solidarité ciblée et agissante.
Monsieur le Président de l'Assemblée nationale.
Madame le Premier Ministre,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Mesdames, Messieurs les collaborateurs des Ministres,
Chers Collègues,
Madame le Premier Ministre, je commence par vous féliciter pour votre brillant exposé. Vous avez rassuré, parce que vous avez mis le doigt sur tous les problèmes qui sont nos préoccupations. Chaque cas est une préoccupation majeure pour les populations. Je commencerai par vous demander de féliciter le Président de la République pour nous, parce que, aujourd'hui, nous nous rendons compte qu'il fait confiance à la femme sénégalaise. Nous avons quatre institutions à la tête de l'État, les deux sont dirigées par des femmes, la Primature et le Conseil Économique. Au niveau des ministères, il a donné à des femmes, à des ministres sœurs des postes de priorité comme l'Énergie, la Santé, l'Urbanisme, l'Élevage et de surcroît il a confié la sécurité des biens et des personnes à une femme, je crois qu'il n'y a pas plus significatif que cela.
Madame le Premier Ministre, je vous félicite et vous remercie d'avoir pensé à la banlieue surtout pour la question de l'eau, parce que, en principe, l'eau est sans saveur et inodore, mais l'eau de Guédiawaye a la couleur du bois que vous avez derrière vous. J'ai voulu amener une bouteille pour vous montrer la couleur de l'eau, mais quelqu'un a pris la bouteille en me disant : « Tu ne vas pas montrer ça au Premier Ministre » mais, cela m'aurait fait plaisir de montrer cette bouteille d'eau dans cette Assemblée pour qu'on sache les problèmes que nous rencontrons au niveau de la banlieue. Donc, je me félicite que, dans votre programme, figure la prise en compte de cette qualité d'eau. Mais, ce n'est pas seulement la qualité, il y a aussi que nous manquons d'eau, parce qu'il est inconcevable que Guédiawaye, la banlieue étant tout près de Dakar puisse rester toute une journée, 2 jours sans eau indépendamment du problème de Keur Momar Sarr. Nous voulons avoir de l'eau en permanence. Madame le Premier Ministre, soyez notre interprète auprès de la SDE pour que la banlieue ait de l'eau régulièrement et l'eau de qualité.
Par rapport aux bourses familiales, je vais m'exprimer en wolof pour répondre à ma sœur qui vient de prendre la parole... [Passage en Wolof].
REPONSE DU PREMIER MINISTRE :
Honorable député Aïssatou Sow Diawara, ... [Passage en wolof]...Pour ce qui est de la sécurité des populations... [Passage en wolof]...La question de l'université a été posée ... [Passage en wolof]...
Monsieur le Président, la cherté de la vie préoccupe beaucoup les Sénégalais et je voudrais dire, ... [Passage en wolof]..., près de 30 milliards ont été injectés par l'État pour soutenir le niveau de vie. Donc,
... [Passage en wolof]...
Des questions m'ont été posées concernant l'agriculture, mais il serait bon pour ce qui est de l'information que, . . . [Passage en wolof]... Nous souhaitons avoir des plans d'aménagement et d'occupation des sols reconnus et acceptés par les associations d'éleveurs et d'agriculteurs locaux... [Passage en wolof]...
Merci, Monsieur le Président.
Madame le Premier Ministre, permettez-moi, tout d'abord, de vous féliciter pour votre nomination à la tête de ce Gouvernement et de vous encourager pour cette mission de service du peuple. Que Dieu guide vos pas dans l'accomplissement de cette mission !
Madame le Premier Ministre, je saisis ce moment solennel pour magnifier l'honneur et la marque de confiance que le chef de l'État a accordée aux femmes pour assurer leur promotion et leur responsabilisation dans la gestion des affaires publiques. Pour la première fois dans l'histoire du Sénégal, une femme est nommée à la tête des Impôts et Domaines, une femme est nommée gouverneur, une femme est nommée présidente d'une Institution. Madame le Ministre, transmettez nos vives remerciements et encouragements au Chef de l'État !
Madame le Ministre, ce matin, en entrant dans cet auguste assemblé j'avais de grandes préoccupations, mais merci, vous m'avez rassurée. Vous m'avez rassurée en prenant en compte, dans votre déclaration, la préoccupation que représente la question sociale pour les populations. Merci, Madame le Ministre.
Merci, pour ce discours porteur d'espoir, ce discours réel, ce discours palpable... [Passage en wolof].
Monsieur le Président,
Madame le Premier Ministre,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Chers Collègues,
Honorables Députés,
Madame le Premier Ministre, vous avez décliné un ambitieux programme pour l'enseignement et l'éducation et vous avez aussi parlé de concertation nationale. Je voudrais apprécier, très positivement, cette idée de concertation nationale, parce que je pense que c'est la seule solution pour régler la question des crises scolaires et restaurer notre système éducatif dans sa dignité.
Madame le Premier Ministre, je voudrais aussi vous féliciter pour la manière dont vous avez géré la question de l'hydraulique. Madame le Premier Ministre,... [Suite Intervention en wolof].
Je vous remercie, Monsieur le Président.
Chers Collègues,
Madame le Premier Ministre, vous avez tout notre soutien et nous vous souhaitons plein succès à vous et à votre Gouvernement.
Madame le Ministre, vous avez opté dans votre discours de parler du social et je trouve cela très bien, parce que vous avez vraiment pris la mesure qu'il fallait, compte tenu du fait que la vie est dure en ce moment au Sénégal, donc c'est bien d'articuler cela autour du social ; cependant, vous avez montré qu'il vous faut une économie émergente. Ce que je partage également, à mon avis, pensez-vous qu'il vous faut, en plus du FONGIS pour booster l'économie, un champion bancaire authentiquement national capable de mobiliser des ressources en faveur d'un développement souverain ? Cela permettra également de pouvoir développer le consommer local que je partage également. Vous en avez parlé, c'est une très bonne chose, mais quand pourrons-nous transformer nos matières premières de base ici, sur place, pour faire émerger les chaînes de valeur dans l'agriculture et dans l'artisanat. Je crois que, compte tenu de cela, nous pourrons produire comme vous le dites bien... (Suite intervention en Wolof).
Merci, Monsieur le Président. Monsieur le Président, Madame le Premier Ministre, Chers Collègues,
Messieurs les Ministres ici présents,
Madame le Premier Ministre, permettez-moi de vous féliciter très chaleureusement et, par la même occasion, féliciter tous les Ministres qui sont présents.
Madame le Premier Ministre, j'ai suivi avec beaucoup d'attention votre discours plein d'espoir. Je vous soutiens pour votre compétence, surtout pour votre détermination, votre courage, votre patriotisme. Le choix que le Président de la République a porté sur votre personne a été apprécié par tous les Sénégalais. Vraiment, je prie le Tout Puissant qu'li vous assiste, ainsi que l'équipe qui vous accompagne.
Madame le Premier Ministre, l'État du Sénégal a injecté 30 milliards pour subventionner les denrées de première nécessité et malgré cette somme colossale, les populations se plaignent de la cherté de la vie. Je sais que le Gouvernement par le biais du Ministère de l'Économie et des Finances travaille pour la baisse plus sensible des denrées de première nécessité, je sais ce dont je parle parce que j'ai représenté plusieurs fois la Commission de l'Économie et des Finances dans le comité de suivi pour la baisse des prix des denrées de première nécessité. Des efforts ont été fournis, mais malheureusement le panier de la ménagère reste insensible à ces efforts. Madame le Premier Ministre, quelles dispositions comptez-vous prendre pour que l'ambition du Président de la République soit concrétisée, à savoir baisser les prix des denrées de première nécessité ?
Madame le Premier Ministre, c'est là où il faut appuyer sur l'accélérateur.
Pour le problème de l'école...
Merci, Monsieur le Président. Madame le Premier Ministre,
Mesdames, Messieurs les membres du Gouvernement, Honorables Députés,
Chers Collègues, Distingué public ici présent,
Madame le Premier Ministre, veuillez tout d'abord recevoir mes chaleureuses félicitations, mes hommages déférents également, pour votre promotion en qualité de primus inter pares selon la volonté et la confiance de Monsieur le Président de la République, son Excellence Monsieur Macky Sall.
J'ai pris la liberté de vous offrir un bouquet de fleurs. Recevez ce bouquet de roses en vous disant que les roses sont belles, elles sont fraîches, elles sont éphémères, il y a des épines, ne vous piquez pas.
En effet, Madame le Premier Ministre, tout n'est pas rose dans ce pays que nous partageons et que nous aimons, nous ne sommes hélas pas dans le meilleur des mondes comme le disait Aldous Huxley. Il y a 1 an,1 mois et 18 jours, dans ce même hémicycle, je faisais remarquer à votre prédécesseur, l'ancien Premier Ministre Abdoul Mbaye une phrase toute simple: R.A.S., rien à signaler au Sénégal! C'est le calme plat depuis l'alternance du 25 mars 2012.
Pour vous, Madame le Premier Ministre, 2 mois à peine après votre prise de fonction je tirerai sur la sonnette d'alarme en vous disant : attention danger ! Tous les signaux sont au rouge. C'est vrai, vous avez fait un exposé très, très séduisant de ce que vous allez faire. Mais, tout est grippé, Madame le Premier Ministre. Vous êtes venu à un moment où tout semble marcher loin des roulettes, la santé, l'éducation, le pouvoir d'achat, l'accès aux services sociaux de base, vous en avez parlé, l'insécurité galopante, les inondations, la morosité de l'environnement économique qui dure et qui perdure, 300 entreprises qui ont fermé depuis 2 ans. La traque des biens mal acquis, vous n'en avez pas parlé c'est votre domaine de prédilection, un sujet qui a brassé beaucoup d'air et très peu de milliards. Bref, comment accélérer la cadence Madame le Premier Ministre, sur une piste de danse minée comment ne pas confondre vitesse et précipitation ?
Alors, je vous en prie dites nous quel est votre remède miracle ?
Je vous remercie.